Vous avez le sens de l'humour.
Donald Trump dit vouloir prendre "possession" de la bande de Gaza et en faire "la Côte d'Azur du Moyen-Orient"
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Re: Donald Trump dit vouloir prendre "possession" de la bande de Gaza et en faire "la Côte d'Azur du Moyen-Orient"
Effectivement.papibilou a écrit : ↑05 février 2025 16:21Nous sommes bien d'accord sur ce point, mais la question où? reste posée. La réponse n'est pas univoque car il y a 23 pays arabes, 50 pays musulmans. L'important ensuite sera l'organisation de l'accueil qui devra être financé par les pays riches qui, au fond, ont tout à y gagner. L'Iran qui a financé et armé le Hamas pourrait faire un effort ?
N'oublions jamais que c'est l'Iran qui finance le hamas et que c'est l'Iran qui est derrière le 7/10.
C'est donc l'Iran qui est responsable de tous ces morts, de toutes ces atrocités, de la guerre qui a résulté du 07/10.
C'est donc à l'Iran de payer pour la reconstruction de Gaza.
Alors que la région s'engageait de plus en plus dans une paix régionale avec un accord Arabie Saoudite-Israël qui était en bonne voie, l'Iran a déclenché le 07/10 pour tout faire capoter.
C'est l'Iran, état voyou et terroriste qui doit payer.
En politique, ce qu'il y a de plus difficile à apprécier et à comprendre c'est ce qui se passe sous nos yeux.
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Re: Donald Trump dit vouloir prendre "possession" de la bande de Gaza et en faire "la Côte d'Azur du Moyen-Orient"
Pourquoi? C'est vrai un peu de provocation de ma part.
Mais rappelons nous que Netanyahou est sous mandat d'arrêt...et pour qu'elle raison?
Dites moi.
Tuer les gens du Hamas ok. Mais commettre des crimes de guerre et contre l'humanité, chefs d'accusation de la CPI contre 2 responsables israélien et le chef du Hamas nécessite de reconnaître qu'il y aura lieu à réparation, comme dans tout procès pénal. La destruction de bâtiments civils constitutive du crime de guerre doit être réparée.
Choquant?
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Re: Donald Trump dit vouloir prendre "possession" de la bande de Gaza et en faire "la Côte d'Azur du Moyen-Orient"
bonjour
la seule solution ,c'est que les Gazaouis deviennent Israelien arabe ,,, comme il y en a un peu partout en Israel ,,,, bien entendu ,il faudrait regler la sale habitude des "colons" ,,,, => la bande de gaza : incolonisable
la seule solution ,c'est que les Gazaouis deviennent Israelien arabe ,,, comme il y en a un peu partout en Israel ,,,, bien entendu ,il faudrait regler la sale habitude des "colons" ,,,, => la bande de gaza : incolonisable
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Re: Donald Trump dit vouloir prendre "possession" de la bande de Gaza et en faire "la Côte d'Azur du Moyen-Orient"
La Jordanie est sollicitée en ce moment pour accueillir des réfugiés de Gaza et elle n'y tient pas. Elle a ses raisons dont une est historique qui l'a beaucoup marquée : "Septembre noir ".
"Septembre noir (en arabe : أيلول الأسود) est un conflit qui débuta le 12 septembre 1970, lorsque le royaume hachémite du roi Hussein de Jordanie déclencha des opérations militaires contre les fedayins de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), dirigée par Yasser Arafat, pour restaurer l'autorité de la monarchie dans le pays à la suite de plusieurs tentatives palestiniennes de renverser Hussein, avec l'aide dans une certaine mesure de l'armée syrienne."
(...)
Le conflit entre l'armée jordanienne et l'OLP s'envenime et se poursuit jusqu'en juillet 1971, date à laquelle Arafat et ses combattants sont expulsés de Jordanie manu militari et trouvent refuge au Liban, sous la protection syrienne."
https://fr.wikipedia.org/wiki/Septembre ... 1970-1971)
Sinon, voici la carte actuelle des réfugiés palestiniens au Proche-Orient qui montre que plusieurs pays voisins ont déjà leurs lots
Source : "Des millions de réfugiés palestiniens au Proche-Orient" : https://www.monde-diplomatique.fr/carte ... ensdpl2000
"Septembre noir (en arabe : أيلول الأسود) est un conflit qui débuta le 12 septembre 1970, lorsque le royaume hachémite du roi Hussein de Jordanie déclencha des opérations militaires contre les fedayins de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), dirigée par Yasser Arafat, pour restaurer l'autorité de la monarchie dans le pays à la suite de plusieurs tentatives palestiniennes de renverser Hussein, avec l'aide dans une certaine mesure de l'armée syrienne."
(...)
Le conflit entre l'armée jordanienne et l'OLP s'envenime et se poursuit jusqu'en juillet 1971, date à laquelle Arafat et ses combattants sont expulsés de Jordanie manu militari et trouvent refuge au Liban, sous la protection syrienne."
https://fr.wikipedia.org/wiki/Septembre ... 1970-1971)
Sinon, voici la carte actuelle des réfugiés palestiniens au Proche-Orient qui montre que plusieurs pays voisins ont déjà leurs lots
Source : "Des millions de réfugiés palestiniens au Proche-Orient" : https://www.monde-diplomatique.fr/carte ... ensdpl2000
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Re: Donald Trump dit vouloir prendre "possession" de la bande de Gaza et en faire "la Côte d'Azur du Moyen-Orient"
De grands maux pour une question plus compliquée : oui, car si c'étaient les Israéliens qui se trouvaient actuellement à la place des gazaouis, ferait-on preuve du même empressement pour leur trouver une solution "humaine", "supportable" et "raisonnable" pourvu que ce soit ...en dehors de chez eux ?papibilou a écrit : ↑05 février 2025 13:28De grands mots pour une question simple:Once a écrit : ↑05 février 2025 12:33
Il faut faire attention au choix de certains mots qui tentent d'euphémiser des situations tragiques et contraires au Droit International.
