La France verse-t-elle un milliard d'euros sans contrepartie à l'Afrique du Sud pour financer sa transition énergétique
Posté : 31 octobre 2024 06:30
Sauf que pas d'bol pour lui...
- En plein examen du budget, le député du RN Julien Odoul déplore les "gaspillages faramineux" de l'État.
- Il évoque notamment une somme d'un milliard d'euros, qui serait versée à l'Afrique du Sud pour financer sa transition
énergétique.
- Si la France a bien soutenu Pretoria, cette aide a pris la forme de prêts. Les sommes en jeu
seront donc, à terme, récupérées.
À l'Assemblée nationale, les discussions se poursuivent autour de l'examen du budget. Des débats en marge desquels le député du RN Julien Odoul fustige (nouvelle fenêtre)des dépenses réalisées par l'État, injustifiées à ses yeux. L'élu n'hésite pas à évoquer des "gaspillages faramineux" et en propose trois exemples. L'un d'eux concerne l'Afrique du Sud, à laquelle la France aurait versé "un milliard d’euros". Le tout dans le but de financer sa "transition énergétique". Si cette aide a bel et bien été actée par l'Élysée en 2022, il est trompeur de sous-entendre qu'il s'agit d'une somme gracieusement donnée par Paris à Pretoria.
Dans son message sur les réseaux sociaux, Julien Odoul fait référence à une annonce du président de la République datant du 7 novembre 2022. Nous étions alors en plein sommet des chefs d’État et de gouvernement de la COP27, en Égypte. À cette occasion, Emmanuel Macron avait confirmé la participation de la France à un "plan d’investissement pour une transition énergétique juste en Afrique du Sud".
Lors d'un discours, il a vanté ce plan (nouvelle fenêtre), censé permettre de "renforcer la sécurité énergétique du pays, de verdir son bouquet énergétique et de servir de point de référence pour les autres pays du monde, tout en préservant le caractère essentiellement 'juste' de cette transition, dans le but de ne laisser personne de côté". Il a par ailleurs évoqué le déblocage d'une "aide concessionnelle de 300 millions d’euros", décrite comme une "première étape" pour remplir un "engagement d’un milliard de dollars". Notez que ces fonds se sont cumulés à ceux versés par l'Allemagne, les États-Unis, le Royaume-Uni, et l’Union européenne, pour atteindre un total de 8,5 milliards d'euros, de sorte que le pays parvienne notamment à sortir du charbon.
Qu'entendait le chef de l'État par le versement d'une aide "concessionnelle" ? Derrière ce terme, on retrouve en réalité des prêts qui se caractérisent par leurs conditions préférentielles. Des sommes prêtées avec un taux d’intérêt inférieur à ceux appliqués sur le marché et qui facilitent ainsi les investissements des pays qui en bénéficient.
Sollicitée par TF1info, une source au Quai d'Orsay confirme que la France n'a pas versé de manière inconditionnelle une somme d'un milliard de dollars (soit 920 millions d'euros environ). Le soutien à l'Afrique du Sud, nous explique-t-on, "prend la forme d’un prêt de notre agence de développement accordé en contrepartie de ces efforts". Pretoria s'est en effet "engagée à nos côtés pour réaliser une transition énergétique juste et à un plan de réduction de l'utilisation du charbon, qui permet de produire la large majorité de son électricité à ce stade". L'objectif affiché est ambitieux : "réduire ses émissions de 31% d'ici à 2030". Le financement pluriannuel français, "sur 5 ans", constitue "un engagement collectif : le Royaume-Uni, les États-Unis, l’Allemagne, l’Union européenne, le Danemark et les Pays-Bas l'ont également signé en 2021".
Dans les rangs du ministère, on estime que de tels prêts sont importants, dans le cadre d'une "lutte active contre le changement climatique". Un dérèglement qui "affecte particulièrement l'Europe, frappe les Français et leurs intérêts, menace notre agriculture et nos agriculteurs".
https://www.tf1info.fr/politique/la-fra ... 30607.html
- En plein examen du budget, le député du RN Julien Odoul déplore les "gaspillages faramineux" de l'État.
