La réforme des retraites.

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vivarais
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Re: Réforme des retraites: le député RN Julien Odoul dénonce la «tartufferie» des «sociaux-traitres»

Message par vivarais »

Patchouli38 a écrit : 30 janvier 2023 07:51 Le RN est très à l'aise pour critiquer mais ou sont leurs propositions concrètes ? On ne les entends pas beaucoup sur ce sujet.
lorsque l'on dit la vérité , on ne critique pas "on fait un constat "
si il y a la réforme c'est parce que macron a pu être élu par les consignes de vote républicain de la gauche qui se prétendent sociaux
pour le reste les propositions concrètes elle le sont dans les 80 amendements qu'ils ont déposé
prenez le temps de les lires plutôt que de répéter la même imbécilité qui consistait à dire que le RN n'a pas de programme alors qu'il se compose de 144 lignes directrices
vous répétez en boucle comme on le faisait pour la gauche en 1981 "s'ils ont élus ils ne seront gouvernés"
et pourtant Mitterrand a été 2 fois et ce sans front républicain pour faire stupidement barrage à Giscard d'Estaing et ensuite à jacques Chirac
c'est plutot la tartufferie du front républicains que Odoul mentionne qui devrait vous tarabuster
on vote pour macron et maintenant les memes créent le marasme sociale pour s'opposer à son programme
à un moment donner il faut avoir l'intelligence d'admettre les choses comme elles le sont
le meme qui a demandé de voter macron aujourd'hui demande de manifester contre lui et de tenter de le destituer
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sofasurfer
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Re: La réforme des retraites.

Message par sofasurfer »

Le gouvernement d'entête dans sa proposition de réforme, mais il y a plusieurs pistes qui peuvent permettre de retrouver un équilibre
Augmenter les salaires
La proposition. Le rebond de l'économie après la crise du Covid-19, puis la flambée de l'inflation, ont tiré vers le haut les rémunérations et, à travers elles, le volume des cotisations perçues par les caisses de retraite. C'est l'une des raisons pour lesquelles le système de retraite a enregistré des excédents inattendus en 2021 et 2022, avance le COR. Pour les syndicats, pérenniser l'équilibre du système passe donc aussi par de nouvelles augmentations. Une hausse de 5% des salaires du privé rapporterait 9 milliards d'euros de cotisations par an, chiffre la CGT. Le syndicat propose aussi de "mettre fin aux 28% d'écart de salaire entre les femmes et les hommes", ce qui rapporterait 6 milliards d'euros aux caisses de retraite chaque année, selon lui. En 2010, la Caisse nationale d'Assurance-maladie avait de son côté estimé que l'égalité de salaires entre hommes et femmes rapporterait 11 milliards d'euros l'année de sa mise en œuvre, et 5 milliards d'euros par an à long terme.

Ce qu'en dit le gouvernement. Interrogé sur la pertinence de cette mesure, le cabinet du ministre du Travail, Olivier Dussopt, n'a pas souhaité faire de commentaire. Néanmoins, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a redit à "C dans l'air", début janvier, qu'une hausse généralisée des salaires ferait "courir le risque d'une spirale inflationniste".

Par ailleurs, l'exécutif a déjà martelé sa doctrine à ce sujet : ce n'est pas au gouvernement de décréter une augmentation des salaires, mais aux entreprises. "Les augmentations salariales sont le résultat de négociations à l'échelle des entreprises", rappelle à franceinfo Christine Erhel, professeure d'économie au Conservatoire national des arts et métiers. "D'un point de vue pratique, cette mesure me semble compliquée à mettre en œuvre."

Augmenter les cotisations sociales (et supprimer certaines exonérations)
La proposition. A défaut de pouvoir augmenter l'ensemble des salaires, le gouvernement peut agir sur le taux appliqué aux cotisations des employeurs et des travailleurs, soulignent les syndicats, qui militent en faveur d'une hausse des cotisations patronales. Le taux de cotisation effectif des employeurs au titre de la retraite (de base et complémentaire) est de 16,46% pour le salaire moyen (2 340 euros net), relève l'étude d'impact (PDF) du gouvernement sur le projet de réforme des retraites. Or, une augmentation "de l'ordre d'un point" de cette cotisation rapporterait 7,5 milliards d'euros par an, note l'Unsa. Si la CGT souhaite d'abord mettre à contribution les employeurs, la CFTC et l'Unsa se disent, elles, prêtes à demander un effort aux salariés, notamment ceux aux hauts revenus. Certaines organisations syndicales lorgnent aussi du côté des "cadeaux" fiscaux dont ont bénéficié les entreprises. Les exonérations ont fortement réduit les cotisations que payent les entreprises sur les bas salaires, une mesure pourtant jugée inefficace sur l'emploi pour les rémunérations supérieures à 1,6 smic, relevait le Conseil d'analyse économique en 2019.

Les partis de gauche défendent aussi la hausse des cotisations employeurs. Tout comme François Bayrou, le président du MoDem, membre de la majorité présidentielle. "Une très légère augmentation des cotisations patronales, d'un point à peine, (...) pourrait contribuer puissamment [à maintenir l'équilibre financier du système] et surtout garantir qu'il y a une juste répartition des efforts", expliquait-il aux Echos, début janvier. La proposition semble aussi séduire les Français : plus de la moitié (59%) des non-retraités sont ainsi prêts à cotiser davantage pour éviter de partir plus tard, selon un sondage Ifop pour Le Journal du dimanche.

>> Réforme des retraites : augmenter les cotisations de quelques euros par mois suffirait-il à équilibrer le système ?


Ce qu'en dit le gouvernement. Le gouvernement a bien prévu de mettre à contribution les entreprises, via une hausse des cotisations vieillesse, afin que "chacun prenne sa part", selon Elisabeth Borne. Sauf que cette contribution sera entièrement compensée par la baisse d'une autre cotisation employeurs, la contribution au régime des accidents du travail et maladies professionnelles, une branche de la Sécurité sociale excédentaire. Hors de question, pour l'exécutif, d'"augmenter le coût du travail", alors qu'il vise à atteindre le plein-emploi d'ici à la fin du quinquennat.

De même, pas question de faire porter un poids supplémentaire aux ménages, dans une période où leur pouvoir d'achat est déjà grignoté par l'inflation. "J'entends ceux qui disent 'c'est quelques euros par mois', a relevé le ministre du Travail, Olivier Dussopt, mi-janvier. Sauf que c'est quelques euros en 2023… En 2030, c'est 460 euros" par an et par salarié, compte tenu des besoins de financement, a-t-il ajouté.

Baisser les pensions des retraités actuels
La proposition. Les retraités français ont globalement "les moyens de participer à l'effort collectif", relevait fin décembre le think tank Terra Nova. Les pensionnés actuels "conservent aujourd'hui encore un niveau de vie supérieur à celui de l'ensemble de la population, ce qui n'était pas le cas avant les années 2000". Cette solution n'est néanmoins pas mise en avant par les partis ou les syndicats.

"Il y a une hypocrisie nationale sur le sujet : beaucoup de responsables politiques et syndicaux sont d'accord, mais n'osent pas le dire, de peur de ce qu'ils imaginent être le coût politique pour eux", estime auprès de l'AFP Antoine Foucher, ex-directeur de cabinet de Muriel Pénicaud au ministère du Travail. Parmi les mécanismes possibles, il envisage de sous-indexer les pensions par rapport à l'inflation (elles pourraient alors être revalorisées moins vite que l'augmentation des prix), voire de "jouer" sur l'abattement de 10% sur les revenus soumis à l'impôt, dont bénéficient aussi les retraités alors qu'il est prévu au titre des "frais professionnels". Les plus modestes pourraient être préservés, en ne sollicitant que les retraités percevant plus que le salaire médian, autour de 1 800 euros net.

L'économiste Antoine Bozio, directeur de l'Institut des politiques publiques, également favorable sur BFMTV à la sous-indexation des pensions par rapport aux prix, invite toutefois à distinguer "le conjoncturel d'une réforme de plus long terme". En effet, souligne-t-il, "le niveau de vie relatif des futurs retraités va baisser", puisque, hors période inflationniste, les salaires évoluent plus vite que les prix. Or, c'est sur les prix, et non les salaires, que les pensions sont indexées. A terme, le niveau de vie des actifs est donc amené à progresser plus rapidement que celui des retraités.

