Pollution de l’air : les véhicules Crit’Air 3 bannis du centre de plusieurs métropoles au 1er janvier

[LeGrandNoir]

Pollution de l’air : les véhicules Crit’Air 3 bannis du centre de plusieurs métropoles au 1er janvier

Quatre centres urbains durcissent leur zone à faibles émissions (ZFE) ce mercredi pour tenter de faire baisser les émissions de gaz polluants. Des dérogations et des aides sont prévues.

De nouvelles voitures bannies des centres urbains pour limiter la pollution de l’air. Les métropoles du Grand Paris, de Lyon, Montpellier et Grenoble durcissent leur ZFE (zone à faibles émissions) à partir de ce mercredi 1er janvier, en restreignant la circulation des véhicules dotés d'une vignette Crit'Air 3, c'est-à-dire les voitures diesel immatriculées avant 2011 et les voitures à essence immatriculées avant 2006. Les contrevenants risquent 68 euros d’amende.

De nombreuses dérogations (personnes handicapées, travailleurs en horaires décalés...) et aides à l’achat ont été mises en place par ces métropoles pour lisser l’effet de ces restrictions, même si leurs critiques dénoncent des zones de «forte exclusion» qui sanctionnent les ménages les plus modestes. À Paris, l’ensemble des véhicules Crit’Air 3 seront toutefois exemptés de contrôle pendant un an. Et les radars adaptés ne devraient globalement arriver qu’en 2026 pour automatiser contrôle et sanction.

Marseille, Strasbourg et Rouen finalement épargnées

Les véhicules particuliers contribuaient en 2019 à 22% des émissions françaises de CO2 et 26% de celles de dioxyde d’azote. À ce jour, douze agglomérations ont déjà mis en place des ZFE, dont Aix-Marseille-Provence, Nice, Toulouse, Strasbourg, Reims, Rouen, Saint-Étienne et Clermont-Ferrand. Depuis le 1er janvier 2024, elles ont déjà toutes imposé des interdictions totales aux voitures non classées (voitures immatriculées avant 1997, sauf voitures de collection) et véhicules utilitaires légers non classés (immatriculés avant le 30 septembre 1997). La plupart ont également mis en place des horaires de circulation ou des interdictions totales pour les voitures classées Crit'Air 4 et 5 (voitures diesel immatriculées avant 2006).

Jusqu'au début de cette année, il était prévu que Marseille, Strasbourg et Rouen devraient restreindre comme Paris et Lyon la circulation des voitures Crit'Air 3 en 2025, mais le ministère de la Transition écologique a annoncé en mars qu'elles n'avaient plus cette obligation, en raison de l'amélioration de leur qualité de l'air.

Près de 500.000 véhicules concernés à Paris

Les Zones à faibles émissions (ZFE) ont été instaurées par la Loi d'orientation des mobilités (Lom) en 2019 puis renforcées par la Loi Climat de 2021. Très répandues en Europe là où la qualité de l'air est dégradée, elles visent à pousser les automobilistes à acheter des véhicules moins polluants, hybrides ou électriques, ou à utiliser les transports en commun et les modes de transport dits «doux».

Les métropoles de Paris et Lyon ont été contraintes de restreindre la circulation des voitures classées Crit’Air 3 à cause de la mauvaise qualité de leur air. Dans le Grand Paris, cette décision représente environ 422.000 véhicules particuliers et 59.000 professionnels, selon une étude de l’atelier parisien d’urbanisme (Apur) de 2023. Les métropoles de Montpellier et Grenoble ont quant à elles décidé de mettre en place dès le 1er janvier cette restriction sans y être tenues dans l’immédiat.

Z'avez compris, les pauvres qui roulent au Diesel ? Le bobos ne veulent pas de vous, vous sentez le gazole.

[jeandu53]

Le dispositif des ZFE est connu depuis longtemps. Sa mise en place est très progressive, justement pour permettre aux gens de se préparer. Personne n'est pris au dépourvu.

Et puis la plupart des voitures diesels sont classées 2. Seules les plus anciennes, donc les plus polluantes, sont classées 3 et au-delà.

