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Juan Branco accusé de viols et d’agression sexuelle : «J’ai esquivé ses baisers, puis il a commencé à vriller»

Posté : 13 décembre 2024 08:51
par Corvo
Un bien beau personnage. :(

«Libération» a recueilli pour la première fois le témoignage de quatre femmes qui dénoncent des violences sexuelles commises par l’avocat entre 2017 et 2021. Un dossier singulier puisque le conseil de 35 ans, triplement mis en examen, a ensuite humilié et intimidé les plaignantes sur Internet.

Il y eut d’abord les faits traumatiques, qualifiés aujourd’hui de viols ou d’agression sexuelle par la justice. Ensuite, l’humiliation, à grand renfort de tweets, qui jettent la dignité et l’intimité de celles qui l’accusent en pâture. Ces derniers mois, Libération a pu s’entretenir avec les trois plaignantes au cœur de la procédure pénale visant l’avocat polémiste Juan Branco. Et qui lui vaut d’avoir été triplement mis en examen, une première fois en novembre 2021 puis deux fois en juin 2023. Deux d’entre elles, dont les récits décrivent des viols, s’expriment pour la première fois. Une quatrième femme a accepté de nous rencontrer. Elle l’accuse également de viol, mais ne souhaite pas, pour le moment, saisir la justice.

La spécificité de cette affaire, inédite en matière de violences sexuelles, tient à la double peine vécue par celles qui ont témoigné et sur lesquelles Juan Branco, 35 ans, s’est ensuite défoulé. Le 4 juin 2023, plusieurs d’entre elles assistent, sidérées et impuissantes, à la publication de photos dénudées, d’extraits de leurs procès-verbaux d’audition, le tout enrobé de propos insultants sur le compte X de l’avocat – sans réaction des modérateurs malgré de multiples signalements. Rebelote quelques heures plus tard sur un site Internet administré par Branco. Une vengeance pure et simple, pensent-elles, puisque la manœuvre survient trois jours après sa double mise en examen. «Il s’agissait alors de faire peur, de montrer à celles qui pourraient encore parler que la riposte serait terrible. On est face à un acte d’intimidation réfléchi», observe Fanny Vial, qui représente plusieurs des plaignantes.

Sous la plume de l’écrivain, l’une des jeunes femmes se voit assimilée à une prostituée, une autre à une folle dépressive. Toutes assistent au saccage de leur réputation et au détournement du sens de leur déposition dans des diatribes complotistes qui les réduisent à des sbires du pouvoir macroniste pour précipiter sa chute. Un gimmick du Franco-Espagnol qui se veut, depuis le mouvement des gilets jaunes, le porte-drapeau de la lutte contre un régime présidentiel acquis aux nantis grâce à la complicité des médias. Et dont la lubie actuelle consiste notamment à construire… des guillotines.

Ses raids en ligne figurent aujourd’hui au cœur d’une nouvelle information judiciaire, ouverte à la rentrée 2023 au tribunal judiciaire de Paris, pour «diffusion à un tiers de reproduction de pièce ou acte de procédure et menace ou acte d’intimidation pour déterminer une victime à se rétracter ou à ne pas déposer plainte». Des publications qui lui ont également valu une suspension d’activité de trois ans – vingt-sept mois en sursis et neuf ferme – prononcée le 8 octobre par le conseil de l’ordre du barreau de Paris. Le jeune avocat ayant fait appel, il peut continuer d’exercer pour le moment, mais toute nouvelle incartade pourrait lui valoir une radiation définitive. Contacté par Libération, Juan Branco, qui demeure présumé innocent, n’a pas donné suite.
«On n’est jamais préparée à vivre un viol»
Alors que le réquisitoire définitif du parquet de Paris est attendu sur le volet des violences sexuelles, ces femmes se sont confiées à Libération dans l’espoir d’obtenir la suppression des publications ordurières de Branco – d’où leur anonymat –, et dénoncer l’attitude du conseil, qui multiplie les plaintes, les notes et les requêtes pour tenter de gêner l’avancée du dossier. Parmi celles visées par sa logorrhée haineuse, Marie (1) a subi les attaques les plus violentes et les plus directes. Et pour cause : tout démarre avec son dépôt d’une main courante décrivant un viol, le 29 avril 2021. Auprès de Libération, elle remonte le fil des faits décrit à la justice. En 2018, très admirative de l’avocat engagé, elle dit l’avoir félicité spontanément sur Instagram à la publication de Crépuscule, son pamphlet anti-Macron nouvellement paru (qui a eu son succès en librairie). Ils ne se connaissent pas, mais il répond. La jeune femme souhaite suivre, comme lui, des études de sciences politiques, et il lui propose une rencontre. Elle a 20 ans, lui va déjà sur ses 32. «J’étais si naïve, j’ai cru à une discussion intellectuelle, je n’ai pas vu la drague, retrace la jeune femme. J’y suis allée sans aucune arrière-pensée, sans aucune méfiance.»

