Un plan social annoncé à Canal +, 250 salariés menacés
Posté : 07 décembre 2024 07:31
Bolloré fait son cinéma...Tchi Tcha...
Pour préparer son entrée en Bourse, le groupe détenu par Vincent Bolloré a annoncé à ses salariés ce vendredi 6 décembre la mise en place d’un «plan de sauvegarde de l’emploi» visant 150 salariés de C8 et 100 salariés dans le reste du groupe.
Après le retrait de la TNT payante, le plan social. Obsédé par sa future cotation, prévue pour le 16 décembre à la Bourse de Londres, le groupe Canal + n’en finit plus d’envoyer des signaux aux marchés. Selon un communiqué de l’intersyndicale diffusé vendredi soir, venant confirmer une information du site les Jours, la filiale de Vivendi a ainsi annoncé ce vendredi 6 décembre à ses salariés lors d’un comité social et économique la prochaine mise en œuvre d’un plan social visant 250 salariés du groupe (sur 2 300 salariés au total). «Nous sommes en total désaccord avec ces décisions. De plus, aucun argument économique ne justifie ce plan “additionnel”. Nous demandons à la direction de revenir sur ces décisions et nous nous réservons la possibilité de les contester syndicalement», écrivent les syndicats de Canal + (le syndicat maison + Libres, le SNRT-CGT, la CFE-CGT et la CFDT) dans leur communiqué.
Rassurer les investisseurs
Une partie de ce «plan de sauvegarde de l’emploi» était en réalité attendue : elle concerne 150 salariés liés à la chaîne C8, dont la diffusion sur la TNT s’arrêtera le 28 février au soir. La conséquence d’un retrait de sa fréquence TNT décidé par l’Arcom cet été. «Même si les fonctions sont mutualisées entre les différentes chaînes du groupe, le plan concernerait des fonctions transverses, comme les techniciens, la finance ou le juridique, indique une source syndicale. Une grosse partie de la régie publicitaire aussi, vu que C8 représentait plus de 30 % du travail de celle-ci.» L’autre partie du plan était complètement inattendue : elle concerne une centaine d’emplois au sein de l’activité française de Canal +. Sans plus de précisions de la direction du groupe. «On ne sait pas qui c’est, on ne sait pas quel poste, s’étonne un syndicaliste. Ils nous alertent pour nous annoncer un plan, mais c’est mieux de comprendre pourquoi on fait un plan.» Ce plan de sauvegarde démarrerait à partir de la fin janvier.
L’annonce intervient cependant de manière idoine pour envoyer un message à des marchés très attentifs à la situation de Canal +. Lundi, une assemblée générale des actionnaires de la maison mère, Vivendi, devra voter sur le projet de scission du groupe porté par la famille Bolloré, propriétaire du géant des médias et de l’édition. Vivendi devrait alors être scindé en quatre entités, cotées sur différents marchés européens. Si le projet est voté, Canal + sera alors introduit à la Bourse de Londres, à partir du 16 décembre. Avec une réduction de ses coûts liés à son retrait de la TNT payante, et ce plan social à venir, le groupe semble vouloir rassurer les investisseurs sur sa situation économique.
https://www.liberation.fr/economie/medi ... CRI4XUL24/
Pour préparer son entrée en Bourse, le groupe détenu par Vincent Bolloré a annoncé à ses salariés ce vendredi 6 décembre la mise en place d’un «plan de sauvegarde de l’emploi» visant 150 salariés de C8 et 100 salariés dans le reste du groupe.
Après le retrait de la TNT payante, le plan social. Obsédé par sa future cotation, prévue pour le 16 décembre à la Bourse de Londres, le groupe Canal + n’en finit plus d’envoyer des signaux aux marchés. Selon un communiqué de l’intersyndicale diffusé vendredi soir, venant confirmer une information du site les Jours, la filiale de Vivendi a ainsi annoncé ce vendredi 6 décembre à ses salariés lors d’un comité social et économique la prochaine mise en œuvre d’un plan social visant 250 salariés du groupe (sur 2 300 salariés au total). «Nous sommes en total désaccord avec ces décisions. De plus, aucun argument économique ne justifie ce plan “additionnel”. Nous demandons à la direction de revenir sur ces décisions et nous nous réservons la possibilité de les contester syndicalement», écrivent les syndicats de Canal + (le syndicat maison + Libres, le SNRT-CGT, la CFE-CGT et la CFDT) dans leur communiqué.
Rassurer les investisseurs
Une partie de ce «plan de sauvegarde de l’emploi» était en réalité attendue : elle concerne 150 salariés liés à la chaîne C8, dont la diffusion sur la TNT s’arrêtera le 28 février au soir. La conséquence d’un retrait de sa fréquence TNT décidé par l’Arcom cet été. «Même si les fonctions sont mutualisées entre les différentes chaînes du groupe, le plan concernerait des fonctions transverses, comme les techniciens, la finance ou le juridique, indique une source syndicale. Une grosse partie de la régie publicitaire aussi, vu que C8 représentait plus de 30 % du travail de celle-ci.» L’autre partie du plan était complètement inattendue : elle concerne une centaine d’emplois au sein de l’activité française de Canal +. Sans plus de précisions de la direction du groupe. «On ne sait pas qui c’est, on ne sait pas quel poste, s’étonne un syndicaliste. Ils nous alertent pour nous annoncer un plan, mais c’est mieux de comprendre pourquoi on fait un plan.» Ce plan de sauvegarde démarrerait à partir de la fin janvier.
L’annonce intervient cependant de manière idoine pour envoyer un message à des marchés très attentifs à la situation de Canal +. Lundi, une assemblée générale des actionnaires de la maison mère, Vivendi, devra voter sur le projet de scission du groupe porté par la famille Bolloré, propriétaire du géant des médias et de l’édition. Vivendi devrait alors être scindé en quatre entités, cotées sur différents marchés européens. Si le projet est voté, Canal + sera alors introduit à la Bourse de Londres, à partir du 16 décembre. Avec une réduction de ses coûts liés à son retrait de la TNT payante, et ce plan social à venir, le groupe semble vouloir rassurer les investisseurs sur sa situation économique.
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