Comment peut on parler " d'émigration" ? Une émigration présente un caractère assumé et volontaire. Ce qui n'est pas du tout le cas pour Gaza : ces populations vivent sur ces terres depuis des siècles et des siècles et elles ne souhaitent pas s'en défaire. Il s'agirait d'expulsion pure et simple ou d'exil forcé, voire même de déportation ( je viens de vérifier la définition du terme et elle ne peut être réservée qu'à l'Histoire des Juifs. )
Si les Gazaouis devaient être forcés de quitter leur territoire déjà détruit à 60 % sous les bombes israéliennes et américaines, ce serait la plus grande forfaiture accomplie par ces deux pays ayant à leur tête, l'un un repris de justice , l'autre un criminel de guerre.
- est-il souhaitable pour les gazaouis et pour les israéliens que la population soit maintenue à Gaza, compte tenu du niveau de destruction et du risque que la guerre se reproduise d'ici quelque temps ?
Je ne fais que poser la question bien entendu.
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Re: Donald Trump dit vouloir prendre "possession" de la bande de Gaza et en faire "la Côte d'Azur du Moyen-Orient"
Je ne me pose pas la question en termes de religion sauf pour trouver un pays d'accueil. J'essaye de me mettre à la place des gazaouis:Once a écrit : ↑05 février 2025 17:32De grands maux pour une question plus compliquée : oui, car si c'étaient les Israéliens qui se trouvaient actuellement à la place des gazaouis, ferait-on preuve du même empressement pour leur trouver une solution "humaine", "supportable" et "raisonnable" pourvu que ce soit ...en dehors de chez eux ?
Je ne fais que poser la question bien entendu.
- 70 % des logements sont détruits ou endommagés
- on estime qu'il faudra 20 ans pour dégager les débris,
- les habitants, avant la guerre, ne pouvaient pas sortir de ce misérable territoire grand comme le dixième de la Gironde notre plus grand département.
- le taux de chômage était supérieur à 50%,
Alors si on me disait voulez vous aller ailleurs ou vous aurez un logement, des écoles des hôpitaux, plus de bombes sur la tête, dans un pays musulman, ... je n'hésiterais pas longtemps. Mais si on commence par se dire que cette possibilité est forcément nulle parce que venant de Trump ( Biden avait demandé la même chose à l'Égypte) on n'ira pas bien loin.
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Re: Donald Trump dit vouloir prendre "possession" de la bande de Gaza et en faire "la Côte d'Azur du Moyen-Orient"
On peut imaginer que certains pays, comme les US, seraient tout à fait prêts à accueillir les israéliens.Once a écrit : ↑05 février 2025 17:32De grands maux pour une question plus compliquée : oui, car si c'étaient les Israéliens qui se trouvaient actuellement à la place des gazaouis, ferait-on preuve du même empressement pour leur trouver une solution "humaine", "supportable" et "raisonnable" pourvu que ce soit ...en dehors de chez eux ?
Je ne fais que poser la question bien entendu.
Il y a toute une élite intellectuelle en Israël qui peut être utile à de nombreux pays.
En politique, ce qu'il y a de plus difficile à apprécier et à comprendre c'est ce qui se passe sous nos yeux.
Alexis de Tocqueville
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Re: Donald Trump dit vouloir prendre "possession" de la bande de Gaza et en faire "la Côte d'Azur du Moyen-Orient"
Il ne s'agit pas de se poser la question en terme de "religion" mais de droit international, un minimum quand même.papibilou a écrit : ↑05 février 2025 18:27Je ne me pose pas la question en termes de religion sauf pour trouver un pays d'accueil. J'essaye de me mettre à la place des gazaouis:Once a écrit : ↑05 février 2025 17:32
De grands maux pour une question plus compliquée : oui, car si c'étaient les Israéliens qui se trouvaient actuellement à la place des gazaouis, ferait-on preuve du même empressement pour leur trouver une solution "humaine", "supportable" et "raisonnable" pourvu que ce soit ...en dehors de chez eux ?
Je ne fais que poser la question bien entendu.
- 70 % des logements sont détruits ou endommagés
- on estime qu'il faudra 20 ans pour dégager les débris,
- les habitants, avant la guerre, ne pouvaient pas sortir de ce misérable territoire grand comme le dixième de la Gironde notre plus grand département.
- le taux de chômage était supérieur à 50%,
Alors si on me disait voulez vous aller ailleurs ou vous aurez un logement, des écoles des hôpitaux, plus de bombes sur la tête, dans un pays musulman, ... je n'hésiterais pas longtemps. Mais si on commence par se dire que cette possibilité est forcément nulle parce que venant de Trump ( Biden avait demandé la même chose à l'Égypte) on n'ira pas bien loin.
Par ailleurs , vous ignorez dans quelles conditions vivent les réfugiés palestiniens dans les camps du Liban ? De Syrie ? De Jordanie ? Depuis des décennies ? Vous souhaiteriez ce destin pour vos enfants ?
Si il y avait une véritable volonté de reconstruire Gaza en présence des Gazaouis, pour les Gazaouis, la chose serait longue et compliquée mais tout à fait possible de la même manière qu'on a reconstruit Berlin, Dresde, Hiroshima etc...
Tout le monde sait bien ce qui se cache derrière ce projet : se débarrasser de toute une population pour coloniser une terre et y développer des projets immobiliers pour riches occidentaux.Un nettoyage ethnique d'un cynisme inimaginable. Un plan raciste qui risque de nous réserver de mauvaises surprises en Europe.
