Les profs face aux idées d’extrême droite
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Les profs face aux idées d’extrême droite
"Propos racistes à l’école, popularité de Bardella : les profs face aux idées d’extrême droite
Alors que monte le vote en faveur de l’extrême droite, l’école n’échappe pas à ses idées. Les enseignantes et enseignants font face à une libération de la parole raciste, notamment dans les territoires et villes où est implanté le RN.
Tous ont demandé l’anonymat. Les enseignants qui témoignent de la montée des idées d’extrême droite dans leurs établissements scolaires ne veulent pas le faire sous leurs vrais noms. « Si jamais la mairie apprend que c’est moi qui ai parlé, c’est mon école qui va en payer le prix », s’inquiètent des professeurs de Béziers, Orange ou Hénin-Beaumont, des villes dirigées par l’extrême droite. Mais ailleurs aussi, les salles de classe et salles des professeurs font l’expérience de la montée de ces idées.
Maria, enseignante d’histoire-géographie à Nîmes, a constaté l’intérêt de ses élèves pour Jordan Bardella, tête de liste RN aux Européennes, pendant la campagne élections de juin dernier. « Lors d’un cours d’enseignement moral et civique sur la démocratie avec mes terminales, plusieurs d’entre eux m’ont parlé du candidat RN, de sa campagne sur les réseaux sociaux et de leur envie de voter pour lui », témoigne-t-elle.
Pour l’enseignante, l’enjeu est de rester dans la neutralité politique qu’exigent d’elle son poste et son statut de fonctionnaire. « J’ai orienté la discussion vers la comparaison avec d’autres pays européens. L’idée était de voir quelles avaient été les conséquences sur la société de l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite », explique l’enseignante. Elle n’a pas initié cette discussion dans l’objectif de faire changer d’avis ces élèves, mais pour « leur donner les outils pour qu’ils s’émancipent ».
Face aux élèves, le devoir de neutralité
Parfois, ces outils ne fonctionnent pas face aux discours de haine. Maria se souvient d’un autre élève, plus jeune, lors d’un cours de géographie de seconde. « On étudiait les migrations et cet élève a dit publiquement que les personnes migrantes "n’avaient qu’à rester chez elles" et que l’on "n’avait pas à être envahis", se souvient la professeure. J’étais assez déboussolée car en plus, le cours insistait sur le fait que ces migrations étaient économiques, que la plupart des exilés présents en France y travaillaient, etc. »
Pour l’enseignante, sa discipline et son rôle visent justement à apprendre aux élèves à argumenter et déconstruire les idées préconçues. « C’est d’autant plus frustrant quand on n’y arrive pas », déplore-t-elle. Il est souvent difficile de contrer ce que les élèves entendent à la maison ou à la télévision. Encore plus lorsque les réseaux sociaux s’en mêlent, pointe Samia, enseignante de sciences économiques et sociales à Avignon. « Une de mes élèves avait pris un selfie avec sa classe pour la diffuser sur internet. Elle avait commenté "Moi et ma classe de migrants". L’élève a été convoquée et sanctionnée, mais imaginez l’ambiance dans la classe après ça... »
Jean, professeur des écoles à Béziers, se souvient de cette toute jeune élève de primaire. « À l’occasion d’un cours sur Léonard de Vinci, j’en viens à parler des valeurs humanistes, que nous sommes tous humains et que le racisme est une construction. Et là, l’élève intervient, affirmant que "Marine Le Pen n’était pas raciste", qu’elle voulait "juste que l’on soit en sécurité chez nous". Bien sûr qu’elle répétait des paroles qui n’étaient pas les siennes, mais comment réagir ? » se demande l’enseignant. Il a essayé dans un premier temps de la faire réfléchir sur ses propos : que veut dire « chez nous » ? Et « en sécurité » ? « Mais j’ai très vite coupé court à la conversation, je sentais que cela glissait vers le terrain des idées politiques. »
« Plusieurs élèves m’ont parlé du candidat RN, de sa campagne sur les réseaux sociaux et de leur envie de voter pour lui »
