Guerre en Ukraine : nouvelle donne sous Trump, l'Europe réagit

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jeandu53
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Re: En ne soutenant pas Zelensky, le RN s’isole et Le Pen écorche sa stratégie de « normalisation »

Message par jeandu53 »

Corvo a écrit : 02 mars 2025 07:45 Chassez le naturel...

Depuis des années, le Rassemblement national tente de faire oublier les soupçons qui pèsent sur ses liens avec la Russie et Vladimir Poutine.

POLITIQUE - C’est ce qui s’appelle ne pas prendre la mesure de l’Histoire. En marge, d’une déambulation au salon de l’agriculture ce samedi 1er mars , Marine Le Pen a été interrogée sur la séance d’humiliation de Donald Trump et J.D Vance, contre Volodymyr Zelensky, survenue la veille dans le bureau ovale, devant les caméras du monde entier. Or, alors que toutes les chancelleries européennes se sont immédiatement précipitées au chevet du président ukrainien avec des messages de soutien, celle qui aspire à poser ses valises à l’Élysée a estimé que la séquence n’avait rien « d’extraordinaire ».

« Que des dirigeants de nations puissent se parler avec passion, qu’il puisse y avoir des frictions, qu’il puisse y avoir des mots durs, après tout, c’est assez normal », a affirmé Marine Le Pen, tout en reconnaissant que la publicité de ces échanges a « pu entraîner une émotion légitime ».

Pas un mot de soutien en revanche à l’égard de Volodymyr Zelensky. Un silence qui lui a été immédiatement reproché par le reste de la classe politique.

« La honte », le « caniche de Trump »
Renaissance s’est fendu d’un tweet estimant que « les éléments de langage envoyés par le Kremlin viennent de parvenir en France ». « La honte et le déshonneur » a cinglé Pieyre-Alexandre Anglade, le monsieur Europe du parti présidentiel tandis que le président du groupe Horizons, Paul Christophe a estimé que l’extrême droite vole désormais « au secours d’un exécutif américain qui humilie tout un peuple qui se bat ».

Même tonalité du côté de LFI, où Hadrien Clouet a vu dans la posture de Marine Le Pen celui du « caniche de Trump ». « Le Pen prise entre ses allégeances envers Poutine et Trump incapable de défendre une Ukraine que l’un et l’autre veulent dépecer », a cinglé son collège insoumis Antoine Léaument.

Et alors que Marine Le Pen pointait les souffrances du peuple ukrainien lors des trois dernières années de guerre, elle a simplement évoqué « un chemin difficile » pour « construire la paix ». « Ce serait dommage de considérer que parce que ce moment est difficile, il rompt tout espoir d’arriver à une paix que beaucoup attendent et serait la meilleure nouvelle », a-t-elle ajouté sans jamais faire référence à la méthode ni à la Russie. Une habitude ou presque.

De quoi s’attirer les railleries de plusieurs macronistes. « “La paix c’est difficile”, c’est le nouveau “La guerre c’est pas bien”. Merci beaucoup pour cette prise de position et cette analyse puissante Marine Le Pen. Tout de suite on se sent rassuré », a ironisé le député Pierre Cazeneuve. L’ancienne ministre Nadia Hai a ajouté : « Oui oui, on a bien compris que “c’est difficile”. Et après ? Avec ça, on ne peut prétendre à diriger une des plus grandes puissances du monde ».

Cette pluie de critiques et la réponse jugée plutôt légère de Marine Le Pen sur « la paix » illustrent à nouveau l’embarras du Rassemblement national sur la question ukrainienne, et sur sa difficile stratégie de « normalisation » contre les accusations pro-russes.

L’embarrassant dossier russe pour le RN
À la base du soupçon, il y a les deux prêts russes d’une dizaine de millions d’euros accordés à la formation de Marine Le Pen en 2014, mais aussi les votes des eurodéputés RN qui en 2022 s’étaient prononcés contre un paquet d’aides à l’Ukraine, ou encore la présence dans ses rangs de personnalités comme Thierry Mariani et ses prises de position régulièrement alignées sur le Kremlin.

Des cadres du parti d’extrême droite ont beau défendre régulièrement un changement de logiciel en la matière- « Il y a eu une naïveté collective à l’égard des intentions et des ambitions de Vladimir Poutine », avait admis Jordan Bardella dans l’Opinion en 2023 quitte à se faire recadrer par sa mentor - Moscou ne semble pas vouloir larguer les amarres non plus. Pis, la même année un rapport parlementaire, pourtant à l’initiative du RN, sur les ingérences étrangères, avait conclu que le mouvement « entretient bien des liens privilégiés avec le Kremlin ». La défense des élus lepénistes dénonçant un rapport « politique » n’a été guère audible d’autant qu’un an après, la Russie n’a pas manqué d’apporter son soutien au Rassemblement national après son score au premier tour des législatives.