Et pour arriver à faire croire dans le futur qu'il n'y aurait jamais eu d'Arabes en Palestine.
Le monde entier est sidéré par ce projet. Et s'y oppose.
Même Netanyahou a semblé étonné par cette proposition : il n'en demandait pas tant.
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Re: Donald Trump dit vouloir prendre "possession" de la bande de Gaza et en faire "la Côte d'Azur du Moyen-Orient"
Encore heureux !
«Violation du droit international», «facteur de déstabilisation»… La communauté internationale s’insurge des déclarations de Trump sur Gaza
Les propos du président américain, impliquant un déplacement forcé des Gazaouis, ont trouvé un écho négatif dans l’ensemble de la communauté internationale, à l’exception des républicains américains et de la coalition nationaliste au pouvoir en Israël.
Ses propos ont ébahi la communauté internationale. Le président des Etats-Unis a affirmé au cours d’une conférence de presse mardi soir que «les Etats-Unis [allaient] prendre le contrôle de la bande de Gaza», pour «en être propriétaire à long terme». «Nous serons responsables du démantèlement de toutes les dangereuses bombes non explosées et autres armes. Tout raser, se débarrasser des bâtiments détruits.»
Le milliardaire a également promis de faire de Gaza «la Côte d’Azur du Moyen-Orient», afin de «créer un développement économique qui fournira un nombre infini d’emplois et de logements pour les habitants de la région». Pour les Gazaouis, il envisage la construction de «logements de qualité, des villes magnifiques», édifiés dans «quatre, cinq ou six zones […] en Egypte, en Jordanie». Ces déclarations fanfaronnesques n’ont pas manqué de faire réagir le reste du monde, des pays arabes, profondément choqués, à l’Europe, largement opposée aux volontés de Trump. Seuls les soutiens du président américain et l’extrême droite israélienne ont jubilé devant ces annonces.
Moyen-Orient
Palestine. Dans un communiqué officiel, Mahmoud Abbas, le président palestinien, a rejeté «fermement» le projet américain. Refusant pareillement tout déplacement des «Palestiniens hors de leur patrie», il a ajouté : «Nous ne permettrons pas que soient bafoués les droits de notre peuple.» Le dirigeant de l’opposition en Cisjordanie occupée, Mustafa Barghouti a rappelé que les «suggestions de Trump [étaient] en totale violation du droit international et représent [ai] ent un appel au nettoyage ethnique qui est un crime de guerre». Les propos présidentiels témoignent d’une «grave ignorance [de] l’histoire du peuple palestinien», a-t-il poursuivi, assurant que «tous les Palestiniens sans exception rejettent totalement les commentaires de Trump». Même son de cloche pour l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), dont le secrétaire général Hussein Sheikh a exclu mercredi tout projet de transfert. «Ici nous sommes nés, ici nous avons vécu et ici nous resterons», a-t-il tonné sur son compte X. «Notre peuple dans la bande de Gaza ne permettra pas que ces plans soient adoptés… Ce qu’il faut, c’est mettre fin à l’occupation (israélienne) et à l’agression contre notre peuple, et non pas l’expulser de sa terre», a également réagi Sami Abu Zuhri, l’un des dirigeants du Hamas.
Turquie. Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan ne s’est pas montré moins indigné par la déclaration de Trump. «Expulser [les Palestiniens] de Gaza est une question que ni nous ni les pays de la région ne peuvent accepter. Il n’est même pas question d’en discuter», a déclaré le ministre lors d’un entretien à l’agence de presse turque Anadolu.
Egypte. Badr Abdelatty, le ministre égyptien des Affaires étrangères, a appelé ce mercredi à une reconstruction rapide de la bande de Gaza et demande que cela se fasse sans déplacement de ses habitants, «notamment en raison de leur attachement à leur terre et de leur refus de la quitter». Il a aussi précisé que l’Egypte était impatiente que l’Autorité palestinienne «assume ses responsabilités dans la bande de Gaza en tant que partie des territoires palestiniens occupés».
Jordanie. Le roi de Jordanie Abdallah II a rejeté ce mercredi «toute tentative» pour prendre le contrôle des Territoires palestiniens et déplacer ses habitants après l’annonce en ce sens du président américain. Lors d’une réunion avec le président palestinien Mahmoud Abbas, le monarque a souligné «la nécessité d’arrêter les activités de colonisation et de rejeter toute tentative d’annexion de terres et de déplacement des Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie», selon un communiqué du Palais royal.
Arabie saoudite. Allié des Américains, le royaume a affirmé qu’il «poursuivra sans répit ses efforts pour un Etat palestinien», soulignant qu’il «n’établira pas de relations diplomatiques avec Israël sans cela».
Qatar. Le médiateur clé dans les négociations de cessez-le-feu à Gaza, est occupé par la deuxième phase de l’accord et a déclaré qu’il était trop tôt pour parler de la question des Palestiniens et des déplacements de population, a déclaré mercredi le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères à Fox News. «Nous savons que les Palestiniens sont très traumatisés par les déplacements de population. Mais il est encore trop tôt pour en parler, car nous ne savons pas comment cette guerre va se terminer», a déclaré Majed Al-Ansari.
Iran. «L’Iran n’est pas d’accord avec un quelconque déplacement de Palestiniens», a déclaré un haut responsable du pays, faisant référence aux annonces de Donald Trump.
Afghanistan. Le projet du président des Etats-Unis est une «violation flagrante du droit international», ont déclaré les autorités talibanes. «Gaza fait partie intégrante du territoire palestinien et personne d’autre n’est habilité à déterminer le sort de ses habitants», ont-elles ajouté.
