En meeting à Nice, Marine Le Pen et Jordan Bardella jouent leurs vieux tubes
Posté : 07 octobre 2024 07:11
Z'auraient intérêt à se renouveler...
Dans les Alpes-Maritimes, les deux figures du Rassemblement national ont conspué ce dimanche 6 octobre un prétendu «parti unique» allant de Macron à Mélenchon. D’abord annoncé présent, leur nouvel allié Eric Ciotti s’est défilé.
Samedi 5 octobre au soir, à Nice, sur une piste de danse. Un jeune homme râblé retire son pull pour se le nouer autour de la taille, et laisse voir son t-shirt noir moulant, barré de l’inscription en anglais «Defend Europe», illustré d’un AK-47. Tout un programme. C’est vrai qu’il fait chaud, dans la boîte de nuit privatisée par le Rassemblement national de la jeunesse sur la promenade des Anglais. Des dizaines de militants endimanchés, huilés, parfumés, cintrés, presque autant de femmes que d’hommes, se toisent en piétinant, le verre à la main. Une soirée de jeunes sur la Côte d’Azur. Soudain c’est l’explosion. Jordan Bardella fait son apparition sur l’estrade du DJ. Crépitements de téléphone, glapissements de fans : «Jordan on t’aime !» Le président du parti d’extrême droite avait prévu de faire un discours. En fait, il prononce trois phrases et se lance dans une tournée de selfies. Qu’a-t-il vraiment à dire de plus ?
Pas grand-chose de nouveau, à entendre son discours et celui de Marine Le Pen, le lendemain, dimanche, au palais Nikaïa de la ville. Le RN a de l’argent et cela se voit : après la boîte de nuit privatisée sur la Promenade, le parti s’autorise la location hors période électorale de cette salle de 4 000 places située à deux pas de l’aéroport – les cadres lepénistes ne sont pas nombreux à s’infliger l’aller-retour en train depuis Paris. La situation budgétaire du pays a beau exiger de trouver pour 2025 quelque 60 milliards d’euros de recettes et de baisses de dépenses, les économies promises par le RN ne concernent que les autres. A commencer, on s’en doute, par les immigrés, désignés comme l’une des principales causes du déficit public.
Toujours les mêmes constats d’apocalypse sécuritaires et migratoires
«Il faut avoir le courage de briser un tabou : celui de l’immigration de guichet social, qui pèse d’un poids inédit sur les finances de l’Etat», affirme Jordan Bardella, qui liste d’autres pistes, comme «la fraude sociale» ou le fameux «millefeuille territorial et toutes ces dizaines d’agence d’Etat qui coûtent à notre pays des fortunes». Des économies aussi populaires au sein de l’électorat frontistes qu’impossibles à réaliser dès l’année prochaine. Sur scène, les orateurs ont beau répéter que seul le RN aurait le courage de dire la vérité, si difficile soit-elle, ils continuent à raser gratis en ne défendant aucune hausse d’impôts ou en proposant de ne ponctionner que les figures abhorrées – immigrés, Union européenne, à laquelle la France devrait réduire sa contribution et énergies renouvelables, qui ne devraient plus être subventionnées.
Dans les Alpes-Maritimes, les deux figures du Rassemblement national ont conspué ce dimanche 6 octobre un prétendu «parti unique» allant de Macron à Mélenchon. D’abord annoncé présent, leur nouvel allié Eric Ciotti s’est défilé.
Samedi 5 octobre au soir, à Nice, sur une piste de danse. Un jeune homme râblé retire son pull pour se le nouer autour de la taille, et laisse voir son t-shirt noir moulant, barré de l’inscription en anglais «Defend Europe», illustré d’un AK-47. Tout un programme. C’est vrai qu’il fait chaud, dans la boîte de nuit privatisée par le Rassemblement national de la jeunesse sur la promenade des Anglais. Des dizaines de militants endimanchés, huilés, parfumés, cintrés, presque autant de femmes que d’hommes, se toisent en piétinant, le verre à la main. Une soirée de jeunes sur la Côte d’Azur. Soudain c’est l’explosion. Jordan Bardella fait son apparition sur l’estrade du DJ. Crépitements de téléphone, glapissements de fans : «Jordan on t’aime !» Le président du parti d’extrême droite avait prévu de faire un discours. En fait, il prononce trois phrases et se lance dans une tournée de selfies. Qu’a-t-il vraiment à dire de plus ?
Pas grand-chose de nouveau, à entendre son discours et celui de Marine Le Pen, le lendemain, dimanche, au palais Nikaïa de la ville. Le RN a de l’argent et cela se voit : après la boîte de nuit privatisée sur la Promenade, le parti s’autorise la location hors période électorale de cette salle de 4 000 places située à deux pas de l’aéroport – les cadres lepénistes ne sont pas nombreux à s’infliger l’aller-retour en train depuis Paris. La situation budgétaire du pays a beau exiger de trouver pour 2025 quelque 60 milliards d’euros de recettes et de baisses de dépenses, les économies promises par le RN ne concernent que les autres. A commencer, on s’en doute, par les immigrés, désignés comme l’une des principales causes du déficit public.
Toujours les mêmes constats d’apocalypse sécuritaires et migratoires
«Il faut avoir le courage de briser un tabou : celui de l’immigration de guichet social, qui pèse d’un poids inédit sur les finances de l’Etat», affirme Jordan Bardella, qui liste d’autres pistes, comme «la fraude sociale» ou le fameux «millefeuille territorial et toutes ces dizaines d’agence d’Etat qui coûtent à notre pays des fortunes». Des économies aussi populaires au sein de l’électorat frontistes qu’impossibles à réaliser dès l’année prochaine. Sur scène, les orateurs ont beau répéter que seul le RN aurait le courage de dire la vérité, si difficile soit-elle, ils continuent à raser gratis en ne défendant aucune hausse d’impôts ou en proposant de ne ponctionner que les figures abhorrées – immigrés, Union européenne, à laquelle la France devrait réduire sa contribution et énergies renouvelables, qui ne devraient plus être subventionnées.