Violences au collège-lycée Bétharram : Bayrou dit n’avoir «jamais été informé» des dérives....

Actualité hebdo, politique, économie, informations...
papibilou
Posteur DIVIN
Posteur DIVIN
Messages : 15986
Enregistré le : 25 août 2020 20:42

Re: Violences au collège-lycée Bétharram : Bayrou dit n’avoir «jamais été informé» des dérives....

Message par papibilou »

Kelenner a écrit : 24 mars 2025 19:28
papibilou a écrit : 24 mars 2025 18:27
Qui aujourd'hui soutient les agresseurs ? Personne.
Énormément de monde au contraire. Tu es le premier à nier les faits ou à les minimiser ouvertement, ce qui revient au même. Le discours public va globalement dans ce sens. Ce type d’établissement est protégé au plus haut niveau, du fait qu’il accueille les rejetons de la bourgeoisie.
Controlez vous et relisez. Je n'ai jamais nié les faits. Et ne les ai jamais minimisé. Et racontez moi ou vous prenez le " discours public".
Jusqu'en 1986 aucune plainte. 1986 une plainte pour une gifle.
En revanche, il s'est écoulé presque 40 ans depuis et la société ( et nous en faisons tous partie, y compris vous ou moi) a fini par réagir, trop lentement c'est clair. Et aujourd'hui la société découvre étonnée des dérives sexuelles scandaleuses. Alors ne me dites pas qu'aujourd'hui ( j'insiste sur ce " Aujourd'hui " ), ces actes sont soutenus. C'est factuellement faux.
latresne
Posteur DIVIN
Posteur DIVIN
Messages : 16829
Enregistré le : 27 juin 2017 17:22

Re: Violences au collège-lycée Bétharram : Bayrou dit n’avoir «jamais été informé» des dérives....

Message par latresne »

UBUROI a écrit : 24 mars 2025 08:54 2 semaines de silence de nos forumeurs sur Bettharam et ces boîtes à curés protégées par la nomenklatura régionale du Béarn et d'ailleurs.
Je remets sur le métier ce sujet ""gênant" en vous permettant de lire un article du Monde, gratuitement, présenté sous forme d'enquête journalistique avec de vrais témoignages...enfin, souvent anonymes, car "...chez ces gens là...on ne parle pas des choses qui dérangent l'ordre si bien établi".

Lisez surtout ceux qui défendent le "système" et les "ceusses qui ne savaient pas", ces bourgeois ventripotents, installés, souvent agiles du chapelet mais à la langue fourchue!
Avec l’affaire de Bétharram, le silence gêné de la bourgeoisie : « C’est le sujet du moment. J’espère que cela va s’estomper, cela fait du mal à notre région »
Rien que le titre dit l'essentiel sur le silence des institutions, Ministère, Rectorat et ses Inspections académiques, Eglise, Elus des Municipalités, Conseil Général qui devint Départemental -sacrée réforme! et Régional, silence des parents, des enseignants, des syndicats du privé etc...
Enquête
Près de Pau, le pensionnat catholique et sa stricte discipline assure depuis des décennies la reproduction sociale des élites locales. Les 150 plaintes portées par d’anciens élèves pour des violences physiques et sexuelles plongent les notables dans un embarras qui frise parfois le déni. Par crainte, avant tout, du qu’en-dira-t-on.
Reproduction sociale des élites...Les Notaires austères, les Avocats au verbe haut, les Médecins qui soignent les bobos, mais pas tous!, les Dirigeants d'entreprise à l'efficience redoutable, les Elus politiques et leurs banquets agricoles, des Hauts Fonctionnaires sourds et muets, même des polytechniciens branchés Equation de Drake...

Par Robin Richardot
Publié hier à 05h30, modifié à 06h17


Ca commence là...
Avant même de s’asseoir à la terrasse ensoleillée d’un café de Pau, offrant une vue superbe sur toute la chaîne des Pyrénées, Hélène s’excuse : son mari ne pourra pas venir au rendez-vous, il est au golf. Puis elle explique qu’elle aussi a failli sécher cet entretien. Parler des dernières révélations sur Notre-Dame de Bétharram la met « très mal à l’aise ». Elle a envoyé son fils dans cet établissement catholique du Béarn dans les années 1980. Cette femme de 79 ans comprend la gravité des accusations de violences physiques et sexuelles portées par d’anciens élèves, mais, selon elle, ce sujet « pollue l’Aquitaine » désormais, autant que ses dîners.