En tant qu’agents de la fonction publique, les enseignants doivent respecter le devoir de neutralité. « Je ne dois pas intervenir dans les opinions de mes élèves, souligne Jean. D’autant que cela pourrait créer un conflit de loyauté entre l’école et leur famille. » Toutefois, l’enseignant se doit de réagir aux propos racistes, contraires aux valeurs de la République. Mais la différence est fine, constate Lucia, enseignante au collège près de Nice : « Prenez un propos raciste, je peux réagir. Prenez ce même propos raciste et ajoutez les noms de Le Pen ou Bardella, c’est de suite plus compliqué de répondre. »
Dialogue parfois difficile avec les familles
Les propos sont loin de concerner seulement les enfants. « Puisqu’ils viennent de la famille, on a aussi parfois à gérer les parents », grince Jeanne. La professeure des écoles exerce à Bollène, commune du Vaucluse qui a été dirigée par une maire d’extrême droite (Marie-Claude Bompard) de 2008 à 2020. « Cela a délié les langues et la parole raciste. Par exemple, j’ai eu des parents qui ont refusé d’acheter la photo de classe car il ne voulaient pas y voir les élèves d’origine maghrébine. »
Avec ses collègues et sa hiérarchie, l’enseignante rappelle alors aux parents le cadre légal et les valeurs de l’école républicaine. Là encore, c’est un jeu d’équilibriste à tenir pour ne pas couper toute communication avec les familles. Un équilibre que connaît bien Jean, son collègue de Béziers : « On essaye de garder un regard neutre sur les familles, pour l’enfant et sa réussite scolaire, et ce même si c’est parfois difficile. Il nous faut préserver le lien entre les familles et l’école. »
« Des parents ont refusé d’acheter la photo de classe car il ne voulaient pas y voir les élèves d’origine maghrébine »
Mais pour Lucia, hors de question de ne pas signaler des propos « contraires à la République ». L’enseignante niçoise se souvient d’un épisode survenu il y a quelques années dans son collège. Un élève avait été frappé par un autre dans la classe dont elle était professeure principale. « Nous avons reçu l’élève frappé et sa mère les avons informés de la sanction décidée. La mère a déclaré que ce n’était non pas un élève mais un "arabe délinquant" qui avait attaqué son fils et qu’elle réglerait ça "hors de l’école". Face à ces menaces, nous avons dû alerter la gendarmerie. »
Le vote RN monte chez les enseignants
Alors que le vote en faveur de l’extrême droite augmente dans la société, la salle des profs ne fait pas exception. Le corps enseignant a longtemps été perçu comme un bastion de gauche. En 2012, seulement 3 % des enseignants votaient pour l’extrême droite. La proportion est montée à 20 % aujourd’hui, selon la dernière enquête électorale du politologue Luc Rouban pour le Cevipof. Le corps enseignants reste toutefois un bastion du vote de gauche."
https://basta.media/Propos-racistes-a-l ... eme-droite
Alors que monte le vote en faveur de l’extrême droite, l’école n’échappe pas à ses idées. Les enseignantes et enseignants font face à une libération de la parole raciste, notamment dans les territoires et villes où est implanté le RN.
Tous ont demandé l’anonymat. Les enseignants qui témoignent de la montée des idées d’extrême droite dans leurs établissements scolaires ne veulent pas le faire sous leurs vrais noms. « Si jamais la mairie apprend que c’est moi qui ai parlé, c’est mon école qui va en payer le prix », s’inquiètent des professeurs de Béziers, Orange ou Hénin-Beaumont, des villes dirigées par l’extrême droite. Mais ailleurs aussi, les salles de classe et salles des professeurs font l’expérience de la montée de ces idées.
Maria, enseignante d’histoire-géographie à Nîmes, a constaté l’intérêt de ses élèves pour Jordan Bardella, tête de liste RN aux Européennes, pendant la campagne élections de juin dernier. « Lors d’un cours d’enseignement moral et civique sur la démocratie avec mes terminales, plusieurs d’entre eux m’ont parlé du candidat RN, de sa campagne sur les réseaux sociaux et de leur envie de voter pour lui », témoigne-t-elle.
