Du poulet de Belgique et de Pologne, du boeuf des Pays-Bas... d'où vient la viande que l'on mange en France ?
Posté : 27 novembre 2024 12:07
"Les annonces successives des hypermarchés Carrefour et E.Leclerc assurant ne pas vendre de viandes d'Amérique du Sud pourraient logiquement susciter une question chez les consommateurs : quelle est l'origine des viandes qu'ils mangent ?
Quelle est l'origine du steak de boeuf ou du filet de poulet que les ménages achètent dans la grande distribution ? Une interrogation légitime à laquelle nous avons décidé d'apporter des réponses très claires.
"A 99 %, nous ne vendons pas de viande du Mercosur"
Michel-Edouard Leclerc, l'emblématique patron des hypermarchés du même nom, a affirmé au micro du Grand Jury RTL-M6-Le Figaro-Public Sénat dimanche 24 novembre : "A 99 %, nous ne vendons pas de viande du Mercosur".
Quelques jours plus tôt, c'est Carrefour qui avait pris la parole à propos de ce traité économique engageant l'Union européenne et l'alliance entre le Brésil, le Paraguay, l'Uruguay et l'Argentine, assurant ne commercialiser aucune viande produite dans l'un de ces pays d'Amérique du sud.
Rappelons que cet accord de libre-échange, qui prévoit entre autres la suppression des droits de douane sur divers produits alimentaires, dont la viande, est au coeur de la grogne des agriculteurs.
Le logo "Origine France"
Dans ce contexte de tension, et d'annonces successives, les consommateurs se demanderont logiquement, d'où vient le steak de boeuf et le filet de poulet qu'ils achètent. Rappelons avant toute chose qu'une mention, étiquetée "Origine France", permet de savoir qu'un morceau de viande de boeuf est issu d'un animal qui a été élevé, abattu et conditionné en France, rappelle Interbev, l'interprofession du bétail et de la viande.
Toute une panoplie de logos a été développée pour mettre en valeur l'origine tricolore aussi bien du porc que du lapin ou encore l'agneau. Dans le cas contraire, ou quand on a un doute, il suffit de bien lire l'étiquette pour vérifier l'indication d'origine qui est obligatoire pour les viandes préemballées des espèces porcine, ovine, caprine, ainsi que pour la volaille. Le ministère de l'Economie rappelle d'ailleurs que les lieux d'élevage et d'abattage sont aussi obligatoires, mais pas le lieu de naissance.
De la viande importée dans plus de 30 % de la consommation
Quant à savoir si le steak dans notre assiette est français ou étranger, la synthèse conjoncturelle publiée par FranceAgrimer en juin dernier est claire : "le repli de la consommation en 2023 s’accompagne dans le même temps d’une diminution au même rythme des importations totales de viande en France". Pour autant, la part des viandes importées concerne en moyenne plus de 30 % de la consommation totale de viande. C'est au rayon de la viande bovine que l'on mange le moins de steaks étrangers, puisque la part des importations représente environ 25 % de la consommation totale.
Rappelons que la France constitue le premier producteur de viande bovine en Europe, mais qu'elle importe aussi en provenance des Pays-Bas et d'Irlande. Des filets et des steaks qui se retrouvent aussi bien dans la grande distribution que dans les repas de la restauration collective. Pour se donner une idée, rien qu'au premier trimestre 2023, 85% de la viande bovine importée en France provenait de l'Europe, indiquait le magazine agricole Réussir.
Le Royaume-Uni représentant la grande partie de morceaux considérés comme non-UE. Par comparaison, la viande brésilienne ne grignotait que 1,3% des parts de marché. Et entre janvier et novembre 2023, les importations en provenance du pays du Corcovado ont même reculé de 34% en volumes, par rapport à la même période un an plus tôt, toujours selon Réussir.
La viande de porc reste la plus consommée
Par contre, la tendance est tout à fait différente pour ce qui est des viandes ovines et porcines. Près de 60 % des morceaux d'agneaux et de moutons que consomment les Français ont été importés en 2023, d'après FranceAgrimer. Le Royaume-Uni constitue l'un des principaux fournisseurs de la France.