Ce qu'en dit le gouvernement. La baisse du niveau des pensions est totalement écartée par le gouvernement. Il veut au contraire relever légèrement les plus faibles d'entre elles, en cas de carrière complète. Les retraités ont par ailleurs déjà contribué au financement du système par leurs cotisations salariales, et le font encore via la CSG, prélevée sur les pensions, rappelle l'exécutif. "Si [les baisses de pensions] devaient à elles seules résorber le déficit du système de retraites (...), cela impliquerait, à la pension moyenne, une baisse annuelle d'environ 103 euros en 2023, 462 euros en 2024, 684 euros en 2027 et 719 euros en 2030", détaille le gouvernement dans son étude d'impact.

Néanmoins, cette mesure pourrait être un outil parmi d'autres, comme le pensent certains dans la majorité. C'est le cas de Marc Ferracci, député Renaissance des Français de l'étranger, qui assure au Monde (article réservé aux abonnés) qu'une "réflexion sur le juste partage de l’effort entre les générations" s’impose.

Taxer davantage les plus riches
La proposition. Dans son rapport sur les inégalités, publié mi-janvier, l'association de lutte contre la pauvreté Oxfam note que taxer les 42 milliardaires français "d'à peine 2%" par an permettrait de combler le déséquilibre du système de retraites, en rapportant près de 11 milliards d'euros. La proposition a notamment été reprise par l'eurodéputée LFI Manon Aubry sur Twitter. Dans la même veine, le patron du PS, Olivier Faure, a déploré, lors du meeting de la Nupes contre la réforme des retraites, mi-janvier, que le gouvernement écarte le rétablissement de l'impôt sur la fortune (ISF) ou l'instauration d'une taxe sur les "super-profits". Le socialiste, comme l'association Attac, proposent également de remplacer le prélèvement forfaitaire unique (la "flat tax") par l'imposition de l'ensemble des revenus financiers au barème progressif de l'impôt sur le revenu.

>> Réforme des retraites : taxer les milliardaires à 2% suffirait-il à combler le déficit du système ?

Ce qu'en dit le gouvernement. Le raisonnement d'Oxfam est "totalement faux", a estimé Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, lors d'un point presse. "Taxer quelques dizaines de milliardaires" pour remédier au déficit des retraites revient, selon lui, à confondre "la fortune personnelle d'un chef d'entreprise avec le capital d'une entreprise". Des économistes avancent aussi le risque de voir les grandes fortunes, et les emplois liés à leurs entreprises, quitter le territoire. Ou le fait que ces recettes sont volatiles, le patrimoine des plus riches étant généralement constitué d'actions à la valeur fluctuante.

Néanmoins, selon l'économiste Pascal Saint-Amans, "Oxfam met le doigt, avec pertinence, sur le fait qu'il existe de très grandes inégalités en France. Le gouvernement serait bien inspiré de se pencher sur la question de la taxation du capital". Certains, au sein du camp présidentiel, n'y sont d'ailleurs pas opposés. "Je suis pour le fait d'aller chercher de l'argent sur le capital, notamment en agrandissant l'assiette du prélèvement forfaitaire unique, souffle à franceinfo un député de l'aile gauche de la majorité. La question du partage de la valeur n'est plus un débat de gauche, mais un débat de société."

Lutter contre le chômage des seniors
La proposition. En ajoutant aux 56% des 55-64 ans actuellement en activité "10% à 15% de seniors supplémentaires qui travaillent, c'est 10 milliards [d'euros] qui rentrent" chaque année, affirme le leader de la CFTC, Cyril Chabanier. Un objectif qui pourrait passer par davantage de formations après 45 ans et une meilleure gestion des fins de carrière, quitte à imposer une "obligation de négocier" un accord dans les entreprises, comme le réclame la CFDT. Pour y arriver, plusieurs syndicats sont favorables à des sanctions pour les entreprises qui ne garderaient pas leurs salariés les plus âgés.

Ce qu'en dit le gouvernement. De son côté, l'exécutif a proposé de créer un index seniors pour les entreprises de plus de 50 salariés. Celles qui ne le publieraient pas s'exposeraient à une pénalité financière pouvant aller jusqu’à 1% de leur masse salariale. En revanche, l'absence de progression en matière d'emploi des seniors ne sera pas sanctionnée, selon le projet actuel. Insuffisant, pour les syndicats. "On voit bien que l'intention de cet index est, surtout, de ne rien faire qui puisse contraindre les employeurs", soupire auprès de franceinfo Dominique Corona, de l'Unsa.
https://www.francetvinfo.fr/economie/re ... 22596.html

Article techniquement bien ficelé et qui montre qu'il y a plusieurs pistes a explorer.

A mon sens il faudrait travailler sur ces 5 axes ensemble pour trouver une solution pérenne, notamment l'augmentation des salaires et gérer l'emploi des séniors.

Car oui, tant que nous n'aurons pas réglé la question du chômage des séniors dans notre pays, nous allons paupériser cette classe d'actifs en reculant l'âge de départ en retraite comme le montrent les exemples des pays ayant emprunté le même chemin...
L’ouverture d'esprit n'est pas une fracture du crâne

Pierre Desproges
Patchouli38
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Re: Réforme des retraites: le député RN Julien Odoul dénonce la «tartufferie» des «sociaux-traitres»

Message par Patchouli38 »

vivarais a écrit : 30 janvier 2023 08:11
Patchouli38 a écrit : 30 janvier 2023 07:51 Le RN est très à l'aise pour critiquer mais ou sont leurs propositions concrètes ? On ne les entends pas beaucoup sur ce sujet.
lorsque l'on dit la vérité , on ne critique pas "on fait un constat "
si il y a la réforme c'est parce que macron a pu être élu par les consignes de vote républicain de la gauche qui se prétendent sociaux
pour le reste les propositions concrètes elle le sont dans les 80 amendements qu'ils ont déposé
prenez le temps de les lires plutôt que de répéter la même imbécilité qui consistait à dire que le RN n'a pas de programme alors qu'il se compose de 144 lignes directrices
vous répétez en boucle comme on le faisait pour la gauche en 1981 "s'ils ont élus ils ne seront gouvernés"
et pourtant Mitterrand a été 2 fois et ce sans front républicain pour faire stupidement barrage à Giscard d'Estaing et ensuite à jacques Chirac
c'est plutot la tartufferie du front républicains que Odoul mentionne qui devrait vous tarabuster
on vote pour macron et maintenant les memes créent le marasme sociale pour s'opposer à son programme
à un moment donner il faut avoir l'intelligence d'admettre les choses comme elles le sont
le meme qui a demandé de voter macron aujourd'hui demande de manifester contre lui et de tenter de le destituer
où est la logique cartésienne et intelligente

"Retraites : sur BFMTV, Mathilde Panot démasque Jordan Bardella

"Le premier grand débat sur les retraites avait lieu ce mardi soir sur BFMTV. L’occasion pour Mathilde Panot, présidente de LFI, de démasquer Jordan Bardella, président du RN. « Vous venez de la retraite à 65 ans, oui oui, c’est le programme du RN en 2007 ». La retraite à 60 ans pour Jordan Bardella ? «Une démagogie d’extrême-gauche ». Démasqué. Aujourd’hui, le RN défend la retraite pouvant aller jusqu’à… 67 ans. Une arnaque. Face à deux coqs lui coupant constamment la parole, Mathilde Panot est parvenue à démolir Jordan Bardella : « Vous votez les lois de Macron : vous avez voté contre la hausse du SMIC, contre le gel des loyers, contre le blocage des prix. Et vous votez contre la taxation des super-profits ». Réussir à démasquer l’arnaque sociale que constitue le RN sur un tel plateau, chapeau bas. Notre brève.

Jordan Bardella démasqué par Mathilde Panot ce mardi soir sur BFMTV. Mais en fait, où est donc Marine Le Pen ?

Deux millions de personnes dans les rues du pays, 93% des actifs vent debout, mais Marine Le Pen n’est pas là. Elle est au Sénégal. Pour fuir les cortèges ? Pour ne pas être mise au pied du mur ? Pour ne pas devoir choisir d’aller ou non à la manif, alors que les différents leaders syndicaux ont dit qu’elle n’était pas la bienvenue ? Pour que l’arnaque sociale que constitue le programme économique du Rassemblement national (RN) ne soit pas démasquée ?

