legrand a écrit :Dire que le mal dépend de la morale de chacun et déjà le signe du mal

car le mal est avant tout une émotion ressentie engendrée par les actes sur autrui, le mal est donc universel comme la douleur.
Tu n'as pas compris ce que je voulais dire. Quand je dis que le mal est relatif (du moins en parti) à la moral, et d'ailleurs aussi à la culture d'un individu, c'est parce que chacun peut avoir une vision différente du mal. Par exemple, les religions polythéistes et monothéistes ne définissent pas le mal de la même manière : faire quelque chose de "mal" dépend donc de la culture (et de la moral) de chaque peuple.
Par contre, tu as raison, il y a tout de même des types d'actions considérées comme "mal" par beaucoup de peuples. Par exemple, tuer est interdit dans la plus part des sociétés, et encore, car il y a par exemples des états des USA qui ont encore la peine de mort. De plus, la guerre fait de nombreux morts.
Bref, comme tu le vois, la notion de bien et de mal est plus complexe que tu le penses. Il n'existe pas de "bien" et "mal" universel, il suffit de regarder les religions (qui s'attardent beaucoup sur la question) pour avoir un premier exemple.
Après, si tu parles de la douleur en tant qu'émotion, ce qui n'est pas la même chose que le mal, il est vrai que cela est bien plus facilement universalisable, étant donné que la plus part des humains ont le même organisme biologique. Si je frappe quelqu'un, cela lui fera mal et lui causera de la douleur (mais cela n'est pas forcément vu comme "mal", ça dépend de la moral & culture).
legrand a écrit :la douleur résultant d'autrui.
Je ne comprends pas pourquoi tu parles en particulier de la "douleur résultant d'autrui". Que cette douleur soit de quelqu'un ou de l’environnement, c'est toujours la même émotion, non ?
legrand a écrit :Il existe plusieurs cerveaux, mais avec des instincts communs à tous qui s'exprime plus ou moins.
Je pense que là, tu parles plus des émotions que des instincts. Cela confirme d'ailleurs que tu sembles pas parler du mal mais de l'émotion de douleur, qui est une chose mal (ou non) selon la moral & culture.
legrand a écrit :Tous les comportements humains peuvent s'expliquer par de la comportementalité animale
Je crois que je comprends d'où te viens cette pensée : tu as observé que de nombreux animaux ont des instincts (mais plutôt émotions) similaires à celles des humains, et tu en conclus que nos cerveaux comportent toujours des instincts animaux.
Si c'est bien ça que tu affirmes, je suis d'accord.
legrand a écrit :créent ainsi des problèmes inutiles à notre époque, qui peuvent nous conduire dans une impasse évolutive.
Tu abordes la question de savoir si les instincts "animaux" que nous avons, présents dans d'autres espèces, nous sont utiles du point de vu évolutif. Tu dis qu'ils nous mène vers une "impasse évolutive", ce qui sous-entend qu'ils mènent vers l'extinction de l'espèce.
Je ne suis pas d'accord. Il faut savoir que depuis la préhistoire, l'espèce humaine à globalement le même cerveau avec les même fonctions. Cela signifie que l'évolution des sociétés humaines s'est faite avec les émotions issues d'autres espèces du règne animal. Sachant que cette combinaison d'émotions (sensiblement variable chez chaque humain) a permis l'évolution de notre civilisation, je ne vois pas en quoi ces même émotions nous mèneraient à notre perte. Certes, nos émotions ne sont sûrement pas tout le temps à notre avantage, mais dans l'ensemble, elles nous ont mené vers le progrès.
legrand a écrit :Car l'esprit humain évolué plus vite que son cerveau créant ainsi un décalage perpétuel de la conscience vis-à-vis des instincts primaire
Tu dis que notre esprit évolue plus vite que notre cerveau, mais notre esprit est lui-même une partie de notre cerveau. Il me semble donc qu'il y a incohérence. Mais sinon, je crois comprendre ce que tu veux dire : notre intelligence a des fonctions cognitives très évoluées, et ce sont d'ailleurs elles qui nous confère le statut d'espèce dominante, alors que nos instincts et émotions sont moins évolué, et nous confère donc un désavantage. Par contre, tu as tort quand tu dis que notre esprit évolue. L'évolution étant un processus très lent, je ne pense pas que notre cerveau ait vraiment évolué depuis l'existence de notre espèce. Néanmoins, il faudrait vérifier avec des données scientifiques.
Comme dit précédemment, notre cerveau nous est dans l'ensemble avantageux quoi qu'il en soit. De plus, je pense que tu ne visualises pas l'importance des émotions. Ce sont elles qui nous permettent d'avoir "envie" de faire quelque chose. Par exemple, quand tu as faim, c'est une émotion qui te permets de te dire que tu as besoin de manger pour faire fonctionner ton organisme. De même quand tu as soif, que tu as peur, etc.
Je pense qu'il ne faut pas visualiser le cerveau en deux parties : une qui est l'esprit et l'autre les émotions, dans le bute de voir leur évolution, puisque l'évolution est un processus lent. Je crois que la question est plus complexe et qu'elle relève des sciences cognitives.
Finalement, tu dis que l'absence de décalage chez les animaux entre leurs capacités cognitives et leurs émotions fait qu'ils n'ont pas de problèmes évolutifs... En éthologie, il me semble que quand une espèce a un caractère, il est soit un avantage évolutif, soit un désavantage. Je ne comprends donc pas en quoi nos capacités cognitives sont un avantage pour nous, mais serait un désavantage pour les animaux..... Tu crées la notion de "décalage" entre de caractères biologiques, mais elle n'existe pas réellement.