Pour l’enseignante, l’enjeu est de rester dans la neutralité politique qu’exigent d’elle son poste et son statut de fonctionnaire. « J’ai orienté la discussion vers la comparaison avec d’autres pays européens. L’idée était de voir quelles avaient été les conséquences sur la société de l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite », explique l’enseignante. Elle n’a pas initié cette discussion dans l’objectif de faire changer d’avis ces élèves, mais pour « leur donner les outils pour qu’ils s’émancipent ».
Face aux élèves, le devoir de neutralité
Parfois, ces outils ne fonctionnent pas face aux discours de haine. Maria se souvient d’un autre élève, plus jeune, lors d’un cours de géographie de seconde. « On étudiait les migrations et cet élève a dit publiquement que les personnes migrantes "n’avaient qu’à rester chez elles" et que l’on "n’avait pas à être envahis", se souvient la professeure. J’étais assez déboussolée car en plus, le cours insistait sur le fait que ces migrations étaient économiques, que la plupart des exilés présents en France y travaillaient, etc. »
Pour l’enseignante, sa discipline et son rôle visent justement à apprendre aux élèves à argumenter et déconstruire les idées préconçues. « C’est d’autant plus frustrant quand on n’y arrive pas », déplore-t-elle. Il est souvent difficile de contrer ce que les élèves entendent à la maison ou à la télévision. Encore plus lorsque les réseaux sociaux s’en mêlent, pointe Samia, enseignante de sciences économiques et sociales à Avignon. « Une de mes élèves avait pris un selfie avec sa classe pour la diffuser sur internet. Elle avait commenté "Moi et ma classe de migrants". L’élève a été convoquée et sanctionnée, mais imaginez l’ambiance dans la classe après ça... »
Jean, professeur des écoles à Béziers, se souvient de cette toute jeune élève de primaire. « À l’occasion d’un cours sur Léonard de Vinci, j’en viens à parler des valeurs humanistes, que nous sommes tous humains et que le racisme est une construction. Et là, l’élève intervient, affirmant que "Marine Le Pen n’était pas raciste", qu’elle voulait "juste que l’on soit en sécurité chez nous". Bien sûr qu’elle répétait des paroles qui n’étaient pas les siennes, mais comment réagir ? » se demande l’enseignant. Il a essayé dans un premier temps de la faire réfléchir sur ses propos : que veut dire « chez nous » ? Et « en sécurité » ? « Mais j’ai très vite coupé court à la conversation, je sentais que cela glissait vers le terrain des idées politiques. »
« Plusieurs élèves m’ont parlé du candidat RN, de sa campagne sur les réseaux sociaux et de leur envie de voter pour lui »
En tant qu’agents de la fonction publique, les enseignants doivent respecter le devoir de neutralité. « Je ne dois pas intervenir dans les opinions de mes élèves, souligne Jean. D’autant que cela pourrait créer un conflit de loyauté entre l’école et leur famille. » Toutefois, l’enseignant se doit de réagir aux propos racistes, contraires aux valeurs de la République. Mais la différence est fine, constate Lucia, enseignante au collège près de Nice : « Prenez un propos raciste, je peux réagir. Prenez ce même propos raciste et ajoutez les noms de Le Pen ou Bardella, c’est de suite plus compliqué de répondre. »
Dialogue parfois difficile avec les familles
Les propos sont loin de concerner seulement les enfants. « Puisqu’ils viennent de la famille, on a aussi parfois à gérer les parents », grince Jeanne. La professeure des écoles exerce à Bollène, commune du Vaucluse qui a été dirigée par une maire d’extrême droite (Marie-Claude Bompard) de 2008 à 2020. « Cela a délié les langues et la parole raciste. Par exemple, j’ai eu des parents qui ont refusé d’acheter la photo de classe car il ne voulaient pas y voir les élèves d’origine maghrébine. »
Avec ses collègues et sa hiérarchie, l’enseignante rappelle alors aux parents le cadre légal et les valeurs de l’école républicaine. Là encore, c’est un jeu d’équilibriste à tenir pour ne pas couper toute communication avec les familles. Un équilibre que connaît bien Jean, son collègue de Béziers : « On essaye de garder un regard neutre sur les familles, pour l’enfant et sa réussite scolaire, et ce même si c’est parfois difficile. Il nous faut préserver le lien entre les familles et l’école. »
