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L’inflation, qui a pesé lourdement sur les comptes des ménages l’an dernier, semble s’être calmée cette année. Pour Jean-Luc Tavernier, directeur général de l’Insee, la hausse des prix va s’établir à 1,5% sur douze mois à la fin du mois de décembre, pour se rapprocher de 1% «à la fin du mois de juin» 2025. «Il y a des prix qui montent et qui baissent comme ceux de l’électricité qui vont baisser de 12% pour les Français en février, c’est visible», anticipe le directeur général ce lundi matin sur France Inter.

Pour le chef des statisticiens nationaux, «tout le monde n’en a pas parfaitement conscience mais, sur l’année 2024, il y aura une hausse du pouvoir d’achat des ménages» français. Si les consommateurs ont l’impression «que les prix ont augmenté», des «biais cognitifs» les empêchent de voir que les «salaires et les retraites ont fortement augmenté» par rapport aux années précédentes. «On n’a pas perdu en pouvoir d’achat», martèle Jean-Luc Tavernier. Le directeur général de l’Insee s’attend à «un petit peu de consommation au début de l’année» de la part des Français. En d’autres termes, ces derniers «épargneraient moins, de manière à soutenir la demande». «Ça suppose un regain de confiance», complète-t-il.

Dans leur dernière note de conjoncture, publiée la semaine dernière, les statisticiens nationaux remarquaient que les consommateurs «ont bénéficié d’importants gains de pouvoir d’achat à la faveur de la désinflation». «Sur l’ensemble de l’année 2024, le pouvoir d’achat global augmenterait davantage (+2,1%) que la croissance attendue (+1,1%) et le pouvoir d’achat par unité de consommation (UC) se redresserait (+1,5% après +0,3% en 2023) dans un contexte de désinflation», ajoutaient les auteurs.

L'Insee a été créé par la loi de finances du 27 avril 1946. C'est une direction générale du ministère de l’Économie et des Finances implantée dans l'ensemble du territoire français. Son indépendance professionnelle est inscrite dans le droit : la loi de modernisation de l'économie du 4 août 2008 a créé l'Autorité de la Statistique publique, qui doit veiller au respect du principe d'indépendance professionnelle dans la conception, la production et la diffusion des statistiques publiques.

papibilou a écrit : ↑23 décembre 2024 16:20 J'ai une profonde confiance dans les chiffres de l'Insee. Que des biais cognitifs puissent vous faire douter de leurs conclusions, c'est normal.

Yaroslav a écrit : ↑23 décembre 2024 16:28 Si on devait se fonder sur l'impression des gens quant à leur pouvoir d'achat, on trouverait certainement que les Français sont plus pauvres que dans les années 50.

Les Français n'ont strictement aucune objectivité sur ce genre de question, toujours plus mal lotis qu'avant, toujours plus mal lotis que les autres, etc, etc.

Mickey a écrit : ↑23 décembre 2024 16:57 Les "biais cognitifs" les salariés ne les ont pas capté.
Ils ont hâte de les percevoir.

Mickey a écrit : ↑23 décembre 2024 16:57 Les "biais cognitifs" les salariés ne les ont pas capté.
Ils ont hâte de les percevoir.

Kabé a écrit : ↑23 décembre 2024 17:52 Comme disait Winston Churchill : "There are lies, damn lies and statistics."

Les chiffres de l'INSEE sont sans doute bonnes, mais qu'est-ce qu'elle ne disent pas ? Je serais curieux de savoir si ces chiffre seraient les même pour, par exemple, les 50% qui gagnent moins que le salaire médian et les 50% qui gagnent plus que le salaire médian, ou encore les 10% les plus riches, ou encore les actionnaires du CAC40, les actionnaires des TPE/PME et les salariés, ou encore ceux qui gagnent des minima sociaux.
Fort à parier que les statistiques démontreraient alors que les inégalités entre riches et pauvres ont continué à se creuser...

Je répète : les chiffres sont sans doute bonnes, mes il y a plein de choses qu'elles ne disent pas (parce que peut-être on préfère ne pas les dire).

Cépajuste a écrit : ↑23 décembre 2024 16:38 L'inflation publiée par l'INSEE est un chiffre théorique et général, calculé selon une méthode que l'on peut critiquer, comme toute méthode.
Il faut aussi considérer que l'inflation n'est pas la même pour tout le monde, car tout le monde ne consomme pas les mêmes choses.

coincetabulle a écrit : ↑23 décembre 2024 19:04 je préfère croire mon application bancaire. il y a deux ans, je pouvais mettre entre 100 et 150 euros de coté chaque mois. aujourd'hui je ne peux plus rien épargner.

les calculs de l'insse ne reflètent pas l'impact de l'inflation en fonction de son niveau de revenu.
l'inflation lissée sur la totalité des dépenses d'un foyer est une vaste blague. c'est comme ça que l'on arrive à un résultat lunaire de 6 ou 7 points en pleine crise inflationniste avec une alimentation à + 20 voir plus.