« On ne peut plus se retrouver entre amis sans en parler, souffle-t-elle. C’est le sujet du moment. J’espère que cela va s’estomper. Il y a constamment des blagues dessus, cela fait du mal à notre région. » D’un air désolé, elle montre un photomontage envoyé sur son téléphone : François Bayrou, premier ministre et maire de Pau, y est caricaturé dans une barque surnommée « Le bêta rame ». Pour ne pas être mêlée à cette « polémique », comme elle dit, Hélène refuse de voir son nom figurer dans l’article. Un nom à particule – « ce qui a ses avantages et ses inconvénients, souligne-t-elle, car les gens vous cataloguent rapidement » – légué par la famille aristocrate de son mari en même temps qu’un château proche de Pau.

La bourgeoisie du Sud-Ouest n’aime guère s’épancher sur le dossier Bétharram. Les langues se délient péniblement pour évoquer ces plus de 150 anciens élèves de Notre-Dame de Bétharram qui ont dénoncé des violences physiques, des agressions sexuelles et des viols. Jusque-là, l’établissement des Pyrénées-Atlantiques était une institution intouchable, avec une réputation établie, autant pour son taux de réussite au baccalauréat que pour sa rigueur et sa capacité à « redresser » les enfants jugés trop turbulents. Beaucoup venaient de très bonnes familles. De Pau à Bordeaux, en passant par le Pays basque, des notables de toute la région y ont envoyé leurs enfants, autant pour construire leurs réseaux que pour les confronter à une éducation à la dure.

Un choix traditionnel pour les élites
Pourquoi ce choix de la part de familles bourgeoises ? « Ça se faisait », répondent-elles souvent. Comme une évidence que l’on ne questionne plus, dans une logique de reproduction sociale. L’institution a formé des garçons devenus avocats, médecins, journalistes, hommes politiques, directeurs de banque… Avant d’y faire entrer son fils au collège pour deux ans, Hélène avait eu « de bons échos » de Bétharram. Fille de notaire, elle-même était passée par la case pension en région paloise et y avait été très heureuse.


Alors, en 1982, son mari et elle choisissent cette option pour leur fils qui, d’après eux, ne travaille pas assez à l’école. Ils étaient conscients que ce ne serait pas un établissement « de Bisounours », mais, de toute façon, précise Hélène, ils n’ont pas élevé « une chochotte ». « C’était un cadre que l’on cherchait, plus qu’autre chose, explique-t-elle. Une éducation rigoureuse qui soit bien posée. A la maison, il n’arrivait pas à travailler. »

La stricte discipline est plutôt bien vue par cette bourgeoisie d’obédience catholique, inquiète de l’arrivée au pouvoir de la gauche de François Mitterrand en 1981 et d’un supposé laxisme dans l’éducation des enfants. Le quotidien Sud Ouest offrait un aperçu de cette mentalité dans un article du 13 avril 1996 : « Bétharram, dans le Sud-Ouest aquitain, est un symbole. L’un des derniers bastions (d’aucuns affirment le dernier) d’une éducation “à la dure”, capable de tenir tête aux coups de boutoir d’une société permissive triomphante depuis mai 1968. »

Hélène se souvient qu’un jour, son fils lui a raconté avoir été puni et envoyé dehors en pleine nuit dans le froid sur le perron du collège. « Si tu n’avais pas fait une connerie, tu serais resté dans le dortoir », lui avait-elle alors répondu. Aujourd’hui, elle ne sait pas si elle porterait plainte pour cela. Elle n’exprime pas de regrets d’avoir envoyé son fils à Bétharram. « Il n’y a pas été malheureux », affirme-t-elle.

Une institution qui « vendait du rêve »
Avec le recul, Jean-Rémy Arruyer, cartographe, analyse les liens entre l’institution catholique et le milieu bourgeois comme « un jeu social ». Ce sexagénaire a été pensionnaire à Bétharram de 1973 à 1980, du CM2 à la 1ʳᵉ, et fait partie de la centaine de plaignants. Il y a subi des agressions sexuelles et mettra près de quarante ans à en parler à ses proches. Le jeune Jean-Rémy n’a jamais été un enfant turbulent, il collectionnait au contraire les prix d’excellence. « Cela correspondait aux bonnes valeurs d’un entre-soi bourgeois : tu avais une maison, deux voitures, tu allais à la messe et au ski le week-end, et tu avais ton fils à Bétharram », analyse-t-il.

