Michel Barnier prévoit un tiers de hausse des impôts et deux tiers de baisse des dépenses
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Re: Michel Barnier prévoit un tiers de hausse des impôts et deux tiers de baisse des dépenses
Les 3 mensonges de Michel Barnier :
1) Il n'y aura pas de baisse des dépenses
2) Il y aura des hausses d'impôts bien supérieures à ce qu'il a annoncé
3) Les classes moyennes et populaires seront touchées.
1) Il n'y aura pas de baisse des dépenses
2) Il y aura des hausses d'impôts bien supérieures à ce qu'il a annoncé
3) Les classes moyennes et populaires seront touchées.
- scorpion3917
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Re: Michel Barnier prévoit un tiers de hausse des impôts et deux tiers de baisse des dépenses
Vous oubliez la hausse sans précédent de l électricité qui se dessine....
La seule chose qui permet au mal de triompher est l inaction des hommes de bien.
Edmund Burke.
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- Fonck1
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Re: Michel Barnier prévoit un tiers de hausse des impôts et deux tiers de baisse des dépenses
fallait prévoir, moi j'ai mis des panneaux solaires sur mon toitscorpion3917 a écrit : ↑07 octobre 2024 21:32Vous oubliez la hausse sans précédent de l électricité qui se dessine....
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Re: Michel Barnier prévoit un tiers de hausse des impôts et deux tiers de baisse des dépenses
Bien qu'ils soient nombreux à geindre sans arrêt en jurant qu'on sous-estime leur valeur, je n'ai jamais vu un seul fonx rejoindre le privé.Fonck1 a écrit : ↑07 octobre 2024 12:46
vachement choyés les fonctionnaires.
la retraite, c'est la seule chose avec la sécurité de l'emploi qu'il leur reste.
Tous les emplois sont nettement payés moins cher que dans le privé, et il faut 15 ans de boite pour voir une évolution de salaire de 150 balles par mois.
tu parles d'une affaire....
Étonnant, non ?
Et je doute que l'emploi à vie et les régimes préférentiels de retraite qui n'ont rien de négligeable au demeurant soient les seules raisons de cet attachement.
Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve.
Hölderlin
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Re: Michel Barnier prévoit un tiers de hausse des impôts et deux tiers de baisse des dépenses
ben moi j'en vois.da capo a écrit : ↑07 octobre 2024 23:01Bien qu'ils soient nombreux à geindre sans arrêt en jurant qu'on sous-estime leur valeur, je n'ai jamais vu un seul fonx rejoindre le privé.Fonck1 a écrit : ↑07 octobre 2024 12:46
vachement choyés les fonctionnaires.
la retraite, c'est la seule chose avec la sécurité de l'emploi qu'il leur reste.
Tous les emplois sont nettement payés moins cher que dans le privé, et il faut 15 ans de boite pour voir une évolution de salaire de 150 balles par mois.
tu parles d'une affaire....
Étonnant, non ?
et de plus en plus.
peut être parce que vous n'êtes pas au milieu de fonctionnaires, mais il y en a beaucoup qui partent, notament le personnel technique.
les scientifiques n'ont pas trop de choix, leur métier est intimement lié à la recheche en université ou organisme agréé par l'état.
les enseignants, c'est presque pareil, les diplomes reconnus ne le sont que par l'état.
mais de plus en plus, ils partent bosser dans des boites privées, bien mieux payés.
et pourtant si.Et je doute que l'emploi à vie et les régimes préférentiels de retraite qui n'ont rien de négligeable au demeurant soient les seules raisons de cet attachement.
les gens ont peur.
ils préfèrent la sécurité à l'argent.
moi, je reste parce que j'aime mon métier, mais très honnêtement, je gagnerais largement 1000 balles de plus par mois dans le privé.
et croyez moi, ma direction fait tout pour que je reste.
j'ai plus que menacé de partir il y a deux ans, ça s'est soldé par de l'avancement, mais c'est encore très en deçà .
autre chose, on ne recrute plus, c'est encore un signe.
un électricien chez nous gagne 1200 balles par mois en salaire de départ, dans n'importe quelle boite elec, c'est direct 2500 en salaire net de départ.
je ne parle même pas des chauffagistes....
Pour gagner 2500 euros par mois en elec dans la FP, il faut 20/25 ans de boite.
ils font des efforts pour embaucher plus haut, mais on se retrouve dans la situation ou avec un statut plus haut, un mec qui rentre gagne plus qu'un mec qui a 15 ans de boite.
du grand n'importe quoi....
