gare au gorille a écrit : ↑22 juin 2024 19:30
Once a écrit : ↑22 juin 2024 16:06
La comparaison n'est pas bonne mais j'y pense quand même : quand Hindenburg, par la force des choses, nomme Hitler Premier ministre en 33( un Hitler qu'il déteste et qu'il méprise) il pense avec Von Papen qu'ils pourront coincer ce clown en moins de 3 semaines. Grave erreur : on connaît la suite. Bon, pas taper hein : non MLP n'est pas Hitler, personne ne peut dire cela en ce moment. En ce moment, ni même demain. Mais après-demain... euh... nous verrons bien.
Non votre comparaison n'est pas bonne, Hitler n'a jamais été un démocrate, son programme était purement raciste et en prime il n'a jamais été élu dans un cadre démocratique.
Hitler a d'abord pris le pouvoir par la force et dans la rue avec ses troupes de S.A. il a verrouillé la démocratie (plus de 200 de ses opposants politiques ont été assassinés pendant ce qui devait être une campagne électorale), il n'y avait plus aucune force capable de s'opposer à lui en Allemagne, même plus de police, son élection n'était qu'une formalité, un peu comme celle de Poutine il y a peu et Hindenburg n'avait guère le choix il était sans arme face à la puissance de Hitler.
Ce n'a pas été aussi simple que vous le résumez.
Les scores électoraux du parti national-socialiste, marginaux dans les années vingt ont décollé à partir de 1930, en raison de la crise économique, culminant à 37 % aux élections de juillet 1932. Il y a donc eu une période assez "démocratique" dans la manière dont Hitler a eu recours aux élections pour arriver au pouvoir : avec plusieurs échecs retentissants.
Par contre, les élections de novembre 33 qui vont le porter au pouvoir, elles, n'ont rien de démocratiques parce que les partis d'opposition ne sont pas investis et plus de 3 millions de bulletins de vote d'opposition au parti d'Hitler sont déclarés invalides.
Mais ce n'est pas tout : en fait ce ne sont pas tant "les électeurs" qui ont porté Hitler au pouvoir, qu'une une conspiration de politiciens réactionnaires qui s’imaginaient utiliser cet agitateur démagogue, qu’ils méprisaient, pour mater les forces de gauche.
Rien à voir avec ce qui se passe en France aujourd'hui.
Certes et je ne manquais pas de le préciser dès le départ. Mais il y a bien quelques points communs si l'on gratte un peu.
1) La disparité entre les élites et le peuple
2) Les crises multiples
3) La manière de les instrumentaliser en jouant "par devant" le peuple contre les élites
4) Le pragmatisme pour parvenir au pouvoir en jouant "par derrière" à rassurer le patronat tout en s'assurant le concours de certaines élites