A l’époque, son père possède une coopérative de produits laitiers et sa mère enseigne dans le privé. Elle vient d’une famille aisée du Gers et ses cousins germains ont tous été scolarisés à Notre-Dame de Garaison, un établissement catholique des Hautes-Pyrénées, lui aussi récemment mis en lumière à la suite de dénonciations de mauvais traitements et d’agressions sexuelles par des anciens élèves – tout comme les collèges Notre-Dame du Sacré-Cœur, dit « Cendrillon », à Dax, ou Saint-François-Xavier, à Ustaritz, dans la même région. Si cette mère de famille s’en veut énormément, à 93 ans, d’avoir mis son fils à Bétharram, à l’époque elle le vit comme une vraie « fierté » et un « marqueur social », a-t-elle rapporté à son fils après les révélations de l’affaire.

Lire aussi le récit | Article réservé à nos abonnés Dans le sillage de l’affaire de Bétharram, la libération de la parole lève le voile sur l’ampleur des violences passées dans des établissements catholiques

Entre les années 1970 et 2000, Notre-Dame de Bétharram met tout en œuvre pour vendre du rêve aux parents. L’établissement met en avant les nombreux équipements sportifs, dont une grande piscine, les sorties au ski le mercredi après-midi, la nature autour du pensionnat. « Le père directeur recevait généralement les parents avant la rentrée pour finir de les convaincre, raconte Jean-Rémy Arruyer, qui vit toujours dans la maison familiale, à Pau. Ce n’était pas le petit curé de la paroisse du coin, il faisait partie des gens d’un tout autre calibre. Tout cela était vu comme le gage d’une réussite sociale à venir. J’étais programmé pour être magistrat ou militaire en sortant de là. » Il restera pourtant traumatisé par son passage dans l’établissement.

Un sujet difficile à évoquer
Dans les familles bourgeoises, Bétharram n’a jamais été un sujet de discussion. Pas plus aujourd’hui qu’hier. Comme au sein de ce couple originaire de la région paloise, parti pour sa retraite dans une ville de la côte basque. Ils ont tous deux fait partie des grands notables de Pau et préfèrent ne pas voir leur nom associé à cette affaire. Leur fils, Matthieu, aujourd’hui médecin dans la région de Marseille, a fait sa 1ʳᵉ et sa terminale à Notre-Dame de Bétharram dans les années 1980. Une idée de ses parents, selon lui, car il avait redoublé sa 1ʳᵉ. Son père et sa mère soutiennent, eux, qu’il y est allé de sa propre volonté.

« C’est difficile d’en parler, reconnaît l’ancien pensionnaire. J’ai baigné dans une éducation religieuse. Ces affaires remettent aussi en question tout un univers éducatif. » Matthieu assure n’avoir subi aucune violence, ce qui l’interroge au regard des témoignages publiés ces derniers mois : « Je me demande si les classes plus aisées n’étaient pas plus protégées que les gens plus pauvres. Les “fils de” étaient peut-être moins la cible des surveillants et des prêtres, notamment en ce qui concerne les violences sexuelles. »

De leur côté, ses parents reconnaissent ne s’être jamais posé de questions. « Quand on est proche de ses enfants, ils parlent, ils vous racontent tout, soutient le père de Matthieu. Pour ceux qui ont subi des violences et qui n’ont pas osé parler, il y a sans doute un problème de lien avec leurs parents. » Une rhétorique identique à celle de François Bayrou. A la sortie de la réunion avec des représentants du collectif des victimes le 15 février, à la mairie de Pau, le premier ministre avait en effet répondu aux journalistes que, si ses enfants scolarisés dans l’établissement avaient subi des violences, ils lui en auraient parlé. Il « n’aurai[t] pas pu ignorer cela pour [ses] enfants ».

Des faits déjà dénoncés dans les années 1990
François-Xavier Tourot, 55 ans, ne croit pas un instant que la parole est plus facile à libérer dans certaines familles plutôt que dans d’autres. « Peut-être encore plus que dans d’autres milieux, il y avait ce déni et cette omerta dans les familles bourgeoises », assure ce graphiste, victime de violences physiques et d’agressions sexuelles à Bétharram pendant trois ans, de 1980 à 1983. Sa famille, dont deux membres appartenaient à la direction du groupe pétrolier Elf Aquitaine, habitait à Trespoey, le quartier chic de Pau. S’attaquer à une institution dirigée par des prêtres est, selon lui, impensable dans ces milieux très catholiques et dénoncer les faits risque de mettre en péril la réputation de toute une famille.

A 11 ans et demi, le jeune François-Xavier ne parvient pas à parler à ses parents des violences dont il est victime. Il ne trouve pas les mots justes, a peur de les décevoir ou de se plaindre de quelque chose qui ne serait pas si grave. Il laisse transparaître son mal-être autrement. Un soir, chez sa mère (ses parents sont divorcés), il boit une demi-bouteille de whisky, jusqu’au coma éthylique. Quand il se réveille, le lendemain, sa mère n’a aucune réaction. « Quelle honte », lui reproche-t-elle simplement. Celui qui fait partie des actuels plaignants n’a pu en parler à ses proches et publiquement que début 2024.

