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Il est fier de son action et n’entend pas le faire oublier dans la campagne qui s’annonce. La rituelle présentation, mardi, du bilan annuel de la politique migratoire a été l’occasion pour Claude Guéant de sortir un peu de son rôle de ministre de l’Intérieur pour enfiler ses anciens habits de directeur de campagne de Nicolas Sarkozy. Même s’il semble acquis qu’il n’aura pas cette fonction en 2012, il a estimé que l’immigration tiendra une «place particulière» dans la campagne. «Non en raison d’une quelconque instrumentalisation mais parce que c’est une question qui préoccupe nos concitoyens. (…) Ils refusent de se laisser imposer des règles de vie qui ne sont pas les nôtres.» Certes, concède-t-il, «l’emploi, le pouvoir d’achat deviennent les premières préoccupations». «Mais je vous assure que l’immigration est une préoccupation de nos concitoyens. Dans les semaines qui viennent, le ministre de l’Intérieur que je suis soulignera les différences d’approches entre les différents partis» sur cette thématique.

Le PS accusé de vouloir régulariser massivement

A commencer par l’immigration illégale. «Personne ne peut se satisfaire de cette situation où un parti de gouvernement comme le Parti socialiste continue de fonder son projet sur les régularisations massives.» Attaque contre le PS également sur l’immigration légale. La «perte de contrôle» sur le nombre de titres de séjour délivrés «remonte aux décisions de régularisations massives prises entre 1997 et 2002 par le gouvernement de Lionel Jospin». «Contrairement à ce qu’affirme un parti politique qui dit se préoccuper beaucoup d’immigration, le nombre de titres de séjour [190 000] n’est pas supérieur à celui enregistré lorsque la gauche était au pouvoir [207 000]».

Des annonces au goût de propositions de campagne

Malgré l’élection, Claude Guéant a fixé des objectifs pour 2012: atteindre 35 000 reconduites à la frontière en 2012 et abaisser à 150 000 le nombre de titres de séjour accordés. Cette politique s’accompagnerait, propose le ministre, d’un débat annuel au Parlement sur les objectifs chiffrés d’accueil des immigrés en France. Autres innovations annoncées: subordonner le rapprochement familial au respect de «conditions minimales» comme, «par exemple, le logement, la stabilité de revenu et la pratique de notre langue». En cas de manque d’assiduité aux programmes d’intégration, les migrants fraîchement arrivés pourraient se voir imposer un contrat de responsabilité parentale par les préfets dont l’une des conséquences pourrait être la suspension du versement des prestations familiales. Autant de mesures qui ne verront pas le jour avant la présidentielle. Mais que l’on pourrait bien retrouver dans le programme du candidat de la droite.

Fonck1 a écrit : s'il veut le placer au cœur de la campagne,qu'il aille prêcher au FN,ils font ca depuis des années !

gemmill a écrit : merci fonck
mais ce genre de guignol , on les laissent volontierrs a l'UMPS...

tisiphoné a écrit :il a estimé que l’immigration tiendra une «place particulière» dans la campagne. «Non en raison d’une quelconque instrumentalisation mais parce que c’est une question qui préoccupe nos concitoyens. (…) Ils refusent de se laisser imposer des règles de vie qui ne sont pas les nôtres.» .

A commencer par l’immigration illégale. «Personne ne peut se satisfaire de cette situation où un parti de gouvernement comme le Parti socialiste continue de fonder son projet sur les régularisations massives.» Attaque contre le PS également sur l’immigration légale. La «perte de contrôle» sur le nombre de titres de séjour délivrés «remonte aux décisions de régularisations massives prises entre 1997 et 2002 par le gouvernement de Lionel Jospin». «Contrairement à ce qu’affirme un parti politique qui dit se préoccuper beaucoup d’immigration, le nombre de titres de séjour [190 000] n’est pas supérieur à celui enregistré lorsque la gauche était au pouvoir [207 000]».

Autres innovations annoncées: subordonner le rapprochement familial au respect de «conditions minimales» comme, «par exemple, le logement, la stabilité de revenu et la pratique de notre langue». En cas de manque d’assiduité aux programmes d’intégration, les migrants fraîchement arrivés pourraient se voir imposer un contrat de responsabilité parentale par les préfets dont l’une des conséquences pourrait être la suspension du versement des prestations familiales. Autant de mesures qui ne verront pas le jour avant la présidentielle. Mais que l’on pourrait bien retrouver dans le programme du candidat de la droite.

meulan a écrit :

Que vous le vouliez ou non... que cela vous plaise ou pas... il se trouve que la France (et l'Europe) est toujours aussi attirante par les espoirs qu'elle peut susciter dans d'autres populations du monde et qu'elle offre de plus, jusqu'à maintenant, des conditions que les institutions ET le peuple ne peuvent plus assurer pour l'avenir... a fortiori si des vagues d'immigrés climatiques ou fuyant des régimes totalitaires ou seulement repressifs la rende encore plus désirable comme ilôt de survie à la surface de la Terre.

Ajoutez-y quelques relents de la France mythologisée de la Révolution... et vous n'éviterez pas le problème.

C'est pourquoi je peux contresigner déjà les propos ci-dessus quotés... sans être naïf au point d'ignorer les manipulations et manoeuvres pré-électorales... mais, comme vous le savez, les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent...et pour moi je n'ai pas encore vu une réelle politique de maïtrise de l'immigration.