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Re: Michel Barnier prévoit un tiers de hausse des impôts et deux tiers de baisse des dépenses
Et c est quoi ton métier ?
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- Fonck1
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Re: Michel Barnier prévoit un tiers de hausse des impôts et deux tiers de baisse des dépenses
bon allez le troll dégage, je sais qui tu es.
maintes fois viré d'ici.
Bon vent.
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Re: Michel Barnier prévoit un tiers de hausse des impôts et deux tiers de baisse des dépenses
Je crois que vous vivez dans le sud, le soleil fait parti de vos vies.Fonck1 a écrit : ↑07 octobre 2024 21:42fallait prévoir, moi j'ai mis des panneaux solaires sur mon toitscorpion3917 a écrit : ↑07 octobre 2024 21:32
Vous oubliez la hausse sans précédent de l électricité qui se dessine....
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Re: Michel Barnier prévoit un tiers de hausse des impôts et deux tiers de baisse des dépenses
Il y aurait a regarder chez les territoriaux ..et pas chez les fonctionnaires ?Fonck1 a écrit : ↑02 octobre 2024 19:56sauf qu'on ne vire pas les fonctionnaires.scorpion3917 a écrit : ↑02 octobre 2024 19:47
Il va falloir virer tous les porte parapluie quand ces messieurs arrivent dans la cour du château, les ouvreurs de portes, les cires godasses, les promeneurs de chiens, ce serait déjà un petit début.....
par contre, on pourrait regarder côté territorial, là il y a à redire.
Mon gendre y travaille et fait 40h par semaine et plus en été ..
Qu'y a t'il a voir ,comparé aux infatiguabes fonctionnaires de l'état ?
ces héros méconnus qui se donnent corps et âmes pour la France ..
Surtout quand a 3 h de l'après midi je les vois jouer aux boules ..ils se défoncent ..
La tolérance c'est quand on connait des cons- et qu'on ne dit pas les noms
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Re: Michel Barnier prévoit un tiers de hausse des impôts et deux tiers de baisse des dépenses
arrete ,,,, à 3h c'est la que le cagnard frappe le plus ,, ça m'étonnerai ,,, d'ailleurs dans le sud vous êtes tous des faignants , c'est le climat qui veut çàmic43121 a écrit : ↑08 octobre 2024 14:26Il y aurait a regarder chez les territoriaux ..et pas chez les fonctionnaires ?
Mon gendre y travaille et fait 40h par semaine et plus en été ..
Qu'y a t'il a voir ,comparé aux infatiguabes fonctionnaires de l'état ?
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Surtout quand a 3 h de l'après midi je les vois jouer aux boules ..ils se défoncent ..
retraîté , je viens de finir une campagne de de patates ; 10/12 heures par jours sans débander pendant 3 semaines ,, et la semaine prochaine retour sur les planches de mon cher échaffaudage
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Re: Michel Barnier prévoit un tiers de hausse des impôts et deux tiers de baisse des dépenses
https://www.rtl.fr/actu/politique/face- ... 7900429194
Bon exemple: Macron ne demande pas d'augmentation du budget de l'Elysée. Au lieu de croissants le matin ils vont prendre des tartines.
Bon exemple: Macron ne demande pas d'augmentation du budget de l'Elysée. Au lieu de croissants le matin ils vont prendre des tartines.
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Re: Michel Barnier prévoit un tiers de hausse des impôts et deux tiers de baisse des dépenses
C’est trop tard, le mal est déjà fait. C’est juste incroyable qu’ils aient même pu envisager d’augmenter leur budget au moment où ils demandent des efforts à l’ensemble des français. Ils auraient même dû baisser leurs dépenses, ce qui n’est toujours pas prévu au programme. Il fallait entendre les justifications de la porte parole du gouvernement, complètement déconnectée, hors sol. Ces gens vivent sur une autre planète.
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Re: Michel Barnier prévoit un tiers de hausse des impôts et deux tiers de baisse des dépenses
T’as pas l’air bien fatigué toi même le Federer de l’EHPAD.mic43121 a écrit : ↑08 octobre 2024 14:26Il y aurait a regarder chez les territoriaux ..et pas chez les fonctionnaires ?
Mon gendre y travaille et fait 40h par semaine et plus en été ..
Qu'y a t'il a voir ,comparé aux infatiguabes fonctionnaires de l'état ?
ces héros méconnus qui se donnent corps et âmes pour la France ..
