L'économie russe s'effondre doucement mais sûrement :
"Les folles dépenses de la Russie ont dilapidé ses économies, et Moscou ne sait plus où trouver de l'argent
La guerre en Ukraine épuise les fonds et les stocks de la Russie, qui dépense sans compter pour acheter une paix sociale sur son territoire. Mais quand Moscou aura épuisé ses économies, où trouvera-t-il l'argent ?
Après une guerrière lune de miel, l'économie russe courbe l'échine, et la suite ne s'annonce pas plus riante. La croissance de la Fédération, qui s'affichait à 3,6% en 2023, et s'annonce à 3,2 % sur l'année 2024 selon le Fonds monétaire international, nargue depuis des mois les sanctions occidentales censées la faire plier. Pétrole, gaz, avoirs à l'étranger, banques et rouble… L'Ouest a déployé de larges efforts pour amoindrir la capacité russe en Ukraine (en omettant toutefois de se sevrer du gaz russe), avec cependant des effets mitigés, notamment sur le prix du baril de pétrole, qui continue de se vendre bien au-delà du plafond fixé à 60 dollars.
Le projet de loi du budget 2025-2027, approuvé en octobre, prévoit une envolée de 30 % des dépenses militaires l'an prochain, quand de nombreux pays tels que la France peinent à rejoindre l'objectif des 2 % du PIB consacrés à la Défense. "En 2025, les dépenses budgétaires au titre du poste de défense nationale devraient s’élever à près de 13 500 milliards de roubles [soit environ 130 milliards d’euros]", écrit le site The Bell. "Il s’agit du niveau le plus élevé de toute l’histoire postsoviétique du pays", analyse de son côté le Moscow Times et d'une hausse de plus de 70 % par rapport aux années d’avant-guerre selon Meduza.
Russia increasing military spending again: In 2025 it will grow to $140 Billion which is 6.2% of GDP, or 40% of the budget, says Bloomberg.
Since 2023 it’s soared 70% & since 2021 300%.
All social spending will be cut by 10%.
The West sleeps as Russia readies for war. pic.twitter.com/F46VBHLwOx
— Jason Jay Smart (@officejjsmart) September 24, 2024
Trouble rouble
Mais le printemps économique semble bel et bien fini, et les signaux d'alerte se multiplient, malgré les dénégations de Moscou. Entravée dans ses paiements transfrontaliers, notamment par l'exclusion du système Swift (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication) servant à effectuer des transactions internationales, la Russie se tourne vers le "troc" pour certains de ses échanges, expliquions-nous récemment. Ainsi, une entreprise prévoit d’utiliser comme monnaie d’échange des pois chiches et des lentilles contre des mandarines, du riz et des pommes de terre provenant du Pakistan, selon une information relayée par Business Insider. Des discussions autour de la mise en place de troc entre la Russie et la Chine seraient également en cours, rapporte Business Insider, ainsi qu’avec l'Afghanistan et l'Iran.
Le 23 octobre, l'agence Interfax a annoncé l'annulation d'une enchère obligataire sur 600 milliards de roubles russes (environ 6 milliards de dollars) de dette souveraine, faute d'acheteurs. D'ailleurs, l'argent russe subit une sévère perte de valeur — le 18 octobre, la Banque centrale de Russie a fixé le taux de change officiel à 97,1 roubles pour un dollar américain — qui alimente une inflation préoccupante, à plus de 9 %, soit plus du double de l'objectif fixé par l'État. Parallèlement, les entreprises russes sont en peine de main-d’œuvre, grevées par une population en déclin, un taux de mortalité élevé lié la guerre en Ukraine, et la concurrence représentée par les salaires très élevés proposés par l'armée.
Pour protéger sa population des fluctuations de son économie et de la charge représentée par la guerre, la Russie dépense sans compter dans les projets sociaux, rappelle Foreign Policy. Jusqu'à 2030, le Kremlin prévoit de dépenser 431 milliards de dollars dans divers projets sociaux, y compris l'envoi d'enfants dans des camps d'été en Crimée occupée, la construction de nouveaux campus pour étudiants à travers la Russie, et l'augmentation du salaire minimum d'au moins 10 % par an.
L'État a aussi mis en place une politique de prêts subventionnés, qui a permis à des millions de Russes de souscrire à des prêts à 8 %, l'État remboursant aux banques la différence entre ces 8 % et le taux directeur (graduellement augmenté, jusqu'à atteindre 21 % en septembre). Les Russes se sont précipités sur l'opportunité, entraînant encore la spirale inflationniste et propulsant le pays au-devant d'une bulle immobilière.
Un avenir incertain
Ces politiques coûtent cher, et la guerre est vorace. La Russie affiche désormais un déficit budgétaire annuel de près de 2 % de son PIB. Jusqu'ici, le pays a puisé dans ses économies accumulées dans son Fonds national de richesse (NWF), explique Foreign Policy, mais la partie liquide du fonds a diminué de plus de la moitié depuis le début de la guerre en Ukraine, pour atteindre seulement 54 milliards de dollars en septembre."
https://actu.geo.fr/geopolitique/les-fo ... Lb4ATDMuGQ
Plus d'argent, plus de soldat, plus de naissances. Par contre, des soldats mutilés et traumatisés en plus, des meurtriers et des cannibales en liberté, une répression de plus en plus en plus poussée, voici la Russie de Poutine. La Russie mettra des siècles à s'en remettre, de la folie d'un seul homme.
"La valeur ne dépend pas de la religion, mais de l'amour qui nous fait considérer l'autre comme un frère ou une sœur"
Sœur Emmanuelle
"Notre vraie nationalité est l'Humanité" Herbert Georges Wells