papibilou a écrit : ↑09 décembre 2023 20:40
On devait mettre l'économie russe à genoux. Elle se porte plutôt bien, ayant trouvé d'autres acheteurs.
On espérait que Wagner et Prigogine allaient provoquer une crise en Russie. Raté.
On espérait que le matériel américain et européen allait faire basculer le sort de la guerre. Il n'en a rien été.
On avait le sentiment d'une unité derrière Zelensky. Rien ne va plus entre lui et plusieurs généraux ukrainiens.
Les USA républicains bloquent les subventions et si Trump redevient president il de désengagera de cette guerre.
Il va falloir mettre les grands principes de côté et se poser la question: si Poutine accepte de stopper l'armée russe, de signer la paix, ce sera à quelles conditions ? La Crimée, oublions la. Les oblasts de Donetsk et Louhansk, que Zelensky accepte de les perdre. De toutes façons il y a 9 ans que l'Ukraine les avait perdus.
Tu oublies QQ trucs, que je vais rappeler.
1/ L'opération spéciale a échoué: Kiev n'a pas été prise, Zelenski n'a pas été assassiné par les commandos para du FSB
2/ Les Russes ont été envoyés par la Biélorussie dans leur pays
3/ Kharkiv, Kherson ont été libérés
Tout ça en QQ mois.
Tu oublies les "atermoiements" des occidentaux, de Macron et son "Faut pas humilier les Russes!", à livrer les armes à longue distance, les avions et les chars lourds? Ce retard pendant l'hiver 2022/2023 a permis à la Russie de construire en toute impunité ses lignes Surovikine. Je me souviens sur LCI des longues vidéos reçues des Russes qui montraient des engins du génie tracer ces longues tranchées, ces défilés de semi remorques déposer tranquillement les "dents de dragons" par milliers, sous les yeux de nos commentateurs patentés Servant, Trinquand qui disaient que ces machins seraient franchis sans difficulté. Ils avaient oublié les bougres que les Russes puisaient dans ses stocks soviétiques des millions de mines anti personnelles et anti chars...jusqu'à 12 au m2
Et lorsque le printemps 2023 arriva enfin...les travaux finis!, les Américains de conseiller aux Ukrainiens de foncer tout droit vers la Mer d'Azov comme eux l'avaient fait en 2003 à travers un désert...désert de champs de mines.
Et nos pauvres Ukrainiens d'exploser par centaines les engins blindés inadaptés, faute de chars et de systèmes de déminage et eux de se faire couper en deux par les mines et l'artillerie positionnée entre 5 et 20 kilomètres derrière.
Echec des Américains, des Eurpéens, carnage chez les Ukrainiens.
En effet, le constat est juste, les Russes ont su
- contourner le blocus occidental sur les exportations vers la Russie des matériels sensibles, grâce à des tas de "partenaires" du même acabit qu'eux: les Turcs, les Iraniens, les Chinois puis les Nord Coréens
- éviter les restrictions "juridiques" au transport par bateau du pétrole russes
- contourner les sanctions financières sur les biens détenus à l'étranger par les oligarques
etc...
- et donc faire rentrer les recettes de ce commerce alors que de l'autre côté ils étranglaient les ports ukrainiens
- malgré la fuite d'une MDO qualifiée dès les premières mobilisations, rediriger leur économie vers une économie de guerre grâce aux énormes réserves du "Fonds National de Richesse" ( montant 4.6% du PIB) qui a pu alimenter en commandes ces nouveaux secteurs. N'étant pas freiner par les gardes fous démocratiques des états de droit, ils ont pu ponctionner les migrants affluant de leurs périphéries, les faire travailler ou les incorporer.
-Mais plus de 85 pour cent des entreprises connaissent une pénurie de personnel
- et enfin almenter sans une mobilisation générale le front en "chair à canons" en puisant dans les prisons!, et en évitant de mobiliser la jeunesse des régions riches occidentales.
Ce que peut un état totalitaire est dingue; mais ça aurait dû être prévu par nos stratèges du Pentagone, de l'Otan et de l'UE.
Aujourd'hui, regardons le verre à moitié plein:
- le front est stabilisé depuis presque 12 mois, après la retraite de Kherson.
- les Russes semblent produire des armements lourds mais aux standards soviétiques
- selon Meduzza
...Mais tout n’est pas que soleil et sucettes ; Des millions de Russes paient pour l’augmentation de la production militaire alors que l’inflation atteint 7,5 pour cent. Face aux signes de surchauffe de l’économie, un ralentissement, voire une récession, est attendu en 2024.
...La hausse de la production économique cette année est remarquable, mais ces indicateurs reflètent la reprise du pays après une récession, comme en 2021 après la pandémie de coronavirus. En d’autres termes, la hausse du PIB de la Russie n’est pas la preuve du développement durable que prétend Poutine.
- attention aussi au boomerang: en consacrant plus de 40% des dépenses budgétaires totales à la Défense et la Sécurité nationale, les fonds consacrés au développement du capital humain russe par le biais des dépenses d'éducation et de santé seront relativement moindres. Plus cela durera, plus il sera difficile pour le Kremlin de revenir à la résolution de problèmes « civils » complexes, et plus il lui sera nécessaire de faire durer la guerre. Un retour en arrière de 70 ans.
La Russie ressemblera à sa voisine nord coréenne...mais le Russe ne perdra rien vu qu'il n'avait rien ( les Russes de l'est de Moscou!)
La survie de l'Ukraine et de l'occident que nous voulons protéger dépendra des efforts que les "alliés " accepteront de consentir; efforts et sacrifices! Qui est prêt à payer aujourd'hui pour préserver son avenir?
Qui a conscience de cette nécessité?
Une grande partie de notre sort se jouera aux USA ces toutes prochaines semaines, jusqu'à début janvier, fin de la vacance du Congrès