Herman Cain, un candidat à l'investiture, dans la tourmente
Posté : 08 novembre 2011 18:54
La femme qui accuse Herman Cain, candidat à l'investiture républicaine pour la présidentielle américaine, de gestes sexuels "très déplacés" à son encontre a maintenu mardi sa version des faits, assurant qu'elle n'était "pas une menteuse" après que M. Cain a rejeté ses accusations.
"Je ne suis pas une menteuse", a déclaré Sharon Bialek sur la chaîne de télévision ABC, soulignant par ailleurs qu'elle n'avait "pas été payée" pour lancer ses accusations contre M.Cain.
Ce dernier, qui a rejeté lundi soir les accusations de Mme Bialek sur ABC, devait tenir une conférence de presse mardi sur ce sujet.
"Je fais cela parce que c'est la bonne chose à faire", a-t-elle ajouté.
Accompagnée de son avocate Gloria Allred, dont le cabinet a travaillé sur plusieurs dossiers très médiatiques et qui est connue pour son engagement en faveur des démocrates, Mme Bialek s'est également exprimée sur la chaîne CNN.
"J'aurais pu vendre mon histoire, mais je ne l'ai pas fait (...). Mon seul objectif, c'est de dire la vérité et d'aider des gens qui pourraient être dans la même situation", a-t-elle répété sur CNN.
Son avocate a de son côté rejeté les accusations du camp de M. Cain, qui suggère que ses liens avec les démocrates motivent son apparition dans le dossier, en soulignant qu'elle avait déjà défendu des clientes contre des élus démocrates ou critiqué le président Bill Clinton au moment de l'affaire Lewinsky.
Mme Bialek, mère d'un enfant de 13 ans, a accusé lundi M. Cain d'avoir voulu obtenir des faveurs sexuelles lors d'une rencontre en juillet 1997 à Washington, alors qu'elle l'avait contacté pour qu'il l'aide à retrouver du travail.
Elle est la 4e femme depuis fin octobre à mettre en cause Herman Cain, candidat à l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle de 2012, pour des faits de harcèlement sexuel.