Aux États-Unis, la réorganisation de ce ministère par Marco Rubio en dit long sur la politique trumpiste
Posté : 23 avril 2025 22:15
par Fonck1
Le chef de la diplomatie américaine fait des coupes dans le département d’État et va supprimer le sous-secrétariat à la sécurité civile, à la démocratie et aux droits de l’homme.
https://www.huffingtonpost.fr/internati ... 49131.html
Il serait intéressant que les marine lepen et autres zemmour ou bardella si beat devant trump nous disent ce qu’ils pensent de ça?
ÉTATS-UNIS - Pour une fois ce n’est pas Elon Musk le coupable. Des coupes importantes ont été annoncées mardi 22 avril dans le département d’État américain, l’équivalent du ministère des Affaires étrangères. Son chef, Marco Rubio, l’accuse dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux d’être « pléthorique, bureaucratique et incapable de mener sa mission diplomatique essentielle ». Pour y remédier, le chef de la diplomatie américaine prévoit la suppression de pas moins de 700 postes et 132 bureaux, selon plusieurs médias américains dont la radio publique NPR.
Mais comme souvent avec les trumpistes, la chasse aux sorcières contre les « extrémistes » de gauche n’est jamais loin. Dans son texte d’annonce, Marco Rubio reproche à « la bureaucratie tentaculaire » d’avoir « créé un système plus redevable à l’idéologie politique radicale qu’à la promotion des intérêts nationaux fondamentaux de l’Amérique ». Si l’appareil diplomatique américain dans son ensemble est depuis longtemps la bête noire des conservateurs, les réformes annoncées mardi ciblent en particulier une division du département d’État : le sous-secrétariat à la sécurité civile, à la démocratie et aux droits de l’homme.
Ce dernier va être supprimé par Marco Rubio, qui l’accuse dans une publication sur la plateforme Substack et citée par The Guardian et L’Écho d’entretenir une « emprise idéologique » contraire aux objectifs de l’administration Trump. Le chef de la diplomatie américaine estime que ce sous-secrétariat est devenu une « tribune pour militants gauchistes qui mènent des vendettas » contre des dirigeants « anti-wokes », notamment en Pologne, au Brésil et en Hongrie, en redéfinissant à leur guise les notions de « droits humains » et de « démocratie ».
Plus d’envoyé sur le climat ou de bureau sur les crimes de guerre
Ces allégations de Marco Rubio sont éminemment contestables. Les trois pays qu’il cite ont en commun d’être ou d’avoir été dirigés par un gouvernement d’extrême droite dont la dérive antidémocratique a parfois été pointée par des organisations internationales. C’est notamment le cas de la Hongrie de Viktor Orbán ou de la Pologne, à l’époque dirigée par les ultraconservateurs du parti Droit et justice, qui ont toutes les deux été épinglées par l’Union européenne dont elles sont membres.
Ce sous-département jugé trop « woke » va être remplacé par une instance chargée de la « coordination pour l’aide étrangère et les affaires humanitaires ». Cette dernière doit absorber ce qui reste de l’USAID, l’agence américaine pour le développement réduite à quasi-néant par Elon Musk et qui gérait une grande partie de l’aide humanitaire envoyée par Washington aux quatre coins du monde. Le reste de la réforme du département d’État en dit aussi très long sur le plan de Marco Rubio pour les États-Unis : au-delà des économies, il s’agit surtout de mater une administration suspectée d’être centrée sur l’avancement des valeurs progressistes dans le monde plutôt que sur la défense des intérêts américains.
Ont aussi été supprimés le poste d’envoyé spécial pour le changement climatique et le projet de réorganisation d’un bureau qui rassemblait des preuves sur les crimes de guerre commis en Ukraine et ailleurs. Précisant selon CNN qu’Elon Musk n’était pas en charge des coupes, le porte-parole du département d’État a assuré que les suppressions de postes ou des bureaux ne signifient pas que les tâches ne seront plus effectuées. Elles seront simplement réalisées « de manière plus rapide et agile », a-t-il affirmé.
Le plan suscite de « graves inquiétudes » chez les démocrates
Ce narratif n’a pas du tout convaincu l’opposition démocrate, qui interpelle les républicains sur les risques engendrés par ces suppressions. Cette réorganisation « soulève de graves inquiétudes quant à l’avenir de la diplomatie, de la politique étrangère et du leadership mondial des États-Unis », a fustigé Gregory Meeks, chef de l’opposition démocrate à la Commission des affaires étrangères de la chambre des représentants. Dans un communiqué, il reproche à Marco Rubio de n’avoir mené « aucune consultation du Congrès » et de renoncer au « soft power américain » et à la « défense des droits de l’homme et de la démocratie dans le monde ».
Le ton n’est pas plus optimiste du côté du Sénat où Jeanne Shaheen, cheffe de l’opposition démocrate à la commission des relations internationales, a dénoncé une réforme avec des « coûts réels pour la sécurité et le leadership américains ». « Tout changement au département d’État et à l’USAID doit être soigneusement pesé », a-t-elle rappelé dans un communiqué, prévenant que « quand l’Amérique se retire – comme elle l’a fait sous le président Trump – la Chine et la Russie comblent le vide ».
La question des coupes au sein du département d’État est sensible au sein même de l’administration Trump. Début mars, le New York Times avait révélé d’importantes tensions entre Elon Musk et Marco Rubio, le premier reprochant au second de n’avoir viré « personne » au sein de son administration. Ces propos avaient vivement énervé le chef de la diplomatie américaine, qui s’était alors targué d’avoir incité plus de 1 500 fonctionnaires sous son autorité à prendre une retraite anticipée.