Surtout quand a 3 h de l'après midi je les vois jouer aux boules ..ils se défoncent ..
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Re: Michel Barnier prévoit un tiers de hausse des impôts et deux tiers de baisse des dépenses
Voilà un article du Monde qui met à mal le budget de Barnier.
Charles de Courson le critique au sens où en réalité ce sera 2/3 de hausse d'impôts et 1/3 de baisse de dépenses publiques, l'inverse. Or, des baisses de dépenses sont possibles, il en liste 3...
Comme Coquerel il est favorable à une Commission d'enquête parlementaire.
Ça craint
https://www.lemonde.fr/politique/articl ... 23448.html
Le débat sur le budget pour 2025 débute mercredi 16 octobre à l’Assemblée nationale. Pour Charles de Courson, le député centriste de la Marne, membre du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires et rapporteur général du budget, la copie proposée par le gouvernement ne correspond pas totalement à la réalité. Et le projet n’a aucune chance d’être voté en l’état.
Vous venez d’analyser le projet de budget pour 2025. Vous paraît-il sincère ?
Le premier ministre a eu le courage de dire la vérité aux Français : la situation budgétaire est « très grave ». Il est le premier à le reconnaître, après sept années pendant lesquelles les macronistes ont géré n’importe comment les finances publiques. Néanmoins, la présentation faite par le gouvernement n’est pas totalement conforme à la réalité.
En quoi n’est-elle pas totalement conforme ?
D’abord, l’hypothèse de croissance retenue dans ce budget n’est pas solide. Le gouvernement table sur une croissance de 1,1 % hors inflation en 2025, en faisant comme si les mesures de rigueur qu’il prévoit n’auraient pas d’impact, ou très peu, sur la conjoncture. Or, le plan Barnier risque d’avoir un effet dépressif fort sur l’économie, et la croissance se limitera sans doute plutôt à 0,6 % ou 0,7 %, selon le Haut Conseil des finances publiques. Ce qui aura un effet négatif sur les recettes attendues. C’est ma grande inquiétude.
Le contenu du projet, lui, vous paraît-il fidèle aux annonces ?
Pas complètement. Le gouvernement assure qu’il va réaliser un effort de 60 milliards d’euros, répartis entre des baisses de dépenses pour un peu plus de 40 milliards d’euros et des hausses d’impôts pour 20 milliards. Or, il a classé parmi les baisses de dépenses des mesures qui relèvent en réalité des hausses de recettes, pour un total de 10 milliards d’euros.
Si l’on réintègre ces mesures dans la colonne où elles doivent être, on arrive plutôt à 50 % de hausses fiscales et 50 % d’effort sur les dépenses. Et encore, tout cela est calculé par rapport à un « scénario tendanciel » hypothétique. En comparant le budget d’une année sur l’autre, comme on le fait d’habitude, on arrive à un tiers de baisse des dépenses et deux tiers de hausse des prélèvements obligatoires. L’inverse exact de ce qu’affiche le gouvernement.
Y a-t-il trop d’impôts dans ce budget ?
Quand Michel Barnier m’a proposé de devenir ministre du budget, je lui ai dit qu’il fallait quelques mesures, limitées, de justice fiscale, mais que l’essentiel était de réduire les dépenses. En Europe, nous sommes médaille d’or des prélèvements obligatoires, en concurrence avec le Danemark, à la différence que leur budget est à l’équilibre. C’est là le problème central. Or, dans ce budget, les dépenses sont encore trop importantes. On ne peut pas parler d’austérité. Il y a avant tout des hausses d’impôts, dont le volume exact reste d’ailleurs sujet à caution.
Pourquoi ?
Regardez la taxe exceptionnelle sur les très hauts revenus. Le gouvernement a d’abord indiqué que cette mesure, censée rapporter 2 milliards d’euros, allait toucher 65 000 foyers fiscaux. Puis, samedi, il ramène son chiffrage à 24 300 foyers. Cela ne fait pas très sérieux, et, du coup, les 2 milliards attendus n’y seront pas. Je m’interroge aussi sur la taxe exceptionnelle sur les grandes entreprises, qui doit fournir 8 milliards d’euros. Le patronat avait donné son accord de principe, mais les plus grands groupes vont se retrouver taxés à plus de 35 %, et risquent de ne pas se laisser faire. D’autant que les marges des entreprises sont attendues en nette baisse. Pas sûr, donc, qu’on puisse atteindre les 8 milliards espérés.
