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Blague

Posté : 20 décembre 2011 14:47
par sanka

Re: Blague

Posté : 20 décembre 2011 15:03
par tisiphoné
Philou : Bonjour, je mange des enfants !
Machin : Bouh c'est nul, les enfants c'est ce qui y'a de mieux dans ce monde en ruine =)
Philou : ... Les enfants qui hurlent et qui pleure dans les magasins/cinémas/trains/avions/dans la rue? Ceux qui te foncent dedans avec leurs vélos à roulettes et qui trouvent rien de mieux à dire que "HAHAHAHAHAHAHAHAHAHA MAMAN VIENS VOIIIIIR!!!!" Eh ben ta vision du monde est encore plus pourrie que la mienne.
Machin : tu connais beaucoup d'enfant hooligan, meurtrier, qu'exploité les prolos , qui ont inventé des conneries comme le racisme et la guerre et le pouvoir . Qui ont génocider les arméniens et les palestiniens? (j'en ai encore en stock)
Philou : Ils ont tous été enfants un jour -> On les aurait mangés, on en serait pas là aujourd'hui.
si vous aviez eu l'opportunité de tuer Hitler enfin, vous l'auriez fait?

Re: Blague

Posté : 20 décembre 2011 15:24
par sacamalix
Ouaiiiiis, faut bouffer les gosses !!!! Surtout tant que la viande est tendre !!! ::d


Quand à tuer Hitler alors qu'il n'était que le petit Adolfounet à sa maman...l'Histoire est peut-être plus forte que les hommes dont elle se sert... :roll:

Re: Blague

Posté : 20 décembre 2011 16:59
par Barbapoutre
tisiphoné a écrit :
si vous aviez eu l'opportunité de tuer Hitler enfin, vous l'auriez fait?
Avez vous lu la nouvelle de Dino Buzzati "Povero bambino"?
PAUVRE PETIT GARÇON !
Comme d'habitude, Mme Klara emmena son petit garçon, cinq ans, au jardin public, au bord du fleuve. Il était environ trois heures, La saison n'était ni belle ni mauvaise, le soleil jouait à cache-cache et le vent soufflait de temps à autre, porté par le fleuve.
On ne pouvait pas dire non plus de cet enfant qu'il était beau, au contraire, il était plutôt pitoyable même, maigrichon, souffreteux, blafard, presque vert, au point que ses camarades de jeu, pour se moquer de lui,
l'appelaient Laitue. Mais d'habitude les enfants au teint pâle ont en compensation d'immenses yeux noirs qui illuminent leur visage exsangue et lui donnent une expression pathétique. Ce n'était pas le cas de Dolfi ; il avait de petits yeux insignifiants qui vous regardaient sans aucune personnalité. Ce jour-là le bambin surnommé Laitue avait un fusil neuf qui tirait même de petites cartouches,inoffensives bien sûr, mais c'était quand même un fusil ! Il ne se mit pas à jouer avec les autres enfants car d'ordinaire ils le tracassaient, alors il préférait rester tout seul dans son coin, même sans jouer. Parce que les animaux qui ignorent la souffrance de la solitude sont capables de s'amuser tout seuls, mais l'homme au contraire n'y arrive pas et s'il tente de le faire, bien vite une angoisse encore plus forte s'empare de lui.