Déjà en 1996, l’avocat palois Jean-François Blanco avait observé cette capacité du milieu bourgeois à protéger son institution. A l’époque, il défend la famille Lacoste-Séris, dont le fils Marc, 14 ans, élève à Bétharram, a porté plainte contre un surveillant qui lui a infligé une gifle si forte qu’il en a perdu 40 % de son audition. Un reportage du journal Sud Ouest, daté du 14 avril 1996, soit le lendemain de l’article cité précédemment, raconte l’ambiance un vendredi soir à 19 h 45, à la gare routière de Mériadeck, à Bordeaux. Des mères et des pères y attendent les cars ramenant leurs enfants de Bétharram pour le week-end.

« Les parents patientent, chacun dans leur BMW, Volvo, Mercedes, Audi, 4 × 4… (…) On se hasarderait presque à une relation de cause à effet entre la cylindrée des autos parentales et la “dureté” de crâne de leurs fistons… », écrit le journal. Interrogé, un père de famille, « impassible », déclare : « Depuis qu’il est à Bétharram, mon fils est transformé. A la maison, c’était le Club Med, il ne fichait rien. Là-bas, il est obligé de travailler. Mieux, quand il fait une connerie, il prend un brin. Et ça, monsieur, c’est précieux ! Je suis entièrement solidaire de la direction. » Dans les années 1980-1990, pour soutenir l’institution, il n’était d’ailleurs pas rare que certaines familles fortunées ajoutent un pourboire généreux au chèque d’inscription de leur enfant (10 000 francs pour l’année).

Un « ordre » solidaire
A l’époque, dans toute la région, et même à Paris, des comités de soutien à l’établissement se montent, portés par d’anciens élèves devenus des grands noms : Michel Camdessus, ancien directeur général du Fonds monétaire international et ancien gouverneur de la Banque de France ; l’ancien député RPR des Yvelines Michel Péricard (mort en 1999) ou encore le couturier Jean-Charles de Castelbajac. Dans le Béarn se forme une association composée de huit avocats, anciens de Bétharram. « Nous nous sommes regroupés pour dire que nous sommes choqués du battage médiatique. Pour dire aussi que nous sommes solidaires de Bétharram », expliquait, le 12 avril 1996 dans La République des Pyrénées, l’avocat Serge Legrand (décédé en 2019), qui a défendu des membres de l’institution dans différents procès.

Jean-François Blanco leur fait alors face : « On avait vraiment la sensation de s’être attaqué à une institution intouchable et de déranger un ordre », se souvient-il aujourd’hui. A la tête de cet « ordre » selon ce dernier, François Bayrou, alors ministre de l’éducation nationale, prend la défense de l’établissement lors d’une visite officielle à Notre-Dame de Bétharram en mai 1996. « Nombreux sont les Béarnais qui ont ressenti ces attaques avec un sentiment douloureux et un sentiment d’injustice. Ce n’est pas le ministre, ce n’est pas le parent d’élèves qui parle, c’est le Béarnais », avait déclaré l’actuel premier ministre.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Affaire de Bétharram : trente ans d’inertie à l’éducation nationale

En 2025, la levée de boucliers est moins manifeste. Il n’y a plus de comité de soutien public, les reproches se font désormais en privé. Certains mettent en doute des témoignages d’anciens élèves, ou du moins la réalité de leur nombre. Au fil des conversations, les mêmes phrases reviennent : « Pourquoi tous ces gens se réveillent-ils cinquante ans après les faits ? » « Et si tout cela n’était qu’une grotesque instrumentalisation politique pour faire tomber François Bayrou ? » « C’est toujours les catholiques qui en prennent plein la figure », râle Hélène. Ces prochains jours, elle doit organiser un déjeuner pour une association chrétienne au service de personnes en situation de précarité. En guise de soutien, elle a décidé de réserver dans un restaurant de Lestelle-Bétharram, où est installé le collège-lycée, car elle a lu dans la presse que « cette polémique impactait beaucoup le village ».

