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mordred a écrit : Après le diner, je décidais de passer la serpillière sur le plafond. Une mouche avait laissé une trace curieusement blanche. Je faisais glisser le balai sur cette tâche, et mes gestes furent si violents que je ne réussissais qu’à éteindre la lumière en cassant l’ampoule. J’étais dans le noir. Le petit vélo qui trottait dans ma tête depuis ma naissance fit naitre en moi une trouille qui me remuait l’estomac. J’avais en rêve de terminer ma soirée en regardant un DVD coquin : « Une nuit autour de Miss Monde ». Mais je voyais tout cela se transformer en cauchemar.

Sov Strochnis a écrit : Les nuées orangées du plafond céleste glissèrent lentement dans le lointain et les derniers vélos regagnèrent la sortie dans des volutes d’herbes coupées. Un soir d’été, comme tant d'autres. Elle se décida à effacer à coups de serpillère les quelques traces blanches que les mioches avaient pu laisser tomber de leur cornet tandis que le gardien fermait les grilles. Elle posa son balais et regarda tout autour, la trouille qu’une bête vienne troubler son espace vital. Finalement n’en pouvait plus d’attendre, elle contempla le festin de rêve qui s’offrait à elle, son estomac tressaillait d’impatience à l’idée d’éteindre enfin la faim qui la tenaillait. Installée sur le rebord d’une poubelle, dans le soir couchant, une mouche dînait seule.