Motion de censure : les acteurs économiques sont inquiets et c’est inquiétant

[Corvo]

La perspective d’une absence de budget et de la chute du gouvernement est suivie attentivement par les marchés sans céder à la panique. A la hausse des taux obligataires, s’ajoute le pessimisme des ménages comme des chefs d’entreprise.

Il n’a qu’à peine cillé. Après un trou d’air à l’ouverture, le CAC 40, thermomètre de la confiance des acteurs économiques, est remonté puis resté quasiment stable lorsque, coup sur coup, Michel Barnier a annoncé lundi après-midi le recours au 49.3 sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, suivi des engagements de la gauche et du RN à voter une motion de censure synonyme de fin du gouvernement Barnier. Le CAC 40 a terminé à 0,1 % de moins que vendredi soir. Et, pourtant, tous les indicateurs sur le moral des ménages et des entreprises montrent à quel point de nombreux acteurs économiques craignent une absence de budget et la chute du gouvernement. Un paradoxe ? Pas tout à fait… Car au milieu de ce flot d’inquiétude demeure un fond de sentiment de stabilité.

Déjà, vendredi soir, un signal de confiance inespéré a permis de rassurer, du moins du côté des créanciers internationaux dont la France a besoin pour financer sa dette : l’agence américaine Standard & Poor’s (S & P) a maintenu sa notation de la France, malgré l’incertitude politique, en saluant les efforts de redressement budgétaire. De quoi éclipser temporairement la ribambelle de statistiques sombres de ces derniers jours. A commencer par un CAC 40 autour des 7 200 points, en chute de 12 % depuis les 8 200 points de mai, le pic avant la dissolution. Mais aussi les taux des obligations françaises à dix ans toujours bien plus hauts que ceux des Allemands, avec un spread (écart de taux) de près de 90 points lundi. Sans oublier le départ précipité du DG de Stellantis, Carlos Tavares, annoncé dimanche soir, qui a fait chuter de 7 % l’action d’un des fleurons de l’économie française le lendemain.

«La pire des choses serait d’aboutir au rejet du texte»
Du côté des ménages, l’indice de confiance calculé par l’Insee illustre un pessimisme grandissant : sur leur situation financière future, sur l’opportunité d’épargner, sur leur niveau de vie futur et, surtout, sur l’évolution du chômage, avec le niveau de craintes le plus élevé depuis mai 2021. C’est encore pire du côté des entreprises, où l’attentisme s’installe. Dans le dernier baromètre trimestriel de Bpifrance et Rexecode, paru le 15 novembre, plus de la moitié des PME et TPE (56 %) estiment que l’incertitude politique a un «impact négatif fort» sur leur activité et un peu plus d’un tiers (36 %) «un impact léger». Parmi les chefs d’entreprise qui avaient des projets d’investissement, 45 % comptent les reporter et 21 % envisagent de les annuler. 35 % et 19 % pour ceux qui disaient vouloir embaucher. Le tout alimenté par une multiplication de plans sociaux et de conflits qui donnent aux Français un sentiment d’impuissance, que ce soit avec la perspective de l’accord de libre-échange entre les pays de l’Union européenne et ceux du Mercosur ou les fermetures d’usine qui s’annoncent après tant de largesses pour les attirer.

Toutes les organisations patronales sont montées au créneau lundi. «Ne sacrifiez pas nos entreprises sur l’autel de vos ambitions», a lancé la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) aux députés, estimant qu’une censure du gouvernement provoquerait «une crise de la dette dont les conséquences frapperaient de plein fouet les acteurs économiques». «La pire des choses serait d’aboutir au rejet du texte et à la censure du gouvernement» qui «plongerait le pays dans l’inconnue la plus totale», renchérit l’U2P, la fédération des très petites entreprises. Le président du Medef, Patrick Martin, s’est, lui, exprimé dans la Montagne : «La situation politique française pèse sur la conjoncture économique depuis la dissolution […] on le voit avec des embauches à l’arrêt en France et des investissements en baisse alors qu’il faudrait investir massivement pour tenir notre compétitivité, a-t-il expliqué au quotidien régional. Ces mesures vont peser sur l’activité et l’emploi, les recettes fiscales baisseront et les déficits se creuseront. Tout ceci dans un panorama de compétition internationale qui, au contraire, nécessiterait de doper l’activité.» Et le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, d’ajouter dans la Tribune Dimanche : «En cas de censure, notre crédit serait atteint.»