Après une première promenade au jardin du Luxembourg, dans le Ve arrondissement de Paris, durant laquelle il est «agréable et poli», Juan Branco lui propose un nouveau rendez-vous en début de soirée sur les quais de l’île Saint-Louis. Il apporte des chaises et des bières. Une ou deux heures passent. Le téléphone de Marie n’a plus de batterie. Il lui glisse alors résider juste en face, à dix mètres, et l’invite à entrer. Une fois chez lui, Branco propose du whisky et des cachets de Lamaline, un antalgique à base d’opium, de Doliprane et de caféine. Intimidée de se retrouver dans l’intimité de cet avocat déjà célèbre et si prometteur, ainsi que par la tournure prise par leur rencontre, elle accepte. Lui en avale, dans ses souvenirs, «le triple» de sa dose.

Soudain, le comportement de Branco change. «J’ai d’abord esquivé ses baisers, gênée. Puis il a commencé à vriller, à devenir de plus en plus insistant, décrit Marie. Il s’est jeté sur moi, m’a léché l’oreille, m’a proposé du sexe oral, réclamé un jeu érotique avec les pieds. A chaque avance, chaque attouchement, chaque fois où il est revenu à la charge, j’ai dit non.» Elle dit voir le piège se refermer sans réussir à partir, figée dans une forme de déni : cet homme qu’elle trouve instruit et intelligent va forcément finir par l’écouter, l’entendre, se calmer, cesser, même s’il a déjà dépassé les limites ?

Il a continué. «On n’est jamais préparée à vivre un viol. C’est terrifiant de voir quelqu’un que vous avez idolâtré pendant des années se transformer en prédateur sexuel face à vous», affirme Marie. Dans sa tête, tout se bouscule. Ses affaires sont éparpillées, la porte sûrement fermée à clé. Elle le sait sous l’emprise de substances. Et si fuir le rendait agressif ? «J’avais peur qu’il me rattrape et qu’il soit dix fois plus violent», poursuit la jeune femme, qui a lutté longtemps contre le sentiment de culpabilité de ne pas s’être échappée ou débattue. Avec le recul, elle pense que son instinct de survie a pris le dessus : «J’ai seulement réussi à lui demander de mettre un préservatif. Inconsciemment, je savais qu’une grossesse non désirée ou une maladie serait une double peine.»

Sous le choc, incapable de bouger, elle sombre et ne se sauve qu’au matin. Sur les conseils de sa cousine avocate, à qui elle se confie, elle se rend au commissariat. Le surlendemain, elle lit, dévastée, le contenu de sa déposition dans la presse, tronquée et déformée. La contre-attaque de son agresseur est aussi, selon elle, particulièrement mensongère : il donne alors sur Facebook, ainsi qu’à certains de nos confrères, une version romantique de la relation, niant toute contrainte. A l’époque, déjà, une plainte pour violation du secret de l’enquête est déposée par son conseil Nicolas Paganelli, finalement classée sans suite. Mais une instruction débute néanmoins sur le fond. Après avoir hésité à stopper les démarches par peur des représailles, Marie est entendue à plusieurs reprises.

«Je lui ai demandé d’arrêter, il a continué à me toucher»
Les mois qui suivent, deux autres femmes sont contactées par un enquêteur de la police judiciaire. Des informations lui sont parvenues après le passage de Juan Branco dans l’émission de Cyril Hanouna Touche pas à mon poste, en mai 2021. Sur le plateau, le trentenaire venait de railler les accusations de Marie, entre suffisance et mépris. A cette époque, Charly (1) et Joséphine (1) se connaissent mais ne se côtoient pas. Chacune rapporte néanmoins des faits d’agression sexuelle et de viol, survenus en 2017. Juan Branco est alors candidat aux élections législatives pour La France insoumise en Seine-Saint-Denis. Joséphine le rencontre via une amie en commun : il cherche une vidéaste pour doper sa communication. L’aspirante réalisatrice de 23 ans vient de perdre son père, est en quête d’un projet pour fuir la dépression et rebondir.

