Voile à l’école : les propositions de Bruno Retailleau retoquées par le gouvernement
Posté : 09 janvier 2025 07:27
Retailleau Retailleau Retailleau !!!... répondit l'écho...
La porte-parole du gouvernement Sophie Primas a affirmé ce mercredi 8 janvier que la question de l’interdiction du voile pour les accompagnantes de sorties scolaire ou à l’université ne sera pas abordée par le gouvernement Bayrou, notamment parce qu’il n’existe pas de majorité au Parlement sur le sujet.
Fin de non-recevoir pour Bruno Retailleau. Le gouvernement de François Bayrou ne reprendra pas les propositions d’interdiction du voile pour les accompagnatrices de sorties scolaires et les étudiantes à l’université formulées par le ministre de l’Intérieur, a affirmé ce mercredi 8 janvier sa porte-parole Sophie Primas. Selon elle, Bruno Retailleau a lui-même précisé qu’il «s’agissait de sa position personnelle et que ce sujet, n’ayant probablement pas une majorité au Parlement, n’était pas un sujet qui serait abordé par le gouvernement dans l’état actuel de la majorité parlementaire», a-t-elle fait remarquer lors du compte rendu du Conseil des ministres à l’Elysée.
Bruno Retailleau avait affirmé lundi dans le quotidien Le Parisien que «les accompagnatrices [de sortie scolaire] n’ont pas à être voilées», estimant que le voile est «un étendard pour l’islamisme, et un marqueur de l’infériorisation de la femme par rapport à l’homme». «Les sorties scolaires, c’est l’école hors les murs», a-t-il martelé en appelant à changer la loi.
Il s’est aussi prononcé pour l’interdiction du port du voile à l’université, s’attirant dans les deux cas de vives critiques à gauche. Bruno Retailleau veut «interdire aux femmes musulmanes qui portent [le voile] de faire des études supérieures», «soit exactement ce qu’on reproche à juste titre aux talibans», a cinglé le député Insoumis (LFI) Antoine Léaument.
Après «cette nouvelle provocation de Bruno Retailleau qui veut détourner le sens de la loi de 1905, donc abîmer la laïcité pour faire de la législation une arme de stigmatisation massive des musulmans», l’élu écologiste Benjamin Lucas a, lui, adressé un courrier à François Bayrou pour lui demander de sévir. «Monsieur le Premier ministre, votre silence marque une complicité coupable […] vous devez y mettre un terme», écrit le député Génération. s en demandant une «réaction ferme», pouvant se traduire par «un recadrage du ministre de l’Intérieur» ou «son départ du gouvernement.»
«Interdire le voile à l’université ça n’est pas une option», dixit Macron en 2016
Mais la sortie de Retailleau n’a pas déplu qu’à gauche. Plusieurs personnalités du «socle commun» entre le centre et la droite ont aussi fait part publiquement de leur malaise. L’ancien ministre de l’Industrie aujourd’hui député des Français de l’étranger, Roland Lescure, a partagé sur X une vidéo du ministre de l’Intérieur martelant son souhait de voir le voile interdit à l’université en y accolant un simple «Non.».
Le Président des Jeunes avec Macron (JAM), Ambroise Méjean, a tweeté en reprenant les mots d’Emmanuel Macron, qui, en 2016 assurait qu’«interdire le voile à l’université ça n’est pas une option.» La «réponse parfaite», selon lui, «au dévoiement de la laïcité prôné par Bruno Retailleau.»
https://www.liberation.fr/politique/voi ... LWPJ3U47Q/
La porte-parole du gouvernement Sophie Primas a affirmé ce mercredi 8 janvier que la question de l’interdiction du voile pour les accompagnantes de sorties scolaire ou à l’université ne sera pas abordée par le gouvernement Bayrou, notamment parce qu’il n’existe pas de majorité au Parlement sur le sujet.
Fin de non-recevoir pour Bruno Retailleau. Le gouvernement de François Bayrou ne reprendra pas les propositions d’interdiction du voile pour les accompagnatrices de sorties scolaires et les étudiantes à l’université formulées par le ministre de l’Intérieur, a affirmé ce mercredi 8 janvier sa porte-parole Sophie Primas. Selon elle, Bruno Retailleau a lui-même précisé qu’il «s’agissait de sa position personnelle et que ce sujet, n’ayant probablement pas une majorité au Parlement, n’était pas un sujet qui serait abordé par le gouvernement dans l’état actuel de la majorité parlementaire», a-t-elle fait remarquer lors du compte rendu du Conseil des ministres à l’Elysée.
Bruno Retailleau avait affirmé lundi dans le quotidien Le Parisien que «les accompagnatrices [de sortie scolaire] n’ont pas à être voilées», estimant que le voile est «un étendard pour l’islamisme, et un marqueur de l’infériorisation de la femme par rapport à l’homme». «Les sorties scolaires, c’est l’école hors les murs», a-t-il martelé en appelant à changer la loi.
Il s’est aussi prononcé pour l’interdiction du port du voile à l’université, s’attirant dans les deux cas de vives critiques à gauche. Bruno Retailleau veut «interdire aux femmes musulmanes qui portent [le voile] de faire des études supérieures», «soit exactement ce qu’on reproche à juste titre aux talibans», a cinglé le député Insoumis (LFI) Antoine Léaument.
Après «cette nouvelle provocation de Bruno Retailleau qui veut détourner le sens de la loi de 1905, donc abîmer la laïcité pour faire de la législation une arme de stigmatisation massive des musulmans», l’élu écologiste Benjamin Lucas a, lui, adressé un courrier à François Bayrou pour lui demander de sévir. «Monsieur le Premier ministre, votre silence marque une complicité coupable […] vous devez y mettre un terme», écrit le député Génération. s en demandant une «réaction ferme», pouvant se traduire par «un recadrage du ministre de l’Intérieur» ou «son départ du gouvernement.»
«Interdire le voile à l’université ça n’est pas une option», dixit Macron en 2016
Mais la sortie de Retailleau n’a pas déplu qu’à gauche. Plusieurs personnalités du «socle commun» entre le centre et la droite ont aussi fait part publiquement de leur malaise. L’ancien ministre de l’Industrie aujourd’hui député des Français de l’étranger, Roland Lescure, a partagé sur X une vidéo du ministre de l’Intérieur martelant son souhait de voir le voile interdit à l’université en y accolant un simple «Non.».
Le Président des Jeunes avec Macron (JAM), Ambroise Méjean, a tweeté en reprenant les mots d’Emmanuel Macron, qui, en 2016 assurait qu’«interdire le voile à l’université ça n’est pas une option.» La «réponse parfaite», selon lui, «au dévoiement de la laïcité prôné par Bruno Retailleau.»
https://www.liberation.fr/politique/voi ... LWPJ3U47Q/