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C'est parce que des gens de 40 ans parlent comme ça que des petits de 6 ans font pareil...

Mais je trouve aussi qu'il y a une vraie dégradation de l'expression orale.

Avant, il y a avait les accents, maintenant ... on "slam" !

L'éducation des parents, puis l'école, puis le collège, se doivent d'éduquer les gens.

Quand dans cette chaine, un maillon est cassé, plus rien ne fonctionne.

Mimi Evoli a écrit : Je trouve ça alarmant quand même. Le pire c'est que tu ne peux leur faire aucune remarque. Une fois j'étais dans le métro et y avait un garçon de 12 peut-être, il était avec sa grande sœur apparemment. Il crache par-terre (donc dans la rame de métro), je m'attendais à ce qu'elle le dispute. Et non, rien ! Un vieil homme lui dit que c'est sale et intolérable de faire ça. Tout de suite il s'est fait insulter par le gamin, soutenu par sa grande sœur, qui était encore plus grossière ! D'autres personnes âgées à côté, ont essayé de calmer les tensions en parlant doucement au jeune garçon, en essayant de le raisonner, dans le genre "trop gentil". Les deux sont sortis du métro, et le gamin a cracher sur la vitre où se trouvait le monsieur qui avait eu le courage de le reprendre. J'étais tellement révoltée et pourtant je n'ai rien osé dire, parce que j'avais peur que ce soit sur moi que l'on crache. Je crois que je pourrais donner tellement d'autres exemples...

C'est vrai, que si les gamins parlent mal, c'est bien à cause des plus grands et de leur environnement... J'habite juste à côté d'une maternelle, et quand j'entends la manière dont certains parents, grands frères/sœurs parlent aux petits qui n'ont pas plus de 5 ans, c'est affligeant... Comment ça pourrait s'arranger si c'est un cercle vicieux où de générations en générations l'on parle de plus en plus mal et oublie le respect des autres ?

mais ce n'est plus une question de politesse arrivé à ce niveau là, c'est le drame d'une non instruction, et comment veux-tu qu'un gamin de 5/6 s'exprime correctement si personne n'est là pour le reprendre, le canaliser?
c'est le résultat d'une société qui n'a pas su valoriser l'école de la république non plus. je suis sure que cette maman estime qu'elle s'occupe bien de son enfant, c'est en cela que c'est terrible.
Pour le plus grand, le cracheur, c'est la spirale :roll:
et comme tu le dis, ça ce passe en banlieue, doit-on lier la paupérisation? faut pas être hypocrite c'est lié, en même temps , il ne faut pas généraliser, dans des foyers humbles, ces valeurs: le respect, la politesse sont justement appliquées, parce que tu peux avoir même des difficultés sociales, d'intégration même, le barrage de la langue .... mais tu y mets un pont d'honneur, tu sias que c'est la base des rapports au sein de la famille et avec les autres.
Sur le forum, nous avons un forumeur qui dit que c'est à la société, donc nous, l'école, l'état.... de palier aux manques, mais comme tu le reconnais toi même, on se sait pas se qu'on va récolter si d'aventure, on conseillait une autre attitude ou propos^^
il y a quelques jours , j'ai demandé à des gamins qui avaient gouté, de bien vouloir ramasser leurs emballages de papier qu'ils avaient laissé trainer devant chez moi, d'abord surprise de leur part, puis après explication, ils ont suivi mon conseil, jusqu'à ce que leur mère s'en mêle et les exhortent à le faire pour faire plaisir à la pimbêche, tu veux répliquer quoi à ce genre de personne?
déjà devant les gosses, je me suis interdit de rétorquer, mais je me dis que c'est pas gagné pour eux

et je précise que j'habite dans un environnement dit privilégié, comme quoi, les amalgames sont faciles aussi des fois.

Faire bosser les parents dans une école ou collège pour voir ce qu'il s'y passe exactement.

Eve a écrit : Faire bosser les parents dans une école ou collège pour voir ce qu'il s'y passe exactement.

tu crois qu'avec des gosses à élever, ou un job c'est possible et faudrait qu'elles aient envie en plus

tisiphoné a écrit : tu crois qu'avec des gosses à élever, ou un job c'est possible et faudrait qu'elles aient envie en plus

Ton enfant fait une bêtise pas le choix, tu y vas et avec le sourire en plus. :content115

Bon, ce n'est pas tout mais je dois filer.

Eve a écrit : Faire bosser les parents dans une école ou collège pour voir ce qu'il s'y passe exactement.

C'est souvent pareil, voir pire à la maison et pourtant ils ne mesurent jamais la gravité de la situation sous prétexte que "ce ne sont que des enfants". Ou alors lorsque l'on remet en cause de le comportement de leur enfant, on remet en cause celui des parents vu qu'il est identique et ça ils apprécient pas... :roll:

Mimi Evoli a écrit :
C'est souvent pareil, voir pire à la maison et pourtant ils ne mesurent jamais la gravité de la situation sous prétexte que "ce ne sont que des enfants". Ou alors lorsque l'on remet en cause de le comportement de leur enfant, on remet en cause celui des parents vu qu'il est identique et ça ils apprécient pas... :roll:

souvent le déclic se produit chez ces enfants qui veulent s'élever et remettent en cause leur éducation, ça peut survenir au contact d'un camarade de classe ou d'un prof' qui aura su voir au delà des apparences.

