grève contre réforme de l'évaluation et suppression postes
Posté : 31 janvier 2012 08:59
Les syndicats d'enseignants ne veulent toujours pas du projet de réforme de l'évaluation des professeurs. Ils ont de nouveau appelé à faire grève mardi 31 janvier pour réclamer son retrait et dénoncer les 14 000 suppressions de postes de la rentrée 2012. Retour sur les enjeux et les circonstances de cette grève.
• En quoi consiste le projet de réforme ?
Jusqu'alors, les professeurs étaient soumis à une double notation : administrative par le chef d'établissement, et pédagogique, la plus importante, par l'inspecteur régional. Ce dernier est formé dans la discipline des enseignants qu'il contrôle. Le projet de réforme prévoit que le chef d'établissement devienne le seul évaluateur dans le secondaire. Le projet, que le ministère souhaite mettre en œuvre à la rentrée, avait déjà donné lieu à une grève et des défilés le 15 décembre. Le Snes-FSU (principal syndicat du secondaire), FO et le Snalc ont appelé à la grève.
• Où ont lieu les suppressions de postes ?
Egalement dans la ligne de mire des syndicats : les suppressions de postes prévues à la rentrée (6 550 dans les collèges et lycées et 5 700 dans le primaire). Le SNUipp-FSU (premier syndicat dans le primaire) s'est rallié à ce second mouvement. Le syndicat dénonce en particulier "les coupes drastiques dans les 'Rased' [spécialisés dans la lutte contre l'échec scolaire], le remplacement, la scolarisation des moins de 3 ans : autant de mesures qui s'attaquent encore une fois aux élèves les plus fragiles".
• Le mouvement est-il suivi ?
Une "manifestation nationale" est organisée à Paris. Elle partira à 14 heures de la Sorbonne, direction Bastille ; des défilés sont aussi prévus en région selon le SNUipp. Le ministère de l'Education nationale a estimé, lundi, à 12,83 % le taux de grévistes des enseignants du primaire. Le SNUipp, lui, annonce des chiffres s'échelonnant de 10 % (Haute-Corse, Lot) à 65 % dans le Cher, avec un mouvement suivi dans 52 départements. A Paris, il devrait être de 40 %.