Les digues européennes n’offrent par ailleurs pas beaucoup plus de marges à la formation lepéniste pour donner le change. Viktor Orbán le président hongrois, et Matteo Salvini ministre italien, ses alliés européens au sein du groupe Patriotes, ont salué l’attitude de Donald Trump vendredi face à Volodymyr Zelensky. Tout comme la Russie...

https://www.huffingtonpost.fr/politique ... 46875.html
Il conviendrait d'éviter les procès d'intention. La prise de position de MLP peut se discuter, en effet, mais il n'y a absolument rien de pro-russe dans ce qu'elle a dit.
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Re: Le projet de réarmement européen et ses opposants

Message par lepicard »

jeandu53 a écrit : 03 mars 2025 17:38
lepicard a écrit : 03 mars 2025 17:36
comme d'hab ; avec de telles positions on va passer son temps à tirer des plans sur la comête ; alors qu'on sait parfaitement construire des chars ou des avions , voire des canons (sauf des césars qui demandent 2 ans pour aléser le fut :siffle: :siffle: et 6mois pour gonfler les pneus :siffle: :siffle: )
Effectivement, il y a une certaine urgence à agir, on a déjà perdu beaucoup de temps.
d'autant plus , que si conflit il y a ; il sera obligatoirement conventionnel ,,, même si il y a des drones
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Yaroslav
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Re: En ne soutenant pas Zelensky, le RN s’isole et Le Pen écorche sa stratégie de « normalisation »

Message par Yaroslav »

jeandu53 a écrit : 03 mars 2025 17:43
Corvo a écrit : 02 mars 2025 07:45 Chassez le naturel...

Depuis des années, le Rassemblement national tente de faire oublier les soupçons qui pèsent sur ses liens avec la Russie et Vladimir Poutine.

POLITIQUE - C’est ce qui s’appelle ne pas prendre la mesure de l’Histoire. En marge, d’une déambulation au salon de l’agriculture ce samedi 1er mars , Marine Le Pen a été interrogée sur la séance d’humiliation de Donald Trump et J.D Vance, contre Volodymyr Zelensky, survenue la veille dans le bureau ovale, devant les caméras du monde entier. Or, alors que toutes les chancelleries européennes se sont immédiatement précipitées au chevet du président ukrainien avec des messages de soutien, celle qui aspire à poser ses valises à l’Élysée a estimé que la séquence n’avait rien « d’extraordinaire ».

« Que des dirigeants de nations puissent se parler avec passion, qu’il puisse y avoir des frictions, qu’il puisse y avoir des mots durs, après tout, c’est assez normal », a affirmé Marine Le Pen, tout en reconnaissant que la publicité de ces échanges a « pu entraîner une émotion légitime ».

Pas un mot de soutien en revanche à l’égard de Volodymyr Zelensky. Un silence qui lui a été immédiatement reproché par le reste de la classe politique.

« La honte », le « caniche de Trump »
Renaissance s’est fendu d’un tweet estimant que « les éléments de langage envoyés par le Kremlin viennent de parvenir en France ». « La honte et le déshonneur » a cinglé Pieyre-Alexandre Anglade, le monsieur Europe du parti présidentiel tandis que le président du groupe Horizons, Paul Christophe a estimé que l’extrême droite vole désormais « au secours d’un exécutif américain qui humilie tout un peuple qui se bat ».

Même tonalité du côté de LFI, où Hadrien Clouet a vu dans la posture de Marine Le Pen celui du « caniche de Trump ». « Le Pen prise entre ses allégeances envers Poutine et Trump incapable de défendre une Ukraine que l’un et l’autre veulent dépecer », a cinglé son collège insoumis Antoine Léaument.

Et alors que Marine Le Pen pointait les souffrances du peuple ukrainien lors des trois dernières années de guerre, elle a simplement évoqué « un chemin difficile » pour « construire la paix ». « Ce serait dommage de considérer que parce que ce moment est difficile, il rompt tout espoir d’arriver à une paix que beaucoup attendent et serait la meilleure nouvelle », a-t-elle ajouté sans jamais faire référence à la méthode ni à la Russie. Une habitude ou presque.

De quoi s’attirer les railleries de plusieurs macronistes. « “La paix c’est difficile”, c’est le nouveau “La guerre c’est pas bien”. Merci beaucoup pour cette prise de position et cette analyse puissante Marine Le Pen. Tout de suite on se sent rassuré », a ironisé le député Pierre Cazeneuve. L’ancienne ministre Nadia Hai a ajouté : « Oui oui, on a bien compris que “c’est difficile”. Et après ? Avec ça, on ne peut prétendre à diriger une des plus grandes puissances du monde ».

Cette pluie de critiques et la réponse jugée plutôt légère de Marine Le Pen sur « la paix » illustrent à nouveau l’embarras du Rassemblement national sur la question ukrainienne, et sur sa difficile stratégie de « normalisation » contre les accusations pro-russes.

