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Le gouvernement indien ne l'a pas encore officialisé, mais les médias locaux l'affirment : le Rafale de Dassault a remporté le méga appel d'offres, estimé à environ 10 milliards d'euros, portant sur l'achat de 126 avions de combat de dernière génération. A l'issue de très complexes calculs, l'armée de l'air indienne est arrivée à la conclusion que le fleuron de l'armement français était ressorti aux environs de 5 millions d'euros moins cher que son concurrent, l'Eurofighter, construit par le trio BAE-EADS-Finmeccanica.

Il se retrouve donc seul en lice pour négocier le contrat final, ce qui demandera encore quelques mois. «Nous avons remporté le contrat mais un certain nombre de choses reste à finaliser» et «on est dans une phase de négociation exclusive» , a d'ailleurs temporisé sitôt la nouvelle connue, le secrétaire d'Etat français au Commerce extérieur Pierre Lellouche sur la radio BFM . Mais d'ores et déjà, ce mardi, ce premier succès du Rafale faisait décoller le titre Dassault en Bourse. Peu après la nouvelle, l'action qui avait clôturé la veille à Paris à 612 euros, prenait plus de 20 %.
Une première référence à l'export

Après une série d'échecs jusque là, en Corée du Sud, Maroc ou encore à Singapour, l'avionneur pourra alors brandir sa première référence à l'export. A moins que d'autres prospects -Emirats Arabes Unis par exemple où les négociations sont de nouveau actives, selon nos informations -ne se décident plus vite. Abou Dhabi négocie l'achat d'une soixantaine d'exemplaires pour remplacer ses Mirage 2000.

De part son importance, l'appel d'offres de New Delhi était scruté depuis des semaines par toute la communauté de défense dans le monde qui s'attendait à une décision rapide. La procédure a démarré formellement en 2007. Le gratin de l'aviation de combat a répondu. L'armée de l'air a alors procédé à une série de tests très poussés (dans le désert ou dans l'Himalaya) à l'issue desquels les américains F-16 (Lockheed Martin) et F-18 (Boeing), le suédois Gripen (Saab) et le russe Mig-35 (Mig) ont été éliminés. Parvenus en finale en mars 2011, le Rafale et l'Eurofighter devaient ensuite se départager sur le seul critère de prix. C'est chose faite

Reste à finaliser la négociation. A ce stade, on sait que les 18 premiers exemplaires seront construits en France, ce qui va donner un sacré coup de pousse aux cadences de Dassault autant qu'un coup d'oxygène au budget de la défense de la France qui va pouvoir retarder ses propres commandes. A ce jour, un peu plus d'une centaine de Rafale sont sortis de la chaîne de Mérignac, tous destinés à l'Armée française qui en a commandé 286.

Les 106 appareils suivant le seront en Inde par HAL, le groupe de défense, dans le cadre d'un accord de licence. Avec cette promesse de contrat, la France réalise un énorme coup qui devrait l'assurer de rester parmi les quatre premiers exportateurs d'armement pour très longtemps.

Le président de la République, Nicolas Sarkozy, qui s'était beaucoup investi sur 'le dossier Rafale', ne devrait pas manquer de se féliciter de ce premier succès à l'export lors de la traditionnelle cérémonie des voeux à la presse, prévue ce mardi en fin de journée.

Fonck1 a écrit : 5 millions moins cher que ces concurrents? avec tout ce qu'on file comme aide a dassault depuis des lustres,ca me semble des miettes de pain

sarkozy,l'homme qui aura réussit a faire gagner du fric a dassault...

sacamalix a écrit : D'un autre côté, il est quand même important de savoir garder une certaine autonomie et du savoir-faire en matière de défense...

Fonck1 a écrit : autonomie,oui et non,figure toi que beaucoup de pièces viennent des pièces de bombardiers américains

Jarod1 a écrit : L'Etat finance Dassault par des aides publiques ?

[...]ce qui va donner un sacré coup de pousse aux cadences de Dassault autant qu'un coup d'oxygène au budget de la défense de la France qui va pouvoir retarder ses propres commandes.
[...]
Le président de la République, Nicolas Sarkozy, qui s'était beaucoup investi sur 'le dossier Rafale' [..]

Jarod1 a écrit : L'Etat finance Dassault par des aides publiques ?

Fonck1 a écrit : 2-autonomie,oui et non,figure toi que beaucoup de pièces viennent des pièces de bombardiers américains

GEORGES a écrit :
C'est les charlots de père et fils Dassault qui sont pas bons en business.

Fonck1 a écrit : ben si ils le sont:ils viennent de niquer la france en piquant du fric aux con-tribuables (35 milliards) ,et maintenant ils vont piquer le boulot des français en faisant fabriquer en inde.
je les trouve au contraire très bons !

tisiphoné a écrit :

Seule une petite part des Rafale seraient construits en France et les autres fabriqués en Inde si Dassault Aviation finalisait le contrat de 126 chasseurs pour lequel ont été ouvertes des négociations exclusives.

Dans un communiqué, Nicolas Dhuicq, député UMP de l’Aube, indique que 18 Rafale seront achetés et que 108 autres seront construits en Inde. Une répartition également évoquée par Alain Rousset, président socialiste du Conseil régional d’Aquitaine.

Une capacité de production de 11 Rafale par an ?

Le député UMP Bernard Carayon, connu pour ses interventions sur le patriotisme économique, a toutefois indiqué à Reuters que la répartition exacte faisait partie de la négociation qui vient de débuter. « La capacité de production de Dassault en France semble être de 11 Rafale par an. Même en augmentant la cadence, Dassault ne pourrait pas pourvoir » à l’ensemble du contrat dans les délais impartis, a-t-il expliqué.

Bernard Carayon estime qu’en tout état de cause, l’achat par l’Inde du Rafale « constitue un succès extraordinaire pour Dassault et ses équipes dirigeantes, tenaces et patriotes, parce qu’elles se sont battues autant pour leur appareil que pour le succès de la France ».

L’Inde a annoncé mardi avoir « sélectionné » le Rafale du français et ouvert des négociations exclusives pour un contrat de 126 chasseurs qui marquerait la première vente à l’exportation de cet avion lancé il y a plus de 20 ans.

Illustrant l’enjeu politique et diplomatique de ce contrat dont le montant pourrait atteindre 11 milliards d’euros, Nicolas Sarkozy s’est félicité de cette avancée du dossier susceptible de l’aider dans la campagne pour l’élection présidentielle, s’exprimant comme si le dossier était déjà complètement bouclé.