Dan a écrit :
C'est bien ce que je pensais, je trouve ça vraiment terrible. Mais au-delà des phéromones, il doit bien y avoir d'autres facteurs qui motivent deux individus à s'aimer ? Genre les points communs, goûts musicaux, passions communes pour une discipline (les sciences, la littérature, etc.), la lecture, le sport, la beauté physique ?
Attention hein. Les phéromones jouent un rôle précis mais sont pas seules.

Mais je pense que vous l'avez parfaitement compris.
Les points communs, c'est justement ce que mon couplet sur la monogamie évoque par exemple. Socialement, nous nous associons spontanément avec des partenaires issus des mêmes cercles sociaux : professions, pratiques culturelles, sportives, réseaux d'amis, etc. C'est ce que privilégie la monogamie : la recherche d'un partenaire de situation équivalente sur un certain nombre de choses. Et c'est cohérent : on préfère côtoyer celles et ceux qui nous ressemble, avec qui on se comprend, un trop grand écart de situation pouvant créer de l'incompréhension, un contradiction des aspirations du couple, etc.
La beauté physique est en revanche un sujet un peu particulier. Il existe des standards admis de beauté définis culturellement et propre aux époques, et ces standards sont aussi une représentation idéale inatteignable de la beauté, donc servant de critère à la fois à atteindre et en même temps discriminant.
Dans le même temps, on sait qu'il existe une spontanée attirance pour les attributs sexuels secondaires (poitrine, fessier, etc.) qui s'explique en partie par la recherche d'un partenaire sexuel viable sur un plan évolutif et en même temps pour les aspects érotiques activateur de plaisir et donc activateur de la fonction hédonique.
Donc la beauté physique est un peu un croisement des chemins. D'autant que la beauté culturellement définie repose aussi sur des croyances de l'époque sur ce que serait une bonne santé. L'évolution de la représentation du corps d'une femme par exemple a fortement évolué depuis les années 80 et reflète bien ce système de croyance. Il suffit de comparer chaque représentation par décennie des femmes de magazine pour constater une nette évolution et différence de la femme idéale, son mode de vie idéal, etc.