Europe
France. Dans un communiqué publié ce mercredi en fin de matinée, le ministère des Affaires étrangères a «réitéré son opposition à tout déplacement forcé de la population palestinienne de Gaza, qui constituerait une violation grave du droit international, une atteinte aux aspirations légitimes des Palestiniens, mais aussi une entrave majeure à la solution à deux Etats et un facteur de déstabilisation majeur pour nos partenaires proches que sont l’Egypte et la Jordanie ainsi que pour l’ensemble de la région». La France assure vouloir continuer à se mobiliser pour la mise en œuvre de la solution à deux Etats, «la seule qui puisse garantir la paix et la sécurité sur le long terme aux Israéliens et aux Palestiniens». Pour le ministère des Affaires étrangères, «l’avenir de Gaza doit s’inscrire non dans la perspective d’un contrôle par un Etat tiers mais dans le cadre d’un futur Etat palestinien, sous l’égide de l’Autorité palestinienne», précisant que le Hamas doit être «désarmé et n’avoir aucune part à la gouvernance de ce territoire.» «La France continuera de marquer son opposition à la colonisation, contraire au droit international, et à toute velléité d’annexion unilatérale de la Cisjordanie.»
Royaume-Uni. Le chef de la diplomatie britannique, David Lammy, a affirmé mercredi que les Palestiniens devaient pouvoir «vivre et prospérer» dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. Le travailliste a toutefois reconnu que «Donald Trump a raison» sur un point : «Gaza est en ruines». Il a réaffirmé son soutien à une solution à «deux Etats», israélien et palestinien. Les Palestiniens «doivent pouvoir revenir chez eux. Ils doivent pouvoir reconstruire, et nous devons être avec eux dans cette reconstruction, sur le chemin d’une solution à deux États», a abondé le chef de gouvernement Keir Starmer.
Irlande. «La direction à prendre est très claire : nous avons besoin d’une solution à deux États, et les peuples de Palestine et d’Israël ont tous deux le droit de vivre dans des États sûrs, côte à côte, et c’est là que nous devons nous concentrer», a déclaré le ministre irlandais des Affaires étrangères Simon Harris, ajoutant que «toute idée de déplacer la population de Gaza ailleurs serait en contradiction flagrante avec les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.»
Allemagne. La bande de Gaza «appartient aux Palestiniens» et doit «tout comme la Cisjordanie et Jérusalem-Est» faire partie du «futur Etat palestinien», a martelé mercredi la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock. «La population civile de Gaza ne doit pas être expulsée et Gaza ne doit pas être occupée de manière durable, ou de nouveau colonisée», a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Italie. Silence radio pour la présidente du Conseil, Giorgia Meloni, seule dirigeante européenne à avoir assisté à l’investiture de Donald Trump. Pour avoir une réaction, il fallait se tourner vers son ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajani. «Je n’ai pas à commenter les déclarations, ce sont les faits qui comptent. Lorsqu’il y aura une proposition opérationnelle, nous la commenterons, mais il me semble qu’en ce qui concerne l’évacuation de la population civile de Gaza, la réponse de la Jordanie et de l’Egypte a été négative, donc cela me semble difficile», a commenté le chef de la diplomatie transalpin. «Nous sommes pour deux peuples, deux Etats, j’ai dit que nous sommes même prêts à envoyer des soldats italiens pour une mission de réunification de Gaza avec la Cisjordanie. Le gouvernement n’a pas changé d’avis», a-t-il ajouté, semblant marquer un désaccord avec la proposition de Washington.
Espagne. «Je tiens à être très clair sur ce point : Gaza est la terre des Palestiniens de Gaza et ils doivent rester à Gaza. Gaza fait partie du futur État palestinien que l’Espagne soutient et doit coexister en garantissant la prospérité et la sécurité de l’État israélien», a jugé le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albares.
Russie. Moscou estime qu’un règlement au Moyen-Orient n’est possible que sur la base d’une solution à deux États. «C’est la thèse qui est inscrite dans la résolution pertinente du Conseil de sécurité des Nations unies, c’est la thèse qui est partagée par l’écrasante majorité des pays impliqués dans ce problème. Nous nous en inspirons, nous la soutenons et nous pensons qu’il s’agit de la seule option possible», a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Asie-Océanie
Chine. Par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Lin Jian, Pékin a affirmé ce mercredi avoir «toujours soutenu le fait qu’une gouvernance palestinienne sur les Palestiniens était le principe de base de la gouvernance d’après-guerre de Gaza et nous sommes opposés au transfert forcé des habitants de Gaza».
Indonésie. Le pays, qui compte la population musulmane la plus importante dans le monde, «rejette vigoureusement toute tentative de déplacer de force les Palestiniens ou de modifier la composition démographique du territoire palestinien occupé», a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Australie. «La position de l’Australie est la même que ce matin et que l’année dernière. Le gouvernement australien soutient, sur une base bipartisane, une solution à deux États», a rappelé le Premier ministre australien Anthony Albanese.
Amérique
Brésil. «Ceux qui doivent veiller sur Gaza, ce sont les Palestiniens, qui ont besoin d’une réparation pour tout ce qui a été détruit afin qu’ils puissent reconstruire leurs maisons, leurs hôpitaux, leurs écoles et vivre dans la dignité et le respect», a réagi le président brésilien Lula. «Et où iront les Palestiniens ? Où vivront-ils ? Quel est leur pays ? C’est quelque chose de quasiment incompréhensible», a-t-il poursuivi. «Ce qui s’est passé à Gaza a été un génocide, et honnêtement, je ne sais pas si les Etats-Unis, qui sont impliqués dans tout cela [en référence à la politique américaine de soutien à Israël, ndlr] seraient les mieux placés pour s’occuper de Gaza», a-t-il tancé, répétant son engagement en faveur d’une solution à deux Etats.