Lors du précédent débat sur les retraites, en 2019, Marine Le Pen avait déjà été absente. Comme lors des débats sur l’Impôt sur la fortune (ISF), la taxe sur les profiteurs de crise, la nationalisation des autoroutes ou le Référendum d’initiative citoyenne (RIC). Lorsque Marine Le Pen est présente, elle vote contre l’intérêt des travailleurs : contre la hausse du SMIC, contre le gel des loyers, contre le blocage des prix. Mais lorsque Marine Le Pen est présente, elle vote pour les intérêts du (grand) capital : contre la taxation des super-profits, contre l’imposition des multinationales, contre une réforme de l’impôt sur les sociétés (IS) qui favoriserait les petites et moyennes entreprises (PME). Le RN a choisi son camp : celui des grands groupes."

https://linsoumission.fr/2023/01/24/ret ... -bardella/
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Re: Réforme des retraites: le député RN Julien Odoul dénonce la «tartufferie» des «sociaux-traitres»

Message par vivarais »

Patchouli38 a écrit : 30 janvier 2023 08:38
vivarais a écrit : 30 janvier 2023 08:11

lorsque l'on dit la vérité , on ne critique pas "on fait un constat "
si il y a la réforme c'est parce que macron a pu être élu par les consignes de vote républicain de la gauche qui se prétendent sociaux
pour le reste les propositions concrètes elle le sont dans les 80 amendements qu'ils ont déposé
prenez le temps de les lires plutôt que de répéter la même imbécilité qui consistait à dire que le RN n'a pas de programme alors qu'il se compose de 144 lignes directrices
vous répétez en boucle comme on le faisait pour la gauche en 1981 "s'ils ont élus ils ne seront gouvernés"
et pourtant Mitterrand a été 2 fois et ce sans front républicain pour faire stupidement barrage à Giscard d'Estaing et ensuite à jacques Chirac
c'est plutot la tartufferie du front républicains que Odoul mentionne qui devrait vous tarabuster
on vote pour macron et maintenant les memes créent le marasme sociale pour s'opposer à son programme
à un moment donner il faut avoir l'intelligence d'admettre les choses comme elles le sont
le meme qui a demandé de voter macron aujourd'hui demande de manifester contre lui et de tenter de le destituer
où est la logique cartésienne et intelligente

"Retraites : sur BFMTV, Mathilde Panot démasque Jordan Bardella

"Le premier grand débat sur les retraites avait lieu ce mardi soir sur BFMTV. L’occasion pour Mathilde Panot, présidente de LFI, de démasquer Jordan Bardella, président du RN. « Vous venez de la retraite à 65 ans, oui oui, c’est le programme du RN en 2007 ». La retraite à 60 ans pour Jordan Bardella ? «Une démagogie d’extrême-gauche ». Démasqué. Aujourd’hui, le RN défend la retraite pouvant aller jusqu’à… 67 ans. Une arnaque. Face à deux coqs lui coupant constamment la parole, Mathilde Panot est parvenue à démolir Jordan Bardella : « Vous votez les lois de Macron : vous avez voté contre la hausse du SMIC, contre le gel des loyers, contre le blocage des prix. Et vous votez contre la taxation des super-profits ». Réussir à démasquer l’arnaque sociale que constitue le RN sur un tel plateau, chapeau bas. Notre brève.

Jordan Bardella démasqué par Mathilde Panot ce mardi soir sur BFMTV. Mais en fait, où est donc Marine Le Pen ?

Deux millions de personnes dans les rues du pays, 93% des actifs vent debout, mais Marine Le Pen n’est pas là. Elle est au Sénégal. Pour fuir les cortèges ? Pour ne pas être mise au pied du mur ? Pour ne pas devoir choisir d’aller ou non à la manif, alors que les différents leaders syndicaux ont dit qu’elle n’était pas la bienvenue ? Pour que l’arnaque sociale que constitue le programme économique du Rassemblement national (RN) ne soit pas démasquée ?

Lors du précédent débat sur les retraites, en 2019, Marine Le Pen avait déjà été absente. Comme lors des débats sur l’Impôt sur la fortune (ISF), la taxe sur les profiteurs de crise, la nationalisation des autoroutes ou le Référendum d’initiative citoyenne (RIC). Lorsque Marine Le Pen est présente, elle vote contre l’intérêt des travailleurs : contre la hausse du SMIC, contre le gel des loyers, contre le blocage des prix. Mais lorsque Marine Le Pen est présente, elle vote pour les intérêts du (grand) capital : contre la taxation des super-profits, contre l’imposition des multinationales, contre une réforme de l’impôt sur les sociétés (IS) qui favoriserait les petites et moyennes entreprises (PME). Le RN a choisi son camp : celui des grands groupes."

https://linsoumission.fr/2023/01/24/ret ... -bardella/
vous zappez une seule chose c'est que la société évolue et donc politiquement aussi on doit évoluer
les entreprises augmentent leur performance avec la technologie donc cela doit aussi bénéficier aux salariés
aujourd'hui un peu à cause de cela 60 % des personnes au dessus de 55 ans sont sans emplois
macron pour faire passer sa réforme demande aux entreprises de faire un effort sur le maintien au travail des salariés âgés
il sera autant entendu que lorsqu'il a demandé aux riches un ruissellement pour créer des emplois avec la suppression de l'ISF
l'évolution politique se fait pour les autres partis
par exemple sur le politiquement correct : à part LFI tous les autres 'ont abandonné parce que la conjoncture à changer
ce qui est grave c'est quand politiquement un parti ou une religion n'évolue pas pour s'adapter au monde contemporain
même le PCF a évolué avec Roussel que ce soit sur le politiquement correct que sur l'abus des aides sociales dévalorisant la valeur du travail
la hausse du smic est dans l'intérêt des salariés car cela fait monter l'inflation encore plus que celle di SMIC
Les suisses par référendum se sont justement prononcés contre pour ce motif
ne faut ils pas plutôt s'attaquer à la politique inflationniste
car le smic tout comme la rémunération de l'épargne sera inférieur à l'inflation (donc une paupérisation de l'ensemble de la société sauf pour la classe spoliatrice qui elle mettra cela a profit pour s'enrichi toujours plus
les gens ne demandent à ce qu'ol es augmente mais à vivre décemment avec ce qu'il gagne
et non gagner plus pour en avoir moins en pouvoir d'achat
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Re: La réforme des retraites.

Message par vivarais »

sofasurfer a écrit : 30 janvier 2023 08:35 Le gouvernement d'entête dans sa proposition de réforme, mais il y a plusieurs pistes qui peuvent permettre de retrouver un équilibre
Augmenter les salaires
La proposition. Le rebond de l'économie après la crise du Covid-19, puis la flambée de l'inflation, ont tiré vers le haut les rémunérations et, à travers elles, le volume des cotisations perçues par les caisses de retraite. C'est l'une des raisons pour lesquelles le système de retraite a enregistré des excédents inattendus en 2021 et 2022, avance le COR. Pour les syndicats, pérenniser l'équilibre du système passe donc aussi par de nouvelles augmentations. Une hausse de 5% des salaires du privé rapporterait 9 milliards d'euros de cotisations par an, chiffre la CGT. Le syndicat propose aussi de "mettre fin aux 28% d'écart de salaire entre les femmes et les hommes", ce qui rapporterait 6 milliards d'euros aux caisses de retraite chaque année, selon lui. En 2010, la Caisse nationale d'Assurance-maladie avait de son côté estimé que l'égalité de salaires entre hommes et femmes rapporterait 11 milliards d'euros l'année de sa mise en œuvre, et 5 milliards d'euros par an à long terme.

Ce qu'en dit le gouvernement. Interrogé sur la pertinence de cette mesure, le cabinet du ministre du Travail, Olivier Dussopt, n'a pas souhaité faire de commentaire. Néanmoins, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a redit à "C dans l'air", début janvier, qu'une hausse généralisée des salaires ferait "courir le risque d'une spirale inflationniste".

Par ailleurs, l'exécutif a déjà martelé sa doctrine à ce sujet : ce n'est pas au gouvernement de décréter une augmentation des salaires, mais aux entreprises. "Les augmentations salariales sont le résultat de négociations à l'échelle des entreprises", rappelle à franceinfo Christine Erhel, professeure d'économie au Conservatoire national des arts et métiers. "D'un point de vue pratique, cette mesure me semble compliquée à mettre en œuvre."

