le retour des farines animales ?
Posté : 04 décembre 2011 00:43
Les farines animales pourraient de nouveau être autorisées. Une perspective qui réveille de très mauvais souvenirs aux éleveurs de bovins, quinze ans après la crise de la vache folle.
Interdites en France, les farines animales, causes de la maladie de la vache folle il y a quinze ans, pourraient être bientôt de retour. Le Conseil national de l'alimentation (CNA) a, en effet, listé vendredi les mesures qui pourraient faciliter leur réintroduction dans l'alimentation du bétail , alors que le gouvernement a déjà dit son refus à un tel retour.
Le gouvernement contre ce retour
Dans un rapport préliminaire publié en juin sur son site, le CNA envisageait une réintroduction en France en deux temps des farines animales pour les poissons, les volailles, et les porcs. Il n'est pas encore question des bovins mais les agriculteurs redoutent que le bétail figure dans un second temps dans cette liste. L'avis de cette instance consultative des ministères de l'Alimentation, de la Santé et de l’Économie a suscité une levée de bouclier. Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a immédiatement réagi. Il a rejeté toute éventuelle réintroduction tant qu'il occuperait ses fonctions.
De son côté, Cécile Moiroud, présidente du groupe de travail sur les farines animales au CNA, se veut rassurante., sur Europe 1 : « Les farines animales ont été à l'origine de la crise de la vache folle du fait qu'elles comprenaient des déchets et des animaux morts à la ferme. Ce qui n'est plus du tout le cas dans les PAT. Il y a une différence majeure quant à la composition et quant aux risques sanitaires ».
Des économies pour la agriculteurs
Les économies financières réalisées par les agriculteurs seraient importantes s'ils utilisaient des farines animales, selon les chiffres de la FNSEA. Ainsi, alors qu'un paysan gagne en moyenne entre 17.000 et 20.000 euros par an, un éleveur de poulets pourrait économiser 4.100 euros par an grâce aux farines animales. Un éleveur de porc irait jusqu'à 4.800 euros d'économies par an.