Profil-Expiré a écrit :
Le seul truc comme tu dis, c'est que la liberté de se syndiquer puisse exister réellement dans ce pays. Quant on voit les campagnes de haine de calomnie envers les syndicats, on peut penser raisonnablement que pouvoir public et patronat veulent faire la peau aux syndicats, d'où ce taux de syndicalisation si faible.
J'ai fais ma carrière professionnelle dans le privé. La première fois que j'ai voulu "monter" un syndicat, j'ai été viré sur le champ. Ensuite dans une autre boite, on a été de procès en procès, le patron ne voulait pas faire d'élections professionnelles, et refusait les listes de candidats. Il a perdu, a été condamné, et mon organisation syndicale s'est implanté et est devenue majoritaire.
Dans beaucoup d'endroit, dés qu'apparaît la présence syndicale, l'employeur créé son syndicat maison, appelle à l'abstention pour faire passer ses délégués. La pression est très forte, alors ceux qui crachent sur les syndicats sont en fait les ennemis des travailleurs.
Je sais fort bien ça.
C'est pour ça qu'il faut mettre en carotte à la clé. Un fort taux de syndicalisation obtenu en rendant "attractif" l'adhésion à un syndicat rend toute pression contre les syndicats inopérant au risque de provoquer un conflit duquel un chef d'entreprise sortirait perdant d'avance.
Avec d'autres personnes, en comité réduit, nous pensions qu'une adhésion syndicale récompensée par une meilleure couverture maladie couvrant mieux les soins dentaires et ophtalmologiques (à travers une gestion collective syndicale d'une complémentaire maladie publique en plus de la branche générale, comme dans les pays nordiques pour le chômage), serait une puissante motivation en plus de permettre accès au soin à coût réduit.
Associé à une justice prud'homale professionnalisée et dotées de moyens plus importants ainsi qu'à un contrôle accru par les inspecteurs du travail, la situation pourrait s'inverser sensiblement. Cela obligerait aussi les syndicats à un peu de responsabilité et renforcerait la confiance entre salariés et organisations syndicales, qui seraient obligés à une certaine modération sans pour autant perdre leur rôle.