Augmenter les cotisations sociales (et supprimer certaines exonérations)
La proposition. A défaut de pouvoir augmenter l'ensemble des salaires, le gouvernement peut agir sur le taux appliqué aux cotisations des employeurs et des travailleurs, soulignent les syndicats, qui militent en faveur d'une hausse des cotisations patronales. Le taux de cotisation effectif des employeurs au titre de la retraite (de base et complémentaire) est de 16,46% pour le salaire moyen (2 340 euros net), relève l'étude d'impact (PDF) du gouvernement sur le projet de réforme des retraites. Or, une augmentation "de l'ordre d'un point" de cette cotisation rapporterait 7,5 milliards d'euros par an, note l'Unsa. Si la CGT souhaite d'abord mettre à contribution les employeurs, la CFTC et l'Unsa se disent, elles, prêtes à demander un effort aux salariés, notamment ceux aux hauts revenus. Certaines organisations syndicales lorgnent aussi du côté des "cadeaux" fiscaux dont ont bénéficié les entreprises. Les exonérations ont fortement réduit les cotisations que payent les entreprises sur les bas salaires, une mesure pourtant jugée inefficace sur l'emploi pour les rémunérations supérieures à 1,6 smic, relevait le Conseil d'analyse économique en 2019.

Les partis de gauche défendent aussi la hausse des cotisations employeurs. Tout comme François Bayrou, le président du MoDem, membre de la majorité présidentielle. "Une très légère augmentation des cotisations patronales, d'un point à peine, (...) pourrait contribuer puissamment [à maintenir l'équilibre financier du système] et surtout garantir qu'il y a une juste répartition des efforts", expliquait-il aux Echos, début janvier. La proposition semble aussi séduire les Français : plus de la moitié (59%) des non-retraités sont ainsi prêts à cotiser davantage pour éviter de partir plus tard, selon un sondage Ifop pour Le Journal du dimanche.

>> Réforme des retraites : augmenter les cotisations de quelques euros par mois suffirait-il à équilibrer le système ?


Ce qu'en dit le gouvernement. Le gouvernement a bien prévu de mettre à contribution les entreprises, via une hausse des cotisations vieillesse, afin que "chacun prenne sa part", selon Elisabeth Borne. Sauf que cette contribution sera entièrement compensée par la baisse d'une autre cotisation employeurs, la contribution au régime des accidents du travail et maladies professionnelles, une branche de la Sécurité sociale excédentaire. Hors de question, pour l'exécutif, d'"augmenter le coût du travail", alors qu'il vise à atteindre le plein-emploi d'ici à la fin du quinquennat.

De même, pas question de faire porter un poids supplémentaire aux ménages, dans une période où leur pouvoir d'achat est déjà grignoté par l'inflation. "J'entends ceux qui disent 'c'est quelques euros par mois', a relevé le ministre du Travail, Olivier Dussopt, mi-janvier. Sauf que c'est quelques euros en 2023… En 2030, c'est 460 euros" par an et par salarié, compte tenu des besoins de financement, a-t-il ajouté.

Baisser les pensions des retraités actuels
La proposition. Les retraités français ont globalement "les moyens de participer à l'effort collectif", relevait fin décembre le think tank Terra Nova. Les pensionnés actuels "conservent aujourd'hui encore un niveau de vie supérieur à celui de l'ensemble de la population, ce qui n'était pas le cas avant les années 2000". Cette solution n'est néanmoins pas mise en avant par les partis ou les syndicats.

"Il y a une hypocrisie nationale sur le sujet : beaucoup de responsables politiques et syndicaux sont d'accord, mais n'osent pas le dire, de peur de ce qu'ils imaginent être le coût politique pour eux", estime auprès de l'AFP Antoine Foucher, ex-directeur de cabinet de Muriel Pénicaud au ministère du Travail. Parmi les mécanismes possibles, il envisage de sous-indexer les pensions par rapport à l'inflation (elles pourraient alors être revalorisées moins vite que l'augmentation des prix), voire de "jouer" sur l'abattement de 10% sur les revenus soumis à l'impôt, dont bénéficient aussi les retraités alors qu'il est prévu au titre des "frais professionnels". Les plus modestes pourraient être préservés, en ne sollicitant que les retraités percevant plus que le salaire médian, autour de 1 800 euros net.

L'économiste Antoine Bozio, directeur de l'Institut des politiques publiques, également favorable sur BFMTV à la sous-indexation des pensions par rapport aux prix, invite toutefois à distinguer "le conjoncturel d'une réforme de plus long terme". En effet, souligne-t-il, "le niveau de vie relatif des futurs retraités va baisser", puisque, hors période inflationniste, les salaires évoluent plus vite que les prix. Or, c'est sur les prix, et non les salaires, que les pensions sont indexées. A terme, le niveau de vie des actifs est donc amené à progresser plus rapidement que celui des retraités.

Ce qu'en dit le gouvernement. La baisse du niveau des pensions est totalement écartée par le gouvernement. Il veut au contraire relever légèrement les plus faibles d'entre elles, en cas de carrière complète. Les retraités ont par ailleurs déjà contribué au financement du système par leurs cotisations salariales, et le font encore via la CSG, prélevée sur les pensions, rappelle l'exécutif. "Si [les baisses de pensions] devaient à elles seules résorber le déficit du système de retraites (...), cela impliquerait, à la pension moyenne, une baisse annuelle d'environ 103 euros en 2023, 462 euros en 2024, 684 euros en 2027 et 719 euros en 2030", détaille le gouvernement dans son étude d'impact.

Néanmoins, cette mesure pourrait être un outil parmi d'autres, comme le pensent certains dans la majorité. C'est le cas de Marc Ferracci, député Renaissance des Français de l'étranger, qui assure au Monde (article réservé aux abonnés) qu'une "réflexion sur le juste partage de l’effort entre les générations" s’impose.

Taxer davantage les plus riches
La proposition. Dans son rapport sur les inégalités, publié mi-janvier, l'association de lutte contre la pauvreté Oxfam note que taxer les 42 milliardaires français "d'à peine 2%" par an permettrait de combler le déséquilibre du système de retraites, en rapportant près de 11 milliards d'euros. La proposition a notamment été reprise par l'eurodéputée LFI Manon Aubry sur Twitter. Dans la même veine, le patron du PS, Olivier Faure, a déploré, lors du meeting de la Nupes contre la réforme des retraites, mi-janvier, que le gouvernement écarte le rétablissement de l'impôt sur la fortune (ISF) ou l'instauration d'une taxe sur les "super-profits". Le socialiste, comme l'association Attac, proposent également de remplacer le prélèvement forfaitaire unique (la "flat tax") par l'imposition de l'ensemble des revenus financiers au barème progressif de l'impôt sur le revenu.

>> Réforme des retraites : taxer les milliardaires à 2% suffirait-il à combler le déficit du système ?

Ce qu'en dit le gouvernement. Le raisonnement d'Oxfam est "totalement faux", a estimé Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, lors d'un point presse. "Taxer quelques dizaines de milliardaires" pour remédier au déficit des retraites revient, selon lui, à confondre "la fortune personnelle d'un chef d'entreprise avec le capital d'une entreprise". Des économistes avancent aussi le risque de voir les grandes fortunes, et les emplois liés à leurs entreprises, quitter le territoire. Ou le fait que ces recettes sont volatiles, le patrimoine des plus riches étant généralement constitué d'actions à la valeur fluctuante.

Néanmoins, selon l'économiste Pascal Saint-Amans, "Oxfam met le doigt, avec pertinence, sur le fait qu'il existe de très grandes inégalités en France. Le gouvernement serait bien inspiré de se pencher sur la question de la taxation du capital". Certains, au sein du camp présidentiel, n'y sont d'ailleurs pas opposés. "Je suis pour le fait d'aller chercher de l'argent sur le capital, notamment en agrandissant l'assiette du prélèvement forfaitaire unique, souffle à franceinfo un député de l'aile gauche de la majorité. La question du partage de la valeur n'est plus un débat de gauche, mais un débat de société."

Lutter contre le chômage des seniors
La proposition. En ajoutant aux 56% des 55-64 ans actuellement en activité "10% à 15% de seniors supplémentaires qui travaillent, c'est 10 milliards [d'euros] qui rentrent" chaque année, affirme le leader de la CFTC, Cyril Chabanier. Un objectif qui pourrait passer par davantage de formations après 45 ans et une meilleure gestion des fins de carrière, quitte à imposer une "obligation de négocier" un accord dans les entreprises, comme le réclame la CFDT. Pour y arriver, plusieurs syndicats sont favorables à des sanctions pour les entreprises qui ne garderaient pas leurs salariés les plus âgés.

Ce qu'en dit le gouvernement. De son côté, l'exécutif a proposé de créer un index seniors pour les entreprises de plus de 50 salariés. Celles qui ne le publieraient pas s'exposeraient à une pénalité financière pouvant aller jusqu’à 1% de leur masse salariale. En revanche, l'absence de progression en matière d'emploi des seniors ne sera pas sanctionnée, selon le projet actuel. Insuffisant, pour les syndicats. "On voit bien que l'intention de cet index est, surtout, de ne rien faire qui puisse contraindre les employeurs", soupire auprès de franceinfo Dominique Corona, de l'Unsa.
https://www.francetvinfo.fr/economie/re ... 22596.html

Article techniquement bien ficelé et qui montre qu'il y a plusieurs pistes a explorer.