- Il évoque notamment une somme d'un milliard d'euros, qui serait versée à l'Afrique du Sud pour financer sa transition
énergétique.
- Si la France a bien soutenu Pretoria, cette aide a pris la forme de prêts. Les sommes en jeu
seront donc, à terme, récupérées.
À l'Assemblée nationale, les discussions se poursuivent autour de l'examen du budget. Des débats en marge desquels le député du RN Julien Odoul fustige (nouvelle fenêtre)des dépenses réalisées par l'État, injustifiées à ses yeux. L'élu n'hésite pas à évoquer des "gaspillages faramineux" et en propose trois exemples. L'un d'eux concerne l'Afrique du Sud, à laquelle la France aurait versé "un milliard d’euros". Le tout dans le but de financer sa "transition énergétique". Si cette aide a bel et bien été actée par l'Élysée en 2022, il est trompeur de sous-entendre qu'il s'agit d'une somme gracieusement donnée par Paris à Pretoria.
Dans son message sur les réseaux sociaux, Julien Odoul fait référence à une annonce du président de la République datant du 7 novembre 2022. Nous étions alors en plein sommet des chefs d’État et de gouvernement de la COP27, en Égypte. À cette occasion, Emmanuel Macron avait confirmé la participation de la France à un "plan d’investissement pour une transition énergétique juste en Afrique du Sud".
Lors d'un discours, il a vanté ce plan (nouvelle fenêtre), censé permettre de "renforcer la sécurité énergétique du pays, de verdir son bouquet énergétique et de servir de point de référence pour les autres pays du monde, tout en préservant le caractère essentiellement 'juste' de cette transition, dans le but de ne laisser personne de côté". Il a par ailleurs évoqué le déblocage d'une "aide concessionnelle de 300 millions d’euros", décrite comme une "première étape" pour remplir un "engagement d’un milliard de dollars". Notez que ces fonds se sont cumulés à ceux versés par l'Allemagne, les États-Unis, le Royaume-Uni, et l’Union européenne, pour atteindre un total de 8,5 milliards d'euros, de sorte que le pays parvienne notamment à sortir du charbon.
Qu'entendait le chef de l'État par le versement d'une aide "concessionnelle" ? Derrière ce terme, on retrouve en réalité des prêts qui se caractérisent par leurs conditions préférentielles. Des sommes prêtées avec un taux d’intérêt inférieur à ceux appliqués sur le marché et qui facilitent ainsi les investissements des pays qui en bénéficient.
Sollicitée par TF1info, une source au Quai d'Orsay confirme que la France n'a pas versé de manière inconditionnelle une somme d'un milliard de dollars (soit 920 millions d'euros environ). Le soutien à l'Afrique du Sud, nous explique-t-on, "prend la forme d’un prêt de notre agence de développement accordé en contrepartie de ces efforts". Pretoria s'est en effet "engagée à nos côtés pour réaliser une transition énergétique juste et à un plan de réduction de l'utilisation du charbon, qui permet de produire la large majorité de son électricité à ce stade". L'objectif affiché est ambitieux : "réduire ses émissions de 31% d'ici à 2030". Le financement pluriannuel français, "sur 5 ans", constitue "un engagement collectif : le Royaume-Uni, les États-Unis, l’Allemagne, l’Union européenne, le Danemark et les Pays-Bas l'ont également signé en 2021".
Dans les rangs du ministère, on estime que de tels prêts sont importants, dans le cadre d'une "lutte active contre le changement climatique". Un dérèglement qui "affecte particulièrement l'Europe, frappe les Français et leurs intérêts, menace notre agriculture et nos agriculteurs".
https://www.tf1info.fr/politique/la-fra ... 30607.html