[LOFOTEN]

J’espère qu'il va y avoir une "révolte" contre cette classe de nantis .
Je connais bon nombre de policiers et de gendarmes qui refusent de verbaliser (déja pour la vignette 4) alors que l'on laisse les dealers prospérer .....et relachés

[LeGrandNoir]

Le dispositif des ZFE est connu depuis longtemps. Sa mise en place est très progressive, justement pour permettre aux gens de se préparer. Personne n'est pris au dépourvu.

Et puis la plupart des voitures diesels sont classées 2. Seules les plus anciennes, donc les plus polluantes, sont classées 3 et au-delà.

Oui, mais quand même 500 000 bagnoles concernées à Paris. A 35 000 € la bagnole neuve, cela représente 17,5 milliards. L'écologie et l'hygiène publique c'est bien, mais cela coûte de l'argent.

Pour ma part, je verrai partir à la ferraille certaines camionnettes des marchands du marché de la place de mon quartier avec plaisir, mais je n'oublie pas que ces gars là qui me vendent fruits et légumes, poissons, viandes et autres ont du mal à joindre les 2 bouts à la fin du mois.

[Mickey]

Je crois qu'il faut relativiser car il n'y a pas de raison pour se rendre dans ces centres ville, les boutiques sont hors de prix, les bistrots aussi et le parking est une véritable arnaque.
Pour ma part, je n'y fout jamais les pieds.

[jeandu53]

Le dispositif des ZFE est connu depuis longtemps. Sa mise en place est très progressive, justement pour permettre aux gens de se préparer. Personne n'est pris au dépourvu.

Et puis la plupart des voitures diesels sont classées 2. Seules les plus anciennes, donc les plus polluantes, sont classées 3 et au-delà.

Oui, mais quand même 500 000 bagnoles concernées à Paris. A 35 000 € la bagnole neuve, cela représente 17,5 milliards. L'écologie et l'hygiène publique c'est bien, mais cela coûte de l'argent.

Pour ma part, je verrai partir à la ferraille certaines camionnettes des marchands du marché de la place de mon quartier avec plaisir, mais je n'oublie pas que ces gars là qui me vendent fruits et légumes, poissons, viandes et autres ont du mal à joindre les 2 bouts à la fin du mois.

La difficile mise en œuvre des ZFE illustre parfaitement ma théorie selon laquelle les Français ne sont pas écologistes.

Certes, sur le principe, tout le monde est pour l'écologie. Mais en pratique, l'écologie implique une modification de nos comportements individuels : moins d'émissions de gaz à effet de serre, moindre consommation des ressources naturelles, etc. Or force est de constater qu'à chaque fois qu'un gouvernement veut mettre en place des mesures un peu contraignantes pour inciter les gens à modifier leurs comportements, ces mesures s'avèrent impopulaires et suscitent souvent contestations et manifestations... On a vu ce qui s'est passé avec les Bonnets rouges et les Gilets jaunes : des mouvements nés de protestations contre des mesures environnementales. Et c'est pour éviter des protestations du même genre que les pouvoirs publics ont prévu un calendrier très long et très progressif pour la mise en place des ZFE.

Alors il faut savoir ce qu'on veut : on ne peut pas, d'un côté, se plaindre de la pollution, du changement climatique, reprocher aux pouvoirs publics de ne rien faire contre ça, et de l'autre côté, venir se plaindre quand des mesures sont mises en place.

[LOFOTEN]

C'est vous qui n'avez rien compris.......soit vous n'avez absolument pas besoin d'un véhicule, soit vous avez les moyens pour vous acheter un nouveau modèle . Vous ne pensez nullement aux français, qui bossent, et ne peuvent pas choisir entre "vivre" et faire plaisir a l'état ou a Bruxelles.
je suis un ancien prof de méca théorique ;je connais le problème posé et n'ai pas besoin de conseils dit "écolo".
On aurait laissé vive les anciens modèles jusqu’à leur mort et rien n'aurait changer pour la pollution...
La France ne représente qu'une tète d'épingle sur le globe.

[LeGrandNoir]

C'est vous qui n'avez rien compris.......soit vous n'avez absolument pas besoin d'un véhicule, soit vous avez les moyens pour vous acheter un nouveau modèle . Vous ne pensez nullement aux français, qui bossent, et ne peuvent pas choisir entre "vivre" et faire plaisir a l'état ou a Bruxelles.
je suis un ancien prof de méca théorique ;je connais le problème posé et n'ai pas besoin de conseils dit "écolo".
On aurait laissé vive les anciens modèles jusqu’à leur mort et rien n'aurait changer pour la pollution...
La France ne représente qu'une tète d'épingle sur le globe.

