Berlusconi échappe à la condamnation
Posté : 25 février 2012 16:30
Une nouvelle fois, Silvio Berlusconi aura été sauvé par le temps. Le Cavaliere ne sera pas condamné dans le cadre du procès Mills. Le tribunal de Milan a déclaré, samedi, que les faits qui lui étaient reprochés étaient prescrits. Une annonce qui n'aura même pas pris une minute alors que la juge Francesca Vitale s'était retirée pendant près de trois heures en chambre du conseil.
L'ancien chef du gouvernement italien était poursuivi pour délit de corruption, accusé d'avoir "acheté" pour 600.000 dollars de des faux témoignages de son ex-avocat britannique David Mills dans deux procédures des années 1990. L'avocat avait déjà été reconnu coupable, dans un procès séparé, d'avoir reçu cet argent de Silvio Berlusconi. En février 2009, il avait été condamné en première instance à quatre ans et demi de prison, peine confirmée en appel, avant que la Cour de cassation ne prononce la prescription en février 2010, tout en dénonçant dans ses attendus l'existence d'un cas de corruption".
La prescription du cas Berlusconi n'a donc surpris personne. Mais une condamnation aurait eu un fort impact symbolique et politique. Le Parquet avait réclamé cinq ans de prison à son encontre. "Je veux juste m'en aller", a simplement déclaré à la presse, venue nombreuse, le procureur Fabio de Pasquale, la mine défaite. Les avocats du Cavaliere n'ont pas fait de commentaire et se sont engouffrés aussitôt dans un gros tout-terrain noir. Quand à Silvio Berlusconi, il n'était pas présent au tribunal. Il a bien quitté sa résidence samedi matin. Mais il a pris la direction du stade San Siro, où son équipe, le Milan AC, qu'il préside toujours, devait affronter la Juventus de Turin dans l'après-midi.
Berlusconi a encore devant lui le Rubygate entre autre.