A mon sens il faudrait travailler sur ces 5 axes ensemble pour trouver une solution pérenne, notamment l'augmentation des salaires et gérer l'emploi des séniors.

Car oui, tant que nous n'aurons pas réglé la question du chômage des séniors dans notre pays, nous allons paupériser cette classe d'actifs en reculant l'âge de départ en retraite comme le montrent les exemples des pays ayant emprunté le même chemin...
selon un économiste neutre "augmenter les salaires" seulement de 2 % permettrait de retrouver immédiatement l'équilibre non pas seulement de la caisse des retraites mais aussi de l'ensemble des caisses sociales
et cela ne pénaliserait les profits des riches que de 0.1 %

mais a chaque fois on fait gober la même soupe aux français et ils l'avalent
augmenter les salaire ruinerait les entreprises
c'était déjà le cas en avril 68 et pourtant il y a des augmentations des salaires à 2 chiffres en % avec les accords de grenelles
non seulement les entreprises n'ont pas été ruinées mais au contraire ont augmenté leur prospérité
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Re: La réforme des retraites.

Message par vivarais »

sofasurfer a écrit : 30 janvier 2023 08:35 Le gouvernement d'entête dans sa proposition de réforme, mais il y a plusieurs pistes qui peuvent permettre de retrouver un équilibre
Augmenter les salaires
La proposition. Le rebond de l'économie après la crise du Covid-19, puis la flambée de l'inflation, ont tiré vers le haut les rémunérations et, à travers elles, le volume des cotisations perçues par les caisses de retraite. C'est l'une des raisons pour lesquelles le système de retraite a enregistré des excédents inattendus en 2021 et 2022, avance le COR. Pour les syndicats, pérenniser l'équilibre du système passe donc aussi par de nouvelles augmentations. Une hausse de 5% des salaires du privé rapporterait 9 milliards d'euros de cotisations par an, chiffre la CGT. Le syndicat propose aussi de "mettre fin aux 28% d'écart de salaire entre les femmes et les hommes", ce qui rapporterait 6 milliards d'euros aux caisses de retraite chaque année, selon lui. En 2010, la Caisse nationale d'Assurance-maladie avait de son côté estimé que l'égalité de salaires entre hommes et femmes rapporterait 11 milliards d'euros l'année de sa mise en œuvre, et 5 milliards d'euros par an à long terme.

Ce qu'en dit le gouvernement. Interrogé sur la pertinence de cette mesure, le cabinet du ministre du Travail, Olivier Dussopt, n'a pas souhaité faire de commentaire. Néanmoins, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a redit à "C dans l'air", début janvier, qu'une hausse généralisée des salaires ferait "courir le risque d'une spirale inflationniste".

Par ailleurs, l'exécutif a déjà martelé sa doctrine à ce sujet : ce n'est pas au gouvernement de décréter une augmentation des salaires, mais aux entreprises. "Les augmentations salariales sont le résultat de négociations à l'échelle des entreprises", rappelle à franceinfo Christine Erhel, professeure d'économie au Conservatoire national des arts et métiers. "D'un point de vue pratique, cette mesure me semble compliquée à mettre en œuvre."

Augmenter les cotisations sociales (et supprimer certaines exonérations)
La proposition. A défaut de pouvoir augmenter l'ensemble des salaires, le gouvernement peut agir sur le taux appliqué aux cotisations des employeurs et des travailleurs, soulignent les syndicats, qui militent en faveur d'une hausse des cotisations patronales. Le taux de cotisation effectif des employeurs au titre de la retraite (de base et complémentaire) est de 16,46% pour le salaire moyen (2 340 euros net), relève l'étude d'impact (PDF) du gouvernement sur le projet de réforme des retraites. Or, une augmentation "de l'ordre d'un point" de cette cotisation rapporterait 7,5 milliards d'euros par an, note l'Unsa. Si la CGT souhaite d'abord mettre à contribution les employeurs, la CFTC et l'Unsa se disent, elles, prêtes à demander un effort aux salariés, notamment ceux aux hauts revenus. Certaines organisations syndicales lorgnent aussi du côté des "cadeaux" fiscaux dont ont bénéficié les entreprises. Les exonérations ont fortement réduit les cotisations que payent les entreprises sur les bas salaires, une mesure pourtant jugée inefficace sur l'emploi pour les rémunérations supérieures à 1,6 smic, relevait le Conseil d'analyse économique en 2019.

Les partis de gauche défendent aussi la hausse des cotisations employeurs. Tout comme François Bayrou, le président du MoDem, membre de la majorité présidentielle. "Une très légère augmentation des cotisations patronales, d'un point à peine, (...) pourrait contribuer puissamment [à maintenir l'équilibre financier du système] et surtout garantir qu'il y a une juste répartition des efforts", expliquait-il aux Echos, début janvier. La proposition semble aussi séduire les Français : plus de la moitié (59%) des non-retraités sont ainsi prêts à cotiser davantage pour éviter de partir plus tard, selon un sondage Ifop pour Le Journal du dimanche.

>> Réforme des retraites : augmenter les cotisations de quelques euros par mois suffirait-il à équilibrer le système ?


Ce qu'en dit le gouvernement. Le gouvernement a bien prévu de mettre à contribution les entreprises, via une hausse des cotisations vieillesse, afin que "chacun prenne sa part", selon Elisabeth Borne. Sauf que cette contribution sera entièrement compensée par la baisse d'une autre cotisation employeurs, la contribution au régime des accidents du travail et maladies professionnelles, une branche de la Sécurité sociale excédentaire. Hors de question, pour l'exécutif, d'"augmenter le coût du travail", alors qu'il vise à atteindre le plein-emploi d'ici à la fin du quinquennat.

De même, pas question de faire porter un poids supplémentaire aux ménages, dans une période où leur pouvoir d'achat est déjà grignoté par l'inflation. "J'entends ceux qui disent 'c'est quelques euros par mois', a relevé le ministre du Travail, Olivier Dussopt, mi-janvier. Sauf que c'est quelques euros en 2023… En 2030, c'est 460 euros" par an et par salarié, compte tenu des besoins de financement, a-t-il ajouté.

Baisser les pensions des retraités actuels
La proposition. Les retraités français ont globalement "les moyens de participer à l'effort collectif", relevait fin décembre le think tank Terra Nova. Les pensionnés actuels "conservent aujourd'hui encore un niveau de vie supérieur à celui de l'ensemble de la population, ce qui n'était pas le cas avant les années 2000". Cette solution n'est néanmoins pas mise en avant par les partis ou les syndicats.

"Il y a une hypocrisie nationale sur le sujet : beaucoup de responsables politiques et syndicaux sont d'accord, mais n'osent pas le dire, de peur de ce qu'ils imaginent être le coût politique pour eux", estime auprès de l'AFP Antoine Foucher, ex-directeur de cabinet de Muriel Pénicaud au ministère du Travail. Parmi les mécanismes possibles, il envisage de sous-indexer les pensions par rapport à l'inflation (elles pourraient alors être revalorisées moins vite que l'augmentation des prix), voire de "jouer" sur l'abattement de 10% sur les revenus soumis à l'impôt, dont bénéficient aussi les retraités alors qu'il est prévu au titre des "frais professionnels". Les plus modestes pourraient être préservés, en ne sollicitant que les retraités percevant plus que le salaire médian, autour de 1 800 euros net.

L'économiste Antoine Bozio, directeur de l'Institut des politiques publiques, également favorable sur BFMTV à la sous-indexation des pensions par rapport aux prix, invite toutefois à distinguer "le conjoncturel d'une réforme de plus long terme". En effet, souligne-t-il, "le niveau de vie relatif des futurs retraités va baisser", puisque, hors période inflationniste, les salaires évoluent plus vite que les prix. Or, c'est sur les prix, et non les salaires, que les pensions sont indexées. A terme, le niveau de vie des actifs est donc amené à progresser plus rapidement que celui des retraités.

Ce qu'en dit le gouvernement. La baisse du niveau des pensions est totalement écartée par le gouvernement. Il veut au contraire relever légèrement les plus faibles d'entre elles, en cas de carrière complète. Les retraités ont par ailleurs déjà contribué au financement du système par leurs cotisations salariales, et le font encore via la CSG, prélevée sur les pensions, rappelle l'exécutif. "Si [les baisses de pensions] devaient à elles seules résorber le déficit du système de retraites (...), cela impliquerait, à la pension moyenne, une baisse annuelle d'environ 103 euros en 2023, 462 euros en 2024, 684 euros en 2027 et 719 euros en 2030", détaille le gouvernement dans son étude d'impact.