je n'ai pas été ému par "Les Choristes" - pourtant le gentil pion voit par delà les apparences.....je crains que les happy ending ne prennent du plomb dans l'aile.
On vit une époque rutilante de vulgarité ; le bling-bling de l'élite, ses frasques , son arrogance autorisent tous les débordements.
Si on sanctionnait réellement tous les écarts de langage et de comportement nous vivrions dans une société sans spontanéité.
Ou de répression : car il existe des lycées et collèges qui ont mis en place des TUCs -travaux d'utilité collective. Les parents acceptent que leur gamin/e soit sanctionné/e même si la faute a été commise en dehors de leur présence.
Les quartiers défavorisés ne sont pas les seuls touchés par le manque de politesse. J'avais pour voisin un grand type qui est un Enarque - il traitait tout le monde de façon hautaine. On a eu des mots à propos de nos voitures. Et puis ce pauvre homme a fait un gosse à sa maitresse, sa femme légitime a demandé le divorce et l' a remporté. Voilà tout, ce type-là se croyait plus malin que les autres, il était trop sûr de lui, sûr de ne jamais se faire prendre - et il a été viré comme un malpropre, comme un Mr Tout-le-monde. Une de ses gamines a raté le bac 2 ou 3 fois, et s'en fichait complètement. Elle fumait ses pétards sans se cacher, elle braillait au téléphone (pour se rendre intéressante !) : on l' aurait crue issue d'une de ces cités démunies.
Les parents avaient fait des études mais ils vivaient pour leur ascension professionnelle ; alors, les gosses, ils poussaient tout seuls.

Alogos a écrit : je n'ai pas été ému par "Les Choristes" - pourtant le gentil pion voit par delà les apparences.....je crains que les happy ending ne prennent du plomb dans l'aile.
On vit une époque rutilante de vulgarité ; le bling-bling de l'élite, ses frasques , son arrogance autorisent tous les débordements.
Si on sanctionnait réellement tous les écarts de langage et de comportement nous vivrions dans une société sans spontanéité.
Ou de répression : car il existe des lycées et collèges qui ont mis en place des TUCs -travaux d'utilité collective. Les parents acceptent que leur gamin/e soit sanctionné/e même si la faute a été commise en dehors de leur présence.
Les quartiers défavorisés ne sont pas les seuls touchés par le manque de politesse. J'avais pour voisin un grand type qui est un Enarque - il traitait tout le monde de façon hautaine. On a eu des mots à propos de nos voitures. Et puis ce pauvre homme a fait un gosse à sa maitresse, sa femme légitime a demandé le divorce et l' a remporté. Voilà tout, ce type-là se croyait plus malin que les autres, il était trop sûr de lui, sûr de ne jamais se faire prendre - et il a été viré comme un malpropre, comme un Mr Tout-le-monde. Une de ses gamines a raté le bac 2 ou 3 fois, et s'en fichait complètement. Elle fumait ses pétards sans se cacher, elle braillait au téléphone (pour se rendre intéressante !) : on l' aurait crue issue d'une de ces cités démunies.
Les parents avaient fait des études mais ils vivaient pour leur ascension professionnelle ; alors, les gosses, ils poussaient tout seuls.

les Choristes !! , mais c'est censé se passer quand ce film ?

pour en revenir aux jeunes, ce que je trouve assez intéressant et révélateur de notre société, c'est la plébiscite des jeunes des quartiers qui choisissent des marques comme Eden Park, Façonnable, Polo......et les jeunes nantis qui adoptent les attributs déstructurés qu'ils pensent être tendance, cet échange des codes, cette quête, participe du même rituel obligatoire.
pour le langage je trouve que c'est pareil, regardez certains rappeurs qui manient la langue française avec beaucoup de recherche.

L' échange est générationnel et n' a rien de très surprenant.
Et le rituel fait partie de l'apprentissage, du passage d'un statut à un autre. On passe du stade Tartine et Chocolat à celui du Lacoste ou du Ralph L. au fur et à mesure qu'on grandit - Or on grandit physiquement et socialement.
Pour les codes langagiers, je suis loin d'être d'accord - les rappeurs ne possèdent pas l'alchimie des verbes. Je leur trouve une indigence masquée par une apparence "vernie". Ces gens-là n' accèdent pas à la poésie, à mon avis : hélas je pourrais en donner de multiples exemples.
J'ai écouté du slam : par delà les associations et les assonances faciles, le thème structurant est la revendication additionnée à la dénonciation d'une société où existe un plafond de verre. Désolé de ne pas aimer car il n'y a pas de structure originale dans le flot de paroles. Rien ne se dessine grâce aux mots.
Or c' est par le langage qu' a été abordée l'absence de politesse dans les échanges ; la valorisation venant des mots grossiers, agressifs ou péjoratifs. Celà correspond à cette image qui est valorisée par la société de la com' et de la consommation. Les perdants sont ceux qui obéissent aux règles venues des vieilles valeurs, dont les parents sont les représentants : les boloz suivent ces codes de vieux qui sont moqués, dans la pub, et les winners sont les transgresseurs. Il est connu que ceux qui osent vont plus loin que les moutons satisfaits de brouter leur m2 d'herbe sèche.
Je comprends ce que tu dis dans ton post ; la valeur ajoutée par l'apparence ( et par l'appartenance) est révélatrice de ce que notre société véhicule. La politesse ne semble pas prioritaire.

Moi ça me fait marrer les gamins vulgaires.