Pour la France, dans le BTP, si le salarié doit bien être payé au SMIC... par sa boîte de détachement roumaine ou autre, il concurrence durement le salarié du BTP français qui lui se voit appliquer la CCN des OBTP et les avantages sociaux qu'elle prévoit.
De plus la boîte roumaine se garde bien d'accorder à son salarié les indemnités de frais de déplacement ( IGD, frais de repas, frais de transport etc...)
D'où une concurrence déloyale, à laquelle s'ajoute les fraudes au travail dissimulé, les dépassements des durées de détachement...
Depuis 2016, l'Europe planche sur une nouvelle mouture qui ferait moins la place belle au dumping social.
Mais profitant de son élection et du fait que pour obtenir une modification de cette directive l'unanimité des membres n'est pas nécessaire, il propose une révision plus dure de la norme européenne:
Certes, la Mélenche du haut de ses tribunes populistes réclamait que le France s'affranchisse de cette directive, un peu comme la Marine sa concurrente dans les extrêmes: sauf que la France devrait supporter les sanctions financières lourdes imposées aux francs-tireurs, francs étant bien sûr un euphémisme pour ces menteurs patentés.Point essentiel de ces propositions: renforcer la lutte contre la fraude au détachement. Autre demande importante, déjà signifiée dans le programme du nouveau président de la République, la limitation à douze mois sur une période de deux ans du détachement. Le texte actuellement discuté prévoit une durée de vingt-quatre mois, sans empêcher les remises de compteurs à zéro lorsque le salarié retourne dans son pays d'origine. Insuffisant pour Emmanuel Macron, qui souhaite également le renforcement des «droits garantis» au travailleur détaché, avec notamment, l'intégration explicite des indemnités de «transport, d'hébergement et de repas» dans son revenu. Certains employeurs déduisent l'hébergement, le transport et la nourriture de la paie des ouvriers. La France réclame également la création d'une plateforme européenne de coordination gérée par la Commission pour que les inspecteurs du travail puissent mieux partager leurs informations sur les sociétés en situation de fraude. Sur le calendrier, Paris demande que le délai de transposition de la directive révisée dans les législations des États-membres ne prenne que vingt-quatre mois au maximum, contre trente-six mois prévus pour l'instant.
Avec Macron on marche enfin en avant!