Fonck1 a écrit : HoD a écrit :
Moi je vois pas le rapport avec la sécu (elle ne fait que rembourser et n'est pas décisionnaire de ce genre de trucs en sachant qu'en plus ça lui coûte) ou l'ordre des médecins (quoi que pour les médecins c'est quand même eux qui prescrivent ces saletés mais je verrai plutôt une défaillance de l'AMM dont c'est un peu le boulot quand même de vérifier ce genre de trucs).
Je dirais plutôt que la faute en reviens exclusivement au lobbying pharmaceutique (vite vite on veut du blé, encore du blé , plus de blé!!!). Mais bon je jette une pierre dans l'eau là, ça revient a dire que c'est la faute du marché ...
je ne comprends juste pas pourquoi des appel d'offres de produits soumis à remboursements ne sont pas fait.
ex, a partir du moment ou un produit est remboursé, il quadruple de prix.son équivalent lui, coute dix fois moins cher.
d'ailleurs, on paye souvent moins cher les même médicaments même marque à l'étranger qu'en france.
c’est le système dans son ensemble qu'il faut changer, et surtout repenser le système.
un équivalent du système des pays bas serait bien.
les prix sont déterminés en fonction de la richesse du pays, et non d'un rapport entre le coût de fabrication, recherche et développement d'un médicament ; ce qui explique les écarts exponentiels de certains traitements, notamment anticancéreux, entre les différents pays ; les pouvoirs publics et autorités de santé le savent pertinemment et ne font rien, c'est une honte !!
... jusqu'au jour où comme au RU, certains traitements ne seront plus remboursés parce que trop onéreux ...
Les coûts des traitements contre le cancer varient d’un pays à un autre
Oct 21, 2016
Une étude réalisée l’année dernière par le journal médical The Lancet Oncology a montré les fortes variations de coûts des traitements contre le cancer entre différents pays.
L’étude, qui s’est focalisée dans l’analyse de 31 traitements dans 18 pays différents, a montré par exemple que le coût des traitements est généralement plus bas au Portugal, en Espagne, en Grèce et au Royaume-Uni, et plus élevés en Suède, en Suisse ou en Allemagne.
Les différences de tarifs les plus fortes ont été constatées pour la Gemcitabine, un médicament utilisé dans le traitement de différents cancers tels que le cancer du sein, du poumon, du pancréas ou des ovaires. Ce traitement coûte 209 euros par dose en Nouvelle-Zélande, contre 43 euros en Australie.
L’acide zolédronique, utilisé pour la prévention de l’affaiblissement des os dans les cancers avancés coûte 330 euros par dose en Nouvelle-Zélande contre 128 euros en Grèce.
Pourquoi de telles variations de tarifs?
Tout d’abord, les génériques peuvent avoir un fort impact sur le prix des médicaments d’origine. L’étude a montré que dans les pays où l’équivalent générique de certains traitements contre le cancer est disponible, les tarifs sont moins chers.
Ainsi, le médicament Imatinib (Glivec), traitant la leucémie myéloïde chronique, coûte en France entre 30 000 et 40 000 euros par an alors que c’est un traitement fabriqué en Inde de manière générique à moins de 150 ou 200 euros pour le traitement annuel.
Les variations de prix sont également liées à la situation économique des pays. Dr Zaheer-Ud-Din Babar, l’un des auteurs de l’étude sur les coûts du cancer, explique qu’un petit nombre d’entreprises pharmaceutiques concluent des accords avec des pays de différents niveaux économiques.
Dans un appel lancé en mars dernier, des cancérologues français ont pointé du doigt les laboratoires et leur volonté de se faire une marge plus élevée avec les pays qui ont le plus d’argent.
« Le prix dépend de la capacité qu’a le marché de payer. Il n’a rien à voir avec ce que la molécule a coûté en recherche et développement », explique le professeur Jean-Paul Vernant.
« Ainsi, les prix des nouveaux traitements du cancer sont déterminés par l’idée que les industriels se font de ce que les marchés sont capables de supporter. Cela explique les écarts de prix très importants observés d’un pays à l’autre et permet également de comprendre pourquoi l’Imatinib (Glivec®) a vu son prix passer aux États-Unis en quinze ans de 30 000 à 90 000 dollars par an, sans que le service médical rendu ait été amélioré. »
Quelles peuvent être les implications ?
Certains pays décident de ne plus prendre en charge certains traitements contre le cancer car ils sont beaucoup trop coûteux. Cela ne concerne pas uniquement les pays économiquement en difficulté. Le Royaume-Uni est un bon exemple : ce pays – qui est toutefois considéré par l’étude du Lancet Oncology journal comme un des pays où les coûts des traitements sont relativement bas comparés à d’autres pays-, a décidé de ne plus prendre en charge de nombreux traitements contre le cancer en raison du poids financier qu’ils représentent pour le service public de santé. Ainsi en 2015, 16 médicaments servant à soigner 23 types de cancers différents ont été supprimés de la liste des médicaments pris en charge, affectant plus de 5000 patients (lire notre article NHS : La liste noire des médicaments s’allonge).
Même phénomène en Nouvelle-Zélande : Pharmac, l’agence d’achat de médicaments a décidé de ne pas financer le Keytruda, un médicament contre le mélanome, expliquant qu’elle ne pouvait assumer le coût annuel de 30 millions de dollars que représente la mise à disposition de ce médicament.