Toute la campagne est très informelle : sans locaux ni bureaux, les réunions se font chez Branco, sur son lit. Dans l’équipe de vingtenaires peu qualifiés, la limite est floue entre pro et perso, amitié et séduction. Un soir, après une journée de travail, ils se retrouvent, comme souvent, à deux. «Contrairement à ce qu’il dit, j’ai toujours été honnête, y compris auprès de la police : oui notre relation était ambiguë, on se cherchait un peu, affirme Joséphine. Mais même dans ce contexte, ce n’est pas normal de me toucher comme il m’a touchée. Ce n’est pas dans cet ordre-là que se déroulent les choses.»

Alors qu’ils discutent, proches mais sans aucun contact physique, Juan Branco «a mis sa main dans [sa] culotte», décrit la jeune femme. «Je lui ai demandé d’arrêter, il a continué à me toucher les fesses, je l’ai repoussé physiquement.» Elle se souvient avoir verbalisé son mécontentement. Lui riait, dit-elle, sans la prendre au sérieux, au point de lui proposer de rester dormir – ce qui n’était jamais arrivé. «Il s’est alors vexé de me voir partir.» Après des années à minimiser cette agression sexuelle, elle apprend l’existence d’autres victimes, et prend conscience de la nécessité de prendre la parole : «Je ne suis pas traumatisée, mais je le fais pour les autres.»

Charly, elle, déclare «avoir dû recommencer sa vie à zéro à cause du viol». La jeune femme, qui travaillait dans le cinéma, a dû se réinventer professionnellement après le viol qu’elle dénonce, survenu le 9 novembre 2017. Trois ans plus tard, elle a tiré un trait sur la capitale : «Je ne peux plus dormir à Paris. Je ne viens qu’accompagnée lorsque j’ai un impératif, mais nous ne faisons que des allers-retours.» Charly a rencontré Juan Branco en 2007, en première année de Sciences-Po Paris. A la différence d’autres plaignantes, elle dit n’avoir jamais eu d’admiration pour ce personnage «prétentieux», «qui saoulait déjà avec son lyrisme politico-philosophico-obscur».

«Il surgit dans mon dos»
A cette époque, selon elle, «Branco a peu de potes, et passe son temps dans le bureau du directeur d’alors, Richard Descoings. Il méprisait déjà les autres avec son verbiage emprunté et faussement intelligent», ajoute-t-elle. Lors d’un voyage d’intégration organisé par les étudiants à Berlin, Charly se souvient de Branco proposant à ses camarades des médicaments pour dormir dans le bus de nuit qui les mènent vers l’Allemagne : «Il disait que ça venait de sa mère naturopathe [Dolorès Lopez est officiellement psychothérapeute et exerce dans l’appartement familial du 92 rue de Rennes, ndlr], qui lui fournissait régulièrement des médocs.»

En 2010, la jeune femme cherche un stage dans le milieu du cinéma. Elle demande naturellement à son camarade de promo le contact de son père : le producteur portugais Paulo Branco. Après une première expérience où le contact passe bien – Charly réalise du rédactionnel et assiste Paulo Branco lors de son grand festival à Lisbonne –, elle travaille pour lui jusqu’en 2014, comme assistante et chargée de production. Et devient ainsi une intime de la famille : «Ces années-là, je me suis beaucoup rapprochée de la sœur de Juan, qui faisait partie intégrante de mon groupe d’amis, raconte Charly. Lui nous rejoignait parfois pour des cafés. Nous habitions tous à quelques rues d’écart.» Fragile financièrement, il lui arrive de sous-louer son appartement sur Airbnb, et de dormir chez son amie, rue de Rennes. Elle fait aussi souvent office de DJ aux fêtes mondaines au 92, où se pressent des stars de cinéma, amies du producteur. «Je n’ai jamais été proche de lui, pose Charly. Ce qui m’est arrivé, je ne l’ai pas vu venir.»