Vous exprimez assez mal le problème. Pour que l'écologie s'installe, il faut de l'argent. Le problème est bien que beaucoup de gens n'ont justement pas beaucoup d'argent et n'ont pas les moyens de réinvestir une voiture neuve; ceux-là perçoivent les mesures écologiques comme punitives et venant d'une élite urbaine friquée et déconnectée.

J'ajoute que cette élite française et européenne n'est pas toujours cohérente. L'UE et notre gouvernement voudraient que les gens renouvellent leurs voitures en achetant des électriques ou des hybrides. Le gouvernement français n'a plus d'argent et supprime les aides à l'achat, l'UE vient de taxer les voitures électriques chinoises à hauteur de 35% et plus.

Ainsi, il y a un an vous pouviez acheter une MG4 (constructeur chinois SAIC) électrique 22 000 € en ayant une aide venant se déduire du prix d'achat (5 000 et jusqu'à 7 000 €). Au 1/1/2025, la MG4 est frappée d'une taxe de 35% et elle coûte donc 30 000 € et l'aide est réduite à 4000 € max, ce qui fait 26 000 € net. L'écart entre 26 000 et 17 000 est donc de 9 000 € et c'est colossal pour un foyer modeste. En gros la MG4 était la voiture électrique du pauvre, le résultat est que c'est presque devenu une voiture de riches. Le protectionnisme c'est mignon, mais à la fin c'est toujours le pauvre qui paie; le riche s'en fout; il achète des Tesla, des Lexus, ou des Mercedes à 80-100 000 €.

Le résultat est que les ventes de voitures électriques se sont effondrées progressivement; il y a d'autres facteurs qui ont contribué à cette chute ( inadéquation au besoin, hausse du prix de l'électricité, fragilité des batteries, etc).

Concernant la pollution, la pollution atmosphérique est un problème local (fines poussières, NOx concernant le Diesel) alors que le climat est un problème global. Je vous confirme qu'à Paris il vaut évacuer un bon nombre de vieilles camionnettes, vieux fourgons et voitures individuelles fumantes vers le recyclage car vraiment dégueulasses.

[jeandu53]

C'est vous qui n'avez rien compris.......soit vous n'avez absolument pas besoin d'un véhicule, soit vous avez les moyens pour vous acheter un nouveau modèle . Vous ne pensez nullement aux français, qui bossent, et ne peuvent pas choisir entre "vivre" et faire plaisir a l'état ou a Bruxelles.
je suis un ancien prof de méca théorique ;je connais le problème posé et n'ai pas besoin de conseils dit "écolo".
On aurait laissé vive les anciens modèles jusqu’à leur mort et rien n'aurait changer pour la pollution...
La France ne représente qu'une tète d'épingle sur le globe.

Améliorer la qualité de l'air, ce n'est pas pour faire plaisir à Bruxelles, c'est pour notre santé.

[Fonck1]

C'est vous qui n'avez rien compris.......soit vous n'avez absolument pas besoin d'un véhicule, soit vous avez les moyens pour vous acheter un nouveau modèle . Vous ne pensez nullement aux français, qui bossent, et ne peuvent pas choisir entre "vivre" et faire plaisir a l'état ou a Bruxelles.
je suis un ancien prof de méca théorique ;je connais le problème posé et n'ai pas besoin de conseils dit "écolo".
On aurait laissé vive les anciens modèles jusqu’à leur mort et rien n'aurait changer pour la pollution...
La France ne représente qu'une tète d'épingle sur le globe.

la France pollue comme les autres.
c'est juste son nucléaire qui fait baisser ses ratios, mais en nombre de véhicules, elle consomme pareil que d'autres.

