Décès de Jean-Marie Le Pen

[le chimple]

Comme à Lyon et à Marseille...

À Paris, un « apéro géant » après la mort de Jean-Marie Le Pen : « Ça fait tellement longtemps qu’on attend ce moment »

Plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés mardi soir place de la République pour célébrer la disparition du fondateur du FN. Parmi eux, une grande majorité de jeunes d’extrême gauche. Des scènes qualifiées de « honteuses » par Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur.

Après avoir trinqué au « mousseux à deux balles », Séverine, 25 ans, « travailleuse précaire », brandit une bouteille de jus de pomme pétillant, « un Champomy du pauvre ». Puis elle scande « Bonne année, bonne santé, Jean-Marie est décédé ! » avant de claquer la bise à ses voisins inconnus qui, eux, se lancent dans une danse sur le bitume.

Comme elle, plusieurs milliers de manifestants se sont réunis ce mardi soir dès 19 heures place de la République à Paris, répondant à l’invitation lancée quelques heures plus tôt sur les réseaux sociaux d’« apéro géant » pour célébrer la disparition du fondateur du Front national.




https://www.leparisien.fr/politique/a-p ... T3RGC4.php

aux Français qui ont de la mémoire!
Le Pen père ...hélas de sa fille qui a transformé sa gégène en pipeau, ne sera même pas un détail de l'Histoire!
Paix à son âme, si ça existe...mais gloire à ses adversaires qui vivront après sa trop longue vie dans la quiétude de Montretout.
Bravo aux JEUNES manifestants qui en ont.

Oui ,
Tu en as toi pour Miitterrand ??
Il a transformé son étiquette d'extrême droite sous Vichy par un socialo !
Honte à ceux qui l'ont élu !
Pas de mémoire ??
Moi , si !!

[Patchouli38]

"« Jean-Marie Le Pen » gravé sur un poignard : l’histoire derrière ce couteau perdu pendant la guerre d’Algérie
Selon de nombreux témoignages (dont le sien), le fondateur du Front national a commis des actes de torture pendant la guerre d’Algérie.

Par Anthony Berthelier

POLITIQUE - Témoin de l’histoire. Jean-Marie Le Pen est mort ce mardi 7 janvier à l’âge de 96 ans. Fondateur du Front national avec des héritiers de la collaboration et des soldats nazis, figure tutélaire de l’extrême droite française, le « Menhir » avait combattu pendant la guerre d’Algérie, oubliant semble-t-il sur place un objet qui témoigne aujourd’hui de son passé de tortionnaire.

Il s’agit d’un poignard, plus précisément d’un couteau des jeunesses hitlériennes, fabriqué à grande échelle dans la région de la Ruhr entre 1933 et octobre 1942, selon les différentes enquêtes du Monde sur la guerre d’Algérie. Sur la lame (en acier trempé), sont distinctement gravées les lettres suivantes : « J.M. Le Pen, 1er R.E.P. » L’acronyme du 1er régiment étranger parachutiste, dont le père de Marine Le Pen était membre comme lieutenant.

L’objet, dont l’image est particulièrement relayée sur les réseaux sociaux ce mardi, comme un rappel du passé de ce « diable » aujourd’hui salué par une partie de la classe politique, se trouve actuellement au musée national du moudjahid à Alger. Il est longtemps resté inconnu du grand public.

Histoire du poignard
Nous sommes au début des années 2000, l’État français cache encore sous le tapis les horreurs de la guerre d’Algérie. La journaliste Florence Beaugé enchaîne alors des séries d’entretiens (avec des rescapés qui dénoncent la torture, ou d’anciens généraux et militaires - perclus de regrets - qui confirment ces exactions). « Un exercice de vérité et de mémoire qui durera six ans », écrit-elle en 2021, dans une sorte de recueil de ces enquêtes.

En Algérie, la journaliste rencontre Mohamed Moulay. C’est cet Algérien qui va lui transmettre le fameux poignard, et, ce faisant, permettre de donner corps aux rumeurs et récits qui accusent alors Jean-Marie Le Pen de torture depuis des années déjà. Pour cause, le Breton a oublié ce couteau dans la Casbah d’Alger, le 3 mars 1957.