Le nouveau plan de restructuration du département d’État annoncé mardi 22 avril reste encore à définir sur certains points. Marco Rubio a indiqué sur X que ses adjoints devront proposer d’ici un mois des plans pour réduire de 15 % les effectifs dont ils sont chargés. Un haut responsable du ministère cité par l’AFP a confirmé que ces chiffres semblaient « corrects », précisant que les suppressions de postes n’impliqueront pas forcément des licenciements et que la réorganisation serait discutée dans les prochains mois au Congrès et avec les employé
Mais comme souvent avec les trumpistes, la chasse aux sorcières contre les « extrémistes » de gauche n’est jamais loin. Dans son texte d’annonce, Marco Rubio reproche à « la bureaucratie tentaculaire » d’avoir « créé un système plus redevable à l’idéologie politique radicale qu’à la promotion des intérêts nationaux fondamentaux de l’Amérique ». Si l’appareil diplomatique américain dans son ensemble est depuis longtemps la bête noire des conservateurs, les réformes annoncées mardi ciblent en particulier une division du département d’État : le sous-secrétariat à la sécurité civile, à la démocratie et aux droits de l’homme.
Ce dernier va être supprimé par Marco Rubio, qui l’accuse dans une publication sur la plateforme Substack et citée par The Guardian et L’Écho d’entretenir une « emprise idéologique » contraire aux objectifs de l’administration Trump. Le chef de la diplomatie américaine estime que ce sous-secrétariat est devenu une « tribune pour militants gauchistes qui mènent des vendettas » contre des dirigeants « anti-wokes », notamment en Pologne, au Brésil et en Hongrie, en redéfinissant à leur guise les notions de « droits humains » et de « démocratie ».
Plus d’envoyé sur le climat ou de bureau sur les crimes de guerre
Ces allégations de Marco Rubio sont éminemment contestables. Les trois pays qu’il cite ont en commun d’être ou d’avoir été dirigés par un gouvernement d’extrême droite dont la dérive antidémocratique a parfois été pointée par des organisations internationales. C’est notamment le cas de la Hongrie de Viktor Orbán ou de la Pologne, à l’époque dirigée par les ultraconservateurs du parti Droit et justice, qui ont toutes les deux été épinglées par l’Union européenne dont elles sont membres.
Ce sous-département jugé trop « woke » va être remplacé par une instance chargée de la « coordination pour l’aide étrangère et les affaires humanitaires ». Cette dernière doit absorber ce qui reste de l’USAID, l’agence américaine pour le développement réduite à quasi-néant par Elon Musk et qui gérait une grande partie de l’aide humanitaire envoyée par Washington aux quatre coins du monde. Le reste de la réforme du département d’État en dit aussi très long sur le plan de Marco Rubio pour les États-Unis : au-delà des économies, il s’agit surtout de mater une administration suspectée d’être centrée sur l’avancement des valeurs progressistes dans le monde plutôt que sur la défense des intérêts américains.
Ont aussi été supprimés le poste d’envoyé spécial pour le changement climatique et le projet de réorganisation d’un bureau qui rassemblait des preuves sur les crimes de guerre commis en Ukraine et ailleurs. Précisant selon CNN qu’Elon Musk n’était pas en charge des coupes, le porte-parole du département d’État a assuré que les suppressions de postes ou des bureaux ne signifient pas que les tâches ne seront plus effectuées. Elles seront simplement réalisées « de manière plus rapide et agile », a-t-il affirmé.
Le plan suscite de « graves inquiétudes » chez les démocrates
Ce narratif n’a pas du tout convaincu l’opposition démocrate, qui interpelle les républicains sur les risques engendrés par ces suppressions. Cette réorganisation « soulève de graves inquiétudes quant à l’avenir de la diplomatie, de la politique étrangère et du leadership mondial des États-Unis », a fustigé Gregory Meeks, chef de l’opposition démocrate à la Commission des affaires étrangères de la chambre des représentants. Dans un communiqué, il reproche à Marco Rubio de n’avoir mené « aucune consultation du Congrès » et de renoncer au « soft power américain » et à la « défense des droits de l’homme et de la démocratie dans le monde ».
Le ton n’est pas plus optimiste du côté du Sénat où Jeanne Shaheen, cheffe de l’opposition démocrate à la commission des relations internationales, a dénoncé une réforme avec des « coûts réels pour la sécurité et le leadership américains ». « Tout changement au département d’État et à l’USAID doit être soigneusement pesé », a-t-elle rappelé dans un communiqué, prévenant que « quand l’Amérique se retire – comme elle l’a fait sous le président Trump – la Chine et la Russie comblent le vide ».
La question des coupes au sein du département d’État est sensible au sein même de l’administration Trump. Début mars, le New York Times avait révélé d’importantes tensions entre Elon Musk et Marco Rubio, le premier reprochant au second de n’avoir viré « personne » au sein de son administration. Ces propos avaient vivement énervé le chef de la diplomatie américaine, qui s’était alors targué d’avoir incité plus de 1 500 fonctionnaires sous son autorité à prendre une retraite anticipée.
Le nouveau plan de restructuration du département d’État annoncé mardi 22 avril reste encore à définir sur certains points. Marco Rubio a indiqué sur X que ses adjoints devront proposer d’ici un mois des plans pour réduire de 15 % les effectifs dont ils sont chargés. Un haut responsable du ministère cité par l’AFP a confirmé que ces chiffres semblaient « corrects », précisant que les suppressions de postes n’impliqueront pas forcément des licenciements et que la réorganisation serait discutée dans les prochains mois au Congrès et avec les employé
Il serait intéressant que les marine lepen et autres zemmour ou bardella si beat devant trump nous disent ce qu’ils pensent de ça?