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Lors de l'assemblée générale des actionnaires d'Air France qui se tiendra jeudi, l'État, actionnaire à hauteur de 16% de la compagnie, s'opposera au versement de la prime de non concurrence de 400.000 euros.

Ancien directeur général d'Air France, Pierre-Henri Gourgeon est la première «victime» du gouvernement Hollande. Bien décidé à mettre fin aux dérives des rémunérations de certains grands patrons d'entreprises publiques, le président de la République souhaite frapper fort dans ce domaine. Les déclarations dans L'Express du premier ministre Jean-Marc Ayrault sur la réduction des écarts des rémunérations entre les patrons et les salariés des entreprises publiques vont dans ce sens. Et les ministres concernés mettent ces annonces en application.

À l'occasion de l'assemblée générale du groupe jeudi, l'État demandera l'invalidité de la prime de 400.000 euros de Pierre-Henri Gourgeon. Problème, l'ancien patron démissionnaire d'Air France, a déjà touché cette prime qui fait partie de son indemnité de départ de 1,4 million et pour laquelle le conseil d'administration a donné son accord. Possédant près de 16% du capital de la compagnie, l'État va donc tenter de convaincre les autres actionnaires de le suivre dans cette démarche.

Ces indemnités, «validées par le précédent gouvernement», ne «s'inscrivent pas dans le sens des règles de modération salariale et de décence» annoncées par le président François Hollande, justifient le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, et son homologue chargé du Redressement productif, Arnaud Montebourg.
Louis Gallois aurait baissé son salaire de près de 40%

Quoi qu'il en soit, à travers Pierre-Henri Gourgeon, ce sont tous les patrons d'entreprises publiques avec des hauts salaires qui pourraient subir la politique de modération salariale du gouvernement. Proche du parti socialiste, le président exécutif sur le départ d'EADS, Louis Gallois, reconnaît que cette baisse des rémunérations des grand patrons est «raide pour certains». «Ceci étant dit, on arrive à vivre avec des salaires qui représentent 20 fois ceux du minimum», a-t-il déclaré sur Europe 1. «Pour une entreprise comme la nôtre, ça voudrait dire un salaire du patron à 600.000 euros. Ce n'est pas du tout le cas actuellement, il faut bien le dire», a-t-il précisé. D'après le rapport annuel d'EADS pour 2011, le salaire de base de Louis Gallois était de 990.000 euros, auxquels s'ajoutent près du double en rémunérations variables. Si cette mesure était appliquée aujourd'hui, Louis Gallois verrait son salaire baisser de prèss de 40%.

Dimanche, c'est la patronne des patronnes en personne qui était allée dans le sens du gouvernement. Dans le Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, Laurence Parisot avait appelé les actionnaires à faire respecter le code éthique du Medef, jugeant cette prime incompatible avec la situation financière de la société et la mise en place d'un plan d'économies de deux milliards d'euros à l'horizon 2015.

Jarod1 a écrit : Gesticulations supplémentaires, Air France n'étant pas une entreprise publique.

Fonck1 a écrit :un coup d'épée dans l'eau !
demain,les grands dirigeants n'iront que dans le privé.

c'est une loi nationale qu'il faudrait faire,mais la ,il va falloir avoir des couilles......ce qui manque cruellement en politique.

scorpion3917 a écrit : On peut très bien vivre avec 15 ou 20 000 euros par mois, me semble t-il. Toute une vie ne suffit pas à certains pour dépenser une partie de leur fortune. D'ailleurs comment justifier de telles sommes pour 1 seul individu qui empoche pendant que les ouvriers transpirent.

Fonck1 a écrit : je ne pourrais jamais comprendre que l'on puisse gagner une "prime de départ" de 15 millions d'euros.

Arf844 a écrit : Sur ce sujet je suis entièrement d'accord avec toi, surtout en cas de mauvais résultats. Pour cela il faut supprimer les parachute doré, les retraites chapeau et autres... Je n'ai pas le souvenir de l'avoir vu dans le programme de FH mais ma mémoire est sélective...

Ceci étant dans ce cas précis nous ne parlons pas de ça! Il n'est pas question de "prime de départ" mais bien de rémunération d'une clause de non-concurrence!

Arf844 a écrit : Sur ce sujet je suis entièrement d'accord avec toi, surtout en cas de mauvais résultats. Pour cela il faut supprimer les parachute doré, les retraites chapeau et autres... Je n'ai pas le souvenir de l'avoir vu dans le programme de FH mais ma mémoire est sélective...

Ceci étant dans ce cas précis nous ne parlons pas de ça! Il n'est pas question de "prime de départ" mais bien de rémunération d'une clause de non-concurrence!

Jarod1 a écrit : Pas de risque de concurrence déloyale dans le transport aérien ???? Tu plaisantes...

Fonck1 a écrit : air france,c'est la plus chère,je ne vois pas qui ils concurrencent....