Etats-Unis. Certains élus américains démocrates ont critiqué le plan avancé par le président. «Répétez-moi ça ?», a réagi le représentant Eric Swalwell (Californie) sur les réseaux sociaux. «Les Etats-Unis vont occuper Gaza ? Il ne nous avait pas promis la fin des guerres sans fin ?» Le sénateur Chris Murphy (Connecticut) a qualifié cette suggestion de «blague tordue». «Une invasion américaine de Gaza entraînerait le massacre de milliers de soldats américains et des décennies de guerre au Moyen-Orient», a-t-il prévenu. Il a également ajouté qu’il doutait de la réalisation d’une telle proposition, la considérant comme une distraction par rapport à d’autres coups de force de Trump à Washington. L’idée a aussi été qualifiée de «nettoyage ethnique» dans des déclarations distinctes du sénateur Chris Van Hollen (Maryland) et de la représentante Rashida Tlaib (Michigan). A l’inverse, l’administration Trump est, sans surprise, en bloc derrière son chef. Notamment le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, qui a déclaré que Gaza devait être «LIBÉRÉE» du Hamas et que les Etats-Unis «sont prêts à prendre les devants». Le Floridien affirme que le plan annoncé par Trump vise à «instaurer une paix durable dans la région pour tous les peuples». Et de reprendre le slogan MAGA en l’appliquant à l’enclave palestinienne : «Make Gaza Beautiful Again.»
Israël
La nouvelle idée de Donald Trump fait des heureux en Israël. L’ex-ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, tête de gondole de l’extrême droite et colon ultranationaliste, a salué sur X la proposition du président américain. «La seule solution pour Gaza est d’encourager l’émigration de la population de Gaza. Quand je l’ai dit à plusieurs reprises pendant la guerre, les gens se sont moqués de moi. Maintenant, c’est clair : c’est la seule solution au problème de Gaza.» Et de singer Humphrey Bogart dans Casablanca : «Donald, cela ressemble au début d’une belle amitié». Autre figure de l’extrême droite israélienne, le ministre des Finances Bezalel Smotrich a de son côté promis sur Telegram de tout faire pour «enterrer définitivement» l’idée d’un Etat palestinien : «Le plan présenté hier par le président Trump est la véritable réponse au 7 octobre. […] Nous allons maintenant œuvrer pour enterrer définitivement l’idée dangereuse d’un Etat palestinien.»
Benjamin Nétanyahou, lui, se trouvait aux côtés du président américain mardi soir à la Maison blanche. Contenant difficilement son ravissement, le Premier ministre israélien semblait ne pas en revenir non plus – même venant de Trump, qu’il présente comme «le meilleur ami qu’Israël ait jamais eu à la Maison Blanche». «Parmi mes trois objectifs [avec la destruction du Hamas et la libération de tous les otages, ndlr], le but est de s’assurer que Gaza ne représente plus jamais une menace pour Israël. Le président Trump va beaucoup plus loin. […] Il voit un avenir différent pour ce morceau de terre qui a été au centre de tant de terrorisme, de tant d’attaques contre nous, de tant d’épreuves et de tribulations. […] Je pense que c’est quelque chose qui pourrait changer l’Histoire.»
Toutefois, le député israélien Ayman Odeh, en faveur d’une solution à deux Etats, a fustigé l’idée de Trump. «Un transfert n’aura pas lieu et n’apportera pas la sécurité», a-t-il écrit sur X. «Les deux peuples - palestinien et juif - trouveront un moyen de vivre côte à côte, dans un État à côté d’un État, dans la paix et la mutualité. Aussi loin que possible de la vision kahaniste [qui prône l’expulsion des Palestiniens, ndlr] de Trump et de Nétanyahou», qualifiant les deux dirigeants de «populistes».
Mise à jour : à 17 h 26, avec la réaction de plusieurs nations.
https://www.liberation.fr/international ... ZHDDGE6F4/
Ce type est fou !...
«Violation du droit international», «facteur de déstabilisation»… La communauté internationale s’insurge des déclarations de Trump sur Gaza
Les propos du président américain, impliquant un déplacement forcé des Gazaouis, ont trouvé un écho négatif dans l’ensemble de la communauté internationale, à l’exception des républicains américains et de la coalition nationaliste au pouvoir en Israël.
Ses propos ont ébahi la communauté internationale. Le président des Etats-Unis a affirmé au cours d’une conférence de presse mardi soir que «les Etats-Unis [allaient] prendre le contrôle de la bande de Gaza», pour «en être propriétaire à long terme». «Nous serons responsables du démantèlement de toutes les dangereuses bombes non explosées et autres armes. Tout raser, se débarrasser des bâtiments détruits.»
Le milliardaire a également promis de faire de Gaza «la Côte d’Azur du Moyen-Orient», afin de «créer un développement économique qui fournira un nombre infini d’emplois et de logements pour les habitants de la région». Pour les Gazaouis, il envisage la construction de «logements de qualité, des villes magnifiques», édifiés dans «quatre, cinq ou six zones […] en Egypte, en Jordanie». Ces déclarations fanfaronnesques n’ont pas manqué de faire réagir le reste du monde, des pays arabes, profondément choqués, à l’Europe, largement opposée aux volontés de Trump. Seuls les soutiens du président américain et l’extrême droite israélienne ont jubilé devant ces annonces.
