Paul Blin Kernivinen
Au Salvador le jeune Président Nayib Bukele ne plaisante pas. En moins de 24 mois, il a mis les 2 gros gangs de narcos de ce petit pays au pas, ou plutôt dans une prison à régime sévère. En conséquence, l'ordre est rétabli dans le pays. Il me donne des idées vraiment.Paul Blin Kernivinen
Publié le 04/02/2024 à 11h17
Au Salvador, l’état d’urgence court depuis vingt-deux mois. Décrété par le président Nayib Bukele en 2022, il permet patrouilles de l’armée et arrestations sans mandat judiciaire.
Depuis, plus de 75.000 personnes ont été emprisonnées. Quelque 12.500 membres les plus dangereux des gangs MS-13 et du Barrio 18 sont enfermés dans une méga prison aux conditions de détention ultra-strictes : le Centre de confinement contre le terrorisme (Cecot). Avec ses 40.000 places, cette prison, la plus grande d’Amérique est le symbole de la croisade de Bukele contre les gangs.
Inaugurée il y a un an tout juste, ses cellules accueillent une centaine de détenus qui dorment dans des lits superposés en tôle, sans matelas ni oreiller. En décembre, un rapport d’Amnesty International s’est alarmé du « remplacement progressif de la violence des gangs par la violence de l’Etat », soulignant des détentions arbitraires.
Taux de criminalité au plus bas
À l’extérieur, dans les rues des villes ce petit pays d’Amérique centrale, la sécurité retrouvée a changé la vie des 6,8 millions d’habitants. Le taux de criminalité y est aujourd’hui au plus bas : 2,4 pour 100.000 en 2023, contre 106,3 pour 100.000 en 2015.
« Le Salvador a beaucoup changé. Maintenant, même la nuit, on peut se promener tranquillement », se réjouit Beatriz Martinez, 31 ans, vendeuse dans un marché du centre historique.