«Si le spread monte à 100 avec les taux allemands, ce n’est pas si grave»
Autant de déclarations alarmistes qui risquent de peser sur le réel, s’agace Ludovic Subran, économiste en chef du groupe Allianz, membre du nouveau comité scientifique des finances publiques chargé d’améliorer les prévisions macroéconomiques de Bercy. «Les créanciers internationaux s’inquiètent moins que les acteurs économiques, car ils savent qu’existe le filet de la Banque centrale européenne et que la France ne fera pas défaut, rassure-t-il. Tant que le Président ne démissionne pas ou que nous n’avons pas de Premier ministre extrême, nous avons une part de stabilité politique. Si le spread monte à 100 avec les taux allemands, ce n’est pas si grave. Idem si nous n’atteignons pas 5 % de déficit l’an prochain, l‘important est de lancer une trajectoire. Et le crédit aux entreprises françaises n’a pas du tout dévissé.» Pour lui, «les milieux économiques ne doivent pas jouer les Cassandre : attention à ne pas trop noircir le tableau et à rester sur des faits, sinon ce sera autoréalisateur. En Italie ou en Espagne, les acteurs économiques disaient vouloir aller de l’avant même dans un environnement hostile, ce qui a offert un filet de sécurité. Il ne faut pas laisser trop s’ancrer des anticipations négatives.»

https://www.liberation.fr/economie/budg ... K6WZZFP5Y/

[scorpion3917]

Ben oui on a besoin de stabilité.
Macron a tellement bien joué sa dissolution qu il va lui rester l'inauguration des chrysanthèmes.....

[Cépajuste]

Pour l'instant, les marchés ne semblent pas réagir.

[papibilou]

Les marchés avaient anticipé.
Le problème est que les investissements vont rester bloqués tant que l'on ne retrouve pas un minimum de stabilité. Pire, ceux qui hésitaient entre la France et un de nos voisins sait maintenant ou il ne faut pas aller.
Le chômage va monter par manque de créations d'emplois et une multitude de plans sociaux, mais cette montée vers 8% se fera progressivement, pas du jour au lendemain.

[Cépajuste]

Les marchés avaient anticipé.
Le problème est que les investissements vont rester bloqués tant que l'on ne retrouve pas un minimum de stabilité. Pire, ceux qui hésitaient entre la France et un de nos voisins sait maintenant ou il ne faut pas aller.
Le chômage va monter par manque de créations d'emplois et une multitude de plans sociaux, mais cette montée vers 8% se fera progressivement, pas du jour au lendemain.

Oui, mais ce marasme a commencé avec la dissolution, la censure n'y est pour rien.

[scorpion3917]

Les marchés avaient anticipé.
Le problème est que les investissements vont rester bloqués tant que l'on ne retrouve pas un minimum de stabilité. Pire, ceux qui hésitaient entre la France et un de nos voisins sait maintenant ou il ne faut pas aller.
Le chômage va monter par manque de créations d'emplois et une multitude de plans sociaux, mais cette montée vers 8% se fera progressivement, pas du jour au lendemain.

Oui, mais ce marasme a commencé avec la dissolution, la censure n'y est pour rien.

Ben non on dira que les chômeurs sont des branleurs et qu'il faut une fois de plus durcir les règles.....

[Once]

Le pays ne peut plus rester comme ça : l'Assemblée est devenue une basse cour dans laquelle seuls comptent les calculs politiciens et les ambiances personnelles.

Tous les acteurs financiers économique et sociaux, tous ceux qui bossent, tous ceux qui doivent prendre des décisions, tous ceux qui exercent de vraies responsabilités, tous ceux là ne peuvent plus demeurer dans cette incertitude.

Le pays est en danger, une prise en mains par le FMI avec ses coupes claires serait une catastrophe.

Il faut trancher. Les chiens vont aboyer ? Fuck off : la caravane passera.

Article 16 et puis basta.

[scorpion3917]

Le pays ne peut plus rester comme ça : l'Assemblée est devenue une basse cour dans laquelle seuls comptent les calculs politiciens et les ambiances personnelles.

Tous les acteurs financiers économique et sociaux, tous ceux qui bossent, tous ceux qui doivent prendre des décisions, tous ceux qui exercent de vraies responsabilités, tous ceux là ne peuvent plus demeurer dans cette incertitude.

Le pays est en danger, une prise en mains par le FMI avec ses coupes claires serait une catastrophe.

Il faut trancher. Les chiens vont aboyer ? Fuck off : la caravane passera.

Article 16 et puis basta.

Dans cette chienlit, j y vois quelque chose de positif.
On voit le vrai visage des élites.....quoiqu'on s'en doutait un peu....

Dorénavant et plus qu'hier, à chaque fois qu'on déposera un bulletin dans la boîte magique, faudrait se demander à quoi çà va servir.....

[Fonck1]

quelle surprise que le Rn et LFi soient comme ça, je rajouterais même le PS, j'ai entendu Faure ce matin, plus que décevant, cette buse n'a même pas profité de l'occasion pour redorer la gauche, on dirait un toutou de Mélenchon.
ce sont des gros nazes, les uns autant que les autres.

[scorpion3917]

quelle surprise que le Rn et LFi soient comme ça, je rajouterais même le PS, j'ai entendu Faure ce matin, plus que décevant, cette buse n'a même pas profité de l'occasion pour redorer la gauche, on dirait un toutou de Mélenchon.
ce sont des gros nazes, les uns autant que les autres.