Ce soir-là, une vingtaine de parachutistes, menée par « un homme grand, fort et blond, que ses hommes appellent ’mon lieutenant’ et qui se révélera plus tard être Jean-Marie Le Pen », selon les témoignages récoltés par Le Monde, fait irruption dans la demeure des Moulay. Le père, Ahmed Moulay, un membre du Front de libération nationale (FLN) est soumis pendant plusieurs heures, devant sa femme et ses six enfants, à « la question. » Une sorte d’interrogatoire, avec des actes de torture (par l’eau ou l’électricité.) Le supplicié, qui a les commissures des lèvres tailladées au couteau, est ensuite abattu par une rafale de mitraillette.

Le 4 mars au matin, quand Jean-Marie Le Pen (et les hommes qui l’accompagnent) quittent le petit palais de la casbah, il oublie son poignard. Le fils d’Ahmed Moulay, Mohamed Moulay, le retrouve dans un couloir, accroché à une ceinture kaki. Il le cache alors dans une armoire électrique, empêchant les parachutistes de le retrouver quand ceux-ci visitent à nouveau le palais, le lendemain et le surlendemain.

Le Pen lui-même avait avoué la torture
Le poignard reste ensuite plusieurs décennies dans la maison de Mohamed Moulay. Il est confié en 2003 à l’envoyée spéciale du Monde en Algérie et sert ensuite de pièce à conviction dans le procès que le leader du Front national intente au quotidien du soir pour « diffamation ». Jean-Marie Le Pen perdra toutes les manches : en première instance, puis en appel, avant de voir son pourvoi en cassation rejeté.

Au cours de l’audience, la justice semble au contraire valider les nombreuses enquêtes du Monde qui tendent à démontrer, sur la foi de témoignages concordants, la participation de Jean-Marie Le Pen à la torture pendant la guerre d’Algérie. Dans son premier jugement (qui relaxe le journal), le tribunal correctionnel de Paris confirme par exemple que Le Monde a effectué une enquête « particulièrement sérieuse et approfondie. »

Il faut dire qu’au-delà du poignard, de nombreux témoignages (parfois d’anciens militaires comme les généraux Massu et Aussaresses) ou travaux de chercheurs sont venus documenter ces pratiques au fil des années. Jean-Marie Le Pen lui-même a reconnu avoir participé à des actes de torture en Algérie. C’était en 1962, dans le journal « Combat », avant son ascension politique et avant de menacer quiconque se risquait à rappeler ce passé.

« Je n’ai rien à cacher. Nous avons torturé parce qu’il fallait le faire », assurait ainsi le fondateur du FN (devenu RN), alors simple député. Et d’ajouter : « Quand on vous amène quelqu’un qui vient de poser vingt bombes qui peuvent exploser d’un moment à l’autre et qu’il ne veut pas parler, il faut employer des moyens exceptionnels pour l’y contraindre. » Cinq mois plus tôt, l’Assemblée nationale avait voté une loi assurant « l’amnistie sur les faits commis (...) contre l’insurrection algérienne. » Heureusement, l’histoire n’a pas oublié ces détails."

https://www.huffingtonpost.fr/politique ... 44484.html

[lepicard]

Un peu plus on en avait deux pour le prix d'un...

Marine Le Pen victime d'un accident de bateau faisant dix blessés à Mayotte : "C'était inévitable"

Lors de son déplacement à Mayotte, Marine Le Pen a été pris dans une collision entre deux barges. La cheffe de file du RN est indemne.

Deux bateaux, dont l’un transportant Marine Le Pen, sont entrés en collision mardi 7 janvier 2025 à Mayotte, faisant 10 blessés selon la presse locale, mais la cheffe de file des députés RN est, elle, indemne.

Marine Le Pen, présente sur la barge à Mayotte au moment de la collision mardi, a pu finalement rallier Petite-Terre grâce à un zodiac de la police aux frontières pour prendre son vol retour.

https://actu.fr/politique/marine-le-pen ... 83069.html

c'est un signe ,,, : commencer dans un Paquebot ,,et finir sur une barge ,, ça sent le commencement de la fin

[gare au gorille]

Ces gens n'ont pas de cervelles : ils croient danser sur un cadavre alors que le RN est le premier parti politique de France et qu'il détermine en ce moment même les rapports de forces à l'Assemblée.