« Des parents ont refusé d’acheter la photo de classe car il ne voulaient pas y voir les élèves d’origine maghrébine »
Mais pour Lucia, hors de question de ne pas signaler des propos « contraires à la République ». L’enseignante niçoise se souvient d’un épisode survenu il y a quelques années dans son collège. Un élève avait été frappé par un autre dans la classe dont elle était professeure principale. « Nous avons reçu l’élève frappé et sa mère les avons informés de la sanction décidée. La mère a déclaré que ce n’était non pas un élève mais un "arabe délinquant" qui avait attaqué son fils et qu’elle réglerait ça "hors de l’école". Face à ces menaces, nous avons dû alerter la gendarmerie. »
Le vote RN monte chez les enseignants
Alors que le vote en faveur de l’extrême droite augmente dans la société, la salle des profs ne fait pas exception. Le corps enseignant a longtemps été perçu comme un bastion de gauche. En 2012, seulement 3 % des enseignants votaient pour l’extrême droite. La proportion est montée à 20 % aujourd’hui, selon la dernière enquête électorale du politologue Luc Rouban pour le Cevipof. Le corps enseignants reste toutefois un bastion du vote de gauche."
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Re: Les profs face aux idées d’extrême droite
basta média, c'est quand même un site extrêmement revendicatif dont le fond est très orienté.
pour ma part, je ne donne pas de crédit à leurs publication revendicatrices.
c'est comme si on lisait sur l'huma, une analyse du marché du travail des patrons.
mais sur le fond du sujet, il est fort possible que ce racisme rampant, qui est bien sur porté par l’extrême droite dont on ne peut nier l'existance de part leur représentants et queues chez les tribunaux pour les même motifs,oui, la popularité de bardella sur les réseaux sociaux est un des facteurs de ces problèmes rencontrés à l'école.
l'argument principal de ces jeunes, c'est "ha ben bardella, il est comme nous".
euh sérieux? c'est quoi, faire des selfies et rien foutre de la journée? c'est ça le truc de sa popularité?
pour ma part, je ne donne pas de crédit à leurs publication revendicatrices.
c'est comme si on lisait sur l'huma, une analyse du marché du travail des patrons.
mais sur le fond du sujet, il est fort possible que ce racisme rampant, qui est bien sur porté par l’extrême droite dont on ne peut nier l'existance de part leur représentants et queues chez les tribunaux pour les même motifs,oui, la popularité de bardella sur les réseaux sociaux est un des facteurs de ces problèmes rencontrés à l'école.
l'argument principal de ces jeunes, c'est "ha ben bardella, il est comme nous".
euh sérieux? c'est quoi, faire des selfies et rien foutre de la journée? c'est ça le truc de sa popularité?
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Re: Les profs face aux idées d’extrême droite
Je n'y crois pas une seconde.Patchouli38 a écrit : ↑19 septembre 2024 10:34
Elle n’a pas initié cette discussion dans l’objectif de faire changer d’avis ces élèves, mais pour « leur donner les outils pour qu’ils s’émancipent ».
Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve.
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Re: Les profs face aux idées d’extrême droite
C'est ton avis perso, et du coup on s'en fout un peu tant il n'est étayé par rien.
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Re: Les profs face aux idées d’extrême droite
Je ne suis pas sûr que les enseignants aient les capacités et les connaissances pour présenter les notions de droite ou gauche de manière neutre, objective, impartiale. Je préfèrerais qu'ils éludent ces domaines qu'ils devraient éviter d'aborder en classe.
Si faire allusion à l'extrême droite c'est relier tout parti de ce type à l'histoire du nazisme ou relier la gauche radicale au stalinisme ou au maoisme, je ne suis pas certain que l'enseignant soit apte à donner une vison claire à des enfants ou même des adolescents. Il me semble qu'il y a suffisamment de domaines concernant l'enseignement pour ne pas parler politique à l'école.