L’embarrassant dossier russe pour le RN
À la base du soupçon, il y a les deux prêts russes d’une dizaine de millions d’euros accordés à la formation de Marine Le Pen en 2014, mais aussi les votes des eurodéputés RN qui en 2022 s’étaient prononcés contre un paquet d’aides à l’Ukraine, ou encore la présence dans ses rangs de personnalités comme Thierry Mariani et ses prises de position régulièrement alignées sur le Kremlin.

Des cadres du parti d’extrême droite ont beau défendre régulièrement un changement de logiciel en la matière- « Il y a eu une naïveté collective à l’égard des intentions et des ambitions de Vladimir Poutine », avait admis Jordan Bardella dans l’Opinion en 2023 quitte à se faire recadrer par sa mentor - Moscou ne semble pas vouloir larguer les amarres non plus. Pis, la même année un rapport parlementaire, pourtant à l’initiative du RN, sur les ingérences étrangères, avait conclu que le mouvement « entretient bien des liens privilégiés avec le Kremlin ». La défense des élus lepénistes dénonçant un rapport « politique » n’a été guère audible d’autant qu’un an après, la Russie n’a pas manqué d’apporter son soutien au Rassemblement national après son score au premier tour des législatives.

Les digues européennes n’offrent par ailleurs pas beaucoup plus de marges à la formation lepéniste pour donner le change. Viktor Orbán le président hongrois, et Matteo Salvini ministre italien, ses alliés européens au sein du groupe Patriotes, ont salué l’attitude de Donald Trump vendredi face à Volodymyr Zelensky. Tout comme la Russie...

https://www.huffingtonpost.fr/politique ... 46875.html
Il conviendrait d'éviter les procès d'intention. La prise de position de MLP peut se discuter, en effet, mais il n'y a absolument rien de pro-russe dans ce qu'elle a dit.
C'est toujours pareil, quelle est la position la plus pro-russe qu'il soit possible de tenir en France sans effrayer l'immense majorité des électeurs français ?

Eh bien c'est de dire "Trump - Zelensky, 1 partout, balle au centre".

Si elle s'était permise de critiquer Zelensky pour soutenir Trump, elle aurait nettement baissé dans les sondages. Elle-même a pas mal théorisé le concept de "faut politique" quand elle évoquait les dérives électoralement contreproductives de son père.
Modifié en dernier par Yaroslav le 03 mars 2025 20:36, modifié 1 fois.
«Il n'y a rien de plus terrible qu'un pouvoir illimité dans les mains d'un être borné.» Vassyl Symonenko (1935-1963)
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Re: En ne soutenant pas Zelensky, le RN s’isole et Le Pen écorche sa stratégie de « normalisation »

Message par jeandu53 »

J'ai l'impression, parfois, que dans le débat politique français, on tombe souvent dans la caricature, les postures, les anathèmes.

Dès qu'on émet une toute petite nuance sur le soutien absolu à l'Ukraine (du genre "il faudra bien un jour mettre fin à la guerre et donc discuter avec la Russie" ou "les sanctions contre la Russie sont-elles si efficaces que ça ?"), on est vite qualifié de pro-russe...

Pareil avec le conflit israélo-palestinien. Dès qu'on émet quelques critiques contre Israël, est assez vite qualifié de pro-Hamas ou d'antisémite.

La nuance, vous connaissez ?

Pour en revenir à MLP, je ne trouve rien de choquant dans son propos, en tout cas, rien qui ne puisse permette de la qualifier de pro-russe.
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Re: En ne soutenant pas Zelensky, le RN s’isole et Le Pen écorche sa stratégie de « normalisation »

Message par lepicard »

jeandu53 a écrit : 03 mars 2025 17:43
Corvo a écrit : 02 mars 2025 07:45 Chassez le naturel...

Depuis des années, le Rassemblement national tente de faire oublier les soupçons qui pèsent sur ses liens avec la Russie et Vladimir Poutine.

POLITIQUE - C’est ce qui s’appelle ne pas prendre la mesure de l’Histoire. En marge, d’une déambulation au salon de l’agriculture ce samedi 1er mars , Marine Le Pen a été interrogée sur la séance d’humiliation de Donald Trump et J.D Vance, contre Volodymyr Zelensky, survenue la veille dans le bureau ovale, devant les caméras du monde entier. Or, alors que toutes les chancelleries européennes se sont immédiatement précipitées au chevet du président ukrainien avec des messages de soutien, celle qui aspire à poser ses valises à l’Élysée a estimé que la séquence n’avait rien « d’extraordinaire ».

« Que des dirigeants de nations puissent se parler avec passion, qu’il puisse y avoir des frictions, qu’il puisse y avoir des mots durs, après tout, c’est assez normal », a affirmé Marine Le Pen, tout en reconnaissant que la publicité de ces échanges a « pu entraîner une émotion légitime ».

Pas un mot de soutien en revanche à l’égard de Volodymyr Zelensky. Un silence qui lui a été immédiatement reproché par le reste de la classe politique.