[mic43121]

Les élus qui pondent les lois ne se posent pas la question de MOYENS ..(eux n'ont pas ce problème )
Les élus Ignorent t'ils que les personnes qui roulent avec de vieux véhicules ,n'ont pas les moyens de rouler autrement ?
Comment va faire une ouvrier qui tire la ficelle pour nourrir sa famille ..si il ne peut plus aller bosser ?
Je trouve cette loi tellement injuste ,que j'ai du mal a croire ,que ça fonctionne sans DRAMES ..
Je roulais hier en ville derrière un véhicule de la gendarmerie , qui a chaque démarrage lâchait du noir ..
Est ce qu'ils ne vont plus pourvoir entrer dans la ville ..
PS
Je vais vendre mon Express ..2 ans que je ne m'en suis plus servit ,je paie l'assurance pour rien ..
Elle est de 94 ..j'ai des acheteurs ...Pourtant

[LeGrandNoir]

Je sens venir une nouvelle vague de Gilets Jaunes, la désespérance populaire peut avoir un coût, surtout quand elle est exploitée par des partis politiques mal intentionnés genre LFI ou le RN. Cette vague pourrait plutôt partir des agglomérations, alors que la précédente était assez campagnarde.

Voiture, logement : ces mesures écologiques qui appauvrissent les Français

ENQUÊTE - Changer son véhicule classé «trop polluant» pour pouvoir circuler en ville, rénover son appartement taxé de «passoire thermique» pour être autorisé à le louer… Au nom de la lutte pour la protection de l’environnement, l’addition est de plus en plus salée pour de nombreux foyers frappés par de nouvelles obligations en 2025.

Sur le front des restrictions et des obligations qui touchent les Français dans leur quotidien, 2025 démarre en fanfare. Au nom de la nécessaire protection de l’environnement, les nouvelles contraintes auxquelles ils doivent se plier exigent d’énièmes efforts financiers que beaucoup ne peuvent pas supporter.

Mercredi 1er janvier, le couperet est tombé sur les véhicules dits Crit’Air 3. Les voitures diesels immatriculées avant 2011 et celles à essence immatriculées avant 2006 ne doivent plus rouler dans certains secteurs des grandes villes baptisés zones à faibles émissions (ZFE). Ces règles obligatoires s’imposent dans les métropoles les plus denses du pays : Paris et Lyon. Celles de Montpellier et Grenoble ont aussi décidé de les appliquer, alors qu’elles n’étaient pas tenues de s’y plier en raison d’une amélioration de la qualité de l’air ces derniers temps.

Pour de nombreux usagers de la route, ces restrictions sont un véritable coup de massue. Car si les premières interdictions similaires, intervenues dès 2023, n’avaient touché que les modèles les plus anciens, immatriculés avant 2000 et donc moins nombreux, la donne a changé. Pour la région parisienne où 77 des 131 communes de la métropole — dont Paris — sont concernées par la ZFE, 250.000 véhicules avaient déjà été sortis du parc. Depuis le 1er janvier, pour la même région, c’est quasiment le double. Et dans ce coup de filet bien plus étendu, on trouve des voitures qui n’ont rien de guimbardes.

«Pas de solution alternative»

« C’est absurde ! », peste Adèle. Avec sa Mercedes Classe C de 1999 bien entretenue qui dort au garage, cette banlieusarde de l’Ouest parisien ne pensait pas être concernée. « J’ai regardé par curiosité ma carte grise, et, là, stupeur : je ne dois plus rouler ! », s’étrangle celle pour qui il est hors de question de se débarrasser de son véhicule. « Je n’ai pas les moyens d’en acheter un autre et je ne le laisserai pas non plus au parking. J’en ai besoin pour mes déplacements professionnels », rage-t-elle avec le sentiment d’être prise au piège.

Mais aussi abandonnée, depuis que l’État a supprimé la prime à la conversion et alors que le métro du Grand Paris, qui doit permettre de relier les banlieues entre elles, n’est toujours pas prêt. « Excepté les aides des métropoles, pas de soutien financier, pas de solution alternative et on doit se débrouiller seul. C’est n’importe quoi », fulmine de son côté José. Concerné par cette interdiction, lui aussi a choisi son camp : il fera partie des hors-la-loi.

On frôle le dérogatoire quasi permanent ! C’est dire si cette règle ne tient pas. Elle est aussitôt détricotée. C’est tellement absurde que vingt-deux catégories socioprofessionnelles pourront également continuer à circuler librement.

