Victor a écrit : ↑16 avril 2025 16:11
jeandu53 a écrit : ↑16 avril 2025 15:23
Effectivement, les politiques ne font globalement que suivre les évolutions de la société. Si la société se bloque sur de possibles mesures d'économies, nos politiques n'y peuvent hélas pas grand chose : ils peuvent toujours essayer de passer en force, mais ce sera au prix d'importantes manifestations, et ce ne sera pas très démocratique.
Mais contrairement à ce que vous pensez, ce n'est pas une affaire
de gauche ou de droite, car la droite ne vaut pas mieux que la gauche.
Quand je parle de gauche ou droite je ne parle pas de partis politiques de gauche ou de droite.
Je parle d'idéologie dominante dans la société.
C'est pour cette raison que les médias Bolloré peuvent avoir (on l'espère) un impact important, bien plus qu'un parti politique.
C'est plus compliqué que ça.
Moi, ce que je vois, c'est que presque tous les Français sont drogués à la dépense publique, y compris certaines corporations ou catégories sociales réputées voter à droite.
Les agriculteurs, par exemple. Ils sont réputés voter à droite. Mais ils tirent une grosse partie de leurs revenus de subventions publiques. Et comme ça ne suffit pas, ils savent manifester pour quémander des subsides supplémentaires. Si demain, un gouvernement annonce une baisse des subventions agricoles, il va jeter tous les agriculteurs dans la rue, sur les routes, et nul doute que le parti LR soutiendra leurs manifestations.
A propos de la Sécu : il est souvent question de limiter les dépenses liées au transport de malades (ambulances, VSL). D'ailleurs, dans son dernier rapport, la cour des comptes a formulé à nouveau cette proposition. Si un gouvernement concrétise cette idée, il va mettre dans la rue tous les chefs d'entreprise concernés, d'ailleurs, il y a déjà eu des manifestations de ce genre par le passé.
Quand le gouvernement a annoncé, il y a quelques mois, une baisse des dotations allouées aux collectivités locales, il a suscité une levée de boucliers de tous les élus locaux, y compris de l'AMF, présidée par le pourtant très libéral David Lisnard.
Les promoteurs immobiliers : ce ne sont pas d'affreux marxistes, mais ils vivent de subventions, et chouinent régulièrement pour dénoncer le manque de soutien de l’État à leur filière.
Les médecins libéraux, bien sûr : ils sont réputés voter à droite, mais pourtant, leur chiffre d'affaire est très largement pris en charge par la collectivité.
Les retraités, bien sûr : réputés voter plutôt à droite, ils vivent de versements publics, bien plus qu'ils ne devraient, et ce sont les premiers à chouiner dès qu'un gouvernement envisage de s'attaquer à leurs privilèges.
Alors comment faire ?