Des initiatives encore isolées
Jean-Marc Veyron, 80 ans, fait, lui, partie des rares parents de la bourgeoisie du Sud-Ouest à avoir osé briser cette omerta et à exprimer publiquement son soutien aux victimes de Bétharram. Cet ancien directeur de site industriel dans la région paloise, qui alterne entre son domicile à La Ferté-Bernard (Sarthe) et un pied-à-terre à Paris, près du parc Monceau, n’a appris qu’il y a trois ans le viol de son fils, Eric, par le père Carricart à Bétharram. « J’étais assommé, raconte-t-il. J’ai mis quinze jours à m’en remettre, à réfléchir, à me demander pourquoi je n’avais rien vu. Je me sens énormément coupable aujourd’hui, car mon fils est détruit. Je m’en voudrai toujours de l’avoir mis là-bas. »

En 1978, pourtant, Notre-Dame de Bétharram semblait pour lui la meilleure option. Divorcé, Jean-Marc Veyron n’a pas le temps de s’occuper de son fils à cause de son travail et de ses déplacements. L’institution catholique lui est décrite comme « le must de la région ». Les lieux et sa rencontre avec le directeur de l’école, le père Carricart, lui inspirent « toute confiance ». La réputation d’école à la dure ne le dérange pas – son fils a besoin d’être cadré –, pas plus que le coût de l’école. « Ça coûtait cher, mais je m’en fichais. Je n’avais aucun problème d’argent. Tout ce que je voulais, c’est que mon fils soit bien et parfaitement suivi. »

Jean-Marc Veyron a vécu les dernières révélations comme « une trahison ». Il estime avoir été trompé par la direction de Bétharram et a décidé de porter plainte et de monter un collectif de parents de victimes. Pour l’instant, la mobilisation a du mal à prendre. La peur du qu’en-dira-t-on est encore forte. « Certains parents n’osent pas se mouiller, regrette-t-il. Surtout des pères, d’ailleurs, ils sont moins courageux que les mères. Ils me disent qu’ils sont connus dans la région, qu’ils ont une réputation à tenir. C’est peut-être encore plus dur en province qu’à Paris. »

François-Xavier Tourot, lui, a progressivement coupé les ponts avec sa famille. Sa vie de graphiste, opposée au style de vie, plus bourgeois, de ses cousins, l’a éloigné de ses proches. S’il avait pu recevoir quelques messages de soutien quand il s’était livré sur les violences subies, il n’a en revanche reçu aucun message depuis le déferlement médiatique de l’affaire en février, ce qui a scellé la rupture. « Je suis devenu le mouton noir de la famille », résume-t-il. Sa mère lui a quand même avoué avant sa mort qu’elle regrettait de l’avoir mis à Bétharram. Mais, auparavant, ils n’en avaient jamais vraiment parlé. François-Xavier Tourot voulait inconsciemment la protéger de ses malheurs, suppose-t-il aujourd’hui. L’ancien de Bétharram s’est en revanche confié à ses deux enfants. Le sujet devenait inévitable, selon lui. Et comme la famille habite en face d’une école privée catholique, le père, encore traumatisé, a été jusqu’à leur promettre qu’ils n’y mettraient « jamais les pieds ».

Lire aussi | Affaire de Bétharram : « Bien sûr que M. Bayrou sera auditionné », déclare la présidente de la commission d’enquête sur les violences scolaires
https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article ... 00055.html

Merci au Monde

Quand l'info est du Monde ,je zappe, comme l'mpression qu 'elle est orientée .
UBUROI
Posteur DIVIN
Posteur DIVIN
Messages : 19950
Enregistré le : 19 février 2017 21:40

Re: Violences au collège-lycée Bétharram : Bayrou dit n’avoir «jamais été informé» des dérives....

Message par UBUROI »

latresne a écrit : 25 mars 2025 01:26
UBUROI a écrit : 24 mars 2025 08:54 2 semaines de silence de nos forumeurs sur Bettharam et ces boîtes à curés protégées par la nomenklatura régionale du Béarn et d'ailleurs.
Je remets sur le métier ce sujet ""gênant" en vous permettant de lire un article du Monde, gratuitement, présenté sous forme d'enquête journalistique avec de vrais témoignages...enfin, souvent anonymes, car "...chez ces gens là...on ne parle pas des choses qui dérangent l'ordre si bien établi".

Lisez surtout ceux qui défendent le "système" et les "ceusses qui ne savaient pas", ces bourgeois ventripotents, installés, souvent agiles du chapelet mais à la langue fourchue!


Rien que le titre dit l'essentiel sur le silence des institutions, Ministère, Rectorat et ses Inspections académiques, Eglise, Elus des Municipalités, Conseil Général qui devint Départemental -sacrée réforme! et Régional, silence des parents, des enseignants, des syndicats du privé etc...



Reproduction sociale des élites...Les Notaires austères, les Avocats au verbe haut, les Médecins qui soignent les bobos, mais pas tous!, les Dirigeants d'entreprise à l'efficience redoutable, les Elus politiques et leurs banquets agricoles, des Hauts Fonctionnaires sourds et muets, même des polytechniciens branchés Equation de Drake...

