nouvelles poursuites pour viol demandées contre DSK
Posté : 04 mai 2012 11:34
Les juges chargés de l'enquête sur un réseau de prostitution impliquant Dominique Strauss-Kahn ont demandé de nouvelles poursuites pour viol en réunion contre l'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) et trois de ses proches, a-t-on appris au parquet de Lille.
Cette demande dite de "réquisitoire supplétif" a été déposée le 29 mars auprès du parquet, a dit une porte-parole, confirmant une information du journal Libération.
Cette démarche s'appuie sur la déposition d'une prostituée venue rencontrer Dominique Strauss-Kahn à Washington en décembre 2010, quand il était directeur général du FMI.
"Le parquet est en train d'analyser cette demande", a déclaré la porte-parole. Il y a deux options possibles, un refus ou une ouverture d'enquête préliminaire de police, a-t-elle précisé.
Dans ce dernier cas, l'issue serait soit un classement sans suite soit l'ouverture d'une nouvelle information judiciaire. Il n'est semble-t-il pas question de joindre ces faits à l'information judiciaire déjà en cours et où Dominique Strauss-Kahn et ses proches sont déjà poursuivis pour proxénétisme.
Selon la déposition à l'origine de la requête des juges d'instruction, Dominique Strauss-Kahn aurait imposé un rapport sexuel brutal à cette jeune femme avec l'aide de ses amis entrepreneurs lillois David Roquet et Fabrice Paszkowski et celle du policier Christophe Lagarde.
La jeune femme n'a cependant pas porté plainte.
Dominique Strauss-Kahn est déjà mis en examen pour "proxénétisme aggravé en bande organisée", des faits passibles de 20 ans de réclusion criminelle après un éventuel procès en cour d'assises.
Il a été placé sous contrôle judiciaire par trois juges d'instruction avec obligation de verser une caution de 100.000 euros et a sollicité l'annulation de ces poursuites, car il conteste les faits, expliquant qu'il ne savait pas que les femmes rencontrées étaient des prostituées.
Ses avocats n'ont pas réagi dans l'immédiat à la demande de réquisitoire supplétif. Interrogé par Reuters, Me Henri Leclerc a déclaré qu'il souhaitait prendre connaissance avec précision des faits nouveaux supposés avant toute déclaration.