« La honte », le « caniche de Trump »
Renaissance s’est fendu d’un tweet estimant que « les éléments de langage envoyés par le Kremlin viennent de parvenir en France ». « La honte et le déshonneur » a cinglé Pieyre-Alexandre Anglade, le monsieur Europe du parti présidentiel tandis que le président du groupe Horizons, Paul Christophe a estimé que l’extrême droite vole désormais « au secours d’un exécutif américain qui humilie tout un peuple qui se bat ».

Même tonalité du côté de LFI, où Hadrien Clouet a vu dans la posture de Marine Le Pen celui du « caniche de Trump ». « Le Pen prise entre ses allégeances envers Poutine et Trump incapable de défendre une Ukraine que l’un et l’autre veulent dépecer », a cinglé son collège insoumis Antoine Léaument.

Et alors que Marine Le Pen pointait les souffrances du peuple ukrainien lors des trois dernières années de guerre, elle a simplement évoqué « un chemin difficile » pour « construire la paix ». « Ce serait dommage de considérer que parce que ce moment est difficile, il rompt tout espoir d’arriver à une paix que beaucoup attendent et serait la meilleure nouvelle », a-t-elle ajouté sans jamais faire référence à la méthode ni à la Russie. Une habitude ou presque.

De quoi s’attirer les railleries de plusieurs macronistes. « “La paix c’est difficile”, c’est le nouveau “La guerre c’est pas bien”. Merci beaucoup pour cette prise de position et cette analyse puissante Marine Le Pen. Tout de suite on se sent rassuré », a ironisé le député Pierre Cazeneuve. L’ancienne ministre Nadia Hai a ajouté : « Oui oui, on a bien compris que “c’est difficile”. Et après ? Avec ça, on ne peut prétendre à diriger une des plus grandes puissances du monde ».

Cette pluie de critiques et la réponse jugée plutôt légère de Marine Le Pen sur « la paix » illustrent à nouveau l’embarras du Rassemblement national sur la question ukrainienne, et sur sa difficile stratégie de « normalisation » contre les accusations pro-russes.

L’embarrassant dossier russe pour le RN
À la base du soupçon, il y a les deux prêts russes d’une dizaine de millions d’euros accordés à la formation de Marine Le Pen en 2014, mais aussi les votes des eurodéputés RN qui en 2022 s’étaient prononcés contre un paquet d’aides à l’Ukraine, ou encore la présence dans ses rangs de personnalités comme Thierry Mariani et ses prises de position régulièrement alignées sur le Kremlin.

Des cadres du parti d’extrême droite ont beau défendre régulièrement un changement de logiciel en la matière- « Il y a eu une naïveté collective à l’égard des intentions et des ambitions de Vladimir Poutine », avait admis Jordan Bardella dans l’Opinion en 2023 quitte à se faire recadrer par sa mentor - Moscou ne semble pas vouloir larguer les amarres non plus. Pis, la même année un rapport parlementaire, pourtant à l’initiative du RN, sur les ingérences étrangères, avait conclu que le mouvement « entretient bien des liens privilégiés avec le Kremlin ». La défense des élus lepénistes dénonçant un rapport « politique » n’a été guère audible d’autant qu’un an après, la Russie n’a pas manqué d’apporter son soutien au Rassemblement national après son score au premier tour des législatives.

Les digues européennes n’offrent par ailleurs pas beaucoup plus de marges à la formation lepéniste pour donner le change. Viktor Orbán le président hongrois, et Matteo Salvini ministre italien, ses alliés européens au sein du groupe Patriotes, ont salué l’attitude de Donald Trump vendredi face à Volodymyr Zelensky. Tout comme la Russie...

https://www.huffingtonpost.fr/politique ... 46875.html
Il conviendrait d'éviter les procès d'intention. La prise de position de MLP peut se discuter, en effet, mais il n'y a absolument rien de pro-russe dans ce qu'elle a dit.
oK ;comme papa avec les négationnistes :XD: :XD: ; décidément :siffle:
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Corvo
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Re: En ne soutenant pas Zelensky, le RN s’isole et Le Pen écorche sa stratégie de « normalisation »

Message par Corvo »

Ben voyons !...

INVITÉ RTL - Zelensky "n'a pas été humilié" par Trump, estime Jean-Philippe Tanguy
Invité du Grand Jury RTL-M6-Le Figaro-Public Sénat, ce dimanche 2 mars, le député Rassemblement national de la Somme est revenu sur la rencontre entre le président américain et son homologue ukrainien dans le Bureau ovale.

La scène de vendredi dans le Bureau ovale a fait le tour du monde. Donald Trump et JD Vance ont haussé le ton face à un Volodymyr Zelensky qu'ils ont jugé coupable d'avoir contredit publiquement son homologue américain sur la guerre en Ukraine et de ne pas s'être montré assez reconnaissant envers Washington. "Il a manqué de respect aux États-Unis dans leur cher Bureau ovale", a ensuite accusé le président américain.