Quant à la viande de poulet dont le contexte inflationniste a stimulé son plébiscite en raison de ses prix plus accessibles que le reste du rayon viande, la moitié des filets, hauts de cuisses et autres morceaux ont été produits en dehors des frontières tricolores. Alors que ce type de consommation a doublé en l'espace de vingt ans, les Français se nourrissent en grande partie de poulet venant de Belgique et de Pologne.
Pour autant, la viande de porc reste la plus consommée, même si la tendance est baissière (-3,7 % par rapport à 2022). La part des importations s'élève à 29 %, en légère baisse sous l'effet du recul des arrivées de marchandises de porc frais, réfrigéré, congelé, de graisse de porc, mais aussi de viande de porc salée-fumée.
Enfin, rappelons que pour autant, les Français mangent moins de viande que par le passé - une note de synthèse de FranceAgriMer publiée en juin dernier avait indiqué un repli de 19 % au cours des vingt dernières années. En moyenne en France l’an dernier, chaque habitant a consommé 83,5 kg équivalent-carcasse (kgec), contre 85,1 kgec en moyenne chaque année entre 2013 et 2022."
https://www.midilibre.fr/2024/11/25/du- ... 345814.php
Dans mon Carrefour Market du coin, dans la vente au détail, 99 % de la viande bovine, ovine et cochon sont françaises. Il arrive de retrouver de la langue de bœuf allemande et quelques morceaux de boeuf également, made in England. Mais il y en a peu.
Par contre, la viande étrangère se retrouve généralement plus dans le rayon surgelé, surtout pour l'agneau, comme le gigot Made In New-Zélande.
Au Netto, lorsque l'on se prend la peine de lire les ingrédients de certaines charcuteries tels que le saucisson, on se surprend à lire que l'origine des viandes est souvent de l'UE et non UE.
A l'échelle du consommateur, le seul moyen de lutter contre ce type de marchandise étrangère est tout simplement de prendre la peine de lire les étiquettes et de ne pas acheter tout produit fabriqué avec des viandes étrangères. Notre meilleure arme reste nos achats.
Quelle est l'origine du steak de boeuf ou du filet de poulet que les ménages achètent dans la grande distribution ? Une interrogation légitime à laquelle nous avons décidé d'apporter des réponses très claires.
"A 99 %, nous ne vendons pas de viande du Mercosur"
Michel-Edouard Leclerc, l'emblématique patron des hypermarchés du même nom, a affirmé au micro du Grand Jury RTL-M6-Le Figaro-Public Sénat dimanche 24 novembre : "A 99 %, nous ne vendons pas de viande du Mercosur".
Quelques jours plus tôt, c'est Carrefour qui avait pris la parole à propos de ce traité économique engageant l'Union européenne et l'alliance entre le Brésil, le Paraguay, l'Uruguay et l'Argentine, assurant ne commercialiser aucune viande produite dans l'un de ces pays d'Amérique du sud.
Rappelons que cet accord de libre-échange, qui prévoit entre autres la suppression des droits de douane sur divers produits alimentaires, dont la viande, est au coeur de la grogne des agriculteurs.
Le logo "Origine France"
Dans ce contexte de tension, et d'annonces successives, les consommateurs se demanderont logiquement, d'où vient le steak de boeuf et le filet de poulet qu'ils achètent. Rappelons avant toute chose qu'une mention, étiquetée "Origine France", permet de savoir qu'un morceau de viande de boeuf est issu d'un animal qui a été élevé, abattu et conditionné en France, rappelle Interbev, l'interprofession du bétail et de la viande.
Toute une panoplie de logos a été développée pour mettre en valeur l'origine tricolore aussi bien du porc que du lapin ou encore l'agneau. Dans le cas contraire, ou quand on a un doute, il suffit de bien lire l'étiquette pour vérifier l'indication d'origine qui est obligatoire pour les viandes préemballées des espèces porcine, ovine, caprine, ainsi que pour la volaille. Le ministère de l'Economie rappelle d'ailleurs que les lieux d'élevage et d'abattage sont aussi obligatoires, mais pas le lieu de naissance.
