encore un raccourci de Guéant, dérapage volontaire?
Posté : 03 mars 2012 14:25
Accorder le droit de vote aux étrangers pourrait conduire à ce que «des étrangers rendent obligatoire la nourriture hallal» dans les cantines, a affirmé vendredi soir le ministre de l’Intérieur Claude Guéant lors d’un meeting près de Nancy.
«Accepter le vote des étrangers, c’est la porte ouverte au communautarisme. Nous ne voulons pas que des conseillers municipaux étrangers rendent obligatoire la nourriture hallal dans les repas des cantines, ou réglementent les piscines à l’encontre des principes de mixité», a dit le ministre lors d’une réunion électorale à Velaine-en-Haye, près de Nancy.
«Les étrangers doivent accepter nos règles, c’est à eux de s’adapter. Chacun comprend que si on reçoit moins d’immigrés, les choses se passeront mieux», a ajouté M. Guéant lors de cette réunion à laquelle assistaient environ 300 personnes.
«Il y a 5,8% d’étrangers en France alors que 13% des condamnations concernent les étrangers: il y a du bon sens à remettre dans la gestion des affaires publiques», a-t-il encore dit.
La Corrèze, «la Grèce de la France»
Lors de cette réunion de soutien à Nicolas Sarkozy - à laquelle participait également la ministre de l’Apprentissage et élue de Meurthe-et-Moselle Nadine Morano - M. Guéant a par ailleurs appelé à s’attaquer au «socle de déficits», «alors que les socialistes croient aux vertus de la dépense», a-t-il estimé.
Visant le candidat socialiste à la présidentielle François Hollande, par ailleurs président du Conseil général de Corrèze, le ministre a affirmé que «la Corrèze, qui est le département le plus endetté, c’est la Grèce de la France».
«Il a fallu d’ailleurs qu’une aide budgétaire soit accordée: ça m’a fait un peu mal au coeur de la signer», a-t-il ajouté.
Mme Morano a estimé de son côté que «les riches (étaient) l’obsession des socialistes», critiquant la proposition de M. Hollande de taxer à 75% les revenus annuels supérieurs à un million d’euros.
«En Chine, on dit toujours +Quand on tue un riche, on tue dix pauvres+. Avec eux, ce sera l’hécatombe», a-t-elle indiqué, en estimant qu’«avec la CSG et l’impôt sur la fortune, on arrivera finalement à une imposition de 83, 84 voire 85%».