Moyen-Orient
Palestine. Dans un communiqué officiel, Mahmoud Abbas, le président palestinien, a rejeté «fermement» le projet américain. Refusant pareillement tout déplacement des «Palestiniens hors de leur patrie», il a ajouté : «Nous ne permettrons pas que soient bafoués les droits de notre peuple.» Le dirigeant de l’opposition en Cisjordanie occupée, Mustafa Barghouti a rappelé que les «suggestions de Trump [étaient] en totale violation du droit international et représent [ai] ent un appel au nettoyage ethnique qui est un crime de guerre». Les propos présidentiels témoignent d’une «grave ignorance [de] l’histoire du peuple palestinien», a-t-il poursuivi, assurant que «tous les Palestiniens sans exception rejettent totalement les commentaires de Trump». Même son de cloche pour l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), dont le secrétaire général Hussein Sheikh a exclu mercredi tout projet de transfert. «Ici nous sommes nés, ici nous avons vécu et ici nous resterons», a-t-il tonné sur son compte X. «Notre peuple dans la bande de Gaza ne permettra pas que ces plans soient adoptés… Ce qu’il faut, c’est mettre fin à l’occupation (israélienne) et à l’agression contre notre peuple, et non pas l’expulser de sa terre», a également réagi Sami Abu Zuhri, l’un des dirigeants du Hamas.
Turquie. Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan ne s’est pas montré moins indigné par la déclaration de Trump. «Expulser [les Palestiniens] de Gaza est une question que ni nous ni les pays de la région ne peuvent accepter. Il n’est même pas question d’en discuter», a déclaré le ministre lors d’un entretien à l’agence de presse turque Anadolu.
Egypte. Badr Abdelatty, le ministre égyptien des Affaires étrangères, a appelé ce mercredi à une reconstruction rapide de la bande de Gaza et demande que cela se fasse sans déplacement de ses habitants, «notamment en raison de leur attachement à leur terre et de leur refus de la quitter». Il a aussi précisé que l’Egypte était impatiente que l’Autorité palestinienne «assume ses responsabilités dans la bande de Gaza en tant que partie des territoires palestiniens occupés».
Jordanie. Le roi de Jordanie Abdallah II a rejeté ce mercredi «toute tentative» pour prendre le contrôle des Territoires palestiniens et déplacer ses habitants après l’annonce en ce sens du président américain. Lors d’une réunion avec le président palestinien Mahmoud Abbas, le monarque a souligné «la nécessité d’arrêter les activités de colonisation et de rejeter toute tentative d’annexion de terres et de déplacement des Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie», selon un communiqué du Palais royal.
Arabie saoudite. Allié des Américains, le royaume a affirmé qu’il «poursuivra sans répit ses efforts pour un Etat palestinien», soulignant qu’il «n’établira pas de relations diplomatiques avec Israël sans cela».
Qatar. Le médiateur clé dans les négociations de cessez-le-feu à Gaza, est occupé par la deuxième phase de l’accord et a déclaré qu’il était trop tôt pour parler de la question des Palestiniens et des déplacements de population, a déclaré mercredi le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères à Fox News. «Nous savons que les Palestiniens sont très traumatisés par les déplacements de population. Mais il est encore trop tôt pour en parler, car nous ne savons pas comment cette guerre va se terminer», a déclaré Majed Al-Ansari.
Iran. «L’Iran n’est pas d’accord avec un quelconque déplacement de Palestiniens», a déclaré un haut responsable du pays, faisant référence aux annonces de Donald Trump.
Afghanistan. Le projet du président des Etats-Unis est une «violation flagrante du droit international», ont déclaré les autorités talibanes. «Gaza fait partie intégrante du territoire palestinien et personne d’autre n’est habilité à déterminer le sort de ses habitants», ont-elles ajouté.
Europe
France. Dans un communiqué publié ce mercredi en fin de matinée, le ministère des Affaires étrangères a «réitéré son opposition à tout déplacement forcé de la population palestinienne de Gaza, qui constituerait une violation grave du droit international, une atteinte aux aspirations légitimes des Palestiniens, mais aussi une entrave majeure à la solution à deux Etats et un facteur de déstabilisation majeur pour nos partenaires proches que sont l’Egypte et la Jordanie ainsi que pour l’ensemble de la région». La France assure vouloir continuer à se mobiliser pour la mise en œuvre de la solution à deux Etats, «la seule qui puisse garantir la paix et la sécurité sur le long terme aux Israéliens et aux Palestiniens». Pour le ministère des Affaires étrangères, «l’avenir de Gaza doit s’inscrire non dans la perspective d’un contrôle par un Etat tiers mais dans le cadre d’un futur Etat palestinien, sous l’égide de l’Autorité palestinienne», précisant que le Hamas doit être «désarmé et n’avoir aucune part à la gouvernance de ce territoire.» «La France continuera de marquer son opposition à la colonisation, contraire au droit international, et à toute velléité d’annexion unilatérale de la Cisjordanie.»
Royaume-Uni. Le chef de la diplomatie britannique, David Lammy, a affirmé mercredi que les Palestiniens devaient pouvoir «vivre et prospérer» dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. Le travailliste a toutefois reconnu que «Donald Trump a raison» sur un point : «Gaza est en ruines». Il a réaffirmé son soutien à une solution à «deux Etats», israélien et palestinien. Les Palestiniens «doivent pouvoir revenir chez eux. Ils doivent pouvoir reconstruire, et nous devons être avec eux dans cette reconstruction, sur le chemin d’une solution à deux États», a abondé le chef de gouvernement Keir Starmer.
Irlande. «La direction à prendre est très claire : nous avons besoin d’une solution à deux États, et les peuples de Palestine et d’Israël ont tous deux le droit de vivre dans des États sûrs, côte à côte, et c’est là que nous devons nous concentrer», a déclaré le ministre irlandais des Affaires étrangères Simon Harris, ajoutant que «toute idée de déplacer la population de Gaza ailleurs serait en contradiction flagrante avec les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.»