De la viande importée dans plus de 30 % de la consommation
Quant à savoir si le steak dans notre assiette est français ou étranger, la synthèse conjoncturelle publiée par FranceAgrimer en juin dernier est claire : "le repli de la consommation en 2023 s’accompagne dans le même temps d’une diminution au même rythme des importations totales de viande en France". Pour autant, la part des viandes importées concerne en moyenne plus de 30 % de la consommation totale de viande. C'est au rayon de la viande bovine que l'on mange le moins de steaks étrangers, puisque la part des importations représente environ 25 % de la consommation totale.
Rappelons que la France constitue le premier producteur de viande bovine en Europe, mais qu'elle importe aussi en provenance des Pays-Bas et d'Irlande. Des filets et des steaks qui se retrouvent aussi bien dans la grande distribution que dans les repas de la restauration collective. Pour se donner une idée, rien qu'au premier trimestre 2023, 85% de la viande bovine importée en France provenait de l'Europe, indiquait le magazine agricole Réussir.
Le Royaume-Uni représentant la grande partie de morceaux considérés comme non-UE. Par comparaison, la viande brésilienne ne grignotait que 1,3% des parts de marché. Et entre janvier et novembre 2023, les importations en provenance du pays du Corcovado ont même reculé de 34% en volumes, par rapport à la même période un an plus tôt, toujours selon Réussir.
La viande de porc reste la plus consommée
Par contre, la tendance est tout à fait différente pour ce qui est des viandes ovines et porcines. Près de 60 % des morceaux d'agneaux et de moutons que consomment les Français ont été importés en 2023, d'après FranceAgrimer. Le Royaume-Uni constitue l'un des principaux fournisseurs de la France.
Quant à la viande de poulet dont le contexte inflationniste a stimulé son plébiscite en raison de ses prix plus accessibles que le reste du rayon viande, la moitié des filets, hauts de cuisses et autres morceaux ont été produits en dehors des frontières tricolores. Alors que ce type de consommation a doublé en l'espace de vingt ans, les Français se nourrissent en grande partie de poulet venant de Belgique et de Pologne.
Pour autant, la viande de porc reste la plus consommée, même si la tendance est baissière (-3,7 % par rapport à 2022). La part des importations s'élève à 29 %, en légère baisse sous l'effet du recul des arrivées de marchandises de porc frais, réfrigéré, congelé, de graisse de porc, mais aussi de viande de porc salée-fumée.
Enfin, rappelons que pour autant, les Français mangent moins de viande que par le passé - une note de synthèse de FranceAgriMer publiée en juin dernier avait indiqué un repli de 19 % au cours des vingt dernières années. En moyenne en France l’an dernier, chaque habitant a consommé 83,5 kg équivalent-carcasse (kgec), contre 85,1 kgec en moyenne chaque année entre 2013 et 2022."
https://www.midilibre.fr/2024/11/25/du- ... 345814.php
Dans mon Carrefour Market du coin, dans la vente au détail, 99 % de la viande bovine, ovine et cochon sont françaises. Il arrive de retrouver de la langue de bœuf allemande et quelques morceaux de boeuf également, made in England. Mais il y en a peu.
Par contre, la viande étrangère se retrouve généralement plus dans le rayon surgelé, surtout pour l'agneau, comme le gigot Made In New-Zélande.
Au Netto, lorsque l'on se prend la peine de lire les ingrédients de certaines charcuteries tels que le saucisson, on se surprend à lire que l'origine des viandes est souvent de l'UE et non UE.
A l'échelle du consommateur, le seul moyen de lutter contre ce type de marchandise étrangère est tout simplement de prendre la peine de lire les étiquettes et de ne pas acheter tout produit fabriqué avec des viandes étrangères. Notre meilleure arme reste nos achats.