Au début, il n’y croyait pas vraiment. Alors sur le ton de la boutade, Loulou Nicollin répondait ce qui lui passait par la tête à l’évocation d’un possible titre de champion de son équipe. Seulement à huit journées de la fin, Montpellier est bien placé pour jouer la gagne, devant le PSG. L’occasion de ressortir du frigo toutes les promesses de Loulou avant une fin de saison qui pourrait être assez rock’n'roll…
Une nouvelle coupe de cheveux. C’est un classique, dans la catégorie des défis débiles. Loulou aurait pu tenter la boule à zéro, les rastas ou la teinture. Ce sera finalement la crête, façon Jérémy Ménez ou Rémy Cabella. Evidemment, pour une belle coupe iroquoise, il faudra tremper les doigts dans le pot de gel, additif indispensable. Non, Loulou, les cheveux gras, ça ne compte pas.
Ce qu’il a dit: «Je me ferai une crête comme Cabella ou Ménez, un côté brun et au milieu blond! Ça fera rire tout le monde. Et puis comme on ne voit que des athlètes ou des blacks faire ça, pour une fois, on verra un vieux président qui se fera une iroquoise (Rires).» (lefootenfaux.fr)
Les journalistes lui feront «des pipes». Quand on est le «petit», on vous veut forcément du mal. Maîtrisant à merveille tous les processus de victimisation, Louis Nicollin aime bien pousser de temps en temps sa gueulante contre la presse. Si ses joueurs ont la pression, c’est forcément la faute des journalistes, qui passent leur temps à parler de Ligue des champions et de titre à ses joueurs. D’ailleurs, si cela devait arriver, toute la profession est invitée à lui faire une petite gâterie.
Ce qu’il a dit: «Cassez-nous plus les couilles avec la deuxième place, la troisième, l'Europe, la Ligue des Champions. C'est vous (NDLR: les journalistes) qui l'avez inventé. On est content de finir huitièmes, point barre. Si on est champions de France, vous nous ferez des pipes, d'accord. Mais là, laissez nous tranquille. C'est vous qui les montez les joueurs, à avoir des grosses têtes.» (Sur RTL)
Certains se «poignarderont le cul avec une saucisse». Vincent Labrune, Jean-Michel Aulas, Nasser Al Khelaïfi, protégez-vous! Toujours porté sur la chose, le poète montpelliérain, amateur de charcuterie, invite les présidents des grands clubs à tester une pratique dont lui seul connaît les effets visiblement.
Ce qu’il a dit: «Si je suis Marseille, Paris, Lyon, Lille ou Rennes, je me poignarde le cul avec une saucisse! Quelle honte ce serait pour eux!» (Dans L’Equipe)
Il se fera «dépouiller». Après quarante ans de métier, Loulou n’est pas dupe. Si son équipe est sacrée à la fin de l’année, elle pourrait subir une petite saignée. Giroud, Belhanda, Yanga-Mbiwa pourraient s’en aller à l’étranger. Et quoi qu’il arrive, Loulou refusera de les surpayer pour les garder.
Ce qu’il a dit: «J’ai l’exemple du Racing club de Lens. Gervais Martel, qui a été champion et a fait la Ligue des champions, est maintenant dans une situation, je ne dirais pas désespérée, mais avec ses hypothèques, il est très, très mal. Ça n’arrivera pas à la famille Nicollin. Jamais le club ne paiera 300.000 euros un joueur. On se fera dépouiller. Rien à branler.» (en conférence de presse à Montpellier)
René Girard sera statufié... ou presque. Comme les stars hollywoodiennes, les acteurs du premier titre du
auront droit à leurs empreintes coulées dans le ciment. C’est vrai que les orteils de René Girard moulés à l’entrée du stade de la Mosson, ça aurait de la gueule, non?
Ce qu’il a dit: «Si on est champions, on prendra l'empreinte des pieds de René Girard et on la mettra dans le ciment.» (Dans L’Equipe)
Il dansera «à poil sur les Champs-Elysées». C’est une promesse qui date de l’année dernière, mais dans l’absolu, elle est toujours valable. Loulou est donc prêt à faire des folies de son corps en cas d’exploit. On comprend mieux pourquoi il s’est astreint à un régime il y a quelques mois.
Ce qu’il a dit: «Ah, mais il n'y a aucun problème, je le ferai. A poil sur les Champs-Elysées! Pourquoi je ne le ferai pas si on est champions de France? Il y en aurait du monde pour me voir à poil (rires). Je l'ai dit en rigolant et ça a été repris. Bah, on le fera!» (Dans Le JDD)