"Il faut toujours, dans ces événements-là, prendre le recul nécessaire à la diplomatie et aux grandes analyses qui peuvent conduire à ce genre de moment. Il faut dépasser des événements qui peuvent être impressionnants, choquants, intimidants", a indiqué Jean-Philippe Tanguy, invité du Grand Jury RTL-M6-Le Figaro-Public Sénat, ce dimanche 2 mars.

Pour le député Rassemblement national de la Somme, cette rencontre "est une scène inédite" qui "interpelle la culture européenne et française. Mais aux États-Unis, ce sont des pratiques proches de la manière de faire des deals." Assurant que Volodymyr Zelensky "n'a pas été humilié". Et de conclure : "Si on commence à partir dans ce genre de surenchère, on est très loin des réalités qu'on doit gérer aujourd'hui : une guerre épouvantable aux frontières de l'Europe avec des centaines de milliers de victimes."

https://www.rtl.fr/actu/politique/invit ... 7900478327
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Re: En ne soutenant pas Zelensky, le RN s’isole et Le Pen écorche sa stratégie de « normalisation »

Message par Fonck1 »

ce type est insupportable.
Appel à participation pour le forum

« Ainsi s'éteint la liberté, sous une pluie d'applaudissements. » Star Wars, épisode III
"nul bien sans peine".....
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Re: Le projet de réarmement européen et ses opposants

Message par Yaroslav »

jeandu53 a écrit : 03 mars 2025 17:33Le tropisme pro-russe n'est pas l'apanage des partis dits "extrémistes". Souvenons-nous que Sarkozy et Villepin ont tenu, par le passé, des propos très favorables à la Russie. "Ménager la Russie", "ne pas humilier la Russie" : c'est même un crédo assez largement partagé en France et dans la classe politique française.
Sarkozy parce ce n'était pas réellement ce qu'on pouvait appeler un modéré. Lui aussi incarnait le symbole de "l'homme fort", de la "virilité", de la "verticalité du pouvoir", du populisme, etc. Villepin parce qu'il s'est forgé un anti-américanisme propre à la fameuse diplomatie gaullienne dont il est un fervent représentant.

Donc pour toutes ces raisons (qui commencent à être nombreuses en effet) et parce que la France est un pays latin. En Europe du Nord par contre (notre opposé culturel européen), des appels au boycott de l'Amérique MAGA commencent sérieusement à prendre forme.
https://www.rfi.fr/fr/europe/20250303-f ... %A9ricains

Mais globalement, la proximité idéologique (anti-américanisme pour l'EG, "pouvoir fort" pour l'ED) aide beaucoup au rapprochement avec la Russie actuelle. En ce moment, je dirais qu'on les reconnaît par leur intention de reconsidérer au plus vite la Russie comme un partenaire.
«Il n'y a rien de plus terrible qu'un pouvoir illimité dans les mains d'un être borné.» Vassyl Symonenko (1935-1963)
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Re: En ne soutenant pas Zelensky, le RN s’isole et Le Pen écorche sa stratégie de « normalisation »

Message par Corvo »

Fonck1 a écrit : 03 mars 2025 18:11 ce type est insupportable.
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Re: « Le ver entre dans la pomme » : pourquoi les États-Unis ne surveilleront plus la Russie et ses hackers

Message par Kabé »

Oui, les choix stratégiques de Trump sont incompréhensible mais clairs : pour affaiblir l'état fédéral de son propre pays pour laisser libre cours aux forts, lisez "les oligarques".

J'avais évoqué ce fait - et le premier article dans The Guardian - qu'il ne veut plus que les services de renseignements s'occupent de l'ingérence et les cyberattaques russes dans le fil Trump est une taupe du Kremlin. Rien ne prouve cela, mais tout indique qu'il n'est plus au service de la sécurité de son propre pays et certainement pas de celle des autres démocraties qui se pensaient être des alliés...

Une réaction d'un des Démocrates majeurs des USA, Chuck Summer, dans The Guardian d'aujourd'hui :
Selon M. Schumer, la pause dans les cyber-opérations contre la Russie donne à M. Poutine un « laissez-passer ».

Un démocrate américain de haut rang a critiqué la tentative de Donald Trump de rétablir les relations avec la Russie à la suite des révélations selon lesquelles l'administration du président se retire de la lutte contre les cyber-menaces russes, qualifiant l'initiative rapportée d'« erreur stratégique critique ».

Dans un communiqué publié dimanche, faisant référence au dirigeant russe, Chuck Schumer (New York), chef de la minorité démocrate du Sénat américain, a déclaré que M. Trump était « si désespéré de gagner l'affection d'un voyou comme Vladimir Poutine qu'il semble lui donner un laissez-passer alors que la Russie continue de lancer des cyber-opérations et des attaques par ransomware contre des infrastructures américaines essentielles, menaçant ainsi notre sécurité économique et nationale ».