Ils croient danser sur un cadavre alors que les idées de ce personnage ont fini par s'imposer auprès d'une importante proportion d'électeurs même si elles ont été sanctionnées par la loi.

Ils croient danser sur un cadavre alors que la gauche devient minoritaire dans ce pays et qu'elle ne parvient pas à poursuivre les luttes pour lesquelles des citoyens lui délivrent un mandat.

Le cadavre a assuré sa succession dans la réalité et il paraît bien plus fort que ceux qui s'imaginent l'avoir définitivement enterré.

En fait, ce triste spectacle est à l'image de l'impuissance débile d'une certaine gauche actuelle.

Et je crois nécessaire de préciser que, ni de loin ni de près, je n'ai été, je ne suis et je ne serai un jour pro RN.

En fait quand on voit le comportement de la gauche et nous en avons la avec ce spectacle un exemple de plus, comment s'étonner que l'électorat traditionnel de cette gauche pourrie se sente davantage plus proche de Marine Le Pen.

[patbill]

La mort de cet homme suscite autant de haine que sa vie

[Georges61]

Hier soir, avec ma famille et mes amis nous avons terminé notre diner avec un super champagne, non pas pour arroser le décès de Le Pen (quoique ! un peu tout de même), mais pour fêter mon anniversaire vu que je suis né un 7 janvier, et nous allons récidiver dimanche midi dans un des meilleurs restaurants gastronomique de Bretagne.

[Patchouli38]

Ces gens n'ont pas de cervelles : ils croient danser sur un cadavre alors que le RN est le premier parti politique de France et qu'il détermine en ce moment même les rapports de forces à l'Assemblée.

Ils croient danser sur un cadavre alors que les idées de ce personnage ont fini par s'imposer auprès d'une importante proportion d'électeurs même si elles ont été sanctionnées par la loi.

Ils croient danser sur un cadavre alors que la gauche devient minoritaire dans ce pays et qu'elle ne parvient pas à poursuivre les luttes pour lesquelles des citoyens lui délivrent un mandat.

Le cadavre a assuré sa succession dans la réalité et il paraît bien plus fort que ceux qui s'imaginent l'avoir définitivement enterré.

En fait, ce triste spectacle est à l'image de l'impuissance débile d'une certaine gauche actuelle.

Et je crois nécessaire de préciser que, ni de loin ni de près, je n'ai été, je ne suis et je ne serai un jour pro RN.

En fait quand on voit le comportement de la gauche et nous en avons la avec ce spectacle un exemple de plus, comment s'étonner que l'électorat traditionnel de cette gauche pourrie se sente davantage plus proche de Marine Le Pen.

Et que dire des élus du RN, plébisciter Jean-Marie Le Pen et le poser en défenseur de la France et visionnaire, en oubliant volontairement ses propos polémiques et condamnables fleurant mauvais l'antisémitisme, le racisme et l'homophobie, ainsi que les actes de tortures commises en Algérie ? Ainsi que ses accointances avec d'anciens nazis.

Néanmoins, je condamne fermement ces rassemblements de fête, où ces gens se réjouissent de la mort du "Menhir".
Ces gens-là, au final, ne valent guère mieux que le père de Marine Le Pen.

Marine Le Pen a beau se délivrer de l'héritage de son sulfureux père, il n'en est pas moins que le programme du RN n'est qu'un copier-coller de celui du FN, il en prend toutes les rhétoriques.

[UBUROI]

aux Français qui ont de la mémoire!
Le Pen père ...hélas de sa fille qui a transformé sa gégène en pipeau, ne sera même pas un détail de l'Histoire!
Paix à son âme, si ça existe...mais gloire à ses adversaires qui vivront après sa trop longue vie dans la quiétude de Montretout.
Bravo aux JEUNES manifestants qui en ont.

Oui ,
Tu en as toi pour Miitterrand ??
Il a transformé son étiquette d'extrême droite sous Vichy par un socialo !
Honte à ceux qui l'ont élu !
Pas de mémoire ??
Moi , si !!

"J'en ai" pour les socialistes, les progressistes, les démocrates.
Quant à Mitterrand...lui n'a pas été condamné par la Justice de mon pays CONTRAIREMENT à
- Chirac
- Sarkozy
- Le pipeau du FN/RN, la Marine
Hollande est un exemple de probité.

