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Cette mesure, entérinée ce lundi par le conseil municipal de Marseille, soulève de nombreuses critiques: "chasse aux pauvres", "manoeuvre politique"... Certains saluent au contraire la "lutte contre l'industrie de la mendicité". Trouvez-vous cet arrêté justifié ou révoltant?

Un arrêté destiné à lutter "contre les comportements portant atteinte à l'ordre public" a été entériné ce lundi par la municipalité de Marseille. Caroline Pozmentier, l'adjointe UMP à la Sécurité, lui donne pour objectif de ramener "la tranquillité sur l'espace public".

Le texte interdit "de se livrer à toute forme de sollicitation ou appel à la quête". Une amende de 38 euros punira les infractions. La Mairie de Marseille refuse d'employer le terme "anti-mendicité" car la mesure réprime aussi la consommation d'alcool sur la voie publique.

Un article de LaProvence.com exprime des réserves: "un arsenal juridique existe déjà pour protéger l'ordre public". "La seule nouveauté concerne bien la 'quête' et la 'sollicitation'".

Une mesure "anti-mendicité" ou "anti-mendiants"?

Du côté de l'opposition, le PCF parle d'une "chasse aux plus pauvres". "La pauvreté ne se combat pas en s'acharnant sur ses victimes".

Les discussions sont animées sur LEXPRESS.fr. Pour Soctrang, "c'est évidemment plus facile d'arrêter les mendiants que d'éradiquer le gangstérisme marseillais". Gejou, sur LaProvence.com, estime lui que "ce n'est pas le SDF 'de base' qui sera visé, mais l'industrie de la mendicité". Un avis qu'on retrouve chez nombre d'internautes favorables à l'arrêté.

Ce débat ne concernent d'ailleurs pas que Marseille. D'autres municipalités ont déjà adopté des mesures comparables comme Nice, Montpellier et Chartres. On peut aussi faire un parallèle avec la récente interdiction de fouiller les poubelles à Nogent-sur-Marne.

A Bordeaux, un arrêté "anti-bivouac", entériné en 2002, avait ensuite été annulé par le tribunal administratif -jugement confirmé par la chambre administrative de la Cour d'appel.

Et vous, pensez-vous qu'interdire la mendicité est une bonne chose pour l'ordre public? Ou au contraire, un moyen de cacher la "misère"? Cette mesure vous agace-t-elle?

Y voyez-vous une décision pragmatique ou un coup politique?

Stick a écrit :
Il y a aussi cet anecdote à Montepellier il y a 2 ou 3 ans : j'attends le bus, un gamin (peut-être 12, 13 ans) me propose de m'aider à prendre mon ticket au distributeur, ce que je refuse, et il reste collé à moi en espérant... je ne sais trop quoi, et surtout en observant bien mes mains (qui tiennent ma carte bleue et tapent sur le clavier).
Juste après moi, 2 jeunes filles (15, 16 ans) se font "aborder" de la même manière, sauf qu'il continue à les coller après qu'elles en aient fini avec le distributeur, jusqu'à ce que l'une d'elle finisse par s'énerver, et je m'apprêtais à intervenir quand le bus est arrivé.

Je n'ose ajouter que ce brave petit avait un accent à consonnance d'Europe de l'Est, cela ferait dévier le sujet.

scorpion3917 a écrit : La pauvreté serait elle devenue un délit ?

Steph a écrit : Ouais enfin, il réside une différence entre un mendiant qui lutte pour survivre et celui qui travaille pour un réseau avec comme fond de commerce, la misère. Maintenant comment les différencier ?

Stick a écrit : Il y a aussi cet anecdote à Montepellier il y a 2 ou 3 ans : j'attends le bus, un gamin (peut-être 12, 13 ans) me propose de m'aider à prendre mon ticket au distributeur, ce que je refuse, et il reste collé à moi en espérant... je ne sais trop quoi, et surtout en observant bien mes mains (qui tiennent ma carte bleue et tapent sur le clavier).
Juste après moi, 2 jeunes filles (15, 16 ans) se font "aborder" de la même manière, sauf qu'il continue à les coller après qu'elles en aient fini avec le distributeur, jusqu'à ce que l'une d'elle finisse par s'énerver, et je m'apprêtais à intervenir quand le bus est arrivé.

Je n'ose ajouter que ce brave petit avait un accent à consonnance d'Europe de l'Est, cela ferait dévier le sujet.

Steph a écrit : Oui quelques euros que tu multiplies par un nombre important de mendiants, ca fait un paquet.
Et je ne parle pas des laveurs de carreaux aux feux rouges.
La misère est pour moi, la représentation de l'échec d'une société. Mais parfois je me demande si certains mendiants ne travaille pas finalement pour organisation souterraine.

elem a écrit : oui, ça me choque!
une société qui fout ses balayures sous le tapis, la honte!
c'est comme ça à Toulouse aussi, les pauvres ont été priés de dégager du centre, ça ne faisait pas "joli", ça devait gêner les commerçants et les touristes
par contre, ils peuvent continuer à mendier en dehors du périmètre protégé, on s'en fout!
suis comme scorpion, sais même plus quoi en dire tellement ça m'énerve!

Steph a écrit : Mais parfois je me demande si certains mendiants ne travaille pas finalement pour organisation souterraine.

scorpion3917 a écrit : C'est comme le club med dans certains pays du maghreb. De la surbouffe et du luxe à en dégueuler ses tripes, mais hors des murs, des enfants , le cul nu jouant dans les caniveaux.....

elem a écrit : je ne dirai pas qu'ils travaillent pour
je dirais plutôt exploités par
pas tous, mais ça existe

dinosaure a écrit :
Encore un complot ? Encore la mafia ?
Vous rendez vous compte du ridicule de vos propos ?