Le 9 novembre 2017, elle se rend à une projection. Dans la foulée, l’équipe du film souhaite faire la fête et la joyeuse troupe file au Mikado, une boîte du XVIIIe arrondissement. Pour maximiser leurs chances d’entrer, Charly appelle Juan Branco, qui a ses entrées dans des night-clubs parisiens. Le jeune homme les rejoint. Elle se souvient alors d’un Branco collant, voire oppressif avec les femmes : «Il a tenté d’en embrasser plusieurs sur la bouche sans prévenir, et sur le moment, j’ai pris ça à la rigolade», affirme-t-elle. Il propose de lui payer un cocktail, ce que Charly ne se permet jamais vu ses maigres revenus. Elle accepte et retourne danser. A la sortie de la boîte, Branco suggère de payer le taxi pour Saint-Germain-des-Prés. Au lieu de se faire déposer le premier, il décrète qu’il dormira chez sa mère, rue de Rennes, près de chez Charly donc, qui habite à cette époque rue du Sabot. Il veut prolonger la soirée dans l’appartement familial, qu’elle connaît bien. «C’est terrible parce qu’aujourd’hui je perçois ce qui aurait dû m’alerter, mais sur le moment, on n’imagine évidemment pas qu’un viol peut survenir», dit-elle.

Dans le taxi, elle remarque les rires frénétiques et l’attitude étrange de Branco. Il y a ensuite sa gestuelle invasive, qui la pousse à prendre les escaliers quand lui s’engouffre dans l’ascenseur de la rue de Rennes. «Ce qui m’a rassurée, c’est que sa mère était là», se remémore Charly. Alors que Branco disparaît dans l’une des pièces du long couloir, elle se pose à la fenêtre pour fumer une cigarette, penchée sur le parapet. «La suite se passe hyper soudainement. J’entends du bruit, il surgit dans mon dos, baisse mon pantalon, me pénètre en me tenant fermement par la taille, relate-t-elle. J’ai ressenti un énorme choc, de la terreur, mon corps s’est pétrifié. Il me renverse sur le canapé juste à côté, et je me rappelle l’avoir esquivé de la tête pour ne surtout pas qu’il m’embrasse. Puis, plus aucun souvenir. Au matin, je me réveille dans ce même canapé. Branco était là, le dos tourné, plein de boutons dont je garde une vision cauchemardesque. Me voyant à demi-nue, je me lève direct et me rhabille sur le palier pour ne surtout pas le réveiller. Une fois chez moi, je m’écroule. Une heure plus tard, je lui écris ce texto : “Va en cours” [Branco enseigne alors dans un lycée de Seine-Saint-Denis, ndlr]. Ça paraît absurde, mais c’était une façon de faire la cool, la forte, comme si rien ne s’était passé.» Aujourd’hui, Charly se demande si Branco n’a pas glissé un médicament dans son verre en boîte de nuit.

«Un mec avait mis un truc dans le verre, je crois que c'était lui»
L’histoire de Louise (1), qui a fréquenté Branco «comme des amants et sans rien se devoir» pendant quelques mois entre 2018 et 2019, résonne de manière troublante avec celle de Charly. «On buvait des verres à Saint-Germain-des-Prés, et j’ai dû passer une dizaine de nuits chez lui, contextualise la jeune femme. Dans l’ancienne garçonnière de son père sur l’île Saint-Louis, il fait le militant engagé, mais il a une vie de riche du Quartier latin.» Comme toutes celles qui se sont confiées à Libération, elle rapporte l’obsession de Juan Branco pour le vouvoiement. Y compris dans l’intimité. Mais aussi sa paranoïa envahissante, ses mensonges permanents, ses commentaires blessants, ses crises de colère quand tout ne va pas dans son sens. Des comportements «toxiques», un jeu de pouvoir. Louise reprend le fil : «Il avait notamment un rapport très ambivalent aux préservatifs : c’est le seul mec, dans ma vie, qui a réussi à m’imposer de ne pas en mettre. Lors de deux rapports, il a insisté lourdement jusqu’à ce que je cède. Une autre fois, il l’a enlevé pendant l’acte sans mon accord.»