Les collectivités locales doivent-elles contribuer à l’effort de redressement ?
Le gouvernement prévoit de leur prendre 5 milliards d’euros, une sorte de punition collective qui touchera celles qui sont bien gérées comme les autres. Or, la dette des collectivités locales ne pose aucun problème, elle diminue par rapport au produit intérieur brut. Dans leur fonctionnement, les collectivités sont en excédent là où l’Etat est en déficit structurel. Et si elles s’endettent, c’est pour investir, ce que l’Etat fait très peu. Fichons donc la paix aux collectivités locales !
Où trouver l’argent, alors ?
De nombreuses pistes existent. Ne serait-ce qu’en s’attaquant à certains abus, certaines niches fiscales. Comme le crédit d’impôt recherche, la plus grande niche, qui mériterait d’être recalibré. Ce devrait aussi être le cas du pacte Dutreil, qui ouvre d’importantes exonérations des droits de donation ou de succession, et dont le montant total n’est pas connu – un vrai tabou ! On pourrait aussi réduire les aides aux services à domicile comme le gardiennage des résidences secondaires ou la garde des animaux domestiques, ou encore le système des sociétés de financement de l’industrie cinématographique et de l’audiovisuel, qui aboutit parfois à subventionner des films qui n’ont pas de public.
Le gouvernement peut-il espérer faire adopter ce budget ?
Dans une Assemblée sans majorité, il n’a aucune chance d’être adopté par un vote. Je ne crois pas qu’on pourra échapper à l’article 49.3 [de la Constitution], qui permet de faire adopter un texte sans vote.
Eric Coquerel, président de la commission des finances (Seine-Saint-Denis, La France insoumise) souhaite que votre commission enquête sur le dérapage des comptes en 2024. Qu’en pensez-vous ?
La plupart de mes collègues sont aussi de cet avis, compte tenu de l’ampleur de la dérive par rapport aux objectifs. S’agit-il seulement d’erreurs de prévision ? Il est clair que le gouvernement a essayé de dissimuler l’état réel des comptes, en début d’année, parce que les élections européennes arrivaient.
Pourquoi avez-vous refusé d’entrer au gouvernement ?
Pour redresser les comptes, il faut du temps, de cinq à dix ans, et l’appui d’une majorité solide. Je n’aurais eu ni l’un ni l’autre. J’ai donc dit au premier ministre : « Michel, tu es gentil, mais non merci. »
Charles de Courson le critique au sens où en réalité ce sera 2/3 de hausse d'impôts et 1/3 de baisse de dépenses publiques, l'inverse. Or, des baisses de dépenses sont possibles, il en liste 3...
Comme Coquerel il est favorable à une Commission d'enquête parlementaire.
Ça craint
https://www.lemonde.fr/politique/articl ... 23448.html
Le débat sur le budget pour 2025 débute mercredi 16 octobre à l’Assemblée nationale. Pour Charles de Courson, le député centriste de la Marne, membre du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires et rapporteur général du budget, la copie proposée par le gouvernement ne correspond pas totalement à la réalité. Et le projet n’a aucune chance d’être voté en l’état.
Vous venez d’analyser le projet de budget pour 2025. Vous paraît-il sincère ?
Le premier ministre a eu le courage de dire la vérité aux Français : la situation budgétaire est « très grave ». Il est le premier à le reconnaître, après sept années pendant lesquelles les macronistes ont géré n’importe comment les finances publiques. Néanmoins, la présentation faite par le gouvernement n’est pas totalement conforme à la réalité.
En quoi n’est-elle pas totalement conforme ?
D’abord, l’hypothèse de croissance retenue dans ce budget n’est pas solide. Le gouvernement table sur une croissance de 1,1 % hors inflation en 2025, en faisant comme si les mesures de rigueur qu’il prévoit n’auraient pas d’impact, ou très peu, sur la conjoncture. Or, le plan Barnier risque d’avoir un effet dépressif fort sur l’économie, et la croissance se limitera sans doute plutôt à 0,6 % ou 0,7 %, selon le Haut Conseil des finances publiques. Ce qui aura un effet négatif sur les recettes attendues. C’est ma grande inquiétude.
Le contenu du projet, lui, vous paraît-il fidèle aux annonces ?
Pas complètement. Le gouvernement assure qu’il va réaliser un effort de 60 milliards d’euros, répartis entre des baisses de dépenses pour un peu plus de 40 milliards d’euros et des hausses d’impôts pour 20 milliards. Or, il a classé parmi les baisses de dépenses des mesures qui relèvent en réalité des hausses de recettes, pour un total de 10 milliards d’euros.