M. Schumer a qualifié la décision de l'administration de « grave erreur stratégique » dans sa déclaration, qu'il a publiée sur X.

Ces critiques interviennent après que le Guardian a rapporté vendredi que l'administration Trump avait indiqué publiquement et en privé qu'elle ne pensait pas que la Russie représentait une cyber-menace contre la sécurité nationale ou les infrastructures vitales des États-Unis, ce qui constitue un changement radical par rapport aux évaluations de longue date des services de renseignement.

En outre, dimanche, le New York Times a rapporté que le secrétaire américain à la défense, Pete Hegseth, avait ordonné une pause dans toutes les cyber-opérations du pays contre la Russie, y compris les actions offensives. Cette manœuvre de Pete Hegseth intervient alors que l'administration Trump cherche à rétablir les relations entre Washington et Moscou avant les négociations de paix menées par les États-Unis entre la Russie et l'Ukraine, que les forces russes ont envahie en février 2022.
(...)
Dans un message publié dimanche sur Truth Social, M. Trump a expliqué qu'il pensait que les États-Unis étaient confrontés à d'autres problèmes plus urgents que la Russie. « Nous devrions passer moins de temps à nous inquiéter de Poutine, et plus de temps à nous inquiéter des gangs de viols, des barons de la drogue, des meurtriers et des personnes issues d'institutions psychiatriques qui entrent dans notre pays - afin que nous ne finissions pas comme l'Europe ! a écrit M. Trump.

Traduit avec DeepL.com
Au moins, il y a cette cohérence dans l'attitude de Trump : tout pour dédouaner et faciliter Poutine...
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Re: En ne soutenant pas Zelensky, le RN s’isole et Le Pen écorche sa stratégie de « normalisation »

Message par Yaroslav »

jeandu53 a écrit : 03 mars 2025 17:59 J'ai l'impression, parfois, que dans le débat politique français, on tombe souvent dans la caricature, les postures, les anathèmes.

Dès qu'on émet une toute petite nuance sur le soutien absolu à l'Ukraine (du genre "il faudra bien un jour mettre fin à la guerre et donc discuter avec la Russie" ou "les sanctions contre la Russie sont-elles si efficaces que ça ?"), on est vite qualifié de pro-russe...

Pareil avec le conflit israélo-palestinien. Dès qu'on émet quelques critiques contre Israël, est assez vite qualifié de pro-Hamas ou d'antisémite.

La nuance, vous connaissez ?

Pour en revenir à MLP, je ne trouve rien de choquant dans son propos, en tout cas, rien qui ne puisse permette de la qualifier de pro-russe.
Quand la grande majorité des gens et des dirigeants en Europe soutiennent logiquement l'Ukraine et que des minorités extrémistes proposent un "entre-deux" à défaut de pouvoir soutenir ouvertement la Russie, oui je pense qu'on peut les qualifier de "pro-Russes".

S'il y avait un espace électoral (une fenêtre d'Overton un peu plus grande) pour soutenir la Russie, je pense qu'ils le feraient.

Tu parles de "débat politique français" mais il me semble qu'en Europe du Nord par exemple, il n'y a pas vraiment de "débat" sur le soutien à l'Ukraine.
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Re: Le projet de réarmement européen et ses opposants

Message par papibilou »

Dépenser pour acheter des armes c'est autant de moyens qui risquent de manquer pour tous les autres domaines, c'est évident.
D'un autre côté:
- imaginer, parce que nous avons vécu une très longue période de paix, que c'est la situation "normale" serait une erreur ( Rocard).
- penser que Poutine n'essayera pas d'aller plus loin. ( pays baltes, Moldavie ...) serait très hasardeux.
Or la gauche et la droite radicales ( au pluriel) imaginent chacun de leur côté qu'il vaut mieux faire comme si le danger n'était pas proche. La gauche parce que l'antimilitarisme est dans leur ADN, la droite parce qu'ils espèrent qu'un nationalisme trouvera grâce aux yeux des russes, pensent qu'il faut jouer la carte de la paix.
Tous les autres partis dans tous les pays de l'ouest de l'Europe ont intégré que le risque est à nos portes et que le parapluie atomique américain ne nous protège plus.

À ceux qui pensent que des dépenses d'armement profiteront aux industries américaines, j'espère que les pays européens seront capables de leur démontrer le contraire et même qu'un réarmement couteux pourra profiter aux industries européennes.
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Re: En ne soutenant pas Zelensky, le RN s’isole et Le Pen écorche sa stratégie de « normalisation »

Message par Corvo »

En ce moment à l'AN...

Guerre en Ukraine : pourquoi Marine Le Pen et le RN sont embarrassés après l'altercation entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky

Soucieux de poursuivre sa normalisation, le Rassemblement national veut éviter d'apparaître pro-Kremlin ou pro-Trump, sans renier son euroscepticisme. Un exercice d'équilibriste délicat, alors que la patronne des députés RN s'exprime lundi à l'Assemblée lors du débat sur la situation en Ukraine.