Conscientes de l’effort demandé à leurs administrés, les collectivités, qui se voient accorder par la loi une marge de manœuvre dans l’aménagement des règles, ont desserré l’étau. Dans Paris et sa petite couronne, les Crit’Air 3 pourront ainsi déroger aux restrictions 24 jours par an. Si l’on y ajoute le week-end, exclu d’office de l’interdiction, cela porte à 139 le nombre de journées de dérogation, soit plus du tiers par an. « On frôle le dérogatoire quasi permanent ! C’est dire si cette règle ne tient pas. Elle est aussitôt détricotée, ironise Yves Carra, porte-parole de l’Automobile Club Association (ACA). C’est tellement absurde que vingt-deux catégories socioprofessionnelles pourront également continuer à circuler librement. »

Les autorités ont aussi provisoirement renoncé à faire pleuvoir les amendes sur la tête des contrevenants qui, pris en faute, devaient s’acquitter de 68 euros d’amende. La métropole de Paris a décidé de repousser d’un an les contrôles. Celle de Grenoble porte le délai de tolérance à six mois. Quant aux nouveaux radars créés spécifiquement pour ces contraventions, ils ne devraient pas voir le jour avant 2026. « Pas grand monde ne va respecter la règle », prophétise Isabelle, une conductrice en région parisienne.

«L’écologie sanction permanente»

« De toute façon, ce dispositif est une véritable usine à gaz. On s’y perd ! », renchérit Marianne Grand, coordinatrice, pour la Gironde, de la Fédération française des motards en colère. Outre Paris, Lyon, Montpellier et Grenoble, qui font la une des médias en raison des règles draconiennes annoncées, une kyrielle d’autres ZFE voient le jour çà et là avec des régimes d’exclusion pour le moment moins féroces mais tous différents.



« Pour voyager, c’est le casse-tête. Partie de Bordeaux, je n’ai pas pu rejoindre en deux-roues Strasbourg car ma moto n’y était pas autorisée », déplore Marianne Grand, contrainte de se rabattre sur le train pour effectuer son voyage. « On est dans l’écologie sanction permanente. On nous restreint toujours plus nos libertés et on paie toujours plus », s’agace la même motarde. Depuis le 1er janvier, certaines catégories de motos sont bannies de la métropole bordelaise : « La FFMC Gironde a dénoncé ces règles et a saisi la justice. Ça suffit ! »

À l’heure où, au nom de l’anti-gaspi et du respect de l’environnement, on répare tout, sa machine à laver comme son sèche-cheveux, on nous demande de mettre une voiture qui marche à la casse. Ça n’a pas de sens !
Adèle, propriétaire d’une Mercedes Classe C de 1999

Pour Yves Carra, l’exécutif pourrait pourtant largement s’éviter ce casse-tête : « Au lieu de discriminer les véhicules selon leur âge, il faudrait les sélectionner selon leur niveau de pollution. Il existe déjà des dispositifs permettant de rendre des véhicules moins polluants. C’est le cas quand on le fait rouler au superéthanol avec l’installation d’un boîtier qui coûte entre 700 et 1000 euros. C’est bien moins cher que d’acheter un nouveau modèle. » De même, l’installation d’aspirateurs au niveau des freins — un système en plein développement — permettrait de réduire la pollution aux particules fines. « À l’heure où, au nom de l’anti-gaspi et du respect de l’environnement, on répare tout, sa machine à laver comme son sèche-cheveux, on nous demande de mettre une voiture qui marche à la casse. Ça n’a pas de sens ! », fulmine Adèle.

À Paris, le pilonnage permanent contre la voiture et les deux-roues motorisés, sans cesse mis sur le banc des accusés des pollueurs, exaspère. Pour le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) Paris-Île-de-France, Bernard Cohen-Hadad, la coupe est pleine. « On nous a retiré l’accès aux voies sur berge, on nous impose le périphérique à 50 km/h, on réduit les places de stationnement et on nous barre la route avec une ZTL (zone à trafic limité ) qui interdit désormais le trafic de transit dans le centre de Paris ! énumère-t-il. On voudrait vider la capitale de ses artisans, qui cultivent pourtant un vrai savoir-faire, qu’on ne s’y prendrait pas autrement. » « De plus en plus de petites entreprises mettent la clé sous la porte faute de clients, car on ne vient plus à Paris. Mais, comme il y a un turnover important, cela ne se voit pas. Pour le moment, cette casse sociale passe inaperçue », regrette encore le responsable de la CPME, qui redoute que la capitale devienne une « ville-musée ».