Par Robin Richardot
Publié hier à 05h30, modifié à 06h17


Ca commence là...


https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article ... 00055.html

Merci au Monde

Quand l'info est du Monde ,je zappe, comme l'mpression qu 'elle est orientée .
"...comme l'impression qu'elle est orientée
Il manque pas d'air l'accroc à CNews...que tous les journalistes dignes de ce nom considérent comme un "organe d'opinion", orienté extrême droite bigotine, et non comme une chaîne d'information.
Oui, Le Monde est orientée "jounalisme". Et cet article est une "enquête"...
Je crois surtout, compte tenu de la maigreur de tes posts, de leur anémie de fond, que t'es incapable de sens critique, et d'effort intellectuel, englué dans un formatage de type Monsieur Raymond*, chef de rayon de chez Félix Potin* .
* Monsieur Raymond étant un employé d'épicerie, dans un sketch de P. Desproges (une histoire de piles) et Félix Potin, un épicier qui avait grandi sous Vichy en rachetant les magasins Loiseau-Rousseau, avant de disparaître ! Tout ça sentant bon la naphtaline!
Avatar du membre
Mesoke
Posteur DIVIN
Posteur DIVIN
Messages : 13123
Enregistré le : 03 juillet 2020 09:59
Localisation : Cap Vert

Re: Violences au collège-lycée Bétharram : Bayrou dit n’avoir «jamais été informé» des dérives....

Message par Mesoke »

Image
latresne
Posteur DIVIN
Posteur DIVIN
Messages : 16829
Enregistré le : 27 juin 2017 17:22

Re: Violences au collège-lycée Bétharram : Bayrou dit n’avoir «jamais été informé» des dérives....

Message par latresne »

La bonne foi de Bayrou ne peut être mis en cause puisque sa fille vient de lui avouer qu"elle avait subi des violences lors de son passage à Bettharram.Ceux qui se sont jetés sur le Premier Ministre se font bizarrement silencieux.Belle équipe de fq.
Avatar du membre
Mesoke
Posteur DIVIN
Posteur DIVIN
Messages : 13123
Enregistré le : 03 juillet 2020 09:59
Localisation : Cap Vert

Re: Violences au collège-lycée Bétharram : Bayrou dit n’avoir «jamais été informé» des dérives....

Message par Mesoke »

Je ne vois pas en quoi la bonne foi de Bayrou ne pourrait être remise en cause à cause de cette affaire avec sa fille, qui en plus a eu lieu en-dehors du cadre de Bétharram.

En quoi le fait que sa fille se soit fait casser la tronche une fois lors d'un camp sans qu'elle n'en ait jamais parlé à son père ferait que son père ne soupçonnait rien de ce qui se passait à Bétharram ?
Avatar du membre
le chimple
Posteur DIVIN
Posteur DIVIN
Messages : 18635
Enregistré le : 05 novembre 2015 11:23
Localisation : Clermont Ferrand

Re: Violences au collège-lycée Bétharram : Bayrou dit n’avoir «jamais été informé» des dérives....

Message par le chimple »

UBUROI a écrit : 25 mars 2025 03:03
latresne a écrit : 25 mars 2025 01:26


Quand l'info est du Monde ,je zappe, comme l'mpression qu 'elle est orientée .
"...comme l'impression qu'elle est orientée
Il manque pas d'air l'accroc à CNews...que tous les journalistes dignes de ce nom considérent comme un "organe d'opinion", orienté extrême droite bigotine, et non comme une chaîne d'information.
Oui, Le Monde est orientée "jounalisme". Et cet article est une "enquête"...
Je crois surtout, compte tenu de la maigreur de tes posts, de leur anémie de fond, que t'es incapable de sens critique, et d'effort intellectuel, englué dans un formatage de type Monsieur Raymond*, chef de rayon de chez Félix Potin* .
* Monsieur Raymond étant un employé d'épicerie, dans un sketch de P. Desproges (une histoire de piles) et Félix Potin, un épicier qui avait grandi sous Vichy en rachetant les magasins Loiseau-Rousseau, avant de disparaître ! Tout ça sentant bon la naphtaline!
Fut un temps , ,je me rappelle que Le Monde .. lors de ma formation cadre.. était le journal de référence dans lequel les politiques de tout bord allaient émettre leur point de vue , questionnés par les plus grandes plumes ..
Notre formateur nous prescrivait : une intraveineuse tous les matins du journal Le Monde !
Ca a bien changé , Ubu , depuis que la direction a été laissée à de bons gauchistes , Le Monde est méconnaissable et en aucun cas magnanime !
A l'identique d'ailleurs pour la direction des universités !
Pour en revenir à Bayrou , j'espère que le mode mielleux et "arrondisseur d'angles va lui passer après les révélations de sa fille !!!!!
...C'est curieux chez les marins , le besoin de faire des phrases ...
Once
Posteur Titanesque
Posteur Titanesque
Messages : 6077
Enregistré le : 02 novembre 2020 08:46

Re: Violences au collège-lycée Bétharram : Bayrou dit n’avoir «jamais été informé» des dérives....