Marine Le Pen sort de sa réserve. Restée discrète malgré l'escalade des tensions entre Washington et Kiev, la cheffe de file des députés du Rassemblement national va s'exprimer, lundi 3 mars à l'Assemblée nationale. Comme les représentants des autres groupes politiques, elle intervient lors d'un débat sans vote sur "la situation en Ukraine et la sécurité en Europe", programmé à partir de 17 heures. Sa prise de parole est très attendue, alors que son parti, le seul en France à minimiser l'altercation entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, est embarrassé par le dossier ukrainien.

Samedi, lors de sa visite au Salon de l'agriculture, la députée du Pas-de-Calais a déploré "l'absence d'une voix forte et indépendante qui devrait être celle de la France". La triple candidate à la présidentielle a aussi relativisé les échanges très tendus entre le président américain et son homologue ukrainien dans le Bureau ovale, vendredi. "Que des dirigeants de nations puissent se parler avec passion, qu'il puisse y avoir des frictions, qu'il puisse y avoir des mots durs, après tout, c'est assez normal", a-t-elle affirmé, tout en reconnaissant prudemment que la publicité de ces échanges a "pu entraîner une émotion légitime".

Le numéro 2 du groupe RN au Palais-Bourbon, Jean-Philippe Tanguy, a, lui aussi, minimisé l'épisode dimanche, estimant que Volodymyr Zelensky "n'a pas été humilié" par son homologue américain, lors d'un entretien auprès de RTL-Le Figaro-M6-Public Sénat(Nouvelle fenêtre). "Aux Etats-Unis, ce sont des pratiques proches de la manière de faire de l'économie, qui n'ont rien de singulier", a assuré le député de la Somme.

Une position souverainiste eurosceptique
La réaction du RN, à contre-courant de la classe politique française, a fait bondir le patron du PS. "Personne n'a trouvé ça normal à part Marine Le Pen", a dénoncé sur franceinfo Olivier Faure. "C'est un geste qui avait pour volonté d'humilier Zelensky, de chercher à le faire plier, mais aussi, derrière, de faire plier l'ensemble des Européens. Et donc il y a là évidemment matière à condamnation, ce que n'a pas fait l'extrême droite", a déclaré le premier secrétaire du Parti socialiste.

Le Rassemblement national a en revanche plus clairement condamné la possibilité d'une dissuasion nucléaire européenne, à propos de laquelle Emmanuel Macron s'est dit prêt à "ouvrir la discussion". "La dissuasion nucléaire française doit rester une dissuasion nucléaire française (…) On ne doit pas la partager, on doit encore moins la déléguer", a notamment estimé Marine Le Pen. "Partager le bouton nucléaire avec des Etats européens" relèverait d'une "trahison nationale", a renchéri lundi Jordan Bardella au micro de RTL(Nouvelle fenêtre).

Sur X(Nouvelle fenêtre), Marine Le Pen s'est aussi indignée contre la "Commission européenne [qui] outrepasse totalement ses compétences" alors que sa présidente, Ursula von der Leyen, plaide pour un plan de réarmement européen. Rien d'étonnant au regard du corpus programmatique du RN, opposé à toute forme de fédéralisme européen et artisan d'une souveraineté des Etats membres, y compris dans le domaine de la défense.

Ces réactions interviennent après une période de relative discrétion du RN, dénoncée par l'Elysée. "Madame Le Pen n'est pas sérieuse", a estimé Emmanuel Macron dans un entretien au Figaro(Nouvelle fenêtre). "Sinon, elle ou monsieur Bardella seraient venus à la réunion au format Saint-Denis que j'ai faite la semaine dernière avec les partis. L'un était à Washington pour découvrir que monsieur Steve Bannon faisait des saluts nazis. Quant à madame Le Pen, je comprends qu'elle était en vacances…" C'est en effet le numéro 2 du parti, Louis Aliot, qui a représenté le RN à cette réunion. A Washington, Jordan Bardella avait quant à lui dû annuler précipitamment son intervention à une convention républicaine.(Nouvelle fenêtre)

Marine Le Pen, "l'amie" de ceux "qui sont prêts à dépecer l'Ukraine"
Sur le dossier ukrainien comme sur sa relation avec l'administration Trump, le RN tente de tenir une ligne de crête. Il est important pour le parti de Marine Le Pen de ne pas apparaître trop pro-Kremlin. C'est d'ailleurs pour faire taire les accusations de proximité avec Vladimir Poutine que le RN a remboursé de façon anticipée son prêt de six millions d'euros auprès d'une banque russe, en septembre 2023. Mais il a reçu le soutien encombrant du ministère des Affaires étrangères russe lors des élections législatives anticipées en juillet dernier. En outre, des enquêtes du Washington Post et de Mediapart(Nouvelle fenêtre) ont mis au jour des liens entre la Russie et d'anciens cadres du parti.