[gare au gorille]

En fait quand on voit le comportement de la gauche et nous en avons la avec ce spectacle un exemple de plus, comment s'étonner que l'électorat traditionnel de cette gauche pourrie se sente davantage plus proche de Marine Le Pen.

Et que dire des élus du RN, plébisciter Jean-Marie Le Pen et le poser en défenseur de la France et visionnaire, en oubliant volontairement ses propos polémiques et condamnables fleurant mauvais l'antisémitisme, le racisme et l'homophobie, ainsi que les actes de tortures commises en Algérie ? Ainsi que ses accointances avec d'anciens nazis.

Néanmoins, je condamne fermement ces rassemblements de fête, où ces gens se réjouissent de la mort du "Menhir".
Ces gens-là, au final, ne valent guère mieux que le père de Marine Le Pen.

Marine Le Pen a beau se délivrer de l'héritage de son sulfureux père, il n'en est pas moins que le programme du RN n'est qu'un copier-coller de celui du FN, il en prend toutes les rhétoriques.

Vous parlez du programme du FN, il est tout entier contenu dans la dernière loi sur l'immigration lancée par le dernier gouvernement macroniste celui qui a été plus ou moins retoqué par le Conseil Constitutionnel.
Le père Le Pen était juste un peu en avance et il avait juste raison un peu trop tôt. Aujourd'hui monsieur Retailleau pourrait être le porte parole du programme politique de monsieur Le Pen tellement il colle à l'actualité.
Chez monsieur Le Pen il y avait du positif et aussi le négatif de ses propos, Marine Le Pen a simplement gardé le positif et exclu du RN le négatif, c'est à dire monsieur Le Pen et ses propos scandaleux.

[oups]

Et que dire des élus du RN, plébisciter Jean-Marie Le Pen et le poser en défenseur de la France et visionnaire, en oubliant volontairement ses propos polémiques et condamnables fleurant mauvais l'antisémitisme, le racisme et l'homophobie, ainsi que les actes de tortures commises en Algérie ? Ainsi que ses accointances avec d'anciens nazis.

Néanmoins, je condamne fermement ces rassemblements de fête, où ces gens se réjouissent de la mort du "Menhir".
Ces gens-là, au final, ne valent guère mieux que le père de Marine Le Pen.

Marine Le Pen a beau se délivrer de l'héritage de son sulfureux père, il n'en est pas moins que le programme du RN n'est qu'un copier-coller de celui du FN, il en prend toutes les rhétoriques.

Vous parlez du programme du FN, il est tout entier contenu dans la dernière loi sur l'immigration lancée par le dernier gouvernement macroniste celui qui a été plus ou moins retoqué par le Conseil Constitutionnel.
Le père Le Pen était juste un peu en avance et il avait juste raison un peu trop tôt. Aujourd'hui monsieur Retailleau pourrait être le porte parole du programme politique de monsieur Le Pen tellement il colle à l'actualité.
Chez monsieur Le Pen il y avait du positif et aussi le négatif de ses propos, Marine Le Pen a simplement gardé le positif et exclu du RN le négatif, c'est à dire monsieur Le Pen et ses propos scandaleux.

Exact , JMLP disait négatif , MLP elle dit noir chevelu

[oups]

Hier soir, avec ma famille et mes amis nous avons terminé notre diner avec un super champagne, non pas pour arroser le décès de Le Pen (quoique ! un peu tout de même), mais pour fêter mon anniversaire vu que je suis né un 7 janvier, et nous allons récidiver dimanche midi dans un des meilleurs restaurants gastronomique de Bretagne.

Happy birthday.Sinon tous ici sommes nés un jour et allons au restaurant
Autrement , le gastro , il est a la Trinité ? On y met a l' honneur le bulot ?

[Georges61]

Hier soir, avec ma famille et mes amis nous avons terminé notre diner avec un super champagne, non pas pour arroser le décès de Le Pen (quoique ! un peu tout de même), mais pour fêter mon anniversaire vu que je suis né un 7 janvier, et nous allons récidiver dimanche midi dans un des meilleurs restaurants gastronomique de Bretagne.