Si l’on réintègre ces mesures dans la colonne où elles doivent être, on arrive plutôt à 50 % de hausses fiscales et 50 % d’effort sur les dépenses. Et encore, tout cela est calculé par rapport à un « scénario tendanciel » hypothétique. En comparant le budget d’une année sur l’autre, comme on le fait d’habitude, on arrive à un tiers de baisse des dépenses et deux tiers de hausse des prélèvements obligatoires. L’inverse exact de ce qu’affiche le gouvernement.
Y a-t-il trop d’impôts dans ce budget ?
Quand Michel Barnier m’a proposé de devenir ministre du budget, je lui ai dit qu’il fallait quelques mesures, limitées, de justice fiscale, mais que l’essentiel était de réduire les dépenses. En Europe, nous sommes médaille d’or des prélèvements obligatoires, en concurrence avec le Danemark, à la différence que leur budget est à l’équilibre. C’est là le problème central. Or, dans ce budget, les dépenses sont encore trop importantes. On ne peut pas parler d’austérité. Il y a avant tout des hausses d’impôts, dont le volume exact reste d’ailleurs sujet à caution.
Pourquoi ?
Regardez la taxe exceptionnelle sur les très hauts revenus. Le gouvernement a d’abord indiqué que cette mesure, censée rapporter 2 milliards d’euros, allait toucher 65 000 foyers fiscaux. Puis, samedi, il ramène son chiffrage à 24 300 foyers. Cela ne fait pas très sérieux, et, du coup, les 2 milliards attendus n’y seront pas. Je m’interroge aussi sur la taxe exceptionnelle sur les grandes entreprises, qui doit fournir 8 milliards d’euros. Le patronat avait donné son accord de principe, mais les plus grands groupes vont se retrouver taxés à plus de 35 %, et risquent de ne pas se laisser faire. D’autant que les marges des entreprises sont attendues en nette baisse. Pas sûr, donc, qu’on puisse atteindre les 8 milliards espérés.
Les collectivités locales doivent-elles contribuer à l’effort de redressement ?
Le gouvernement prévoit de leur prendre 5 milliards d’euros, une sorte de punition collective qui touchera celles qui sont bien gérées comme les autres. Or, la dette des collectivités locales ne pose aucun problème, elle diminue par rapport au produit intérieur brut. Dans leur fonctionnement, les collectivités sont en excédent là où l’Etat est en déficit structurel. Et si elles s’endettent, c’est pour investir, ce que l’Etat fait très peu. Fichons donc la paix aux collectivités locales !
Où trouver l’argent, alors ?
De nombreuses pistes existent. Ne serait-ce qu’en s’attaquant à certains abus, certaines niches fiscales. Comme le crédit d’impôt recherche, la plus grande niche, qui mériterait d’être recalibré. Ce devrait aussi être le cas du pacte Dutreil, qui ouvre d’importantes exonérations des droits de donation ou de succession, et dont le montant total n’est pas connu – un vrai tabou ! On pourrait aussi réduire les aides aux services à domicile comme le gardiennage des résidences secondaires ou la garde des animaux domestiques, ou encore le système des sociétés de financement de l’industrie cinématographique et de l’audiovisuel, qui aboutit parfois à subventionner des films qui n’ont pas de public.
Le gouvernement peut-il espérer faire adopter ce budget ?
Dans une Assemblée sans majorité, il n’a aucune chance d’être adopté par un vote. Je ne crois pas qu’on pourra échapper à l’article 49.3 [de la Constitution], qui permet de faire adopter un texte sans vote.
Eric Coquerel, président de la commission des finances (Seine-Saint-Denis, La France insoumise) souhaite que votre commission enquête sur le dérapage des comptes en 2024. Qu’en pensez-vous ?
La plupart de mes collègues sont aussi de cet avis, compte tenu de l’ampleur de la dérive par rapport aux objectifs. S’agit-il seulement d’erreurs de prévision ? Il est clair que le gouvernement a essayé de dissimuler l’état réel des comptes, en début d’année, parce que les élections européennes arrivaient.
Pourquoi avez-vous refusé d’entrer au gouvernement ?
Pour redresser les comptes, il faut du temps, de cinq à dix ans, et l’appui d’une majorité solide. Je n’aurais eu ni l’un ni l’autre. J’ai donc dit au premier ministre : « Michel, tu es gentil, mais non merci. »