Barrer la route aux SUV

Sur la longue liste des mesures antivoiture assumées par Anne Hidalgo, il faut aussi ajouter celle qui touche les SUV, ces véhicules qui accumulent, pour la maire socialiste, les mauvais superlatifs : surdimensionnés, super-lourds et… super-pollueurs. « Du côté du climat, les SUV ont constitué, ces dix dernières années, la deuxième source de croissance des émissions de CO2 françaises, derrière le secteur aérien », rappelle WWF France sur son site. Pour barrer la route à ces mastodontes, des tarifs de stationnement plus élevés sont entrés en vigueur en octobre.

Alain en a fait les frais. « J’avais payé au prix fort mon stationnement jusqu’à 19 h 57 (18 euros pour une heure, jusqu’à 225 euros pour six heures, ndlr). Il restait donc 3 minutes avant 20 heures, heure à laquelle se garer devient gratuit. J’ai été verbalisé à 19 h 58… J’en avais pour 225 euros d’amende. Comme j’ai payé immédiatement, le prix est tombé à 157 euros. Mais c’est juste hallucinant », peste-t-il.

Toutes ces mesures ont un effet repoussoir

Jean-Marc, un Parisien résidant près de la place de la Madeleine

« Toutes ces mesures ont un effet repoussoir », pointe Jean-Marc, un Parisien qui réside près de la place de la Madeleine. Ses amis qui vivent en banlieue renoncent désormais à venir dîner avec lui dans la capitale. « Avec ceux qui habitent dans l’Ouest, on se retrouve à Neuilly-sur-Seine, et je rejoins ceux qui vivent dans l’Est dans un restaurant de Vincennes », raconte-t-il. Frank Delvau, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) Paris-Île-de-France constate ce phénomène : « Face à ces restrictions, des responsables d’établissements parisiens parient désormais sur la proche banlieue. Ils y créent des restaurants tendance, comme ceux que l’on trouve dans Paris. » Bilan : « Ça cartonne », assure-t-il.

[lepicard]

Je crois qu'il faut relativiser car il n'y a pas de raison pour se rendre dans ces centres ville, les boutiques sont hors de prix, les bistrots aussi et le parking est une véritable arnaque.
Pour ma part, je n'y fout jamais les pieds.

c'est vrai ,,,, idem pour moi ,même en Tesla ,,, d'abord ,c'est la galère pour trouver une place , en plus la circulation est infernale (comportement de pire en pire) , des prunes à la pelle ...... NON merci ,laissons ça à ceux qui ne peuvent vraiment pas faire autrement

[scorpion3917]

Je crois qu'il faut relativiser car il n'y a pas de raison pour se rendre dans ces centres ville, les boutiques sont hors de prix, les bistrots aussi et le parking est une véritable arnaque.
Pour ma part, je n'y fout jamais les pieds.

J'habite à 15 km d'une grande ville. Je n'y mets jamais les pieds en bagnole.
Je prends le bus les rares fois et en été je m'y balade en vélo.

[Fonck1]

Le dispositif des ZFE est connu depuis longtemps. Sa mise en place est très progressive, justement pour permettre aux gens de se préparer. Personne n'est pris au dépourvu.

Et puis la plupart des voitures diesels sont classées 2. Seules les plus anciennes, donc les plus polluantes, sont classées 3 et au-delà.

Oui, mais quand même 500 000 bagnoles concernées à Paris. A 35 000 € la bagnole neuve, cela représente 17,5 milliards. L'écologie et l'hygiène publique c'est bien, mais cela coûte de l'argent.

Pour ma part, je verrai partir à la ferraille certaines camionnettes des marchands du marché de la place de mon quartier avec plaisir, mais je n'oublie pas que ces gars là qui me vendent fruits et légumes, poissons, viandes et autres ont du mal à joindre les 2 bouts à la fin du mois.

les politiques voient cela comme de la production donc de l'enrichissement et des emplois.
ce qui ne profite pas aux uns profitent aux autres.