Le RN est aussi ambigu vis-à-vis de Donald Trump. Après avoir salué avec enthousiasme la victoire du candidat républicain en 2016, les cadres du parti étaient invités à la prudence en novembre, alors que le président américain menace d'augmenter les taxes sur les produits européens.

Les réactions timides du RN à l'altercation entre Washington et Kiev relancent les procès en russophilie. Les propos de Marine Le Pen ont ainsi été taxés par le parti présidentiel Renaissance d'"éléments de langage envoyés par le Kremlin". "Marine Le Pen (...) est à la fois liée à Donald Trump et liée à Vladimir Poutine. Donc je comprends qu'elle soit assez satisfaite de ce qui se passe aujourd'hui", a commenté François Hollande sur France Inter(Nouvelle fenêtre) lundi. "Ce sont ses deux parrains et ses deux références qui se trouvent aujourd'hui en train de discuter ensemble", a poursuivi l'ancien président de la République, appelant "à une prise de conscience politique qui doit nous permettre, en 2027, d'écarter" Marine Le Pen, "l'amie des deux partenaires qui sont prêts à dépecer l'Ukraine".

Un rendez-vous de "fondations patriotes" reporté
Ce positionnement du RN devrait être dénoncé à l'Assemblée nationale lors du débat sur le conflit ukrainien, lundi après-midi. Mais il répond à une attente de son électorat. Si deux Français sur trois estiment que les pays européens devraient continuer à soutenir l'Ukraine en cas d'un accord entre Washington et Moscou inacceptable pour Kiev, seul un sympathisant sur deux du RN y souscrit, selon un sondage Ipsos(Nouvelle fenêtre). C'est également l'électorat le moins favorable à l'envoi de soldats européens en Ukraine.

Signe de l'embarras du parti à la flamme, un colloque sur "l'avenir [de] l'Europe face à l'Amérique de Trump", qui devait réunir des eurodéputés et des représentants de "fondations patriotes" américaines et européennes sous la houlette de Jordan Bardella, mercredi à Paris, a été prudemment reporté sine die. "Afin d'avoir les débats les plus éclairés et pertinents possible, nous préférons le reprogrammer lorsque la situation sera plus lisible", explique-t-on au parti.

https://www.francetvinfo.fr/monde/europ ... 07624.html
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Kabé
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Re: Le projet de réarmement européen et ses opposants

Message par Kabé »

jeandu53 a écrit : 03 mars 2025 15:44 Je pense que personne en France n'est contre le réarmement européen. Au contraire, c'est une idée plutôt consensuelle dans notre pays. Ce sont plutôt d'autres pays comme l'Allemagne ou la Pologne qui font blocage, car, pour des raisons historiques, ils acceptent tout à fait de vivre sous le parapluie américain.

Ceci dit, il y a des questions à poser. Par exemple, quid de la dissuasion nucléaire, que possèdent la France et le RU, mais pas les autres pays ? Faut-il accepter de laisser cet outil à disposition d'un organisme européen ? Ce n'est pas parce qu'on pose cette question qu'on est forcément contre le réarmement européen, pour Poutine, et extrémiste.
Oui, revenons à ces questions fondamentales. Je pense qu'il faut différencier entre une "mobilisation européenne", c'est-à-dire un conglomérat d'armées de différents pays européens, et une "défense européenne" qui sous-entende un commandement piloté par l'Europe (l'UE ?). Que la réarmement des pays européen soit nécessaire, ne dite encore rien de la formule d'organisation. Je pense qu'une "défense (ou armée) européenne" est peut-être un projet à long terme, mais en effet pas forcément très consensuel. Par contre, une mobilisation des armées européennes dans un objectif commun, avec une coordination partagée, me semble nécessaire parce que le plus facilement réalisable. Cela n'implique en rien un partage "du bouton nucléaire" avec d'autres pays ; il n'y a que la France et le Royaume Uni qui ont la puissance nucléaire - il ne vont certainement pas les "sous-louer". Mais, faire profiter les alliés européens de cette puissance quand nécessaire, cela me semble évident, même si la décision finale reste avec ces puissances-là.

Vu le désengagement des USA, je pense qu'une collaboration poussé entre Européens (avec donc le RU, la Turquie, le Norvège...), style OTAN, est désormais non seulement une option, mais une nécessité.
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Re: Le projet de réarmement européen et ses opposants

Message par LeGrandNoir »

Cette crise politique a un avantage certain, elle va obliger les pays d'Europe occidentale à clarifier leurs politiques de défense, à se rendre moins dépendants des USA, à développer une stratégie militaire et à produire du matériel européen en Europe. Ce sera bénéfique pour le niveau de technologie, l'emploi , le commerce extérieur, etc.
“Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu'ils en chérissent les causes." Jacques-Bénigne Bossuet.
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