Happy birthday.Sinon tous ici sommes nés un jour et allons au restaurant:siffle:
Autrement , le gastro , il est a la Trinité ,?

Non à Plouider dans le Finistère.

[LeGrandNoir]

Je suis parfaitement en phase avec Bruno Retailleau, les manifs nocturnes, bals populaires et concerts de rap sont très déplacés et situent la petitesse des participants.

«Rien ne justifie qu’on danse sur un cadavre» : Retailleau dénonce les rassemblements célébrant la mort de Jean-Marie Le Pen

Des centaines de personnes se sont rassemblées à travers la France, après la mort du cofondateur du Front national à l’âge de 96 ans.

Plusieurs centaines d'opposants à Jean-Marie Le Pen se sont rassemblés mardi soir dans plusieurs villes de France pour célébrer, avec chants, fumigènes et feux d'artifice, le décès du cofondateur du Front national. «Ce sale raciste est mort», disait à Paris une pancarte brandie dans la foule de quelques centaines de personnes qui s'est formée en début de soirée place de la République, et où flottaient quelques drapeaux du Nouveau parti anticapitaliste (NPA).

[LeGrandNoir]

Cette tribune de Tabard dans le Figaro.fr avec interview de Jérôme Jaffré est excellente, et j'adhère complètement, sauf que j'ay ajoute que Jean-Marie Le Pen n'était qu'un anti-patriote à la solde de Mitterrand qui lui même était un agent américain chargé de réduire la France à néant. En fait, cela n'a guère changé, vu que le RN vote des censures avec le NFP.

« Il n’a eu de cesse de gêner la droite et a trouvé un partenaire, François Mitterrand » : Jean-Marie Le Pen, l’histoire d’un tribun

ENTRETIEN - Pour Jérôme Jaffré, le directeur du Cecop, le fondateur du Front national a toujours voulu « garder sa liberté et dire sa vérité », sans véritablement vouloir accéder au pouvoir.

À votre avis, qu’est-ce que les Français retiendront de Jean-Marie Le Pen ?

Jérôme Jaffré. Qu’on l’ait aimé ou détesté, qu’on l’ait soutenu ou combattu, Jean-Marie Le Pen a été un grand personnage de la politique française. D’abord par sa précocité : il est élu député pour la première fois en 1956, à seulement 27 ans. Par la longévité exceptionnelle de sa carrière politique ensuite. L’extinction de son dernier mandat, celui de député européen, remonte à 2019. Sa carrière s’étend donc sur plus de six décennies. Enfin, par son rôle, puisque celui que François Léotard appelait « l’astre noir de la politique française » a pesé d’un poids considérable pendant presque un quart de siècle de 1983 à 2007.

Tous ceux qui lui sont hostiles, c’est, disons-le, la grande majorité des Français, retiendront d’abord le choc de la qualification au second tour de la présidentielle de 2002.

On ne voit plus les choses de la même façon aujourd’hui puisque Marine Le Pen s’est, depuis, qualifiée deux fois au second tour, en 2017 et en 2022. Ça paraît presque banal. Mais en 2002 c’était inimaginable. Tout le monde attendait un duel Chirac-Jospin. La gauche à cette époque était encore très puissante. Le total des voix de gauche atteint 43 % des suffrages exprimés au premier tour. En 2022, 32 %. Mais les divisions entre les candidats, la mauvaise campagne de Lionel Jospin, ont permis à Le Pen de se qualifier. Pour des millions de Français, ceux qui avaient à l’époque entre 15 et 25 ans, la vie politique démarre avec ce choc et la mobilisation anti-Le Pen qui a été prodigieusement élevée.

Pour ses partisans, Jean-Marie Le Pen est celui qui a changé le débat politique en France. Il a porté un vote de protestation contre les échecs de la gauche et de la droite au pouvoir. Il a été ce porte-voix face à ces échecs. Il est celui qui a aussi créé un vote sur un nouvel enjeu : l’immigration. Jusque-là cette question n’était pas portée dans le débat politique par des acteurs de premier plan. Enfin, les Français retiendront aussi qu’il a ouvert la voie à une véritable dynastie politique.