Message par Once »

"Le Monde" est un excellent quotidien avec de vrais articles de fond. Comme "Le Figaro" d'ailleurs. Ce sont des quotidiens dans lesquels on peut apprendre beaucoup de choses en dehors de toutes ces considérations de droite comme de gauche.

N'entrevoir ces grands quotidiens que sous ces biais politiques de lectures fait passer à côté d'excellents articles de fond qui se situent en dehors de ces biais.

Quand je lis "Le Monde", je sais très bien que je lis un quotidien qui a une sensibilité de gauche. Mais je ne le lis pas pour ça mais pour ce qu'il va m'informer de ce qui se passe en ce moment, par exemple au Soudan.

Quand je lis "Le Figaro", je sais très bien que je lis un quotidien qui a une sensibilité de droite. Mais je ne le lis pas pour ça mais pour ce qu'il va m'informer de ce qui se passe en ce moment, par exemple en Ukraine.

Par contre, autant j'aimais bien le JDD avant, autant je ne le lis plus depuis sa reprise par Bolloré : c'est un journal de propagande que je ne reconnais plus.
Avatar du membre
le chimple
Posteur DIVIN
Posteur DIVIN
Messages : 18635
Enregistré le : 05 novembre 2015 11:23
Localisation : Clermont Ferrand

Re: Violences au collège-lycée Bétharram : Bayrou dit n’avoir «jamais été informé» des dérives....

Message par le chimple »

Once a écrit : 24 avril 2025 10:11 "Le Monde" est un excellent quotidien avec de vrais articles de fond. Comme "Le Figaro" d'ailleurs. Ce sont des quotidiens dans lesquels on peut apprendre beaucoup de choses en dehors de toutes ces considérations de droite comme de gauche.

N'entrevoir ces grands quotidiens que sous ces biais politiques de lectures fait passer à côté d'excellents articles de fond qui se situent en dehors de ces biais.

Quand je lis "Le Monde", je sais très bien que je lis un quotidien qui a une sensibilité de gauche. Mais je ne le lis pas pour ça mais pour ce qu'il va m'informer de ce qui se passe en ce moment, par exemple au Soudan.

Quand je lis "Le Figaro", je sais très bien que je lis un quotidien qui a une sensibilité de droite. Mais je ne le lis pas pour ça mais pour ce qu'il va m'informer de ce qui se passe en ce moment, par exemple en Ukraine.

Par contre, autant j'aimais bien le JDD avant, autant je ne le lis plus depuis sa reprise par Bolloré : c'est un journal de propagande que je ne reconnais plus.
Cela dépend du quel bord on est .. :content36
Quand on est de droite , journaux de propagande :
L'Huma
Médiapart
Libé
Le monde ( qui je le répète était un journal neutre contrairement à Libé ou l'Huma " )
Quand on est de gauche :
le JDD,
Figaro ,
Les chaines comme Cnews ..
Enfin , ne faudrait il pas que quelques politicards , juges ou autres notables aient des enfants , petits enfants , neveux ou nièces qui auraient subi les errances de ces lieux infâmes pour faire avancer plus énergiquement ???
Modifié en dernier par le chimple le 24 avril 2025 18:00, modifié 1 fois.
...C'est curieux chez les marins , le besoin de faire des phrases ...
vivarais
Rang Tisiphonesque
Rang Tisiphonesque
Messages : 45205
Enregistré le : 04 avril 2018 16:39

Re: Violences au collège-lycée Bétharram : Bayrou dit n’avoir «jamais été informé» des dérives....