Une nuit, après «un ou deux verres» avec des amis, elle le rejoint dans un premier club. «Je prends une autre bière. Puis on part danser ailleurs, retrace-t-elle. Là, il me propose un cocktail à base de tequila. Je refuse car je n’aime pas l’alcool fort mais je termine les trois dernières gorgées du sien. Mon dernier souvenir de la soirée : il est 5 heures du matin et je veux partir.» Trou noir. Louise n’a jamais retrouvé la mémoire. Ce dont elle est sûre, c’est de s’être réveillée chez lui, dans son lit, nue. Lui aussi. Parce qu’elle se sent vaseuse, elle se blâme d’abord d’avoir trop bu. «J’ai rassemblé mes affaires. Il m’a juste dit : “Si j’étais vous, je prendrais une pilule du lendemain” et j’ai compris qu’on avait eu un rapport non protégé à mon insu.» Elle quitte l’appartement, sans rien dire. Dans la rue, dans l’air froid de février, elle réalise avoir les symptômes d’une descente de drogue. Pas d’une gueule de bois.

«J’ai refait le calcul de ce que j’avais bu, cela n’expliquait pas mon black-out, dit-elle encore. A ce moment-là, j’ai pensé qu’un mec avait mis un truc dans le verre. Maintenant, je crois que c’était lui.» Elle n’a jamais confronté Branco sur cet épisode : «J’ai mis du temps à comprendre que ce n’était pas de ma faute, moi qui faisais beaucoup la fête. C’est dur d’accepter qu’on n’a pas eu le contrôle sur son corps, qu’on se sent salie.» Louise, pourtant mise en contact avec les enquêteurs, a refusé de faire une déposition. «Par confort, par lâcheté, justifie-t-elle. Ses textes publiés quelques mois plus tard m’ont donné raison, c’était si diffamant, si humiliant, j’étais horrifiée. Je veux témoigner pour protéger d’autres femmes, mais pas voir mon nom dans ce dossier.»

Une appréhension évidente. Après les publications et messages insultants de 2023, vus et partagés par des dizaines de milliers d’internautes, toutes les femmes visées se sont vues prescrire des incapacités totales de travail (ITT) allant de 8 à 21 jours. En réaction à des menaces de mort reçues sur les réseaux suivies d’une altercation dans la rue, Marie a déménagé à l’étranger, dans un pays dont elle souhaite taire le nom, à plusieurs heures de vol de la France. Ses avocats, Nicolas Paganelli et Charles-Elie Martin, se disent profondément choqués par le comportement de Branco. Il aura, selon eux, «affecté durablement l’équilibre psychologique de [leur] cliente, avec des répercussions directes sur sa carrière et sa santé, par son attitude en trois ans et demi de procédure».

Car Juan Branco n’intimide pas que sur les réseaux. En trois ans, il a assigné presque tous les experts auteurs des rapports psychologiques de la procédure liés aux violences sexuelles. Il a aussi déposé plainte contre une policière suspectée de partialité, en a fait de même contre la greffière de la juge d’instruction, qu’il accuse «de faux et usage de faux», et a enfin dénigré la magistrate intuitu personae. En outre, près d’une trentaine de notes, signées de la main de Branco ou de ses conseils, souvent très bavardes, ont été versées. «C’est un cas très particulier», observe, las, une source judiciaire.

Ces derniers jours, Branco a également repris sa croisade en ligne. Il s’est d’abord déclaré, mardi matin, candidat à l’élection présidentielle de 2027, en postant sur les réseaux sociaux une photo de lui en noir et blanc sous la mention : «On y va ou pas ?» Puis il a signé un monologue violent et très confus sur les affaires qui le visent. Objectif : instiller à nouveau l’idée d’un complot du pouvoir politique. «Ils me veulent mort», écrit-il, certain que «le ministre de l’Intérieur, le président du tribunal de Paris, le procureur général, et enfin le premier président de la cour d’appel de Paris ont, d’un seul tenant, demandé [son] élimination judiciaire définitive au bâtonnier de Paris».

Un timing à nouveau troublant. La veille, Libération lui avait adressé des questions écrites, afin de recueillir sa version sur les faits pour lesquels il est mis en cause. Auprès de sa communauté, Branco larmoie encore, mardi : «Jamais une telle agglomération de pouvoirs ne s’était, en France, réunie pour abattre un avocat.» Le cadre d’une énième ruade était posé : l’enquête de Libération serait la nouvelle démonstration d’un pouvoir voulant barrer son chemin glorieux vers l’Elysée. Seul contre tous.

