des délais trop longs pour se faire soigner
Posté : 13 novembre 2011 20:28
Il faudrait en moyenne 103 jours pour voir un ophtalmologiste par exemple. Selon les personnes interrogées pour un sondage Ifop publié ce dimanche dans le Journal du Dimanche, un Français sur trois juge l'accès aux soins difficiles. En dehors des soucis financiers, raison avancée par de nombreux Français pour ne pas se soigner, dans de récents sondages, ils seraient aussi 58 % à avoir renoncé à aller voir un médecin spécialiste au moins une fois à cause des délais trop longs. Ils sont encore 33 % à l'avoir fait plusieurs fois. Quant 28 % y ont renoncé à cause de l'éloignement géographique.
Selon les 1.001 personnes de plus de 18 ans, interrogées pour ce sondage réalisé en ligne entre le 29 août et le 4 septembre dernier, il faudrait encore 51 jours pour réussir à consulter un gynécologue, 38 pour un dermatologue, 29 pour un cardiologue, un ORL, un psychiatre et un rhumatologue.
L'attente serait même encore plus longue en milieu hospitalier qu'en milieu libéral, soit deux jours de plus pour un cardiologue (31) alors qu'il faut encore 21 jours pour un radiologue en hôpital et 13 pour un libéral. Pourtant, ils sont 27 % à avouer avoir eu recours à la solution des urgences hospitalières pour des raisons de délai et de coût.
Les médecins généralistes boudés eux aussi
Quant aux médecins généralistes, s'ils sont plus abordables avec un délai beaucoup plus court, environ quatre jours, ils sont tout de même boudés par 15 % des Français eux aussi. La raison pour avoir renoncé à un rendez-vous avec ces médecins : la distance à parcourir pour se rendre au cabinet du docteur.
« On constate un fort décalage entre la perception des Français et la réalité. Les délais de rendez-vous proposés par les médecins sont beaucoup plus courts. Ce qui veut dire que les praticiens et leurs patients ne sont pas disponibles aux mêmes moments », analyse dans le JDD Mathias Matallah, président de Jalma.
Et de proposer que les spécialistes s'adaptent aux horaires de leurs patients : « Beaucoup vont détester ce parallèle mais les spécialistes doivent faire la révolution du service sur le modèle de la grande distribution », argumente-t-il.