Trois fois où François Bayrou a été vraiment sympa avec le RN
Posté : 13 décembre 2024 18:34
Marine le Pen renverra t'elle l'ascenseur ?...
Marine Le Pen décompte certaines politesses qui la prédisposent bien à l'égard du nouveau Premier ministre. Exemples.
En septembre dernier, l’une des explications avancées au choix de Michel Barnier à Matignon était l’apparente indifférence de l’extrême droite à son égard. Contrairement à d’autres comme Xavier Bertrand, M. Brexit avait l’avantage d’être un homme de droite en paix avec l’extrême. Trois mois plus tard, la même équation se pose avec François Bayrou. Ce dernier est nommé parce qu’il est un fidèle du Président - dont le camp a été désavoué aux européennes et aux législatives, mais qui sommes-nous pour juger ? Et aussi parce qu’il ne crispe pas trop l’extrême droite. Mieux, le boss du Modem est parfois très aimable avec elle, ce qui tombe bien vu que, comme pour le Premier ministre partant, sa survie dépend du camp lepéniste. Voici d’ailleurs trois exemples de fois où Bayrou a été très sympa avec le RN.
#1 Quand il a donné son parrainage à Marine Le Pen
Février 2022. Comme avant chaque élection présidentielle, tel son père, Le Pen fille chouine : elle risque de ne pas obtenir les 500 parrainages nécessaires pour pouvoir se présenter à l’élection présidentielle. Qu’ont fait ses équipes durant les cinq dernières années plutôt que de labourer la France et chercher ses précieux sésames ? On l’ignore. Fort heureusement, le maire de Pau surgit et donne son parrainage à la cheffe de l’extrême droite. «Je ne peux pas défendre devant mes concitoyens de toutes opinions l’idée que le président de la République française serait élu dans une élection de laquelle les principaux candidats seraient exclus», avait-il déclaré au Grand Jury RTL. «Merci», lui avait sobrement répondu Le Pen.
#2 Quand il a refusé de dire que le RN était d’extrême droite
En juin de cette même année, alors que la campagne des législatives bat son plein, Bayrou débat avec le député RN sortant Philippe Ballard. Et le brosse aussi dans le sens du poil. «Je sais pas si ça s’appelle extrême droite», lance le centriste à destination du RN. C’est vrai que c’est compliqué : peut-on vraiment qualifier d’extrême droite un mouvement au programme xénophobe et autoritaire ? «Ça c’est la meilleure de l’année, avait réagi en plateau Jean-François Copé. Vous faites une concession à l’extrême droite qui est vraiment touchante.»
#3 Quand il a défendu Le Pen face à ses problèmes judiciaires
En novembre dernier, les réquisitions dans le procès des assistants parlementaires du FN sont tombées et notamment cette peine de cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire réclamée par l’accusation contre Le Pen. Bayrou s’oppose à cette exécution provisoire parce que «dans une démocratie, on doit pouvoir faire appel de toutes les décisions». Sur BFMTV, le centriste rappelle que certaines de ses ouailles du Modem ont été condamnées de cette manière. Et puis sur le fond, poursuivi pour des faits semblables, Bayrou valide la défense du RN : «On dit “détournement de fond public” et tout le monde pense à l’action publique. Ce n’est pas vrai : les fonds dont il s’agit ne sont pas des fonds d’action publique. Ce sont des fonds dont le but est exclusivement le soutien aux parlementaires. [...] Je n’aime pas l’injustice, même quand elle est faite à mes adversaires.» C’est vraiment très sympa de sa part.
https://www.liberation.fr/politique/tro ... 5XL47HYEM/
Marine Le Pen décompte certaines politesses qui la prédisposent bien à l'égard du nouveau Premier ministre. Exemples.
En septembre dernier, l’une des explications avancées au choix de Michel Barnier à Matignon était l’apparente indifférence de l’extrême droite à son égard. Contrairement à d’autres comme Xavier Bertrand, M. Brexit avait l’avantage d’être un homme de droite en paix avec l’extrême. Trois mois plus tard, la même équation se pose avec François Bayrou. Ce dernier est nommé parce qu’il est un fidèle du Président - dont le camp a été désavoué aux européennes et aux législatives, mais qui sommes-nous pour juger ? Et aussi parce qu’il ne crispe pas trop l’extrême droite. Mieux, le boss du Modem est parfois très aimable avec elle, ce qui tombe bien vu que, comme pour le Premier ministre partant, sa survie dépend du camp lepéniste. Voici d’ailleurs trois exemples de fois où Bayrou a été très sympa avec le RN.
#1 Quand il a donné son parrainage à Marine Le Pen
Février 2022. Comme avant chaque élection présidentielle, tel son père, Le Pen fille chouine : elle risque de ne pas obtenir les 500 parrainages nécessaires pour pouvoir se présenter à l’élection présidentielle. Qu’ont fait ses équipes durant les cinq dernières années plutôt que de labourer la France et chercher ses précieux sésames ? On l’ignore. Fort heureusement, le maire de Pau surgit et donne son parrainage à la cheffe de l’extrême droite. «Je ne peux pas défendre devant mes concitoyens de toutes opinions l’idée que le président de la République française serait élu dans une élection de laquelle les principaux candidats seraient exclus», avait-il déclaré au Grand Jury RTL. «Merci», lui avait sobrement répondu Le Pen.
#2 Quand il a refusé de dire que le RN était d’extrême droite
En juin de cette même année, alors que la campagne des législatives bat son plein, Bayrou débat avec le député RN sortant Philippe Ballard. Et le brosse aussi dans le sens du poil. «Je sais pas si ça s’appelle extrême droite», lance le centriste à destination du RN. C’est vrai que c’est compliqué : peut-on vraiment qualifier d’extrême droite un mouvement au programme xénophobe et autoritaire ? «Ça c’est la meilleure de l’année, avait réagi en plateau Jean-François Copé. Vous faites une concession à l’extrême droite qui est vraiment touchante.»
#3 Quand il a défendu Le Pen face à ses problèmes judiciaires
En novembre dernier, les réquisitions dans le procès des assistants parlementaires du FN sont tombées et notamment cette peine de cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire réclamée par l’accusation contre Le Pen. Bayrou s’oppose à cette exécution provisoire parce que «dans une démocratie, on doit pouvoir faire appel de toutes les décisions». Sur BFMTV, le centriste rappelle que certaines de ses ouailles du Modem ont été condamnées de cette manière. Et puis sur le fond, poursuivi pour des faits semblables, Bayrou valide la défense du RN : «On dit “détournement de fond public” et tout le monde pense à l’action publique. Ce n’est pas vrai : les fonds dont il s’agit ne sont pas des fonds d’action publique. Ce sont des fonds dont le but est exclusivement le soutien aux parlementaires. [...] Je n’aime pas l’injustice, même quand elle est faite à mes adversaires.» C’est vraiment très sympa de sa part.
https://www.liberation.fr/politique/tro ... 5XL47HYEM/