Si faire allusion à l'extrême droite c'est relier tout parti de ce type à l'histoire du nazisme ou relier la gauche radicale au stalinisme ou au maoisme, je ne suis pas certain que l'enseignant soit apte à donner une vison claire à des enfants ou même des adolescents. Il me semble qu'il y a suffisamment de domaines concernant l'enseignement pour ne pas parler politique à l'école.
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Re: Les profs face aux idées d’extrême droite
En effet, ça n'est pas le rôle d'un prof de parler politique. Par contre je pense que c'est son rôle de développer l'esprit critique des élèves, quelle que soit la matière enseignée. Ca devrait même être l'une des principales mission de l'EN en ces temps de réseaux sociaux et de diffusion massive de fausses informations.
Or vu que l'extrême droite se base beaucoup sur des fausses informations que les élèves suivent faute de capacité d'analyse, ça fait un sujet d'étude pratique.
Or vu que l'extrême droite se base beaucoup sur des fausses informations que les élèves suivent faute de capacité d'analyse, ça fait un sujet d'étude pratique.
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Re: Les profs face aux idées d’extrême droite
pour cela, il faudrait que les élèves ne les apportant pas à l'école, quand ce n'est pas les parents.papibilou a écrit : ↑19 septembre 2024 11:18 Je ne suis pas sûr que les enseignants aient les capacités et les connaissances pour présenter les notions de droite ou gauche de manière neutre, objective, impartiale. Je préfèrerais qu'ils éludent ces domaines qu'ils devraient éviter d'aborder en classe.
ce n'est pas leur rôle.Si faire allusion à l'extrême droite c'est relier tout parti de ce type à l'histoire du nazisme ou relier la gauche radicale au stalinisme ou au maoisme, je ne suis pas certain que l'enseignant soit apte à donner une vison claire à des enfants ou même des adolescents. Il me semble qu'il y a suffisamment de domaines concernant l'enseignement pour ne pas parler politique à l'école.
leur rôle, c'est d'enseigner, et enseigner l'histoire et de comment sont arrivés les pires atrocités du monde - et si possible de les éviter.
malheureusement (où heureusement), les mécaniques sont toujours les mêmes.
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Re: Les profs face aux idées d’extrême droite
A l'université, il y a des mouvements proches extrême droite et/ou identitaire, et en effet notamment a Lyon les profs sont confrontés parfois a des idées d'extrême droite. En collège/lycée, c'est un phénomène anecdotique, les profs sont bien plus confrontés aux idées d'extrême gauche et à l'idéologie islamiste...
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Re: Les profs face aux idées d’extrême droite
En choisissant cette orientation du débat, l'idée de la prof était de démontrer aux élèves que les gvt en sympathie avec l'ED en Europe n'avaient en rien modéré l'inflation migratoire (ce en quoi elle n'a pas tort à mon avis), mais son propos sortait du simple cadre d'un sujet sur la démocratie pour dériver vers celui des opinions politiques, raison pour laquelle certains élèves ont évoqué Bardella. Je doute qu'elle se soit contentée de leur rappeler que la démocratie intégrait la liberté d'opinion, de toutes les opinions.
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Re: Les profs face aux idées d’extrême droite
Vous êtes dans l'erreur la plus totale. Ce sont les élèves qui orientent les débats en parlant de J. Bardella. Or cette professeure évite justement que la discussion entre sur le terrain politique car, étant fonctionnaire de l'Etat, elle est dans son devoir de neutralité. Elle doit également gérer les propos racistes rapportés par certains de ses élèves et des parents.da capo a écrit : ↑19 septembre 2024 12:06En choisissant cette orientation du débat, l'idée de la prof était de démontrer aux élèves que les gvt en sympathie avec l'ED en Europe n'avaient en rien modéré l'inflation migratoire (ce en quoi elle n'a pas tort à mon avis), mais son propos sortait du simple cadre d'un sujet sur la démocratie pour dériver vers celui des opinions politiques, raison pour laquelle certains élèves ont évoqué Bardella. Je doute qu'elle se soit contentée de leur rappeler que la démocratie intégrait la liberté d'opinion, de toutes les opinions.