Sa longue carrière politique a été marquée par de nombreuses polémiques, accusations de torture en Algérie, d’antisémitisme, de racisme, souvent liées à des propos volontairement provocateurs de sa part, pour lesquels il a été, parfois, condamné. Que cherchait-il, en réalité ?

Il voulait garder sa liberté et dire sa vérité. Garder sa liberté car il ne voulait en aucun cas être un simple appoint de la droite au pouvoir, promis à un sous-ministère. Ça ne l’intéressait pas. Il voulait beaucoup plus jouer le rôle de trublion, multipliant les provocations pour bousculer le jeu politique et les personnages installés.

Cela étant, ses propos excessifs ont nui à la capacité électorale du Front national de réaliser de plus gros scores. Ses excès verbaux ont fonctionné comme un blocage. Il voulait aussi dire sa vérité sur les grands débats qui ont marqué la France de la Seconde Guerre mondiale aux années 1970. Jean-Marie Le Pen se caractérise surtout par des positions anti.

L’antigaullisme d’abord. Il conteste la lecture officielle du rôle de la France entre 1940 et 1945 par le général de Gaulle. Il a pu dire que « Pétain n’était pas un traître », voire que « l’occupation allemande en France n’avait pas été particulièrement inhumaine ». L’indépendance de l’Algérie, pour Jean-Marie Le Pen, c’est la trahison absolue de De Gaulle.

L’anticommunisme ensuite. C’est le combat des libertés contre les « moscoutaires », ceux qui sont subordonnés à Moscou.

Et enfin l’antisémitisme. Son fameux « point de détail » pour qualifier la Shoah, le jeu de mots « Durafour-crématoire » sur le ministre Michel Durafour au cas où on n’aurait pas compris la formule, voire « la fournée » dans une saillie visant Patrick Bruel plus tard. Ce sont des relents d’antisémitisme assez forts. Quand on additionne tous ces « anti », on voit bien que Jean-Marie Le Pen était finalement assez peu dans la proposition.

Il a été dit qu’au fond, il ne voulait pas exercer le pouvoir et que sa qualification au second tour de la présidentielle en 2002 lui avait fait peur. Est-ce juste ?

En revanche, il a fait du thème de l’immigration et de la sécurité des thèmes politiques porteurs qui l’ont mené jusqu’au second tour le 21 avril 2002.

L’émergence de Le Pen s’inscrit dans un ensemble : la fin des Trente Glorieuses, la montée du chômage, la radicalisation d’une partie de l’électorat de droite après la victoire de François Mitterrand en 1981, et la stratégie du RPR de Chirac, qui a adopté une position relativement modérée pour se faire élire à l’Élysée. Du coup, il laisse de l’espace à l’extrême droite.

Le Pen s’y engouffre et transforme l’immigration en enjeu politique. Il lie ce thème à l’insécurité d’une part et au chômage d’autre part. Face à la crise, on passe d’un million de chômeurs en 1978 à trois millions en 1986. Il va transformer les politiques en boucs émissaires de ces échecs.

Dès 1983, il emploie la formule : « je dis tout haut ce que les gens pensent tout bas ». Et il a passé son temps à faire le parallèle entre les millions de chômeurs et les millions d’immigrés. Il ne faut pas oublier qu’en 2002, sa qualification est due à un lien très direct avec l’insécurité dans les 48 heures précédant le scrutin.

Lepénisme et antilepénisme ont-ils transformé la politique française ?

Jean-Marie Le Pen a bouleversé le clivage gauche-droite en introduisant un autre élément dans le jeu politique. Il n’a eu de cesse de gêner la droite. En 1981, il proclame qu’au second tour « il vote Jeanne d’Arc ». En 1995, il dit que « Chirac, c’est Jospin en pire ». En 2007, pour le duel Sarkozy-Royal, il parle de « bonnet rose et rose bonnet ». Dans ce jeu, il a trouvé un partenaire, François Mitterrand. Les deux hommes se connaissent bien, ils se sont connus à la fin de la IVe République. Le président recommande aux médias d’inviter davantage Le Pen et instaure la proportionnelle en 1985 pour casser la victoire massive promise à la droite au scrutin législatif de 1986. Il fait ainsi rentrer 35 députés FN à l’Assemblée. C’est peu par rapport à aujourd’hui mais à l’époque nous passions de 0 à 35, un véritable choc ! En 1988, juste avant le premier tour, il ressort la proposition sur le vote des immigrés aux élections municipales. La pression est si forte qu’on a parlé de « lepénisation des esprits ».