Message par vivarais »

Violences pour violences plutôt que parler de celles de 40 ans , si l'on parlait de celles qui une fois de plus vient de se produire à Nantes dans un lycée où une jeune lycéenne a été poignardée à mort , pour un autre le pronostic vital est engagé et 2 autres dan un état grave
Pas de motivation islamique ou raciste car l'auteur a bien un prénom du calendrier grégorien
cet ensauvagement qui fait des victimes non psychologiques mais physique parmi notre jeunesse au quotidien
Et là il s'agit d'un lycée à enseignent prisé
Plutôt que de s'en prendre à une personnalité politique pour des raisons idéologiques , certains feraient mieux de dénoncer ce qui touchent les français et les étrangers résidants en france au quotidien
C'est ce qui va faire le choix du bulletin qui sera mis dans les urnes
et non pas ce qu'aurait du savoir et faire Bayrou il y a 40 ans car comme moi 99.99%de ce qui voteront s'en tapent
Ce qui pèsera pour Bayrou ou pas c'est ses décisions en tant que premier ministres qui impacteront les français positivement ou négativement
De sa fille ou de sa belle-mère on s'en tape royalement
Avatar du membre
Mickey
Posteur DIVIN
Posteur DIVIN
Messages : 12227
Enregistré le : 01 novembre 2016 14:04

Re: Violences au collège-lycée Bétharram : Bayrou dit n’avoir «jamais été informé» des dérives....

Message par Mickey »

La fifille à papa Bayrou avoue avoir reçu quelques torgnoles à Bétharram. :combat208
Ceci malgré que sa maman était prof là bas et que papa en tant que ministre de l'educ nat supervisait cet établissement.
On ne pourra reprocher au premier ministre, une éducation soixante huitarde. :]
vivarais
Rang Tisiphonesque
Rang Tisiphonesque
Messages : 45205
Enregistré le : 04 avril 2018 16:39

Re: Violences au collège-lycée Bétharram : Bayrou dit n’avoir «jamais été informé» des dérives....

Message par vivarais »

Mickey a écrit : 24 avril 2025 18:30 La fifille à papa Bayrou avoue avoir reçu quelques torgnoles à Bétharram. :combat208
Ceci malgré que sa maman était prof là bas et que papa en tant que ministre de l'educ nat supervisait cet établissement.
On ne pourra reprocher au premier ministre, une éducation soixante huitarde. :]
Moi aussi pourtant dans l'enseignement public à l'époque j'ai reçu quelques torgnoles de prof
C'était usuel à l'époque et je me gardais bien de le dire à mon père pour ne pas en prendre d'autres
Il faut remettre les choses dans le contexte de l'époque
On ne dénonçait le père d'aller le dénoncer aux gendarmes ou aux assistantes sociales si l'on prenait une torgnole comme aujourd'hui
Et aujourd'hui je remercie et mes profs , et mon père pour toutes les torgnoles qui ont fait de moi la personne que je suis
Avatar du membre
scorpion3917
Posteur Titanesque
Posteur Titanesque
Messages : 9801
Enregistré le : 02 février 2011 19:19

Re: Violences au collège-lycée Bétharram : Bayrou dit n’avoir «jamais été informé» des dérives....

Message par scorpion3917 »

Mickey a écrit : 24 avril 2025 18:30 La fifille à papa Bayrou avoue avoir reçu quelques torgnoles à Bétharram. :combat208
Ceci malgré que sa maman était prof là bas et que papa en tant que ministre de l'educ nat supervisait cet établissement.
On ne pourra reprocher au premier ministre, une éducation soixante huitarde. :]
Peut on cacher ces violences à ses parents dont l'un ministre ?
La seule chose qui permet au mal de triompher est l inaction des hommes de bien.
Edmund Burke.
papibilou
Posteur DIVIN
Posteur DIVIN
Messages : 15986
Enregistré le : 25 août 2020 20:42

Re: Violences au collège-lycée Bétharram : Bayrou dit n’avoir «jamais été informé» des dérives....

Message par papibilou »

scorpion3917 a écrit : 24 avril 2025 19:11
Mickey a écrit : 24 avril 2025 18:30 La fifille à papa Bayrou avoue avoir reçu quelques torgnoles à Bétharram. :combat208
Ceci malgré que sa maman était prof là bas et que papa en tant que ministre de l'educ nat supervisait cet établissement.
On ne pourra reprocher au premier ministre, une éducation soixante huitarde. :]
Peut on cacher ces violences à ses parents dont l'un ministre ?
Évidemment. Le fait d'être ministre ne rend pas extra-lucide si l'enfant ne dit rien.
Avatar du membre
Mesoke
Posteur DIVIN
Posteur DIVIN
Messages : 13123
Enregistré le : 03 juillet 2020 09:59
Localisation : Cap Vert

Re: Violences au collège-lycée Bétharram : Bayrou dit n’avoir «jamais été informé» des dérives....

Message par Mesoke »

Déjà de base cacher à ses parents les violences qu'on subit à l'école c'est courant. Quand ces violences viennent d'adultes encadrant encore plus. Et quand en plus son père est maire / député / ministre et que ça risque d’entacher sa réputation, encore encore plus.
Répondre

Retourner vers « DISCUSSIONS POLITIQUE - ACTUALITÉ - DÉBATS »