Allemagne. La bande de Gaza «appartient aux Palestiniens» et doit «tout comme la Cisjordanie et Jérusalem-Est» faire partie du «futur Etat palestinien», a martelé mercredi la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock. «La population civile de Gaza ne doit pas être expulsée et Gaza ne doit pas être occupée de manière durable, ou de nouveau colonisée», a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Italie. Silence radio pour la présidente du Conseil, Giorgia Meloni, seule dirigeante européenne à avoir assisté à l’investiture de Donald Trump. Pour avoir une réaction, il fallait se tourner vers son ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajani. «Je n’ai pas à commenter les déclarations, ce sont les faits qui comptent. Lorsqu’il y aura une proposition opérationnelle, nous la commenterons, mais il me semble qu’en ce qui concerne l’évacuation de la population civile de Gaza, la réponse de la Jordanie et de l’Egypte a été négative, donc cela me semble difficile», a commenté le chef de la diplomatie transalpin. «Nous sommes pour deux peuples, deux Etats, j’ai dit que nous sommes même prêts à envoyer des soldats italiens pour une mission de réunification de Gaza avec la Cisjordanie. Le gouvernement n’a pas changé d’avis», a-t-il ajouté, semblant marquer un désaccord avec la proposition de Washington.
Espagne. «Je tiens à être très clair sur ce point : Gaza est la terre des Palestiniens de Gaza et ils doivent rester à Gaza. Gaza fait partie du futur État palestinien que l’Espagne soutient et doit coexister en garantissant la prospérité et la sécurité de l’État israélien», a jugé le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albares.
Russie. Moscou estime qu’un règlement au Moyen-Orient n’est possible que sur la base d’une solution à deux États. «C’est la thèse qui est inscrite dans la résolution pertinente du Conseil de sécurité des Nations unies, c’est la thèse qui est partagée par l’écrasante majorité des pays impliqués dans ce problème. Nous nous en inspirons, nous la soutenons et nous pensons qu’il s’agit de la seule option possible», a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Asie-Océanie
Chine. Par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Lin Jian, Pékin a affirmé ce mercredi avoir «toujours soutenu le fait qu’une gouvernance palestinienne sur les Palestiniens était le principe de base de la gouvernance d’après-guerre de Gaza et nous sommes opposés au transfert forcé des habitants de Gaza».
Indonésie. Le pays, qui compte la population musulmane la plus importante dans le monde, «rejette vigoureusement toute tentative de déplacer de force les Palestiniens ou de modifier la composition démographique du territoire palestinien occupé», a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Australie. «La position de l’Australie est la même que ce matin et que l’année dernière. Le gouvernement australien soutient, sur une base bipartisane, une solution à deux États», a rappelé le Premier ministre australien Anthony Albanese.
Amérique
Brésil. «Ceux qui doivent veiller sur Gaza, ce sont les Palestiniens, qui ont besoin d’une réparation pour tout ce qui a été détruit afin qu’ils puissent reconstruire leurs maisons, leurs hôpitaux, leurs écoles et vivre dans la dignité et le respect», a réagi le président brésilien Lula. «Et où iront les Palestiniens ? Où vivront-ils ? Quel est leur pays ? C’est quelque chose de quasiment incompréhensible», a-t-il poursuivi. «Ce qui s’est passé à Gaza a été un génocide, et honnêtement, je ne sais pas si les Etats-Unis, qui sont impliqués dans tout cela [en référence à la politique américaine de soutien à Israël, ndlr] seraient les mieux placés pour s’occuper de Gaza», a-t-il tancé, répétant son engagement en faveur d’une solution à deux Etats.
Etats-Unis. Certains élus américains démocrates ont critiqué le plan avancé par le président. «Répétez-moi ça ?», a réagi le représentant Eric Swalwell (Californie) sur les réseaux sociaux. «Les Etats-Unis vont occuper Gaza ? Il ne nous avait pas promis la fin des guerres sans fin ?» Le sénateur Chris Murphy (Connecticut) a qualifié cette suggestion de «blague tordue». «Une invasion américaine de Gaza entraînerait le massacre de milliers de soldats américains et des décennies de guerre au Moyen-Orient», a-t-il prévenu. Il a également ajouté qu’il doutait de la réalisation d’une telle proposition, la considérant comme une distraction par rapport à d’autres coups de force de Trump à Washington. L’idée a aussi été qualifiée de «nettoyage ethnique» dans des déclarations distinctes du sénateur Chris Van Hollen (Maryland) et de la représentante Rashida Tlaib (Michigan). A l’inverse, l’administration Trump est, sans surprise, en bloc derrière son chef. Notamment le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, qui a déclaré que Gaza devait être «LIBÉRÉE» du Hamas et que les Etats-Unis «sont prêts à prendre les devants». Le Floridien affirme que le plan annoncé par Trump vise à «instaurer une paix durable dans la région pour tous les peuples». Et de reprendre le slogan MAGA en l’appliquant à l’enclave palestinienne : «Make Gaza Beautiful Again.»
Israël
La nouvelle idée de Donald Trump fait des heureux en Israël. L’ex-ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, tête de gondole de l’extrême droite et colon ultranationaliste, a salué sur X la proposition du président américain. «La seule solution pour Gaza est d’encourager l’émigration de la population de Gaza. Quand je l’ai dit à plusieurs reprises pendant la guerre, les gens se sont moqués de moi. Maintenant, c’est clair : c’est la seule solution au problème de Gaza.» Et de singer Humphrey Bogart dans Casablanca : «Donald, cela ressemble au début d’une belle amitié». Autre figure de l’extrême droite israélienne, le ministre des Finances Bezalel Smotrich a de son côté promis sur Telegram de tout faire pour «enterrer définitivement» l’idée d’un Etat palestinien : «Le plan présenté hier par le président Trump est la véritable réponse au 7 octobre. […] Nous allons maintenant œuvrer pour enterrer définitivement l’idée dangereuse d’un Etat palestinien.»