(1) Les prénoms ont été modifiés.
https://www.liberation.fr/societe/polic ... 6WVWNAAIY/

Le même Branco qui a foutu le bordel dans la vie privée de Sébastien Griveaux.
Quel rôle Juan Branco a-t-il joué dans la fuite des vidéos ?
Le Russe Piotr Pavlenski a revendiqué la diffusion des vidéos intimes qui ont poussé Benjamin Griveaux à retirer sa candidature à Paris. Son avocat n'est autre que l'anti-macroniste Juan Branco, qu'il fréquente depuis quelques mois.

https://www.liberation.fr/politiques/20 ... s_1778463/

Re: Juan Branco accusé de viols et d’agression sexuelle : «J’ai esquivé ses baisers, puis il a commencé à vriller»

Posté : 13 décembre 2024 10:16
par papibilou
Ce type est sûrement intelligent mais dangereux.

Re: Juan Branco accusé de viols et d’agression sexuelle : «J’ai esquivé ses baisers, puis il a commencé à vriller»

Posté : 13 décembre 2024 11:09
par sofasurfer
Dénoncer a des fins crapuleuses ne mène qu'à la décadence, c'est juste les conséquences d'une façon de vivre...

Re: Juan Branco accusé de viols et d’agression sexuelle : «J’ai esquivé ses baisers, puis il a commencé à vriller»

Posté : 13 décembre 2024 11:20
par Corvo
S'rait pas un brin (brun) pervers le Juan ?...

Justice•L’avocat Juan Branco a été condamné pour avoir manqué au secret professionnel dans une affaire le concernant, une information judiciaire pour viol
Publié le 04/12/2024 à 16h20 • Mis à jour le 04/12/2024 à 16h31

Le conseil de discipline du barreau de Paris a condamné l’avocat Juan Branco à une suspension d’activité de trois ans, dont neuf mois ferme, pour violation du secret de l’instruction, a indiqué mercredi une source proche du dossier.

Le médiatique avocat a fait appel de cette décision rendue le 8 octobre, selon cette source qui confirmait une information de La Lettre. Cet appel étant suspensif, il peut donc pour l’instant continuer à exercer. L’examen du dossier en appel devrait intervenir d’ici un an.

Des procès-verbaux d’audition dévoilés
Il était reproché à Juan Branco, 34 ans, mis en examen pour viol dans une information judiciaire ouverte à Paris en 2021, d’avoir publié en juin 2023, sur son compte X (ex-Twitter) et sur son site internet, des extraits d’une procédure judiciaire, notamment des procès-verbaux d’audition de plusieurs femmes qui le mettent en cause, et qu’il accuse de mentir. Le conseil de discipline a estimé que l’avocat avait manqué aux principes essentiels de la profession et au secret professionnel auquel il est tenu.

Franco-espagnol, Juan Branco est connu pour son pamphlet anti-Macron Crépuscule, publié en 2018. Il a notamment défendu un temps l’artiste russe Piotr Pavlenski, condamné pour avoir diffusé des vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux en 2020, contraignant ce dernier à abandonner la course à la Mairie de Paris.

https://www.20minutes.fr/justice/412729 ... nstruction

Re: Juan Branco accusé de viols et d’agression sexuelle : «J’ai esquivé ses baisers, puis il a commencé à vriller»

Posté : 13 décembre 2024 19:25
par da capo
Sa place est chez LFI qui adore ce genre d'énergumène scabreux à l'ego extrêmement dilaté.

Re: Juan Branco accusé de viols et d’agression sexuelle : «J’ai esquivé ses baisers, puis il a commencé à vriller»

Posté : 13 décembre 2024 20:28
par vivarais
Et encore un accusé d'agression sexuelle
bientôt nous seront tous accusés d'agressions sexuelles
C'est la tendance du moment comme dans les années 1980 , il était tendance d'être homosexuel ( même ceux qui ne l'étaient pas prétendaient l'être )
Aujourd'hui la tendance à la mode , c'est prétendre avoir été agressée sexuellement il y a 10 ou 20 ans

Re: Juan Branco accusé de viols et d’agression sexuelle : «J’ai esquivé ses baisers, puis il a commencé à vriller»

Posté : 14 décembre 2024 07:47
par Corvo
vivarais a écrit : 13 décembre 2024 20:28 Et encore un accusé d'agression sexuelle
bientôt nous seront tous accusés d'agressions sexuelles
C'est la tendance du moment comme dans les années 1980 , il était tendance d'être homosexuel ( même ceux qui ne l'étaient pas prétendaient l'être )
Aujourd'hui la tendance à la mode , c'est prétendre avoir été agressée sexuellement il y a 10 ou 20 ans
J'espère au moins que vous vous rendez compte des (pour rester courtois) énormités que vous écrivez sinon c'est grave.