Pourtant quand les autres gamins passaient devant lui, Dolfi épaulait son fusil et faisait semblant de tirer, mais sans animosité, c'était plutôt une invitation comme s'il avait voulu leur dire : « Tiens, tu vois, moi aussi aujourd'hui j'ai un fusil. Pourquoi est-ce que vous ne me demandez pas de jouer avec vous ? »
Les autres enfants éparpillés dans l'allée remar­ 1 quèrent bien le nouveau fusil de Dolfi. C'était un jouet de quatre sous mais il était flambant neuf et puis il était différent des leurs et cela suffisait pour susciter leur curiosité et leur envie. L'un d'eux dit :
« Hé ! vous autres ! vous avez vu la Laitue, le fusil qu'il a aujourd'hui ?»
Un autre dit :
« La Laitue a apporté son fusil seulement pour nous le faire voir et nous faire bisquer mais il ne jouera pas avec nous. D'ailleurs il ne sait même pas jouer tout seul. La Laitue est un cochon. Et puis son fusil, c'est de la camelote !
ne joue pas parce qu'il a peur de nous », dit un troisième.
Et celui qui avait parlé avant
« Peut-être, mais n'empêche que c'est un dégoû­tant ! »
Mme Klara était assise sur un banc, occupée à trico­ter, et le soleil la nimbait d'un halo. Son petit garçon était assis, bêtement désoeuvré, à côté d'elle, il n'osait pas se risquer dans l'allée avec son fusil et il le manipulait avec maladresse. Il était environ trois heures et dans les arbres de nombreux oiseaux inconnus faisaient un tapage invraisemblable, signe peut-être que le crépuscule approchait.
« Allons, Dolfi, va jouer, l'encourageait Mme Klara. sans lever les yeux de son travail.
-jouer avec qui?
-Mais avec les autres petits garçons , voyons! vous êtes tous amis, non?
-non, on n'est pas amis, disait Dolfi. Quand je vais jouer ils se moquent de moi.
-Tu dis celà parce qu'ils t'appellent laitue?
-je ne veux pas qu'ils m'appellent Laitue!
---
alors, il s'est mis à jouer avec eux, ils ont vanté son beau fusil, et comme ils jouaient à la guerre ils l'ont nommé capitaine, et lui ont donné une mission dont il était fier sous les ordres du général Walter.
C'était un piège, en partant à l'attaque, il s'est pris le pied dans un fil tendu au travers de sa route s'est étalé de tout son long et a pris une raclée gigantesque par les ennemis et son équipe bien sur n'est pas venue à son secours.
« Tiens ! attrape, capitaine Laitue. »
Enfin il sentit que les autres s'enfuyaient, le son héroïque de la fanfare s'estompait au-delà du fleuve. Secoué par des sanglots désespérés il chercha tout autour de lui son fusil. Il le ramassa. Ce n'était plus qu'un tronçon de métal tordu. Quelqu'un avait fait sauter le canon, il ne pouvait plus servir à rien.
Avec cette douloureuse relique à la main, saignant du nez, les genoux couronnés, couvert de terre de la tête aux pieds, il alla retrouver sa maman dans l'allée.
« Mon Dieu ! Dolfi, qu'est-ce que tu as fait ? »
Elle ne lui demandait pas ce que les autres lui avaient fait mais ce qu'il avait fait, lui. Instinctif dépit de la brave ménagère qui voit un vêtement complète­ment perdu. Mais il y avait aussi l'humiliation de la mère : quel pauvre homme deviendrait ce malheureux bambin ? Quelle misérable destinée l'attendait ? Pour­quoi n'avait-elle pas mis au monde, elle aussi, un de ces garçons blonds et robustes qui couraient dans le jardin ? Pourquoi Dolfi restait-il si rachitique ? Pour­quoi était-il toujours si pâle ? Pourquoi était-il si peu sympathique aux autres ? Pourquoi n'avait-il pas de sang dans les veines et se laissait-il toujours mener par les autres et conduire par le bout du nez ? Elle essaya d'imaginer son fils dans quinze, vingt ans. Elle aurait aimé se le représenter en uniforme, à la tête d'un escadron de cavalerie, ou donnant le bras à une superbe jeune fille, ou patron d'une belle boutique, ou officier de marine. Mais elle n'y arrivait pas. Elle le voyait toujours assis un porte-plume à la main, avec de grandes feuilles de papier devant lui, penché sur le banc de l'école, penché sur la table de la maison, penché sur le bureau d'une étude poussiéreuse. Un bureaucrate, un petit homme terne. Il serait toujours un pauvre diable, vaincu par la vie.
« Oh ! le pauvre petit ! » s'apitoya une jeune femme élégante qui parlait avec Mme Klara.
Et secouant la tête, elle caressa le visage défait de Dolfi.
Le garçon leva les yeux, reconnaissant, il essaya de sourire, et une sorte de lumière éclaira un bref instant son visage pâle. Il y avait toute l'amère solitude d'une créature fragile, innocente, humiliée, sans défense ; le désir désespéré d'un peu de consolation ; un sentiment pur, douloureux et très beau qu'il était impossible de définir. Pendant un instant — et ce fut la dernière fois — il fut un petit garçon doux, tendre et malheureux, qui ne comprenait pas et demandait au monde environ­nant un peu de bonté.
Mais ce ne fut qu'un instant.
« Allons, Dolfi, viens te changer ! » fit la mère en colère, et elle le traîna énergiquement à la maison.
Alors le bambin se remit à sangloter à cœur fendre, son visage devint subitement laid, un rictus dur lui plissa la bouche.
« Oh ! ces enfants ! quelles histoires ils font pour un rien ! s'exclama l'autre dame agacée en les quittant. Allons, au revoir, madame Hitler ! »

Re: Blague

Posté : 20 décembre 2011 17:06
par oulina
ouiiii je l'ai lu il y a longtemps j'avais bcp aimé

cela prêtre à réfléchir

pour dévier un peu le sujet, je dirais que de manière générale la méchanceté des enfants entre eux est parfois terrible et les adultes devraient peut être s'en occuper un peu plus