Affaire à suivre...
DOGE en ruine, Tesla en crise : Elon Musk fuit le désastre et arrête la politique
Publié le 22/04/25 à 08h45
DOGE n'aura pas fait long feu.
Elon Musk, en pleine tempête médiatique, s’apprête à refermer sa parenthèse politique. Son passage au sein du Department of Government Efficiency devait incarner le renouveau administratif américain. Il n’aura laissé qu’un goût amer, à l’image d’un projet sans cap et sans résultat. Pendant ce temps, Tesla, son empire technologique, vacille dangereusement.
Avec Elon Musk, le chaos n’est jamais loin. L’homme aux mille projets s’apprête à tourner la page de son aventure politique, laissant derrière lui un Department of Government Efficiency (DOGE) à bout de souffle. Le rêve de “révolutionner l’administration américaine“ s’est dilué dans l’inefficacité bureaucratique, tandis que Tesla, son navire amiral, menace de sombrer. Musk s’apprête à faire ce qu’il sait faire de mieux : fuir un incendie pour tenter d’en éteindre un autre.
DOGE : un mirage de plus dans l’univers Musk
L’histoire avait pourtant démarré tambour battant. Musk annonçait des coupes historiques dans les dépenses fédérales, avec un objectif surréaliste de 2 000 milliards de dollars. À l’arrivée ? 150 petits milliards à peine effleurés, une goutte d’eau dans l’océan du budget américain. Le souffle révolutionnaire promis s’est évaporé aussi vite qu’il était apparu.
Elon Musk envisagerait de quitter ses fonctions gouvernementales, se disant lassé des attaques répétées et, selon lui, injustifiées de la part de la gauche politique.
The Washington Post
Parmi les épisodes marquants de cette aventure : l’envoi massif d’emails aux fonctionnaires fédéraux, exigeant qu’ils listent cinq accomplissements hebdomadaires sous peine de sanctions. Une manœuvre autoritaire qui s’est vite révélée être un coup d’épée dans l’eau. L’Office of Personnel Management a immédiatement précisé qu’aucune sanction ne serait appliquée. Depuis, ces emails finissent aux oubliettes, les réponses se font rares, et personne ne semble s’en soucier. Autre projet probablement annulé, celui de s'attaquer au fisc américain avec un hackaton.
Le DOGE, sans véritable leadership ni stratégie, de surcroît jugé dangereux par de nombreux experts en cybersécurité, s’est enlisé dans une routine inefficace, illustrant une nouvelle fois la méthode Musk : promettre le chaos créatif et livrer du désordre sans lendemain.
Tesla rappelle Musk : l’urgence n’attend pas
Alors que DOGE s’essouffle, Tesla, elle, entre en zone critique. Les ventes fléchissent, les projets de robotaxis ou de robots humanoïdes s’enlisent, et le titre en Bourse donne des signes inquiétants à l’approche de la publication des résultats financiers. Dan Ives, analyste de Wedbush Securities, n’a pas mâché ses mots : Musk doit quitter DOGE et revenir à Tesla, jugée en situation de “code rouge”.
Tesla, c’est Musk, et Musk, c’est Tesla… Et quiconque pense que les dégâts causés par Musk à la marque ne sont pas réels devrait passer un peu de temps à discuter avec des acheteurs de voitures aux États-Unis, en Europe et en Asie. Après ces échanges, votre avis changera.
Face à cette urgence industrielle, le timing ne laisse aucune place au hasard. Elon Musk s’apprête à tourner le dos à la politique, non par lassitude, mais parce que son empire industriel menace de s’effondrer sans lui. On ne sait en revanche pas précisément quand Elon Musk quittera son poste à la tête du Department of Government Efficiency ; son statut de “special government employee” expirera à la fin du mois prochain.Son départ laisse toutefois planer un sérieux doute sur l’avenir de ce drôle d’organisme. Officiellement, DOGE devait tenir jusqu’en juillet 2026, mais tout laisse penser qu’il pourrait disparaître bien avant.
Le flou est total : selon le Commercial Real Estate Finance Council, rien ne dit que le département continuera sous une autre direction, ni même qu’il survivra sous une forme restructurée.
https://www.lesnumeriques.com/societe-n ... 35850.html