Néanmoins, cette mesure pourrait être un outil parmi d'autres, comme le pensent certains dans la majorité. C'est le cas de Marc Ferracci, député Renaissance des Français de l'étranger, qui assure au Monde (article réservé aux abonnés) qu'une "réflexion sur le juste partage de l’effort entre les générations" s’impose.

Taxer davantage les plus riches
La proposition. Dans son rapport sur les inégalités, publié mi-janvier, l'association de lutte contre la pauvreté Oxfam note que taxer les 42 milliardaires français "d'à peine 2%" par an permettrait de combler le déséquilibre du système de retraites, en rapportant près de 11 milliards d'euros. La proposition a notamment été reprise par l'eurodéputée LFI Manon Aubry sur Twitter. Dans la même veine, le patron du PS, Olivier Faure, a déploré, lors du meeting de la Nupes contre la réforme des retraites, mi-janvier, que le gouvernement écarte le rétablissement de l'impôt sur la fortune (ISF) ou l'instauration d'une taxe sur les "super-profits". Le socialiste, comme l'association Attac, proposent également de remplacer le prélèvement forfaitaire unique (la "flat tax") par l'imposition de l'ensemble des revenus financiers au barème progressif de l'impôt sur le revenu.

>> Réforme des retraites : taxer les milliardaires à 2% suffirait-il à combler le déficit du système ?

Ce qu'en dit le gouvernement. Le raisonnement d'Oxfam est "totalement faux", a estimé Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, lors d'un point presse. "Taxer quelques dizaines de milliardaires" pour remédier au déficit des retraites revient, selon lui, à confondre "la fortune personnelle d'un chef d'entreprise avec le capital d'une entreprise". Des économistes avancent aussi le risque de voir les grandes fortunes, et les emplois liés à leurs entreprises, quitter le territoire. Ou le fait que ces recettes sont volatiles, le patrimoine des plus riches étant généralement constitué d'actions à la valeur fluctuante.

Néanmoins, selon l'économiste Pascal Saint-Amans, "Oxfam met le doigt, avec pertinence, sur le fait qu'il existe de très grandes inégalités en France. Le gouvernement serait bien inspiré de se pencher sur la question de la taxation du capital". Certains, au sein du camp présidentiel, n'y sont d'ailleurs pas opposés. "Je suis pour le fait d'aller chercher de l'argent sur le capital, notamment en agrandissant l'assiette du prélèvement forfaitaire unique, souffle à franceinfo un député de l'aile gauche de la majorité. La question du partage de la valeur n'est plus un débat de gauche, mais un débat de société."

Lutter contre le chômage des seniors
La proposition. En ajoutant aux 56% des 55-64 ans actuellement en activité "10% à 15% de seniors supplémentaires qui travaillent, c'est 10 milliards [d'euros] qui rentrent" chaque année, affirme le leader de la CFTC, Cyril Chabanier. Un objectif qui pourrait passer par davantage de formations après 45 ans et une meilleure gestion des fins de carrière, quitte à imposer une "obligation de négocier" un accord dans les entreprises, comme le réclame la CFDT. Pour y arriver, plusieurs syndicats sont favorables à des sanctions pour les entreprises qui ne garderaient pas leurs salariés les plus âgés.

Ce qu'en dit le gouvernement. De son côté, l'exécutif a proposé de créer un index seniors pour les entreprises de plus de 50 salariés. Celles qui ne le publieraient pas s'exposeraient à une pénalité financière pouvant aller jusqu’à 1% de leur masse salariale. En revanche, l'absence de progression en matière d'emploi des seniors ne sera pas sanctionnée, selon le projet actuel. Insuffisant, pour les syndicats. "On voit bien que l'intention de cet index est, surtout, de ne rien faire qui puisse contraindre les employeurs", soupire auprès de franceinfo Dominique Corona, de l'Unsa.
https://www.francetvinfo.fr/economie/re ... 22596.html

Article techniquement bien ficelé et qui montre qu'il y a plusieurs pistes a explorer.

A mon sens il faudrait travailler sur ces 5 axes ensemble pour trouver une solution pérenne, notamment l'augmentation des salaires et gérer l'emploi des séniors.

Car oui, tant que nous n'aurons pas réglé la question du chômage des séniors dans notre pays, nous allons paupériser cette classe d'actifs en reculant l'âge de départ en retraite comme le montrent les exemples des pays ayant emprunté le même chemin...
que proposez vous ??
interdire le licenciements des salariés agés de plus de 55 ans
ils les licencieront à 54 ans
tout cela c'est du bidon
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Re: La réforme des retraites.

Message par voileux »

vivarais a écrit : 30 janvier 2023 09:20
sofasurfer a écrit : 30 janvier 2023 08:35 Le gouvernement d'entête dans sa proposition de réforme, mais il y a plusieurs pistes qui peuvent permettre de retrouver un équilibre



https://www.francetvinfo.fr/economie/re ... 22596.html

Article techniquement bien ficelé et qui montre qu'il y a plusieurs pistes a explorer.

A mon sens il faudrait travailler sur ces 5 axes ensemble pour trouver une solution pérenne, notamment l'augmentation des salaires et gérer l'emploi des séniors.

Car oui, tant que nous n'aurons pas réglé la question du chômage des séniors dans notre pays, nous allons paupériser cette classe d'actifs en reculant l'âge de départ en retraite comme le montrent les exemples des pays ayant emprunté le même chemin...
selon un économiste neutre "augmenter les salaires" seulement de 2 % permettrait de retrouver immédiatement l'équilibre non pas seulement de la caisse des retraites mais aussi de l'ensemble des caisses sociales
et cela ne pénaliserait les profits des riches que de 0.1 %

mais a chaque fois on fait gober la même soupe aux français et ils l'avalent
augmenter les salaire ruinerait les entreprises
c'était déjà le cas en avril 68 et pourtant il y a des augmentations des salaires à 2 chiffres en % avec les accords de grenelles
non seulement les entreprises n'ont pas été ruinées mais au contraire ont augmenté leur prospérité
Entièrement d'accord , de plus comment Borne peut elle parler d'égalité , elle maintientient le départ en retraite des sénateurs , des gendarmes de la comédie française ?Les gens naissent libres et égaux ,mais pas tout le monde , cela ne concerne pas le monde ouvrier
“L'intelligence défend la paix. L'intelligence a horreur de la guerre.”
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Re: La réforme des retraites.

Message par danielle49 »

Dans cette pétaudière Borne n'est qu'une préfète exécutant les ordres de Macron. Il est vain de la juger sur ce cirque.
Par contre, on observe que Macron, en pleine tourmente syndicale et nupésienne, et plutôt que d'agir pour sauvegarder l'économie française notamment par des décisions de relance du nucléaire, passe son temps à agiter des oripeaux et des oripettes de carnaval pour occuper les Français.
Amusant.
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Re: Réforme des retraites: le député RN Julien Odoul dénonce la «tartufferie» des «sociaux-traitres»

Message par danielle49 »

Macron annonce qu'il va falloir faire un gros effort pour réduire nos émissions de CO2. La logique voudrait que la politique familiale soit revue pour viser 400000 naissances annuelles, que le regroupement familial devienne exceptionnel et que le retour au bled de ceux qui sont "par erreur" en France soit accéléré.
Je pense que l'on aura droit au passage de 130 à 110 km/h sur autoroute comme mesure forte...en même temps, c'est Macron le rase mottes.

Et ceux qui pensent que 400 000 naissances c'est trop peu pour payer leur future retraite, qu'ils se rassurent; dans 20 ans, le besoin en main d'oeuvre pour les travaux "indignes" du né en France sera résolu par l'accueil des migrants climatiques qui profiteront de l'aubaine pour frapper à nos frontières. Il faudra juste rester cohérent en ne leur permettant pas de s'installer à long terme, le roulement étant le meilleur moyen de palier les frictions ! ;)
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Re: Réforme des retraites: le député RN Julien Odoul dénonce la «tartufferie» des «sociaux-traitres»

Message par Victor »

Les "sociaux-traîtres" dans la bouche d'un extrême-droitiste alors que nous avions l'habitude d'entendre ce terme dans la bouche des extrêmes-gauchistes ! MDR ! :siffle:
Comme quoi nous avons une fois de plus une preuve supplémentaire que les extrêmes se rejoignent sur l'essentiel : Trouver des traîtres !
« Il n’y a pas de faits, seulement des interprétations »
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Re: La réforme des retraites.

