La gauche dénonce une nouvelle loi immigration pour «donner des gages au RN»
Posté : 14 octobre 2024 13:49
Jean-Marie Retailleau dans les pas de Marine le Pen...
Le gouvernement a annoncé, dimanche 13 octobre, une nouvelle loi sur l’immigration en 2025, un an seulement après le précédent texte sur le sujet. La gauche y voit un cadeau du gouvernement pour s’assurer de la non-participation du RN à sa censure.
C’est reparti pour un tour. «Il y aura besoin d’une nouvelle loi» immigration, notamment pour permettre «la prolongation» de «la rétention administrative» des étrangers clandestins jugés dangereux, a déclaré dimanche 13 octobre sur BFMTV la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon. Une sortie qui passe mal à gauche, même pas un an après l’adoption de la dernière loi immigration. Ce nouveau durcissement est dénoncé comme une assurance pour le gouvernement de ne pas être censuré par le RN lors du vote du budget.
«On a un gouvernement […] qui nous refourgue une loi immigration comme gage à l’extrême droite. Tout ça est cousu de fil blanc», a réagi dès dimanche le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, sur France Info. «La loi immigration vient juste d’être votée, l’encre est à peine sèche, et le nouveau Gouvernement voudrait déjà en refaire une, tout cela pour donner des gages à Marine Le Pen et au RN qui menacent de ne pas voter le budget», a encore dénoncé l’élu de Seine-et-Marne. Un sentiment partagé par Sandrine Rousseau. Sur LCI, la députée écologiste de Paris y voyait aussi un aveu de faiblesse pour le gouvernement : «Ça dit tout du problème de ce gouvernement, c’est-à-dire l’assise sur laquelle il se fonde pour rester, l’assise parlementaire sur laquelle il compte pour rester, c’est le Rassemblement national.»
Un boulevard pour les idées d’extrême droite
Du côté des insoumis, le président de la commission des finances, Éric Coquerel, a réagi sur X ce lundi matin, en dénonçant la place faite par la macronie aux idées d’extrême droite. «Je ne suis même pas sûr que les macronistes qui ont imaginé une énième loi immigration “sans tabou” […] c’est-à-dire raciste, démagogique, dangereuse pour l’Etat de droit, en espérant que le RN ne les censure pas lors du budget, ont la moindre honte. Ils incarnent l’extrême-droitisation par le “haut”. Et dire que ce sont les mêmes qui entendaient exclure LFI de l’arc républicain !», a-t-il protesté. Une importance accordée aux chevaux de batailles du RN aussi dénoncée par le député Benjamin Lucas (Génération. s). «C’est reparti pour des semaines de saturation du débat public autour des thèmes de l’extrême droite et d’engloutissement sous ses termes. Ce gouvernement et ceux qui le soutiennent sont des pyromanes, collaborateurs du lepénisme», a-t-il abondé sur X.
De son côté, sa collègue écologiste, Cyrielle Chatelain, en a profité pour rappeler, sur X, que «depuis 1945, la France a voté une loi sur l’immigration tous les deux ans en moyenne. Une accumulation législative qui ne règle rien et qui ces dernières années a détruit la vie de nombreuses personnes.» Il faut dire que si le texte était voté, il s’additionnerait aux trente-deux lois sur l’immigration et les étrangers adoptées depuis 1980, selon le Musée de l’histoire de l’immigration. Ce qui représente une moyenne d’un texte voté tous les 16 mois depuis 44 ans.
https://www.liberation.fr/politique/la- ... I64LP47SU/
Le gouvernement a annoncé, dimanche 13 octobre, une nouvelle loi sur l’immigration en 2025, un an seulement après le précédent texte sur le sujet. La gauche y voit un cadeau du gouvernement pour s’assurer de la non-participation du RN à sa censure.
C’est reparti pour un tour. «Il y aura besoin d’une nouvelle loi» immigration, notamment pour permettre «la prolongation» de «la rétention administrative» des étrangers clandestins jugés dangereux, a déclaré dimanche 13 octobre sur BFMTV la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon. Une sortie qui passe mal à gauche, même pas un an après l’adoption de la dernière loi immigration. Ce nouveau durcissement est dénoncé comme une assurance pour le gouvernement de ne pas être censuré par le RN lors du vote du budget.
«On a un gouvernement […] qui nous refourgue une loi immigration comme gage à l’extrême droite. Tout ça est cousu de fil blanc», a réagi dès dimanche le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, sur France Info. «La loi immigration vient juste d’être votée, l’encre est à peine sèche, et le nouveau Gouvernement voudrait déjà en refaire une, tout cela pour donner des gages à Marine Le Pen et au RN qui menacent de ne pas voter le budget», a encore dénoncé l’élu de Seine-et-Marne. Un sentiment partagé par Sandrine Rousseau. Sur LCI, la députée écologiste de Paris y voyait aussi un aveu de faiblesse pour le gouvernement : «Ça dit tout du problème de ce gouvernement, c’est-à-dire l’assise sur laquelle il se fonde pour rester, l’assise parlementaire sur laquelle il compte pour rester, c’est le Rassemblement national.»
Un boulevard pour les idées d’extrême droite
Du côté des insoumis, le président de la commission des finances, Éric Coquerel, a réagi sur X ce lundi matin, en dénonçant la place faite par la macronie aux idées d’extrême droite. «Je ne suis même pas sûr que les macronistes qui ont imaginé une énième loi immigration “sans tabou” […] c’est-à-dire raciste, démagogique, dangereuse pour l’Etat de droit, en espérant que le RN ne les censure pas lors du budget, ont la moindre honte. Ils incarnent l’extrême-droitisation par le “haut”. Et dire que ce sont les mêmes qui entendaient exclure LFI de l’arc républicain !», a-t-il protesté. Une importance accordée aux chevaux de batailles du RN aussi dénoncée par le député Benjamin Lucas (Génération. s). «C’est reparti pour des semaines de saturation du débat public autour des thèmes de l’extrême droite et d’engloutissement sous ses termes. Ce gouvernement et ceux qui le soutiennent sont des pyromanes, collaborateurs du lepénisme», a-t-il abondé sur X.
De son côté, sa collègue écologiste, Cyrielle Chatelain, en a profité pour rappeler, sur X, que «depuis 1945, la France a voté une loi sur l’immigration tous les deux ans en moyenne. Une accumulation législative qui ne règle rien et qui ces dernières années a détruit la vie de nombreuses personnes.» Il faut dire que si le texte était voté, il s’additionnerait aux trente-deux lois sur l’immigration et les étrangers adoptées depuis 1980, selon le Musée de l’histoire de l’immigration. Ce qui représente une moyenne d’un texte voté tous les 16 mois depuis 44 ans.
https://www.liberation.fr/politique/la- ... I64LP47SU/