Re: Juan Branco accusé de viols et d’agression sexuelle : «J’ai esquivé ses baisers, puis il a commencé à vriller»

Posté : 14 décembre 2024 08:35
par vivarais
Corvo a écrit : 14 décembre 2024 07:47
vivarais a écrit : 13 décembre 2024 20:28 Et encore un accusé d'agression sexuelle
bientôt nous seront tous accusés d'agressions sexuelles
C'est la tendance du moment comme dans les années 1980 , il était tendance d'être homosexuel ( même ceux qui ne l'étaient pas prétendaient l'être )
Aujourd'hui la tendance à la mode , c'est prétendre avoir été agressée sexuellement il y a 10 ou 20 ans
J'espère au moins que vous vous rendez compte des (pour rester courtois) énormités que vous écrivez sinon c'est grave.
Les énormités c'est vous qui les pondez
Avoir touché le genou de sa voisine avec le genou lors d'une réunion il y a 10 ans brusquement la personne en question se rend compte aujourd'hui que c'était une agression sexuelle
C'est comme accusé le député qui du fait de son handicap ne peut même pas dégrafer sa braguette d'agression sexuelle ; il faut quand même le gober
Où se rendre compte aujourd'hui après sa mort en 2007 qu'il nous avait agressé sexuellement
Elles ne savent plus quoi faire pour mouiller leur culotte
Ma DRH qui m'avait fixé un RDV syndical aprés les heures de travail de l'entreprise et en disant en plaisantant "et plus si affinité" avant 2004
; aujourd'hui dois je supputé que c'était une agression sexuelle verbale
Vous êtes toujours au lynchage quel que soit le motif
Une agression sexuelle c'est quand immédiatement après les faits on peut le prouver
Pas comme le passé où un ouïe dire valait un huitième de preuve et donc 8 ouîes dire étant une preuve suffisait à exécuter
Là à chaque fois c'est x personnes qui dix ans après dénoncent qu'elles ont été agressées sexuellement pas une n'avait réalisé au moment du fait qu'elle était agressée sexuellement
Et cela ne vous tarabuste pas
Ni que toute cette chasse aux sorcières a débuté avec le slogan "dénonces ton porc"
Le film culte "le risque du métier " ne vous a pas fait réfléchir à l'effet de masse dans tant de dénonciation d'agression sexuelle à effet rétroactif
La jeune de 13 ans qui a fugué et a été violée et constaté médicalement immédiatement "elle oui a été a été agressée sexuellement"

Re: Juan Branco accusé de viols et d’agression sexuelle : «J’ai esquivé ses baisers, puis il a commencé à vriller»

Posté : 14 décembre 2024 22:21
par LeGrandNoir
Corvo a écrit : 14 décembre 2024 07:47
vivarais a écrit : 13 décembre 2024 20:28 Et encore un accusé d'agression sexuelle
bientôt nous seront tous accusés d'agressions sexuelles
C'est la tendance du moment comme dans les années 1980 , il était tendance d'être homosexuel ( même ceux qui ne l'étaient pas prétendaient l'être )
Aujourd'hui la tendance à la mode , c'est prétendre avoir été agressée sexuellement il y a 10 ou 20 ans
J'espère au moins que vous vous rendez compte des (pour rester courtois) énormités que vous écrivez sinon c'est grave.
Il ose dire ce que beaucoup n'osent pas dire. Je suis assez d'accord avec lui, j'en ai ras le bol du #Metoo, du féminisme radical et du wokisme.

Sinon, je ne vais pas aller défendre cet avocaillon gauchiste ridicule, il a les emmerdements qu'il mérite.

Re: Juan Branco accusé de viols et d’agression sexuelle : «J’ai esquivé ses baisers, puis il a commencé à vriller»

Posté : 14 décembre 2024 22:26
par Yaroslav
LeGrandNoir a écrit : 14 décembre 2024 22:21
Corvo a écrit : 14 décembre 2024 07:47

J'espère au moins que vous vous rendez compte des (pour rester courtois) énormités que vous écrivez sinon c'est grave.
Il ose dire ce que beaucoup n'osent pas dire. Je suis assez d'accord avec lui, j'en ai ras le bol du #Metoo, du féminisme radical et du wokisme.