Message par Victor »

sofasurfer a écrit : 30 janvier 2023 08:35 Le gouvernement d'entête dans sa proposition de réforme, mais il y a plusieurs pistes qui peuvent permettre de retrouver un équilibre
Augmenter les salaires
La proposition. Le rebond de l'économie après la crise du Covid-19, puis la flambée de l'inflation, ont tiré vers le haut les rémunérations et, à travers elles, le volume des cotisations perçues par les caisses de retraite. C'est l'une des raisons pour lesquelles le système de retraite a enregistré des excédents inattendus en 2021 et 2022, avance le COR. Pour les syndicats, pérenniser l'équilibre du système passe donc aussi par de nouvelles augmentations. Une hausse de 5% des salaires du privé rapporterait 9 milliards d'euros de cotisations par an, chiffre la CGT. Le syndicat propose aussi de "mettre fin aux 28% d'écart de salaire entre les femmes et les hommes", ce qui rapporterait 6 milliards d'euros aux caisses de retraite chaque année, selon lui. En 2010, la Caisse nationale d'Assurance-maladie avait de son côté estimé que l'égalité de salaires entre hommes et femmes rapporterait 11 milliards d'euros l'année de sa mise en œuvre, et 5 milliards d'euros par an à long terme.

Ce qu'en dit le gouvernement. Interrogé sur la pertinence de cette mesure, le cabinet du ministre du Travail, Olivier Dussopt, n'a pas souhaité faire de commentaire. Néanmoins, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a redit à "C dans l'air", début janvier, qu'une hausse généralisée des salaires ferait "courir le risque d'une spirale inflationniste".

Par ailleurs, l'exécutif a déjà martelé sa doctrine à ce sujet : ce n'est pas au gouvernement de décréter une augmentation des salaires, mais aux entreprises. "Les augmentations salariales sont le résultat de négociations à l'échelle des entreprises", rappelle à franceinfo Christine Erhel, professeure d'économie au Conservatoire national des arts et métiers. "D'un point de vue pratique, cette mesure me semble compliquée à mettre en œuvre."

Augmenter les cotisations sociales (et supprimer certaines exonérations)
La proposition. A défaut de pouvoir augmenter l'ensemble des salaires, le gouvernement peut agir sur le taux appliqué aux cotisations des employeurs et des travailleurs, soulignent les syndicats, qui militent en faveur d'une hausse des cotisations patronales. Le taux de cotisation effectif des employeurs au titre de la retraite (de base et complémentaire) est de 16,46% pour le salaire moyen (2 340 euros net), relève l'étude d'impact (PDF) du gouvernement sur le projet de réforme des retraites. Or, une augmentation "de l'ordre d'un point" de cette cotisation rapporterait 7,5 milliards d'euros par an, note l'Unsa. Si la CGT souhaite d'abord mettre à contribution les employeurs, la CFTC et l'Unsa se disent, elles, prêtes à demander un effort aux salariés, notamment ceux aux hauts revenus. Certaines organisations syndicales lorgnent aussi du côté des "cadeaux" fiscaux dont ont bénéficié les entreprises. Les exonérations ont fortement réduit les cotisations que payent les entreprises sur les bas salaires, une mesure pourtant jugée inefficace sur l'emploi pour les rémunérations supérieures à 1,6 smic, relevait le Conseil d'analyse économique en 2019.

Les partis de gauche défendent aussi la hausse des cotisations employeurs. Tout comme François Bayrou, le président du MoDem, membre de la majorité présidentielle. "Une très légère augmentation des cotisations patronales, d'un point à peine, (...) pourrait contribuer puissamment [à maintenir l'équilibre financier du système] et surtout garantir qu'il y a une juste répartition des efforts", expliquait-il aux Echos, début janvier. La proposition semble aussi séduire les Français : plus de la moitié (59%) des non-retraités sont ainsi prêts à cotiser davantage pour éviter de partir plus tard, selon un sondage Ifop pour Le Journal du dimanche.

>> Réforme des retraites : augmenter les cotisations de quelques euros par mois suffirait-il à équilibrer le système ?


Ce qu'en dit le gouvernement. Le gouvernement a bien prévu de mettre à contribution les entreprises, via une hausse des cotisations vieillesse, afin que "chacun prenne sa part", selon Elisabeth Borne. Sauf que cette contribution sera entièrement compensée par la baisse d'une autre cotisation employeurs, la contribution au régime des accidents du travail et maladies professionnelles, une branche de la Sécurité sociale excédentaire. Hors de question, pour l'exécutif, d'"augmenter le coût du travail", alors qu'il vise à atteindre le plein-emploi d'ici à la fin du quinquennat.

De même, pas question de faire porter un poids supplémentaire aux ménages, dans une période où leur pouvoir d'achat est déjà grignoté par l'inflation. "J'entends ceux qui disent 'c'est quelques euros par mois', a relevé le ministre du Travail, Olivier Dussopt, mi-janvier. Sauf que c'est quelques euros en 2023… En 2030, c'est 460 euros" par an et par salarié, compte tenu des besoins de financement, a-t-il ajouté.

Baisser les pensions des retraités actuels
La proposition. Les retraités français ont globalement "les moyens de participer à l'effort collectif", relevait fin décembre le think tank Terra Nova. Les pensionnés actuels "conservent aujourd'hui encore un niveau de vie supérieur à celui de l'ensemble de la population, ce qui n'était pas le cas avant les années 2000". Cette solution n'est néanmoins pas mise en avant par les partis ou les syndicats.

"Il y a une hypocrisie nationale sur le sujet : beaucoup de responsables politiques et syndicaux sont d'accord, mais n'osent pas le dire, de peur de ce qu'ils imaginent être le coût politique pour eux", estime auprès de l'AFP Antoine Foucher, ex-directeur de cabinet de Muriel Pénicaud au ministère du Travail. Parmi les mécanismes possibles, il envisage de sous-indexer les pensions par rapport à l'inflation (elles pourraient alors être revalorisées moins vite que l'augmentation des prix), voire de "jouer" sur l'abattement de 10% sur les revenus soumis à l'impôt, dont bénéficient aussi les retraités alors qu'il est prévu au titre des "frais professionnels". Les plus modestes pourraient être préservés, en ne sollicitant que les retraités percevant plus que le salaire médian, autour de 1 800 euros net.

L'économiste Antoine Bozio, directeur de l'Institut des politiques publiques, également favorable sur BFMTV à la sous-indexation des pensions par rapport aux prix, invite toutefois à distinguer "le conjoncturel d'une réforme de plus long terme". En effet, souligne-t-il, "le niveau de vie relatif des futurs retraités va baisser", puisque, hors période inflationniste, les salaires évoluent plus vite que les prix. Or, c'est sur les prix, et non les salaires, que les pensions sont indexées. A terme, le niveau de vie des actifs est donc amené à progresser plus rapidement que celui des retraités.

Ce qu'en dit le gouvernement. La baisse du niveau des pensions est totalement écartée par le gouvernement. Il veut au contraire relever légèrement les plus faibles d'entre elles, en cas de carrière complète. Les retraités ont par ailleurs déjà contribué au financement du système par leurs cotisations salariales, et le font encore via la CSG, prélevée sur les pensions, rappelle l'exécutif. "Si [les baisses de pensions] devaient à elles seules résorber le déficit du système de retraites (...), cela impliquerait, à la pension moyenne, une baisse annuelle d'environ 103 euros en 2023, 462 euros en 2024, 684 euros en 2027 et 719 euros en 2030", détaille le gouvernement dans son étude d'impact.

Néanmoins, cette mesure pourrait être un outil parmi d'autres, comme le pensent certains dans la majorité. C'est le cas de Marc Ferracci, député Renaissance des Français de l'étranger, qui assure au Monde (article réservé aux abonnés) qu'une "réflexion sur le juste partage de l’effort entre les générations" s’impose.

Taxer davantage les plus riches
La proposition. Dans son rapport sur les inégalités, publié mi-janvier, l'association de lutte contre la pauvreté Oxfam note que taxer les 42 milliardaires français "d'à peine 2%" par an permettrait de combler le déséquilibre du système de retraites, en rapportant près de 11 milliards d'euros. La proposition a notamment été reprise par l'eurodéputée LFI Manon Aubry sur Twitter. Dans la même veine, le patron du PS, Olivier Faure, a déploré, lors du meeting de la Nupes contre la réforme des retraites, mi-janvier, que le gouvernement écarte le rétablissement de l'impôt sur la fortune (ISF) ou l'instauration d'une taxe sur les "super-profits". Le socialiste, comme l'association Attac, proposent également de remplacer le prélèvement forfaitaire unique (la "flat tax") par l'imposition de l'ensemble des revenus financiers au barème progressif de l'impôt sur le revenu.

