http://www.amazon.fr/feld-mar%C3%A9chal ... +bonaparteSi Louis XV n'avait pas acheté la Corse à la République de Gênes, Bonaparte ne serait pas devenu empereur des Français. Sans doute se serait-il mis au service de l'Autriche. Le successeur d'Alexandre et de César n'aurait pas pu monter plus haut que la dignité de feld-maréchal et l'Europe eût été bien tranquille entre 1796 et 1815. A supposer que l'on ait fait entrer, la veille, dans Paris, deux ou trois régiments de cavalerie, la Bastille n'aurait pas été prise le 14 juillet 1789. Cet ouvrage immoral démontre que l'histoire n'est pas écrite d'avance et que, presque toujours, il s'en faut d'un cheveu pour qu'elle tourne autrement. Il démontre aussi que, depuis qu'elle a tué la monarchie, la France n'a pas cessé de choisir ce qui pouvait être le plus désastreux pour son destin et, par ses choix, d'entraîner le monde dans diverses tragédies, telles que la première et la seconde guerres mondiales, ce qui s'en est suivi, à savoir les dictatures rouges ou noires, et enfin, l'hégémonie américaine. Le feld-maréchal von Bonaparte est le livre le plus incorrect politiquement qui ait été publié depuis deux siècles. Il va à l'encontre de tout ce qui est posé en principe et enseigné tant en France qu'ailleurs. L'auteur passera pour un fou ou un assassin d'idées admises, ce qui est toujours agréable pour un homme de lettres, même si sa marchandise est boycottée par les bien-pensants.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Feld-Ma ... _BonaparteDans son essai, Jean Dutourd recherche les causes de la grandeur et de la décadence des Français. Il les trouve dans la Révolution française et ses conséquences. À partir de là, l'auteur passe à l'uchronie en proposant deux modifications historiques mineures mais aux conséquences immenses :
Louis XVI ne dissout pas les régiments parisiens, en particulier les mousquetaires, lesquels empêchent l'insurrection parisienne ; la Révolution n'a jamais lieu.
La France étant épargnée, elle continue de s'étendre outre-mer et conserve la Louisiane ; l'Amérique contemporaine qui en découle est donc francophone, renforçant le prestige et le rayonnement de la France.
Par ailleurs, sans Révolution, le concept d'État-nation ne s'impose pas en Europe, empêchant les réunifications italiennes et surtout allemandes; l'Autriche conserve donc sa primauté sur le monde germanophone et le second Reich n'est jamais créé par Bismarck. Il n'y a donc pas de guerre de 1870, ni du coup, de Première Guerre mondiale, l'Alsace-Moselle étant restée française. Conséquemment, Hitler n'émerge jamais de sa carrière de peintre médiocre, et il n'y a ni Seconde Guerre mondiale, ni Shoah.
Enfin, faute de Révolution française pour alimenter sa conception de l'histoire, Marx ne concevra jamais sa théorie de la lutte des classes et la barbarie communiste n'engloutira pas l'Europe.
Finalement, l'Europe ne s'est pas « suicidée » avec deux guerres mondiales sur son propre territoire et domine toujours le monde, économiquement et culturellement, avec la France à sa tête.
Ce n'est pas la France, mais l'Autriche qui achète la Corse à la république de Gênes.
C'est ce changement qui justifie le titre de l'essai : Napoléon Bonaparte aurait alors fait ses études en territoire génois, et de fil en aiguille, aurait fait sa carrière militaire au service des empereurs. Devenu feld-maréchal d'Autriche (le titre le plus élevé qu'il aurait pu légitimement atteindre), il assurerait la sécurité des empires et royaumes d'Europe, plutôt que de chercher à remettre en cause l'ordre établi et de dévaster l'Europe avec ses guerres de conquête.
L'ouvrage se termine sur une description de la vie du feld-maréchal dans son palais de Vienne.
Cette ouvrage est une Uchronie, c'est à dire : Et si ?
Je n'ai pas lu le livre, je vais surement l'acheter durant Mai.
Mais ce que je trouve intéressant, c'est que ça tend à montrer, qu'un détail peu changer l'histoire du monde. Peut être que si Louis XVI n'avait pas dissous les régiments, La France serait toujours une monarchie, et La France, La Grande Bretagne, et L'Autriche dominerais toujours le monde ...