Benjamin Nétanyahou, lui, se trouvait aux côtés du président américain mardi soir à la Maison blanche. Contenant difficilement son ravissement, le Premier ministre israélien semblait ne pas en revenir non plus – même venant de Trump, qu’il présente comme «le meilleur ami qu’Israël ait jamais eu à la Maison Blanche». «Parmi mes trois objectifs [avec la destruction du Hamas et la libération de tous les otages, ndlr], le but est de s’assurer que Gaza ne représente plus jamais une menace pour Israël. Le président Trump va beaucoup plus loin. […] Il voit un avenir différent pour ce morceau de terre qui a été au centre de tant de terrorisme, de tant d’attaques contre nous, de tant d’épreuves et de tribulations. […] Je pense que c’est quelque chose qui pourrait changer l’Histoire.»
Toutefois, le député israélien Ayman Odeh, en faveur d’une solution à deux Etats, a fustigé l’idée de Trump. «Un transfert n’aura pas lieu et n’apportera pas la sécurité», a-t-il écrit sur X. «Les deux peuples - palestinien et juif - trouveront un moyen de vivre côte à côte, dans un État à côté d’un État, dans la paix et la mutualité. Aussi loin que possible de la vision kahaniste [qui prône l’expulsion des Palestiniens, ndlr] de Trump et de Nétanyahou», qualifiant les deux dirigeants de «populistes».
Mise à jour : à 17 h 26, avec la réaction de plusieurs nations.
https://www.liberation.fr/international ... ZHDDGE6F4/
Ce type est fou !...
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Re: Donald Trump dit vouloir prendre "possession" de la bande de Gaza et en faire "la Côte d'Azur du Moyen-Orient"
Et si Trump cherchait à draguer l'extrême-droite israélienne pour savonner la planche à Netanyahou ?
Vous savez que c'est mon idée.
En politique, ce qu'il y a de plus difficile à apprécier et à comprendre c'est ce qui se passe sous nos yeux.
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Re: Donald Trump dit vouloir prendre "possession" de la bande de Gaza et en faire "la Côte d'Azur du Moyen-Orient"
C'est inné chez vous l'esprit d'analyse ?
Trump drague l’extrême droite israélienne pour sauver Netanyahu
Le président américain protège la coalition du Premier ministre de l’Etat hébreu et le met dans une position confortable avant de négocier la deuxième phase de l’accord avec le Hamas
https://www.lopinion.fr/international/t ... -netanyahu
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Re: Donald Trump dit vouloir prendre "possession" de la bande de Gaza et en faire "la Côte d'Azur du Moyen-Orient"
D'après ce qui se dit en ce moment même dans C Dans l'Air ce pourrait être un " coup de bluff" de Trump pour tester les réactions au niveau international et notamment dans les pays arabes voisins.
Parce que si Trump veut prendre le contrôle de Gaza, il ne pourra le faire qu'avec la guerre, par la force.
Et l'opinion américaine ne veut plus d'une guerre qui n'est pas la sienne.
Sans oublier que cela donnerait un signal fort à la Russie en rapport à l'Ukraine er à la Chine en rapport à Taiwan.
Parce que si Trump veut prendre le contrôle de Gaza, il ne pourra le faire qu'avec la guerre, par la force.
Et l'opinion américaine ne veut plus d'une guerre qui n'est pas la sienne.
Sans oublier que cela donnerait un signal fort à la Russie en rapport à l'Ukraine er à la Chine en rapport à Taiwan.
Modifié en dernier par Once le 05 février 2025 19:17, modifié 1 fois.
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Re: Donald Trump dit vouloir prendre "possession" de la bande de Gaza et en faire "la Côte d'Azur du Moyen-Orient"
Il est vrai que cette hypothèse poserait moins de problèmes et plus de solutions que l'idée d'expulser les Gazaouis.. Trump devrait la proposer à Netanyahou.Victor a écrit : ↑05 février 2025 18:55On peut imaginer que certains pays, comme les US, seraient tout à fait prêts à accueillir les israéliens.Once a écrit : ↑05 février 2025 17:32
De grands maux pour une question plus compliquée : oui, car si c'étaient les Israéliens qui se trouvaient actuellement à la place des gazaouis, ferait-on preuve du même empressement pour leur trouver une solution "humaine", "supportable" et "raisonnable" pourvu que ce soit ...en dehors de chez eux ?
Je ne fais que poser la question bien entendu.
Il y a toute une élite intellectuelle en Israël qui peut être utile à de nombreux pays.
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Re: Donald Trump dit vouloir prendre "possession" de la bande de Gaza et en faire "la Côte d'Azur du Moyen-Orient"
Il faudra bien s'y habituer avec Trump.Once a écrit : ↑05 février 2025 19:14 D'après ce qui se dit en ce moment même dans C Dans l'Air ce pourrait être un " coup de bluff" pour tester les réactions.
Parce que si Trump veut prendre le contrôle de Gaza, il ne pourra le faire qu'avec la guerre, par la force.
Et l'opinion américaine ne veut plus d'une guerre qui n'est pas la sienne.
Sans oublier que cela donnerait un signal fort à la Russie en rapport à l'Ukraine er à la Chine en rapport à Taiwan.
Il n'a pas les codes habituels d'un président.
C'est autre chose. Il ne propose pas des choses faisables. Il essaie simplement de renverser la table en permanence même si la table est scellée au plancher.
Il "joue" avec ses interlocuteurs et avec le monde entier.
Etre président, pour Trump, c'est jouer au poker menteur avec le reste de la planète.
En politique, ce qu'il y a de plus difficile à apprécier et à comprendre c'est ce qui se passe sous nos yeux.
Alexis de Tocqueville
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