Le patron de Safran ne veut plus investir dans les villes dirigées par des écologistes
Posté : 16 avril 2025 23:24
Ils «nous ont jeté des tomates» : le patron de Safran ne veut plus investir dans les villes dirigées par des écologistes
En voilà un qui ne va pas aller à Rennes, Nantes, Bordeaux, Lyon ou Strasbourg. Il a raison, Toulouse, Châteauroux et d'autres villes de droite sont plus accueillantes.Olivier Andriès garde en travers de la gorge la réaction des élus écolo rennais à l’implantation d’un site industriel dans la ville bretonne en février 2024. «Chaque fois que l’on aura un choix de localisation, je bannirai une offre faite par une ville détenue par une majorité écologiste», a-t-il déclaré.
Le patron de Safran ne cache pas sa colère. Échaudé par son implantation à Rennes l’an dernier, qui a conduit à des critiques d’élus écolos locaux, Olivier Andriès a décidé de prendre une décision radicale. «Pour moi, il n’est plus question aujourd’hui d’investir en France dans une ville qui est détenue par une majorité écologiste», a déclaré le directeur général du groupe tricolore spécialisé dans les moteurs d’avions, interrogé lundi par une commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les freins à la réindustrialisation de la France.
«Si c’est pour se faire accueillir par des tomates, ce n’est pas la peine, je ne le ferai pas. Chaque fois que l’on aura un choix de localisation, je bannirai une offre faite par une ville détenue par une majorité écologiste», a-t-il tranché. Une allusion aux réactions politiques à l’installation d’une nouvelle fonderie d’aubes de turbine pour ses moteurs d’avions à Rennes en février 2024, devant permettre de créer 500 emplois à horizon 2029. «Une activité très stratégique dans le domaine militaire mais également dans le domaine civil, car cela fait partie des pièces les plus critiques d’un moteur», a souligné Olivier Andriès.
«C’est militaire, c’est pas bien»
Son projet respectait la loi zéro artificialisation nette des sols (ZAN) en s’implantant sur un ancien site de Stellantis. Mais celui-ci, négocié avec la maire socialiste de Rennes Nathalie Appéré, n’avait pas fait l’unanimité chez les élus municipaux. «Quand on parle de réindustrialisation je me permets de dire cela, on a été surpris dès l’annonce d’être critiqués par les écologistes à Rennes qui ont mis en cause la majorité municipale à Rennes. [...] Les écologistes nous ont jeté des tomates, sur le thème : “c’est scandaleux, [...] c’est aéronautique, c’est l’avion, ils vont polluer, et puis c’est militaire, c’est pas bien”», a rapporté le DG de Safran.
Un épisode resté en travers de la gorge d’Olivier Andriès, qui affirme que sa décision de bannir les villes écologistes «n’est pas politique». «À partir du moment où on oublie l’intérêt national, où on a une attitude égoïste, et où on ne comprend pas que créer 500 emplois dans un endroit, c’est très important pour le territoire, la vie de personnes, soit», a-t-il conclu. Une prise de parole dont s’est emparé le rapporteur de cette commission d’enquête, le député RN de la Moselle Alexandre Loubet, pour affirmer sur X que «l’écologie punitive empêche la réindustrialisation».
https://x.com/AlexandreLoubet/status/19 ... s-20250416