Les Algériens sont-ils prioritaires dans l’accès aux HLM, comme le dit le RN ?
Posté : 02 mars 2025 07:20
Radi...Odoul ment.
Mardi sur franceinfo, Julien Odoul, le porte-parole du Rassemblement national, a affirmé que "les ressortissants algériens sont prioritaires sur le logement social".
"Les ressortissants algériens sont prioritaires sur le logement social plutôt que nos compatriotes français", a affirmé mardi 25 févrer sur franceinfo le porte-parole du Rassemblement national Julien Odoul. Cette affirmation est fausse : les critères d’attribution des logements sociaux ne sont pas basés sur la nationalité des demandeurs. Pour obtenir un HLM, il faut avoir une carte d’identité française ou un titre de séjour valable et il faut répondre à des critères sociaux.(Nouvelle fenêtre) On regarde surtout les ressources et la composition de famille du ménage, le nombre d’enfants, ainsi que la localisation du logement. Il y a bien des critères de priorités, comme le fait d’avoir un handicap mais la nationalité ne joue aucun rôle.
Pas de passe-droit pour les Algériens mais ils sont nombreux à vivre dans un logement social : 49% des immigrés originaires de ce pays sont logés dans le secteur social ou le 1% patronal indique une étude de l’Insee de 2023(Nouvelle fenêtre). Le "1%", ce sont ces logements à loyer intermédiaire ou modéré proposés par l’employeur. L’Insee ne distingue pas néanmoins la part des deux.
Des familles plus pauvres que la moyenne française
Ces familles accèdent au parc HLM d’abord parce qu’elles ont de plus faibles revenus, indique une note du ministère de l’intérieur de 2020.(Nouvelle fenêtre) En France, la moitié des immigrés ont un niveau de vie inférieur à 1 400 euros par mois précise l’Insee. Et si elles accèdent plus facilement à ce parc locatif, c’est aussi en raison de la plus grande taille de leur ménage, selon la note ministérielle.
Des facteurs historiques et sociologiques expliquent aussi cette statistique. Beaucoup d’Algériens sont arrivés en France dans les années 1960 quand on avait besoin de main-d’œuvre. Ils ont donc frappé à la porte du parc HLM il y a déjà bien longtemps. Précisons d’ailleurs que l’on parle-là d’immigrés, dont un certain nombre a depuis acquis la nationalité française. Lors de l’attribution d’un HLM, s’il y a une carte d’identité française, on ne connaît pas l’origine de la famille, précise-t-on à l’Union nationale des fédérations d'organismes HLM.
Les ménages étrangers non européens représente 11% du parc HLM
Ce que nous apprend aussi une enquête du défenseur des droits de 2017(Nouvelle fenêtre), c’est que les populations immigrées sont largement plus enclines à déposer un dossier pour accéder à un logement social que le reste de la population, car pour elles, accéder au parc locatif privé est plus difficile en raison des discriminations. Enfin les immigrés bénéficient moins souvent d’un transfert de patrimoine que la moyenne des Français sans ascendance étrangère.
On ne connaît pas spécifiquement la part de ressortissants étrangers algériens logés dans le parc social en France. Mais, selon les derniers chiffres fournis par l’Union nationale des fédérations d’organismes HLM, sur les 4,7 millions de logements sociaux familiaux en France (hors foyers, résidences étudiantes, personnes âgées) 500 000 sont attribuées à un chef de famille étranger non européen. Ces ménages pèsent donc pour 11% dans l’ensemble des locataires HLM.
https://www.francetvinfo.fr/replay-radi ... 73049.html
Mardi sur franceinfo, Julien Odoul, le porte-parole du Rassemblement national, a affirmé que "les ressortissants algériens sont prioritaires sur le logement social".
"Les ressortissants algériens sont prioritaires sur le logement social plutôt que nos compatriotes français", a affirmé mardi 25 févrer sur franceinfo le porte-parole du Rassemblement national Julien Odoul. Cette affirmation est fausse : les critères d’attribution des logements sociaux ne sont pas basés sur la nationalité des demandeurs. Pour obtenir un HLM, il faut avoir une carte d’identité française ou un titre de séjour valable et il faut répondre à des critères sociaux.(Nouvelle fenêtre) On regarde surtout les ressources et la composition de famille du ménage, le nombre d’enfants, ainsi que la localisation du logement. Il y a bien des critères de priorités, comme le fait d’avoir un handicap mais la nationalité ne joue aucun rôle.
Pas de passe-droit pour les Algériens mais ils sont nombreux à vivre dans un logement social : 49% des immigrés originaires de ce pays sont logés dans le secteur social ou le 1% patronal indique une étude de l’Insee de 2023(Nouvelle fenêtre). Le "1%", ce sont ces logements à loyer intermédiaire ou modéré proposés par l’employeur. L’Insee ne distingue pas néanmoins la part des deux.
Des familles plus pauvres que la moyenne française
Ces familles accèdent au parc HLM d’abord parce qu’elles ont de plus faibles revenus, indique une note du ministère de l’intérieur de 2020.(Nouvelle fenêtre) En France, la moitié des immigrés ont un niveau de vie inférieur à 1 400 euros par mois précise l’Insee. Et si elles accèdent plus facilement à ce parc locatif, c’est aussi en raison de la plus grande taille de leur ménage, selon la note ministérielle.
Des facteurs historiques et sociologiques expliquent aussi cette statistique. Beaucoup d’Algériens sont arrivés en France dans les années 1960 quand on avait besoin de main-d’œuvre. Ils ont donc frappé à la porte du parc HLM il y a déjà bien longtemps. Précisons d’ailleurs que l’on parle-là d’immigrés, dont un certain nombre a depuis acquis la nationalité française. Lors de l’attribution d’un HLM, s’il y a une carte d’identité française, on ne connaît pas l’origine de la famille, précise-t-on à l’Union nationale des fédérations d'organismes HLM.
Les ménages étrangers non européens représente 11% du parc HLM
Ce que nous apprend aussi une enquête du défenseur des droits de 2017(Nouvelle fenêtre), c’est que les populations immigrées sont largement plus enclines à déposer un dossier pour accéder à un logement social que le reste de la population, car pour elles, accéder au parc locatif privé est plus difficile en raison des discriminations. Enfin les immigrés bénéficient moins souvent d’un transfert de patrimoine que la moyenne des Français sans ascendance étrangère.
On ne connaît pas spécifiquement la part de ressortissants étrangers algériens logés dans le parc social en France. Mais, selon les derniers chiffres fournis par l’Union nationale des fédérations d’organismes HLM, sur les 4,7 millions de logements sociaux familiaux en France (hors foyers, résidences étudiantes, personnes âgées) 500 000 sont attribuées à un chef de famille étranger non européen. Ces ménages pèsent donc pour 11% dans l’ensemble des locataires HLM.
https://www.francetvinfo.fr/replay-radi ... 73049.html