La France a toujours connu des mouvements migratoires, et ce que cette prof enseigne à ses élèves. Mais pour vous, les migrants, ce sont forcément les Noirs et les arabes, alors qu'ils ont été également Celtes, Goths, wisigoths, etc. Elle ne montre que l'histoire, c'est tout.
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Re: Les profs face aux idées d’extrême droite
Merci, maintenant c'est bien étayéda capo a écrit : ↑19 septembre 2024 12:06 En choisissant cette orientation du débat, l'idée de la prof était de démontrer aux élèves que les gvt en sympathie avec l'ED en Europe n'avaient en rien modéré l'inflation migratoire (ce en quoi elle n'a pas tort à mon avis), mais son propos sortait du simple cadre d'un sujet sur la démocratie pour dériver vers celui des opinions politiques, raison pour laquelle certains élèves ont évoqué Bardella. Je doute qu'elle se soit contentée de leur rappeler que la démocratie intégrait la liberté d'opinion, de toutes les opinions.
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Re: Les profs face aux idées d’extrême droite
Au contraire, je trouve les commentaires de Da Capo toujours extrêmement bien argumentés, précis, clairs.
C'est du top niveau.
En politique, ce qu'il y a de plus difficile à apprécier et à comprendre c'est ce qui se passe sous nos yeux.
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Re: Les profs face aux idées d’extrême droite
Ce genre de profs, c'est exactement comme vous Mesoke. Une cervelle entièrement formatée avec des idées toutes faites.Mesoke a écrit : ↑19 septembre 2024 12:18Merci, maintenant c'est bien étayéda capo a écrit : ↑19 septembre 2024 12:06 En choisissant cette orientation du débat, l'idée de la prof était de démontrer aux élèves que les gvt en sympathie avec l'ED en Europe n'avaient en rien modéré l'inflation migratoire (ce en quoi elle n'a pas tort à mon avis), mais son propos sortait du simple cadre d'un sujet sur la démocratie pour dériver vers celui des opinions politiques, raison pour laquelle certains élèves ont évoqué Bardella. Je doute qu'elle se soit contentée de leur rappeler que la démocratie intégrait la liberté d'opinion, de toutes les opinions.![]()
Ces profs n'ont absolument pas compris leur rôle et leurs missions.
Ils s'imaginent bêtement, ces idiots, que combattre le RN fait partie de leurs missions.
Pour moi ces profs méritent d'être virés de l'EN pour faute lourde.
En politique, ce qu'il y a de plus difficile à apprécier et à comprendre c'est ce qui se passe sous nos yeux.
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Re: Les profs face aux idées d’extrême droite
Je poste ça juste pour montrer le niveau de trollage et de foutage de gueule que peut atteindre Victor, au cas où certains en douteraient. Le message de da Capo ci-dessus est celui auquel je répondais.
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Re: Les profs face aux idées d’extrême droite
hé oui, mais les profs ont un peu de culture, ce qui n'est pas ton cas.Victor a écrit : ↑19 septembre 2024 12:22Ce genre de profs, c'est exactement comme vous Mesoke. Une cervelle entièrement formatée avec des idées toutes faites.
Ces profs n'ont absolument pas compris leur rôle et leurs missions.
Ils s'imaginent bêtement, ces idiots, que combattre le RN fait partie de leurs missions.
Pour moi ces profs méritent d'être virés de l'EN pour faute lourde.
en cela, ils appuient leurs démonstrations par des faits historiques hélas redondant, des livres d'histoire, qui font hélas défaut chez certains d'entre nous,et qui relatent les mécanismes jusqu' au pire des entreprises des mouvements identitaires et nationaux.
c'est ce qu'a fait Hitler avec sa race blanche blonde supérieure.
c'est ce que font aujourd'hui, la plupart des mouvements identitaires et nationalistes qui se croient supérieurs de part leur couleur de peau ou d'origine.
comme si, c’était ça qui statuait l'intelligence....
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