Je vous trouve pour le coup indulgents avec ces énergumènes profiteurs.

Ils n'ont de surcroît aucune conviction, prêts au retournement de veste permanent, aux trahisons, au reniement de la parole donnée, .......

[Fonck1]

quelle surprise que le Rn et LFi soient comme ça, je rajouterais même le PS, j'ai entendu Faure ce matin, plus que décevant, cette buse n'a même pas profité de l'occasion pour redorer la gauche, on dirait un toutou de Mélenchon.
ce sont des gros nazes, les uns autant que les autres.

Je vous trouve pour le coup indulgents avec ces énergumènes profiteurs.

Ils n'ont de surcroît aucune conviction, prêts au retournement de veste permanent, aux trahisons, au reniement de la parole donnée, .......

désolé, mais c'est bien les électeurs qui mettent ces personnes insignifiantes au pouvoir, c'est donc à eux qu'il faut jeter l’opprobre, mais comme ils s'en foutent par défaut, qu'ils ne viennent pas pleurer !

[scorpion3917]

Je vous trouve pour le coup indulgents avec ces énergumènes profiteurs.

Ils n'ont de surcroît aucune conviction, prêts au retournement de veste permanent, aux trahisons, au reniement de la parole donnée, .......

désolé, mais c'est bien les électeurs qui mettent ces personnes insignifiantes au pouvoir, c'est donc à eux qu'il faut jeter l’opprobre, mais comme ils s'en foutent par défaut, qu'ils ne viennent pas pleurer !

Je ne cesse de vous le répéter.
Avez vous vu l'offre politique ?

Ça fait des années qu'on nous sert les mêmes.

Quel choix, entre peste et choléra ?

Les électeurs font avec ce qu'ils ont, ce qu'on leur propose....

Et puis cette arnaque des 500 signatures, pourquoi autant ?

In fine tous les candidats n'ont pas les mêmes opportunités face aux médias notamment télévisuels.

On invite en priorité ceux qui tiennent le même langage, qui ont les mêmes orientations politiques.

Les questions des chroniqueurs de plateaux sont orientés, aucune question qui fâche.....

Non les français ne sont pas responsables d'un système verrouillé de l'intérieur qui donne de la voix seulement à une oligarchie qui ne veut pas dire son nom.

[gare au gorille]

Je vous trouve pour le coup indulgents avec ces énergumènes profiteurs.

Ils n'ont de surcroît aucune conviction, prêts au retournement de veste permanent, aux trahisons, au reniement de la parole donnée, .......

désolé, mais c'est bien les électeurs qui mettent ces personnes insignifiantes au pouvoir, c'est donc à eux qu'il faut jeter l’opprobre, mais comme ils s'en foutent par défaut, qu'ils ne viennent pas pleurer !

Ben oui ce sont bien les électeurs qui ont mis Macron au pouvoir. Ce sont bien les électeurs de la macronie qui sont responsable de ce grand désastre qu'est l'état du pays, de ses budgets en délires et du grand plongeon vers un endettement de plus en plus vertigineux.
Tout à fait d'accord avec vous.

[scorpion3917]

désolé, mais c'est bien les électeurs qui mettent ces personnes insignifiantes au pouvoir, c'est donc à eux qu'il faut jeter l’opprobre, mais comme ils s'en foutent par défaut, qu'ils ne viennent pas pleurer !

Ben oui ce sont bien les électeurs qui ont mis Macron au pouvoir. Ce sont bien les électeurs de la macronie qui sont responsable de ce grand désastre qu'est l'état du pays, de ses budgets en délires et du grand plongeon vers un endettement de plus en plus vertigineux.
Tout à fait d'accord avec vous.

Oui et non.
Ils ont agité l'épouvantail Le Pen pour faire peur aux plus frileux.

[papibilou]

Les marchés avaient anticipé.
Le problème est que les investissements vont rester bloqués tant que l'on ne retrouve pas un minimum de stabilité. Pire, ceux qui hésitaient entre la France et un de nos voisins sait maintenant ou il ne faut pas aller.
Le chômage va monter par manque de créations d'emplois et une multitude de plans sociaux, mais cette montée vers 8% se fera progressivement, pas du jour au lendemain.

Oui, mais ce marasme a commencé avec la dissolution, la censure n'y est pour rien.

Il est clair que la dissolution était la pire décision que pouvait prendre Macron. Cela dit, l'incapacité de nos députés à faire abstraction de leurs propres intérêts ( en particulier s'assurer une réélection en juin prochain) montre que les intérêts vitaux du pays sont loin de leurs préoccupations. L'idée qu'en acceptant des compromis on aurait pu avancer s'est heurté à une intransigeance dont l'origine se trouve dans la volonté de MLP, et Mélenchon de foutre suffisamment le souk pour pousser Macron à la démission, car la place est bonne.