Je partage votre point de vue mais je reconnais néanmoins que voir l'un de ses proches souffrir atrocement, ce doit être insupportable...haluck-horth a écrit : Les arguments de souffrance et d'état végétatif sont entendus, sont compréhensibles mais la vie est unique et quand on la perd, il est impossible de revenir en arrière. Parmi les personnes que j'ai eu l'occasion de côtoyer dans ma vie, j'ai eu plusieurs histoires graves, avec des personnes passées tout près de la mort, pour lesquels les médecins n'avaient aucun espoir. Si la décision d'euthanasie avait été prise, elles ne seraient pas là aujourd'hui.
Ce que les gens demandent, c'est le droit à la faiblesse, au contrôle, en dernier ressort face à l'adversité. C'est normal. C'est humain. Mais ne vous offusquez pas de voir des gens s'indigner contre l'euthanasie car ils ont raison. La vie est imprévisible et même les plus grands médecins peuvent se tromper et toute la souffrance du monde n'est plus qu'un vague souvenir une fois la guérison obtenue. Alors oui vous pouvez exiger ce droit à la faiblesse, sachez juste que par cet acte, vous anéantissez cet espoir, si infime soit-il, que la guérison survienne.
Autant je comprends que l'on débranche des machines maintenant la vie de façon artificielle - reconnaissant par le fait même les limites de la médecine et pour un chrétien, c'est remettre la vie entre les mains de Dieu - autant je trouve autrement plus grave l'injection d'un produit létal.
Je sais oui, débrancher les machines cela veut dire laisser mourir de faim la personne débranchée, d'où souffrance...
J'espère de tout mon coeur n'être jamais confrontée à un tel cas de conscience, à un tel dilemme !...