A Lyon, Yaël Braun-Pivet visée par des tags et des slogans hostiles
Posté : 09 novembre 2024 07:10
La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a été visée ce vendredi 8 novembre par des tags et des slogans hostiles de la part de militants propalestiniens opposés à sa venue dans une université de Lyon.
La visite de Yaël Braun-Pivet à Lyon a été particulièrement mouvementée. La présidente de l’Assemblée nationale a été visée ce vendredi 8 novembre par des tags et des slogans hostiles de la part de militants propalestiniens opposés à sa venue à l’université Lyon 3. «J’ai proposé à ces jeunes qui ne voulaient pas que je vienne, de dialoguer. Ils ne l’ont pas souhaité, ils ont préféré une action violente», a-t-elle regretté à la fin de sa visite, soulignant vouloir «toujours privilégier le dialogue». «Nous sommes dans une démocratie, la présidente de l’Assemblée nationale que je suis doit pouvoir aller partout sur le territoire […] C’est mon rôle et moi, je ne renoncerai jamais», a-t-elle ajouté.
«Yaël casse-toi», «génocidaires hors de nos facs», «Free Gaza» ou «Free Palestine» : plusieurs messages en grandes lettres ont été tagués dans la nuit à proximité du campus. Certains ont été rapidement effacés. Mais dans l’après-midi, environ 200 manifestants ont poursuivi sur le même registre, avant l’arrivée de la députée macroniste, scandant «Israël criminel, Yaël complice» ou «Yaël, casse-toi de là, Lyon 3 n’est pas à toi».
Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a dénoncé sur X une «dérive fasciste de militants qui instrumentalisent le drame que vivent les Palestiniens». «Soutien total à Yaël Braun-Pivet que des manifestants d’extrême gauche aux idées antisémites veulent interdire d’accès à une université. La République est partout chez elle», a encore écrit le ministre Les Républicains (LR).
Son collègue en charge de l’Enseignement supérieur Patrick Hetzel a de son côté condamné «avec force les insultes antisémites proférées à l’encontre de Yaël Braun-Pivet et les agissements inacceptables de groupes d’étudiants survenus à Lyon III». «Ma fermeté contre l’antisémitisme et toute forme d’instrumentalisation politique de l’université est totale», a-t-il réagi sur X.
Dans un court communiqué, l’université Lyon 3 Jean-Moulin a condamné «avec la plus grande fermeté les inscriptions inacceptables et scandaleuses qui ont été taguées», et annoncé avoir saisi la justice. Selon l’équipe de l’université, des images de vidéosurveillance montrent, peu après minuit, cinq auteurs de tags, habillés de vêtements sombres, encagoulés et encapuchonnés, dont une jeune fille.
«Un cri de colère contre le soutien à Israël du gouvernement»
Plusieurs organisations de gauche, dont les syndicats étudiants solidaires et Unef ou les jeunes LFI locaux, avaient dénoncé la venue à Lyon 3 de la présidente de l’Assemblée nationale, la qualifiant dans un communiqué de «figure éminente du soutien inconditionnel aux actions criminelles de l’Etat israélien». «Alors que les morts causés par les opérations d’Israël se comptent en dizaines de milliers (plus de 41 000 morts !) Yaël Braun-Pivet a de nouveau osé défendre la livraison d’armes à un Etat criminel», mettent en avant les signataires du communiqué.
Le 6 octobre, sur BFMTV, la présidente de l’Assemblée nationale avait déclaré qu’il ne «fallait pas désarmer Israël», en réaction à des déclarations du président de la République Emmanuel Macron appelant à cesser les livraisons d’armes servant à mener des combats sur Gaza. La manifestation contre sa visite est «un cri de colère contre le soutien à Israël du gouvernement», a expliqué à l’AFP Timothée Martin-Brossat, de l’Union étudiante. La présidente de l’Assemblée nationale a finalement pu échanger avec 200 étudiants de l’université.
https://www.liberation.fr/politique/a-l ... KLHX3MKYE/
La visite de Yaël Braun-Pivet à Lyon a été particulièrement mouvementée. La présidente de l’Assemblée nationale a été visée ce vendredi 8 novembre par des tags et des slogans hostiles de la part de militants propalestiniens opposés à sa venue à l’université Lyon 3. «J’ai proposé à ces jeunes qui ne voulaient pas que je vienne, de dialoguer. Ils ne l’ont pas souhaité, ils ont préféré une action violente», a-t-elle regretté à la fin de sa visite, soulignant vouloir «toujours privilégier le dialogue». «Nous sommes dans une démocratie, la présidente de l’Assemblée nationale que je suis doit pouvoir aller partout sur le territoire […] C’est mon rôle et moi, je ne renoncerai jamais», a-t-elle ajouté.
«Yaël casse-toi», «génocidaires hors de nos facs», «Free Gaza» ou «Free Palestine» : plusieurs messages en grandes lettres ont été tagués dans la nuit à proximité du campus. Certains ont été rapidement effacés. Mais dans l’après-midi, environ 200 manifestants ont poursuivi sur le même registre, avant l’arrivée de la députée macroniste, scandant «Israël criminel, Yaël complice» ou «Yaël, casse-toi de là, Lyon 3 n’est pas à toi».
Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a dénoncé sur X une «dérive fasciste de militants qui instrumentalisent le drame que vivent les Palestiniens». «Soutien total à Yaël Braun-Pivet que des manifestants d’extrême gauche aux idées antisémites veulent interdire d’accès à une université. La République est partout chez elle», a encore écrit le ministre Les Républicains (LR).
Son collègue en charge de l’Enseignement supérieur Patrick Hetzel a de son côté condamné «avec force les insultes antisémites proférées à l’encontre de Yaël Braun-Pivet et les agissements inacceptables de groupes d’étudiants survenus à Lyon III». «Ma fermeté contre l’antisémitisme et toute forme d’instrumentalisation politique de l’université est totale», a-t-il réagi sur X.
Dans un court communiqué, l’université Lyon 3 Jean-Moulin a condamné «avec la plus grande fermeté les inscriptions inacceptables et scandaleuses qui ont été taguées», et annoncé avoir saisi la justice. Selon l’équipe de l’université, des images de vidéosurveillance montrent, peu après minuit, cinq auteurs de tags, habillés de vêtements sombres, encagoulés et encapuchonnés, dont une jeune fille.
«Un cri de colère contre le soutien à Israël du gouvernement»
Plusieurs organisations de gauche, dont les syndicats étudiants solidaires et Unef ou les jeunes LFI locaux, avaient dénoncé la venue à Lyon 3 de la présidente de l’Assemblée nationale, la qualifiant dans un communiqué de «figure éminente du soutien inconditionnel aux actions criminelles de l’Etat israélien». «Alors que les morts causés par les opérations d’Israël se comptent en dizaines de milliers (plus de 41 000 morts !) Yaël Braun-Pivet a de nouveau osé défendre la livraison d’armes à un Etat criminel», mettent en avant les signataires du communiqué.
Le 6 octobre, sur BFMTV, la présidente de l’Assemblée nationale avait déclaré qu’il ne «fallait pas désarmer Israël», en réaction à des déclarations du président de la République Emmanuel Macron appelant à cesser les livraisons d’armes servant à mener des combats sur Gaza. La manifestation contre sa visite est «un cri de colère contre le soutien à Israël du gouvernement», a expliqué à l’AFP Timothée Martin-Brossat, de l’Union étudiante. La présidente de l’Assemblée nationale a finalement pu échanger avec 200 étudiants de l’université.
https://www.liberation.fr/politique/a-l ... KLHX3MKYE/