>> Réforme des retraites : taxer les milliardaires à 2% suffirait-il à combler le déficit du système ?

Ce qu'en dit le gouvernement. Le raisonnement d'Oxfam est "totalement faux", a estimé Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, lors d'un point presse. "Taxer quelques dizaines de milliardaires" pour remédier au déficit des retraites revient, selon lui, à confondre "la fortune personnelle d'un chef d'entreprise avec le capital d'une entreprise". Des économistes avancent aussi le risque de voir les grandes fortunes, et les emplois liés à leurs entreprises, quitter le territoire. Ou le fait que ces recettes sont volatiles, le patrimoine des plus riches étant généralement constitué d'actions à la valeur fluctuante.

Néanmoins, selon l'économiste Pascal Saint-Amans, "Oxfam met le doigt, avec pertinence, sur le fait qu'il existe de très grandes inégalités en France. Le gouvernement serait bien inspiré de se pencher sur la question de la taxation du capital". Certains, au sein du camp présidentiel, n'y sont d'ailleurs pas opposés. "Je suis pour le fait d'aller chercher de l'argent sur le capital, notamment en agrandissant l'assiette du prélèvement forfaitaire unique, souffle à franceinfo un député de l'aile gauche de la majorité. La question du partage de la valeur n'est plus un débat de gauche, mais un débat de société."

Lutter contre le chômage des seniors
La proposition. En ajoutant aux 56% des 55-64 ans actuellement en activité "10% à 15% de seniors supplémentaires qui travaillent, c'est 10 milliards [d'euros] qui rentrent" chaque année, affirme le leader de la CFTC, Cyril Chabanier. Un objectif qui pourrait passer par davantage de formations après 45 ans et une meilleure gestion des fins de carrière, quitte à imposer une "obligation de négocier" un accord dans les entreprises, comme le réclame la CFDT. Pour y arriver, plusieurs syndicats sont favorables à des sanctions pour les entreprises qui ne garderaient pas leurs salariés les plus âgés.

Ce qu'en dit le gouvernement. De son côté, l'exécutif a proposé de créer un index seniors pour les entreprises de plus de 50 salariés. Celles qui ne le publieraient pas s'exposeraient à une pénalité financière pouvant aller jusqu’à 1% de leur masse salariale. En revanche, l'absence de progression en matière d'emploi des seniors ne sera pas sanctionnée, selon le projet actuel. Insuffisant, pour les syndicats. "On voit bien que l'intention de cet index est, surtout, de ne rien faire qui puisse contraindre les employeurs", soupire auprès de franceinfo Dominique Corona, de l'Unsa.
https://www.francetvinfo.fr/economie/re ... 22596.html

Article techniquement bien ficelé et qui montre qu'il y a plusieurs pistes a explorer.

A mon sens il faudrait travailler sur ces 5 axes ensemble pour trouver une solution pérenne, notamment l'augmentation des salaires et gérer l'emploi des séniors.

Car oui, tant que nous n'aurons pas réglé la question du chômage des séniors dans notre pays, nous allons paupériser cette classe d'actifs en reculant l'âge de départ en retraite comme le montrent les exemples des pays ayant emprunté le même chemin...
Augmenter les salaires alors que le problème numéro 1 de notre pays c'est sa perte de compétitivité avant même ses problèmes de dette et de déficit public ne me semble pas être l'idée du siècle.

Et ne pas oublier que lorsque l'on augmente de 5% le brut, le coût du travail n'augmente pas seulement de 5%. Il faut lui ajouter le coût des charges patronales qui elles-aussi augmentent.

Le problème de fond, c'est que les français ont un niveau de vie, un pouvoir d'achat qui ne correspond plus du tout à la performance économique du pays.

La performance économique du pays est globalement de plus en plus faible alors que le pouvoir d'achat des français continuent d'augmenter.
Il y a un déséquilibre structurel profond de notre économie qui ne peut se solutionner que de deux façons.
Soit par un retour à la compétitivité de nos entreprises, qui se mesurera dans les chiffres du commerce extérieur.
Soit par une baisse des revenus et du pouvoir d'achat des français.
Ou par les deux.
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Re: La réforme des retraites.

Message par papibilou »

Georges61 a écrit : 29 janvier 2023 19:50 Le gouvernement site en exemple nos pays voisins qui eux partent plus tard à la retraite, il oublie de dire qu'une bonne partie s'arrête à 62/63, ils peuvent se le permettre les décotes étant plus faible qu'en France, et pour ceux qui vont jusqu'au bout des 65/67 ans ceux qui restent se mettent en arrêt de maladie, où leurs employeurs leurs donnent des emplois nettement moins pénible. Alors qu'en France celles ou ceux qui seront obligés d'aller jusqu'au bout resteront dans leur même poste, pénible ou pas.
Non. Ils partent plus tard que nous, c'est indiscutable. Et la majeure partie d'entre eux ont une pension inférieure aux nôtres. Y compris dans des pays plus riches comme l'Allemagne. Et ne croyez pas que ces pays bénéficient d'avantages dérogatoires comme SNCF ou RATP. Les conducteurs de train ou de bus conduisent encore en Allemagne ou en Italie ou en Espagne à 64 ans, de même que les conducteurs de bus privés en France vont aujourd'hui jusqu'à 62 ans. Ce qui n'empêchera pas les conducteurs de bus ou de train des 2 entreprises nationales de partir beaucoup plus tôt en disant qu'ils sont très fatigués, comme si conduire un bus public était beaucoup plus fatigant qu'un bus privé.
Ce constat n'empêche nullement de pousser les entreprises à trouver et proposer des emplois moins pénibles en particulier pour des emplois type maçons, ou couvreurs etc .. comme vous le proposez.
https://www.geo.fr/geopolitique/retrait ... ens-213185
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Re: Réforme des retraites: le député RN Julien Odoul dénonce la «tartufferie» des «sociaux-traitres»

Message par Mickey »

Parmi ceux qui manifestent contre la réforme des retraites, on trouve pas mal de guignols qui ont voté pour Macron au deuxième tour.
Si ces gens n'ont qu'une chose à faire, c'est bien de se la fermer. Quant on vote pour un candidat, on plébiscite aussi son programme et à ma connaissance, Macron n'a jamais caché son souhait de reculer l'âge de la retraite.
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Victor
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Re: Réforme des retraites: le député RN Julien Odoul dénonce la «tartufferie» des «sociaux-traitres»

Message par Victor »

Mickey a écrit : 30 janvier 2023 11:10 Parmi ceux qui manifestent contre la réforme des retraites, on trouve pas mal de guignols qui ont voté pour Macron au deuxième tour.
Si ces gens n'ont qu'une chose à faire, c'est bien de se la fermer. Quant on vote pour un candidat, on plébiscite aussi son programme et à ma connaissance, Macron n'a jamais caché son souhait de reculer l'âge de la retraite.
Vous êtes neuneu ou vous avez bu ?
Aucun candidat et aucun programme ne correspond à 100% au profil de chaque électeur !
Sinon il faudrait autant de candidats à l'élection présidentielle que d'électeurs !

Dire que l'on vote pour un candidat qui correspond à 100% de son positionnement politique et que l'on plébiscite complètement tout son programme et l'une des plus grosses énormités que vous avez écrites et pourtant vous êtes un spécialiste en la matière.

Si vous disiez vrai, le taux de participation serait de 0% !

Dites vous bien qu'au second tour d'une élection présidentielle les électeurs choisissent essentiellement le candidat qu'il leur paraît le moins mauvais.
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Re: Réforme des retraites: le député RN Julien Odoul dénonce la «tartufferie» des «sociaux-traitres»

Message par papibilou »

Mickey a écrit : 30 janvier 2023 11:10 Parmi ceux qui manifestent contre la réforme des retraites, on trouve pas mal de guignols qui ont voté pour Macron au deuxième tour.
Si ces gens n'ont qu'une chose à faire, c'est bien de se la fermer. Quant on vote pour un candidat, on plébiscite aussi son programme et à ma connaissance, Macron n'a jamais caché son souhait de reculer l'âge de la retraite.
Macron lui même a expliqué qu'il était conscient que ceux qui avaient voté pour lui, en particulier au second tour, n'adhéraient pas forcément à son programme.
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