Sinon, je ne vais pas aller défendre cet avocaillon gauchiste ridicule, il a les emmerdements qu'il mérite.
Vous en avez marre des victimes d'agressions sexuelles alors aussi ?
Elles vous font chier peut-être ?

Re: Juan Branco accusé de viols et d’agression sexuelle : «J’ai esquivé ses baisers, puis il a commencé à vriller»

Posté : 14 décembre 2024 22:30
par LeGrandNoir
Je laisse la justice faire son boulot, cher monsieur. Je trouve que les campagnes médiatiques et les démonstrations woke sont déplacées et excessives bien souvent.

Re: Juan Branco accusé de viols et d’agression sexuelle : «J’ai esquivé ses baisers, puis il a commencé à vriller»

Posté : 14 décembre 2024 22:37
par Yaroslav
LeGrandNoir a écrit : 14 décembre 2024 22:30 Je laisse la justice faire son boulot, cher monsieur. Je trouve que les campagnes médiatiques et les démonstrations woke sont déplacées et excessives bien souvent.
Donc les médias devraient pouvoir parler des agressions physiques et de leurs auteurs présumés, mais pas des agressions sexuelles et de leurs auteurs présumés. Dans le premier cas, c'est juste et nécessaire, dans le deuxième cas, c'est "woke"...

Re: Juan Branco accusé de viols et d’agression sexuelle : «J’ai esquivé ses baisers, puis il a commencé à vriller»

Posté : 15 décembre 2024 00:13
par LeGrandNoir
Les media peuvent parler de tous les crimes et délits autant qu'elles veulent, je conseille une certaine réserve. Mais les starlettes qui se sont faites cavaler il y a 30 ans par un metteur en scène devraient se taire, elles ont pris les rôles et le fric point-barre. Et le wokisme me dégoûte. Clair ?

Re: Juan Branco accusé de viols et d’agression sexuelle : «J’ai esquivé ses baisers, puis il a commencé à vriller»

Posté : 15 décembre 2024 00:16
par Yaroslav
LeGrandNoir a écrit : 15 décembre 2024 00:13 Les media peuvent parler de tous les crimes et délits autant qu'elles veulent, je conseille une certaine réserve. Mais les starlettes qui se sont faites cavaler il y a 30 ans par un metteur en scène devraient se taire, elles ont pris les rôles et le fric point-barre. Et le wokisme me dégoûte. Clair ?
C'est votre conception de la justice à géométrie variable qui me dégoûte et ça n'a pas grand chose à voir avec le wokisme.
C'est clair ?

Re: Juan Branco accusé de viols et d’agression sexuelle : «J’ai esquivé ses baisers, puis il a commencé à vriller»

Posté : 15 décembre 2024 07:20
par vivarais
LeGrandNoir a écrit : 14 décembre 2024 22:30 Je laisse la justice faire son boulot, cher monsieur. Je trouve que les campagnes médiatiques et les démonstrations woke sont déplacées et excessives bien souvent.
On va en arriver que les relations entre personnes ne se feront plus que par sites de rencontres car plus personnes ne va plus oser faire des avances 'ce que l'on appelle draguer"
On va revenir au puritanisme où le gens ne se rencontreront que sous la vigilance de chaperon
Déjà dans les entreprises il y a déjà des formations du comment ne pas se retrouver en situation isolée avec une personne du sexe opposé
Ma jeunesse 'est déroulé à une époque de la liberté sexuelle "peut être un peu trop"
Mais malgré cela ; lorsqu'une personne ne le voulait pas elle savait le dire et si nécessaire le faire savoir
Aujourd'hui : accepter une invitation après une soirée d'aller dans une chambre d'hôtel où le seul mobilier est un lit et ensuite prétendre que ce n'était pas pour intention sexuelle
Excusez moi du peu pour ensuite prétendre que ce n'était pas dans cette intention
il y a une limite à la crédulité
Bientôt comme aux USA en prenant les clés à la réception il y a un formulaire à signer pour valider la raison de l'invitation
Dans les réunions il faudra une distance de sécurité sexuelle entre 2 personnes
Où comme déjà au temps où j'y étais celui qui dirigeait la réunion invitait les hommes à se mettre d'un coté d la table et les femmes de l'autre
voila comme toujours vers quoi en se dirige 30ans aprés comme toujours en france