Le lepénisme a transformé la vie politique française. En parallèle, l’antilepénisme a façonné la vision politique de millions de français. Il a conduit au Front républicain. Une innovation majeure dont la gauche a tiré d’énormes profits, comme la victoire aux législatives de 1997 ! Et ce Front républicain a resurgi en 2024 pour barrer la route du pouvoir au parti de sa fille.

Qui est aujourd’hui l’héritier politique de Jean-Marie Le Pen ?

Ils sont nombreux ! Il y a d’abord l’héritière naturelle Marine Le Pen. Il n’est pas négligeable de constater qu’elle a conservé le patronyme. Elle aurait pu en changer. La rupture avec sa fille n’est pas forcément à chercher dans les programmes économiques, ni même dans le jeu partisan. Marine Le Pen veut vraiment arriver au pouvoir. C’est l’inverse du trublion. La fidélité est ailleurs : elle continue de s’appuyer sur les fondamentaux du FN, l’immigration, l’insécurité, la faillite proclamée de la classe politique. En revanche, elle est bien davantage le porte-voix des milieux populaires, ce qui n’était pas le registre de son père. Elle utilise plus le social comme un levier électoral.

Il y a une héritière de cœur en Marion Maréchal qui le revendique mais dont l’importance politique est aujourd’hui très modeste. Il a encore l’héritier de précocité avec Jordan Bardella qui absolvait récemment le modèle de tout antisémitisme. Mais il est trop tôt pour le classer car il paraît constamment hésiter entre des idées souvent à l’extrême et un jeu politique beaucoup plus modéré. Reste Éric Zemmour qu’on pourrait qualifier d’héritier de pensée. Le Pen était appelé le diable de la République, Zemmour en a été un nouveau. On retrouve en lui le tribun et le trublion. Il a le sens aigu de la formule. Il recherche l’union des droites, mais lui aussi, par ses propos, ses excès, s’en éloigne. Si les traits communs sont nombreux, s’il s’est installé dans le paysage idéologique, il est clair qu’à la différence de Marine Le Pen, il n’a pas fait fructifier l’héritage électoral.

Il ne voulait pas le pouvoir ! Jean-Marie Le Pen est d’abord un baroudeur de la politique. Un baroudeur, un trublion et un tribun. Si on ne comprend pas ça, on ne comprend pas Le Pen.

Son grand bonheur, c’était les élections présidentielles qui lui offraient une tribune exceptionnelle. Il adorait faire des discours. Une des grandes joies de sa vie aura aussi d’avoir été parlementaire. Même si ça n’a pas duré longtemps, de 1956 à 1962, puis de 1986 à 1988, en raison du scrutin majoritaire couplé à l’anti-lepénisme. Sa déclaration au soir du premier tour de l’élection présidentielle de 2002 fait apparaître un mélange de stupéfaction et d’émerveillement.

La stupéfaction est caractérisée par une absence totale de préparation de la campagne du second tour. Le second tour a été un choc terrible pour lui. Notamment à cause de la mobilisation massive d’hostilité qu’il a affrontée. Il ne fait que 17 % face à Jacques Chirac. À peine plus que ses 16,9 % du premier tour. Un score qui paraît presque misérable comparé à ceux de Marine Le Pen : 34 % en 2017 puis 41,5 % en 2022. Son grand regret restera l’absence de débat face à Jacques Chirac, qui savait n’avoir rien à y gagner. Ça aurait été son bonheur ! Son talent de débatteur aurait pu jouer à plein. À cette époque, Jacques Chirac adopte une posture morale contre lui, le sauveur de la République, celle précisément qu’Emmanuel Macron a trouvé obsolète. Ce qui veut bien dire que nous avons changé de période.

[jeandu53]

Il est de bon ton de considérer que JMLP était antisémite. Mais était-ce vraiment le cas ? Certes, il y a eu deux ou trois calembours de mauvais goût, mais ces calembours révélaient surtout sa maîtrise de la langue française. Deux ou trois calembours, fussent-ils de mauvais goût, ne suffisent pas à prouver un quelconque antisémitisme.